Marie-Antoinette, muse de la mode
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Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Merci, cher Momo !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Sauf mon respect pour Hélène Delalex, elle aurait du réviser sa copie avant de se lancer dans un sujet si spécifique. Dommage pour la garde-robe de Marie-Antoinette, une fois de plus allègrement caricaturée. Quelques précisions :
Vous savez tous que Madame de Tourzel ne fut pas dame d'atours. Alors pour se rafraîchir la mémoire, voici celles qui successivement occupèrent cette charge : la duchesse de Villars au temps de la dauphine - la duchesse de Cossé-Brissac - la princesse de Chimay, très peu de temps - la duchesse de Mailly - et enfin la comtesse d'Ossun.
Si le grand habit d'étiquette, obligatoire dans certaines circonstances, était en effet composé d'un corps à baleines, il était conçu d'une seule pièce à la manière d'un bustier. Il ne comportait pas de pièce d'estomac, laquelle faisait partie de la robe à la française portée dans d'autres circonstances.
Lors des grandes cérémonies, ce grand corps était ornementé d'un décor de pierreries appelé pièce de corps, conçu par les joailliers de la couronne, et que l'on peut très bien visualiser sur des tableaux.
Le pouf tirait son origine non pas des cages ou coussins servant de support aux coiffures, mais des ornementations de gaze placées « en pouf », sur la chevelure, de même on arrangeait la gaze en pouf sur les robes.
Les robes à l'anglaise n'ont absolument rien à voir avec la robe en Gaule, terme par ailleurs sarcastique qui l'assimilait à une chemise de nuit et que l'on ne retrouve ni dans les factures des marchandes de modes, ni dans les périodiques de l'époque.
La Gazette des Atours de la reine ne comporte aucun vert pomme, pas d'avantage le livre journal de Madame Éloffe, à de rares exceptions près pour le vert. De même les grandes fleurs, quasiment absentes de la garde-robe de la reine sauf, disait-on, pour le jour de la Saint-Louis.
Point de céruse sur les visages sous Louis XVI, on en connaissait les ravages depuis longtemps. Le rouge est encore bien présent, mais de plus en plus discret au fil du règne avec le goût émergeant du naturel.
La reine n'avait aucun fournisseur exclusif, les marchands d'étoffes et de modes fournissaient la cour et la ville, c'était déjà ainsi au temps de Marie Leczinska. La seule nouveauté fut l'introduction de Melle Bertin dans le privé de Marie-Antoinette. Auparavant les reines ne rencontraient jamais leurs fournisseurs et s'en remettaient entièrement à leur dame d'atours.
Contrairement à la légende, sur ses factures Melle Bertin, qui ne s'appela jamais Rose, décrivait en détail tous les habillements qu'elle livrait. Mais, contrairement à ses homologues, elle ne détaillait ni les matières premières, ni la façon, car elle vendait avant tout sa créativité. Ce qui était absolument nouveau, et très mal perçu pour un métier jusque là considéré comme de la simple main d'œuvre ouvrière.
Vous savez tous que Madame de Tourzel ne fut pas dame d'atours. Alors pour se rafraîchir la mémoire, voici celles qui successivement occupèrent cette charge : la duchesse de Villars au temps de la dauphine - la duchesse de Cossé-Brissac - la princesse de Chimay, très peu de temps - la duchesse de Mailly - et enfin la comtesse d'Ossun.
Si le grand habit d'étiquette, obligatoire dans certaines circonstances, était en effet composé d'un corps à baleines, il était conçu d'une seule pièce à la manière d'un bustier. Il ne comportait pas de pièce d'estomac, laquelle faisait partie de la robe à la française portée dans d'autres circonstances.
Lors des grandes cérémonies, ce grand corps était ornementé d'un décor de pierreries appelé pièce de corps, conçu par les joailliers de la couronne, et que l'on peut très bien visualiser sur des tableaux.
Le pouf tirait son origine non pas des cages ou coussins servant de support aux coiffures, mais des ornementations de gaze placées « en pouf », sur la chevelure, de même on arrangeait la gaze en pouf sur les robes.
Les robes à l'anglaise n'ont absolument rien à voir avec la robe en Gaule, terme par ailleurs sarcastique qui l'assimilait à une chemise de nuit et que l'on ne retrouve ni dans les factures des marchandes de modes, ni dans les périodiques de l'époque.
La Gazette des Atours de la reine ne comporte aucun vert pomme, pas d'avantage le livre journal de Madame Éloffe, à de rares exceptions près pour le vert. De même les grandes fleurs, quasiment absentes de la garde-robe de la reine sauf, disait-on, pour le jour de la Saint-Louis.
Point de céruse sur les visages sous Louis XVI, on en connaissait les ravages depuis longtemps. Le rouge est encore bien présent, mais de plus en plus discret au fil du règne avec le goût émergeant du naturel.
La reine n'avait aucun fournisseur exclusif, les marchands d'étoffes et de modes fournissaient la cour et la ville, c'était déjà ainsi au temps de Marie Leczinska. La seule nouveauté fut l'introduction de Melle Bertin dans le privé de Marie-Antoinette. Auparavant les reines ne rencontraient jamais leurs fournisseurs et s'en remettaient entièrement à leur dame d'atours.
Contrairement à la légende, sur ses factures Melle Bertin, qui ne s'appela jamais Rose, décrivait en détail tous les habillements qu'elle livrait. Mais, contrairement à ses homologues, elle ne détaillait ni les matières premières, ni la façon, car elle vendait avant tout sa créativité. Ce qui était absolument nouveau, et très mal perçu pour un métier jusque là considéré comme de la simple main d'œuvre ouvrière.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Marie-Jeanne a écrit: De même les grandes fleurs, quasiment absentes de la garde-robe de la reine sauf, disait-on, pour le jour de la Saint-Louis.
Oui, les motifs largement fleuris étaient complètement passés de mode et considérés comme du dernier ringard . Nous nous souvenons de la lettre désopilante, que Madame Elisabeth écrit à son amie Bombe, sur une certaine robe de l'épouse du maire de Tours !
Marie-Jeanne a écrit:
... elle ne détaillait ni les matières premières, ni la façon, car elle vendait avant tout sa créativité. Ce qui était absolument nouveau, et très mal perçu pour un métier jusque là considéré comme de la simple main d'œuvre ouvrière.
Voilà ce que tu nous as très bien expliqué le jour du pique-nique .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Merci pour tous ces renseignements vestimentaires très instructifs!
Comme quoi Marie-Antoinette sera toujours un modèle pour la mode
Comme quoi Marie-Antoinette sera toujours un modèle pour la mode
Comte Valentin Esterhazy- Messages : 153
Date d'inscription : 29/07/2018
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Marie-Jeanne a écrit:Sauf mon respect pour Hélène Delalex, elle aurait du réviser sa copie avant de se lancer dans un sujet si spécifique. Dommage pour la garde-robe de Marie-Antoinette, une fois de plus allègrement caricaturée. Quelques précisions
Merci pour ces précisions tant nécessaires.
Quand je vois les images récentes qui se veulent inspirées de la garde-robe de la reine, on voit bien que tout ce qui concerne Marie-Antoinette est toujours allègrement caricaturé.
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Pour éclairer mon propos précédent, voici quelques repères pour ne plus s’emmêler les pinceaux entre grand habit et robe à la française
Strictement codifiés dans leur conception et conditionnés par l’étiquette versaillaise, ces deux habillements traditionnels constituaient l‘essentiel de la garde-robe de la dauphine Marie-Antoinette.
LE GRAND HABIT était plus ou moins riche selon le rang et les circonstances. Il était composé de trois pièces, réalisées dans une même étoffe. L’ensemble était agrémenté de garnitures et d’accessoires également codifiés.
- Le grand corps, bustier lacé dans le dos dont la coupe et l'intense baleinage intérieur formataient le corps, d’où son nom.
- Le jupon ou jupe posée sur un vaste panier.
- La queue, sorte de seconde jupe amovible ouverte devant sur le jupon. À l'arrière, elle formait une traîne plus ou moins longue.
Pour le repérer : Le large décolleté du grand corps est toujours ovale - il n’a pas de manches, seulement des départs de manches prolongés par des rangs de dentelles amovibles.
Où le portait-on : À la cour de Versailles seulement, et parfois à Paris à l’occasion de réceptions exceptionnelles en présence du roi et de la reine, ou lors de grands évènements solennels.
Qui le portait : La noblesse de cour lors des représentations d’étiquette ainsi que quelques femmes de la reine. Marie-Antoinette se rendait chaque matin à la chapelle en grand habit. (Sans le manteau fleurdelisé des tableaux )
Quelques images :
Marie-Leszczinska en grand habit d'apparat à buste orné d'une pièce de corps en pierreries, 1747.
Château de Versailles
Grand corps de la duchesse de Sudermanie, 1774.
Le même à plat
Dos du grand corps de Sophie-Madeleine de Danemark, 1766.
Images Livrustkammaren, Stockholm
LA ROBE À LA FRANÇAISE était composée de trois pièces qui une fois réunies sur la personne formaient la robe.
- Le manteau, ouvert sur le devant était toujours plissé au dos.
- Le jupon ou jupe, était toujours dans la même étoffe que le manteau et posé sur un panier plus ou moins ample.
- La pièce d’estomac en forme de triangle inversé diversement orné, était fixée de chaque côté du manteau pour fermer le buste.
Les « compères » cousus sur les côtés du manteau étaient moins contraignants que la pièce d'estomac. Ils formaient un devant de gilet fermé par des boutons ou des agrafes.
(Le tout sur un corps baleiné moins contraignant que le grand corps, ou sur un corset légèrement baleiné)
Pour la repérer : Son décolleté est toujours carré – Elle a toujours des manches agrémentées de dentelles au niveau du coude.
Où la portait-on : À la cour, hors les représentations d’étiquette, par exemple en journée ou le soir au jeu, mais également à la ville.
Qui la portait : À Versailles, la reine ainsi que toutes les dames ; à la ville, la noblesse comme la bourgeoisie. Modèle d’élégance à la française sous Madame de Pompadour, elle fut adoptée partout en Europe, d’où son nom.
Quelques images :
Robe à la française, vers 1760 – Pièce d’estomac rebrodée de fil métallique.
LACMA, Los Angeles.
Madame de Pompadour en robe à la française, pièce d'estomac à échelle de rubans, vers 1750.
Musée du Louvre.
À gauche, robe à compères, à droite le pli du dos, dit à la Watteau, les manches ornées d'engageantes, vers 1770.
MET, New York.
Désireuse de s’approprier les nouveautés déjà dans l’air du temps, la jeune reine bouscula les codes dès 1775, tout en composant pour un temps avec l'étiquette... La suite serait bien trop longue à développer ici
Strictement codifiés dans leur conception et conditionnés par l’étiquette versaillaise, ces deux habillements traditionnels constituaient l‘essentiel de la garde-robe de la dauphine Marie-Antoinette.
LE GRAND HABIT était plus ou moins riche selon le rang et les circonstances. Il était composé de trois pièces, réalisées dans une même étoffe. L’ensemble était agrémenté de garnitures et d’accessoires également codifiés.
- Le grand corps, bustier lacé dans le dos dont la coupe et l'intense baleinage intérieur formataient le corps, d’où son nom.
- Le jupon ou jupe posée sur un vaste panier.
- La queue, sorte de seconde jupe amovible ouverte devant sur le jupon. À l'arrière, elle formait une traîne plus ou moins longue.
Pour le repérer : Le large décolleté du grand corps est toujours ovale - il n’a pas de manches, seulement des départs de manches prolongés par des rangs de dentelles amovibles.
Où le portait-on : À la cour de Versailles seulement, et parfois à Paris à l’occasion de réceptions exceptionnelles en présence du roi et de la reine, ou lors de grands évènements solennels.
Qui le portait : La noblesse de cour lors des représentations d’étiquette ainsi que quelques femmes de la reine. Marie-Antoinette se rendait chaque matin à la chapelle en grand habit. (Sans le manteau fleurdelisé des tableaux )
Quelques images :
Marie-Leszczinska en grand habit d'apparat à buste orné d'une pièce de corps en pierreries, 1747.
Château de Versailles
Grand corps de la duchesse de Sudermanie, 1774.
Le même à plat
Dos du grand corps de Sophie-Madeleine de Danemark, 1766.
Images Livrustkammaren, Stockholm
LA ROBE À LA FRANÇAISE était composée de trois pièces qui une fois réunies sur la personne formaient la robe.
- Le manteau, ouvert sur le devant était toujours plissé au dos.
- Le jupon ou jupe, était toujours dans la même étoffe que le manteau et posé sur un panier plus ou moins ample.
- La pièce d’estomac en forme de triangle inversé diversement orné, était fixée de chaque côté du manteau pour fermer le buste.
Les « compères » cousus sur les côtés du manteau étaient moins contraignants que la pièce d'estomac. Ils formaient un devant de gilet fermé par des boutons ou des agrafes.
(Le tout sur un corps baleiné moins contraignant que le grand corps, ou sur un corset légèrement baleiné)
Pour la repérer : Son décolleté est toujours carré – Elle a toujours des manches agrémentées de dentelles au niveau du coude.
Où la portait-on : À la cour, hors les représentations d’étiquette, par exemple en journée ou le soir au jeu, mais également à la ville.
Qui la portait : À Versailles, la reine ainsi que toutes les dames ; à la ville, la noblesse comme la bourgeoisie. Modèle d’élégance à la française sous Madame de Pompadour, elle fut adoptée partout en Europe, d’où son nom.
Quelques images :
Robe à la française, vers 1760 – Pièce d’estomac rebrodée de fil métallique.
LACMA, Los Angeles.
Madame de Pompadour en robe à la française, pièce d'estomac à échelle de rubans, vers 1750.
Musée du Louvre.
À gauche, robe à compères, à droite le pli du dos, dit à la Watteau, les manches ornées d'engageantes, vers 1770.
MET, New York.
Désireuse de s’approprier les nouveautés déjà dans l’air du temps, la jeune reine bouscula les codes dès 1775, tout en composant pour un temps avec l'étiquette... La suite serait bien trop longue à développer ici
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Merci, ma chère Marie-Jeanne, c'est vraiment magnifique !!!
En était-il des tailles de guêpes des dames ( étranglées depuis l'enfance ) comme des petits pieds atrophiés des chinoises ?!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Merci beaucoup Marie-Jeanne ! C’est passionnant !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Oui, c'est très beau, très clair et très intéressant. Merci !
Reine Hortense- Messages : 79
Date d'inscription : 07/08/2020
Localisation : Paris
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Effectivement Éléonore, dans leurs traités de nombreux médecins s’insurgeaient contre des pratiques vestimentaires préjudiciables à la santé qui commençaient dès l’enfance.
En octobre 1775, la britannique Esther Lynch Thrale écrivait de Versailles :
« Élisabeth est la plus jeune sœur du roi, elle a environ 12 ans, n’est pas très jolie, mais serait passable si elle n’était pas si pincée dans son corset qui la rend pâle et mal à son aise. Tous les enfants de cette nation sont ainsi torturés dès leur plus jeune âge, les difformités qui en résultent à la maturité viennent de la stupidité de leurs parents »
« Peu de femmes dans cette cour échappent aux difformités produites par les traitements imposés dans leur enfance »
(The French Journals of Mrs. Thrale and Doctor Johnson)
À l’âge adulte le grand corps agissait comme un exosquelette, tout en corrigeant visuellement les déformations antérieures, il en créait malheureusement d’autres, comme cage thoracique enfoncée ou côtes cassées. Sans oublier les vapeurs générées par étouffement de la poitrine, et maux d’entrailles créés par les baleines qui compressaient le ventre.
Marie-Antoinette qui n’avait pas subi ces pressions en Autriche les rejeta dès son arrivée à Versailles, si bien que Marie-Thérèse lui proposa de lui en envoyer de Vienne pour la soulager. Un point important significatif qui conditionna en grande partie sa future garde-robe.
En octobre 1775, la britannique Esther Lynch Thrale écrivait de Versailles :
« Élisabeth est la plus jeune sœur du roi, elle a environ 12 ans, n’est pas très jolie, mais serait passable si elle n’était pas si pincée dans son corset qui la rend pâle et mal à son aise. Tous les enfants de cette nation sont ainsi torturés dès leur plus jeune âge, les difformités qui en résultent à la maturité viennent de la stupidité de leurs parents »
« Peu de femmes dans cette cour échappent aux difformités produites par les traitements imposés dans leur enfance »
(The French Journals of Mrs. Thrale and Doctor Johnson)
À l’âge adulte le grand corps agissait comme un exosquelette, tout en corrigeant visuellement les déformations antérieures, il en créait malheureusement d’autres, comme cage thoracique enfoncée ou côtes cassées. Sans oublier les vapeurs générées par étouffement de la poitrine, et maux d’entrailles créés par les baleines qui compressaient le ventre.
Marie-Antoinette qui n’avait pas subi ces pressions en Autriche les rejeta dès son arrivée à Versailles, si bien que Marie-Thérèse lui proposa de lui en envoyer de Vienne pour la soulager. Un point important significatif qui conditionna en grande partie sa future garde-robe.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Merci Marie-Jeanne pour l'exposé très intéressant !
C'est vrai qu'on ne se rend pas toujours compte de toutes ces nuances.
C'est vrai qu'on ne se rend pas toujours compte de toutes ces nuances.
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Marie-Jeanne a écrit:
À l’âge adulte le grand corps agissait comme un exosquelette, tout en corrigeant visuellement les déformations antérieures, il en créait malheureusement d’autres, comme cage thoracique enfoncée ou côtes cassées.
Des côtes cassées ? Mais c'est horrible.
Aujourd'hui, c'est la chirurgie esthétique qui crée des déformations.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Portefeuille Marie-Antoinette par Inès de la Fressange
Le blog Noblesse & Royautés de Régine nous informe de cette création :
Portefeuille à zip créé par Inès de la Fressange en cuir rouge offrant une réinterprétation du monogramme de la Reine Marie-Antoinette. Prix : 160 €. En vente sur la boutique en ligne du château de Versailles.
Source : http://www.noblesseetroyautes.com/portefeuille-marie-antoinette-par-ines-de-la-fressange/
Tricolore, ce doit être celui que la Reine fit réaliser pour la Fête de la Fédération
Portefeuille à zip créé par Inès de la Fressange en cuir rouge offrant une réinterprétation du monogramme de la Reine Marie-Antoinette. Prix : 160 €. En vente sur la boutique en ligne du château de Versailles.
Source : http://www.noblesseetroyautes.com/portefeuille-marie-antoinette-par-ines-de-la-fressange/
Tricolore, ce doit être celui que la Reine fit réaliser pour la Fête de la Fédération
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette, muse de la mode
Gouverneur Morris a écrit:
Tricolore, ce doit être celui que la Reine fit réaliser pour la Fête de la Fédération
Oui, c'est un tantinet cocasse !
Très joli, très chic ... je pense que Marie-Jeanne ( notre arbitre des élégances ) va adorer !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
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