Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Marie-Antoinette dans la culture moderne :: Cinéma, fictions et documentaires, émissions TV et radio
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
D'ailleurs le 1er épisode est offert par canal +
https://www.facebook.com/groups/345409295656055/permalink/1961913634005605/
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Dernière édition par Mr ventier le Mer 02 Nov 2022, 13:22, édité 1 fois
Mr ventier- Messages : 1133
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Très intriguée par le profil bourbonien du bien prénommé Louis Cunningham, je viens de découvrir qu'il est le fils de la princesse Charlotte de Luxembourg, donc descendant direct de Louis XIV à la onzième génération.
Tout s'explique
Tout s'explique
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Mr ventier a écrit:D'ailleurs le 1er épisode est offert par canal +
https://www.facebook.com/groups/345409295656055/permalink/1961913634005605/
Merci, mais ce lien ne fonctionne pas et / ou renvoie à un compte F machin privé !
Marie-Jeanne a écrit:Très intriguée par le profil bourbonien du bien prénommé Louis Cunningham, je viens de découvrir qu'il est le fils de la princesse Charlotte de Luxembourg, donc descendant direct de Louis XIV à la onzième génération.
Tout s'explique
Oui ! C'est ce que nous disions quelques pages en amont.
Gouverneur Morris a écrit:Amusante précision : Louis Cunningham, qui interprète Louis XVI, n’est autre que l’arrière-petit-fils de la Grande-Duchesse Charlotte de Luxembourg et de son époux Félix de Bourbon-Parme.
https://www.wort.lu/fr/luxembourg/le-fils-de-la-princesse-charlotte-dans-le-role-de-louis-xvi-62f364c1de135b923623a7bb
Donc un descendant direct de bro' Charles X et de sis' Marie-Caroline
Je n'ai vu qu'un seul épisode jusqu'à présent, mais j'ai trouvé le jeu de cet acteur sans aucun intérêt ! Mais bon, c'est vrai que c'est le rôle de Louis XVI..
La nuit, la neige- Messages : 18138
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
En tout cas côté profil c'est plutôt bien joué
J'ai repris le second épisode, le tout est effectivement plein d'anachronismes qui forcent clairement le trait pour faire passer le message. Louis XV balance entre son devoir et une du Barry franchement vulgaire, Mesdames sont plus acariâtres que jamais, Provence est carrément abject, et Versailles est un nid de vipères. Donc rien qui ne bouleverse les clichés.
Du côté de Louis-Auguste,il est plus timide et renfermé que jamais mais sans l'habituelle balourdise. Marie-Antoinette, malgré la totale absence de ressemblance, est plutôt charmante. Son jeu laisse filtrer avec assez de finesse un caractère bien trempé qui apprend vite et ne s'en laisse pas conter. Jusque là il semblerait que l'image de la reine ne sera pas abimé comme Monsieur Ventier le craint.
Dans ce second épisode elle porte une robe à la française à motifs chinés à la branche tout a fait correcte. Les coiffures, même un peu interprétées, ont le mérite d'être de qualité, surtout en comparaison des perruques caricaturales de la plupart des films.
Je regarderai la suite. Et ne l'oublions pas ce n'est que du cinéma
J'ai repris le second épisode, le tout est effectivement plein d'anachronismes qui forcent clairement le trait pour faire passer le message. Louis XV balance entre son devoir et une du Barry franchement vulgaire, Mesdames sont plus acariâtres que jamais, Provence est carrément abject, et Versailles est un nid de vipères. Donc rien qui ne bouleverse les clichés.
Du côté de Louis-Auguste,il est plus timide et renfermé que jamais mais sans l'habituelle balourdise. Marie-Antoinette, malgré la totale absence de ressemblance, est plutôt charmante. Son jeu laisse filtrer avec assez de finesse un caractère bien trempé qui apprend vite et ne s'en laisse pas conter. Jusque là il semblerait que l'image de la reine ne sera pas abimé comme Monsieur Ventier le craint.
Dans ce second épisode elle porte une robe à la française à motifs chinés à la branche tout a fait correcte. Les coiffures, même un peu interprétées, ont le mérite d'être de qualité, surtout en comparaison des perruques caricaturales de la plupart des films.
Je regarderai la suite. Et ne l'oublions pas ce n'est que du cinéma
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
C'est fou, tu as tout à fait raison : même profil au front fuyant.Marie-Jeanne a écrit:
En tout cas côté profil c'est plutôt bien joué
Le rapprochement que tu fais entre les deux photos est bluffant !
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Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Il a quelque chose de Louis XVI en effet. Il est très beau.
Pas étonnant que Louis Cuningham s'en sorte un peu mieux que les autres dans la série : il ne prononce pas un mot dans les deux premiers épisodes que j'ai visionnés.
Pas étonnant que Louis Cuningham s'en sorte un peu mieux que les autres dans la série : il ne prononce pas un mot dans les deux premiers épisodes que j'ai visionnés.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Cher duc, votre humour sur le jeu de l'acteur Louis est véritablement divin. Lol
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Mme de Sabran a écrit:C'est fou, tu as tout à fait raison : même profil au front fuyant.
C'est la seule chose qui m'a vraiment interpellée lors de mon premier visionnage au point de chercher qui était ce comédien.
Le duc d'Ostrogothie est vraiment sévère car je trouve que Louis Cunningham joue plutôt bien le rôle de jeune homme mutique qui lui est imparti. Il est beau en effet, et je lui trouve du charme. Une petite révolution qui ne me déplait pas pour un rôle de Louis XVI .
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Si vous souhaitez découvrir le premier épisode de la série (et le premier seulement), il est en libre accès sur le site internet de la chaîne :
Canal Plus - Marie-Antoinette (Saison 1, Episode 1)
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La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
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Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Oh ? Le lien que j'ai communiqué " fonctionne " normalement. J'espère que ce sera le cas pour nombre d'entre-nous en tous les cas.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
La nuit, la neige a écrit:Oh ? Le lien que j'ai communiqué " fonctionne " normalement.
C'est sans doute moi qui m'y prends mal, tu sais, je suis tellement gourde à kirsch ...
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Mme de Sabran- Messages : 55511
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/10/31/marie-antoinette-critique-saison-1-une-petite-merveille/
MARIE-ANTOINETTE (Critique Saison 1)
Une petite merveille…
L’idée des concepteurs de Marie-Antoinette était de prolonger la formidable aventure de Versailles (2015-2018), autre création originale de Canal +. On doit l’écriture de la série à Deborah Davis, qui avait déjà officié pour La favorite (2018), et l’idée ici était de filmer l’intime de la jeune dauphine, dans une famille royale autant hostile que dysfonctionnelle. L’entreprise est audacieuse tant la fantastique Sofia Coppola semblait avoir déjà fait le tour de la question dans son film éponyme de 2006, où il était question de cette transition dans la douleur d’une reine qui d’enfant devient femme, dans un univers où l’artifice est la règle. Avec cette sublime et presque écrasante beauté formelle, hyper pop, résolument moderne, à fleur d’émotion filmée par une immense cinéaste, on se dit quand même que la comparaison va être difficile à tenir. Et pourtant, avec cette série, le défi est largement relevé, et avec une exquise grâce qui plus est. Tout de suite, Marie-Antoinette la série, c’est le choc du contraste entre son innocence, sa candeur juvénile et les desseins politiques très cyniques des adultes. Une scène d’introduction sous forme de cauchemar, hautement symbolique de sa mort, de la mort de ses rêves. Puis, toute jeunette irrévérencieuse, elle apprend justement la révérence ou la moindre imperfection dans la courbe du mouvement pourrait lui valoir à Versailles des inimitiés encore plus mortelles que celles déjà préexistantes. C’est l’apanage de la superficialité. Le drame est tout de suite esthétiquement installé. Elle est la pièce de l’échiquier entre les Habsbourgs et les Bourbons. Mais à ses débuts, elle sera finalement plus pion que reine.
« Une princesse française ne montre pas ses émotions« . Elle entre au château comme on se rend au bûcher. Chaque scène est théâtralisée, comme sacralisée et il existe ainsi comme une grâce permanente, qui n’est jamais lourde ou superflue, car il s’agit justement de la future reine, et tout ce qu’elle fait ou ne fait pas est important. Elle jouera d’ailleurs de ce magnétisme de plus en plus, avec maestria, et pour survivre dans cette guerre de tranchée en costumes. C’est une ingénue face à des carnassiers. Ils le sont d’ailleurs, non pas quand ils mangent, mais s’empiffrent lamentablement comme de gros gorets dans des bruits de mastication dignes des pires tortures des pires bourreaux. A tout point de vue, des porcs en tenue d’apparat. Plus qu’une prison dorée, c’est pour Marie-Antoinette l’enfer Versaillais avec cette accumulation de règles folles, de traditions avilissantes, qui entravent la liberté, face initialement à un roi trop jeune, aux comportements autistiques, peu au fait des choses de l’amour, et même peu au fait des choses de l’autre en général. Les mains tremblent et dès le premier épisode, c’est bien comme un cercueil qui se referme sur la première dauphine. Dans chaque recoin du château, les couteaux s’aiguisent. Pour l’Autrichienne, dans ce Versailles autant frivole que féroce, c’est toute la vie qui est un piège. La série est comme une extrême allégorie de nos vies épiées et commentées. C’est également puissamment métaphorique. La scène des miroirs de l’épisode 3 met subtilement chaque personnage face à ses incohérences, face à ses devoirs. Il y a beaucoup de grands moments dans cette série, beaucoup de tableaux très divertissants. On se prend volontiers à ces jeux de cour, avec ce feu destructeur entre la Du Barry et Marie-Antoinette, mais aussi ce froid polaire entre cette dernière et le dauphin. Tous ces jeunes gens finalement insuffisamment construits et bien trop immatures pour présider à des charges trop lourdes. Ou quand une guerre en Europe tient à une révérence à la putain du roi… Les habits ont changé, pas les instincts.
Sur toute la première partie, l’évolution de la relation entre Marie-Antoinette et Louis est filmée au millimètre et c’est passionnant. On est eu cœur de la petite histoire de cœur qui fonde la grande histoire de France. La petite dauphine qui peaufine aussi au fil des épisodes sa propre stratégie pour en quelque sorte se déniaiser des complots. Elle va apprendre à faire œuvre d’influence pour jouer de son insouciance, et d’un statut qu’elle ne se laisse plus dicter. C’est aussi, en recontextualisant le fascinant parcours d’une émancipation féminine. « Alors, quand tu vas baiser ta femme ? » demande le roi au dauphin, le père à son fils, sur un ton autoritariste glauque, cash et sans détour. C’est parfois et même très souvent le bal des vampires, avec une hypocrisie qui s’impose en fait comme un véritable code relationnel. La mise en scène est l’atout maître d’une série captivante, malgré précisément le fait que sa narration nous est forcément connue. Les dorures du palais, la rosée du matin dans ses interminables et symétriques jardins, les ombres nocturnes des complots maléfiques sont particulièrement propices à des jeux de lumière pénétrante et une magnificence des couleurs éclatantes, des images brulantes. C’est majestueux formellement. Le chef décorateur, Pierre Quefélléan avait déjà déployé ses talents dans Au revoir Là-Haut (2017), avec le César du meilleur décor. Autre référence avec Madeleine Fontaine aux costumes, déjà triplement césarisée. Il s’agissait de mettre en lumière les apports de Marie-Antoinette et son dépoussiérage en règle des codes, et c’est ici une jubilation visuelle, le talent est aussi dans la technique et c’est un régal. Le générique enivrant participe de l’attachement d’une série, qui au final épouse son propos à merveille. Le roi est mort, vive le roi (ce n’est pas un spoil…) avec une somptueuse scène de couronnement, qui incarne comme une apogée de la très belle évolution de la relation entre le nouveau roi et Marie-Antoinette et un délicieux frisson qui nous parcoure, quand on comprend grâce à une remarquable mise en scène, la place centrale que cette dernière va occuper dans la gestion des affaires de l’état. Fin de l’épisode 4, nous sommes à mi-chemin et c’est comme une nouvelle série qui commence.
C’est le début du règne sans règles de Marie-Antoinette, avec une première devise « This palace on fire », Versailles en feu, en couleurs et en fêtes. On retrouve là la révolution de palais de la reine, avec les tons hyper glamour, mode d’avant-garde, pop et flashy vu dans le long métrage de Sofia Coppola. C’est le monde rêvé de Marie-Antoinette, liberté totale, pas de contraintes, qu’elle va joyeusement faire exister au petit trianon. Emilia Schüle dans son incarnation de Marie-Antoinette est éblouissante. Elle a le magnétisme animal, la force et l’instinct de son personnage. Elle est tour à tour ingénue, frivole, légère et charismatique. La fraîcheur du jeu au service d’un talent brulant. Sa réussite est totale. Le reste du casting est totalement à la hauteur. Louis Cunningham est un roi qui prend confiance progressivement et qui compose une partition tout en évolution très convaincante, souveraine. Tous les autres membres de la cour, sont totalement engagés et apportent une authenticité qui vient comme le bouquet final d’une série qui réussit pleinement le pari de nous captiver. C’est justement ce sens du détail, les interactions folles entre les protagonistes, et les contrastes permanents entre l’innocence initiale et sa confrontation avec le vil, le sale qui font de Marie-Antoinette une grande réussite. La mise en scène est sublime, la narration passionnante. Les 8 épisodes de 52 minutes de Marie-Antoinette se dégustent très rapidement. C’est une petite merveille qui, souhaitons le très fort, aura une deuxième saison, car il s’agit ici des 10 premières années de Marie-Antoinette à Versailles, il reste dont tant à raconter…
MARIE-ANTOINETTE (Critique Saison 1)
Une petite merveille…
L’idée des concepteurs de Marie-Antoinette était de prolonger la formidable aventure de Versailles (2015-2018), autre création originale de Canal +. On doit l’écriture de la série à Deborah Davis, qui avait déjà officié pour La favorite (2018), et l’idée ici était de filmer l’intime de la jeune dauphine, dans une famille royale autant hostile que dysfonctionnelle. L’entreprise est audacieuse tant la fantastique Sofia Coppola semblait avoir déjà fait le tour de la question dans son film éponyme de 2006, où il était question de cette transition dans la douleur d’une reine qui d’enfant devient femme, dans un univers où l’artifice est la règle. Avec cette sublime et presque écrasante beauté formelle, hyper pop, résolument moderne, à fleur d’émotion filmée par une immense cinéaste, on se dit quand même que la comparaison va être difficile à tenir. Et pourtant, avec cette série, le défi est largement relevé, et avec une exquise grâce qui plus est. Tout de suite, Marie-Antoinette la série, c’est le choc du contraste entre son innocence, sa candeur juvénile et les desseins politiques très cyniques des adultes. Une scène d’introduction sous forme de cauchemar, hautement symbolique de sa mort, de la mort de ses rêves. Puis, toute jeunette irrévérencieuse, elle apprend justement la révérence ou la moindre imperfection dans la courbe du mouvement pourrait lui valoir à Versailles des inimitiés encore plus mortelles que celles déjà préexistantes. C’est l’apanage de la superficialité. Le drame est tout de suite esthétiquement installé. Elle est la pièce de l’échiquier entre les Habsbourgs et les Bourbons. Mais à ses débuts, elle sera finalement plus pion que reine.
« Une princesse française ne montre pas ses émotions« . Elle entre au château comme on se rend au bûcher. Chaque scène est théâtralisée, comme sacralisée et il existe ainsi comme une grâce permanente, qui n’est jamais lourde ou superflue, car il s’agit justement de la future reine, et tout ce qu’elle fait ou ne fait pas est important. Elle jouera d’ailleurs de ce magnétisme de plus en plus, avec maestria, et pour survivre dans cette guerre de tranchée en costumes. C’est une ingénue face à des carnassiers. Ils le sont d’ailleurs, non pas quand ils mangent, mais s’empiffrent lamentablement comme de gros gorets dans des bruits de mastication dignes des pires tortures des pires bourreaux. A tout point de vue, des porcs en tenue d’apparat. Plus qu’une prison dorée, c’est pour Marie-Antoinette l’enfer Versaillais avec cette accumulation de règles folles, de traditions avilissantes, qui entravent la liberté, face initialement à un roi trop jeune, aux comportements autistiques, peu au fait des choses de l’amour, et même peu au fait des choses de l’autre en général. Les mains tremblent et dès le premier épisode, c’est bien comme un cercueil qui se referme sur la première dauphine. Dans chaque recoin du château, les couteaux s’aiguisent. Pour l’Autrichienne, dans ce Versailles autant frivole que féroce, c’est toute la vie qui est un piège. La série est comme une extrême allégorie de nos vies épiées et commentées. C’est également puissamment métaphorique. La scène des miroirs de l’épisode 3 met subtilement chaque personnage face à ses incohérences, face à ses devoirs. Il y a beaucoup de grands moments dans cette série, beaucoup de tableaux très divertissants. On se prend volontiers à ces jeux de cour, avec ce feu destructeur entre la Du Barry et Marie-Antoinette, mais aussi ce froid polaire entre cette dernière et le dauphin. Tous ces jeunes gens finalement insuffisamment construits et bien trop immatures pour présider à des charges trop lourdes. Ou quand une guerre en Europe tient à une révérence à la putain du roi… Les habits ont changé, pas les instincts.
Sur toute la première partie, l’évolution de la relation entre Marie-Antoinette et Louis est filmée au millimètre et c’est passionnant. On est eu cœur de la petite histoire de cœur qui fonde la grande histoire de France. La petite dauphine qui peaufine aussi au fil des épisodes sa propre stratégie pour en quelque sorte se déniaiser des complots. Elle va apprendre à faire œuvre d’influence pour jouer de son insouciance, et d’un statut qu’elle ne se laisse plus dicter. C’est aussi, en recontextualisant le fascinant parcours d’une émancipation féminine. « Alors, quand tu vas baiser ta femme ? » demande le roi au dauphin, le père à son fils, sur un ton autoritariste glauque, cash et sans détour. C’est parfois et même très souvent le bal des vampires, avec une hypocrisie qui s’impose en fait comme un véritable code relationnel. La mise en scène est l’atout maître d’une série captivante, malgré précisément le fait que sa narration nous est forcément connue. Les dorures du palais, la rosée du matin dans ses interminables et symétriques jardins, les ombres nocturnes des complots maléfiques sont particulièrement propices à des jeux de lumière pénétrante et une magnificence des couleurs éclatantes, des images brulantes. C’est majestueux formellement. Le chef décorateur, Pierre Quefélléan avait déjà déployé ses talents dans Au revoir Là-Haut (2017), avec le César du meilleur décor. Autre référence avec Madeleine Fontaine aux costumes, déjà triplement césarisée. Il s’agissait de mettre en lumière les apports de Marie-Antoinette et son dépoussiérage en règle des codes, et c’est ici une jubilation visuelle, le talent est aussi dans la technique et c’est un régal. Le générique enivrant participe de l’attachement d’une série, qui au final épouse son propos à merveille. Le roi est mort, vive le roi (ce n’est pas un spoil…) avec une somptueuse scène de couronnement, qui incarne comme une apogée de la très belle évolution de la relation entre le nouveau roi et Marie-Antoinette et un délicieux frisson qui nous parcoure, quand on comprend grâce à une remarquable mise en scène, la place centrale que cette dernière va occuper dans la gestion des affaires de l’état. Fin de l’épisode 4, nous sommes à mi-chemin et c’est comme une nouvelle série qui commence.
C’est le début du règne sans règles de Marie-Antoinette, avec une première devise « This palace on fire », Versailles en feu, en couleurs et en fêtes. On retrouve là la révolution de palais de la reine, avec les tons hyper glamour, mode d’avant-garde, pop et flashy vu dans le long métrage de Sofia Coppola. C’est le monde rêvé de Marie-Antoinette, liberté totale, pas de contraintes, qu’elle va joyeusement faire exister au petit trianon. Emilia Schüle dans son incarnation de Marie-Antoinette est éblouissante. Elle a le magnétisme animal, la force et l’instinct de son personnage. Elle est tour à tour ingénue, frivole, légère et charismatique. La fraîcheur du jeu au service d’un talent brulant. Sa réussite est totale. Le reste du casting est totalement à la hauteur. Louis Cunningham est un roi qui prend confiance progressivement et qui compose une partition tout en évolution très convaincante, souveraine. Tous les autres membres de la cour, sont totalement engagés et apportent une authenticité qui vient comme le bouquet final d’une série qui réussit pleinement le pari de nous captiver. C’est justement ce sens du détail, les interactions folles entre les protagonistes, et les contrastes permanents entre l’innocence initiale et sa confrontation avec le vil, le sale qui font de Marie-Antoinette une grande réussite. La mise en scène est sublime, la narration passionnante. Les 8 épisodes de 52 minutes de Marie-Antoinette se dégustent très rapidement. C’est une petite merveille qui, souhaitons le très fort, aura une deuxième saison, car il s’agit ici des 10 premières années de Marie-Antoinette à Versailles, il reste dont tant à raconter…
Mr ventier- Messages : 1133
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
si les décors et les costumes sont charmants, l'histoire est totalement
fantaisiste !!!
par exemple MADAME DU BARRY reçoit la dauphine chez elle pour lui apprendre la manière de "faire l'amour" !!!!!
le roi LOUIS XV est une mauviette sous les ordres de Madame DU BARRY
le soir du mariage, LOUIS XVI et son épouse sont "à poil" avant de se mettre au lit !!!
et j'en passe car je ne me souviens pas de "âneries" du script
je continue ce soir à regarder afin de compléter ma culture !!!!
MARIE ANTOINETTE
fantaisiste !!!
par exemple MADAME DU BARRY reçoit la dauphine chez elle pour lui apprendre la manière de "faire l'amour" !!!!!
le roi LOUIS XV est une mauviette sous les ordres de Madame DU BARRY
le soir du mariage, LOUIS XVI et son épouse sont "à poil" avant de se mettre au lit !!!
et j'en passe car je ne me souviens pas de "âneries" du script
je continue ce soir à regarder afin de compléter ma culture !!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Si vous souhaitez découvrir le premier épisode de la série (et le premier seulement), il est en libre accès sur le site internet de la chaîne :
Canal Plus - Marie-Antoinette (Saison 1, Episode 1)
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Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 14 Nov 2022, 20:51, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 15 Nov 2022, 09:56, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
La nuit, la neige a écrit:
- Spoiler:
Pas moi !
- Spoiler:
- ... moi non plus !
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55511
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Et bien moi je la regarde, et je m'amuse beaucoup ! C'est très rafraîchissant
_________________
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
LUNDI prochain nous avons les deux derniers épisodes, j'attends donc l'arrivée d'AXEL !!!!!
si j'ai fait des bonds en regardant les 4 premiers épisodes à causes des "C"
des auteurs, par contre les deux derniers de la semaine étaient excellents en ce qui concerne l'arrivée de JOSEPH (superbe comédien) et son intervention auprès des deux "andouilles" !!!!
par contre en ce qui concerne les favorites.............. YOLANDE était parente de MAUREPAS et servait d'espionne auprès de la reine en
recevait quelques monnaie !!!!!!!
- LE PETIT TRIANON était très grand et ne ressemblait pas au vrai...........à ce sujet MARIE ANTOINETTE s'était retirée dans les lieux à cause de LOUIS qui n'avait pas choisi CHOISEUL comme premier ministre ........... quelques erreurs en mémoire !!!!
MARIE ANTOINETTE
si j'ai fait des bonds en regardant les 4 premiers épisodes à causes des "C"
des auteurs, par contre les deux derniers de la semaine étaient excellents en ce qui concerne l'arrivée de JOSEPH (superbe comédien) et son intervention auprès des deux "andouilles" !!!!
par contre en ce qui concerne les favorites.............. YOLANDE était parente de MAUREPAS et servait d'espionne auprès de la reine en
recevait quelques monnaie !!!!!!!
- LE PETIT TRIANON était très grand et ne ressemblait pas au vrai...........à ce sujet MARIE ANTOINETTE s'était retirée dans les lieux à cause de LOUIS qui n'avait pas choisi CHOISEUL comme premier ministre ........... quelques erreurs en mémoire !!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
A mon humble avis il n'y aura pas de suite - ou alors il faut que l'auteur du scénario consulte des spécialistes sérieux sur le sujet !!!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
MARIE ANTOINETTE a écrit:
par contre en ce qui concerne les favorites.............. YOLANDE était parente de MAUREPAS et servait d'espionne auprès de la reine en recevait quelques monnaie !!!!!!!
C'était la hantise de Mercy !
Il écrit à sa " Sacrée Majesté " ( Marie-Thérèse ) :
S.M. croit avoir sacrifié à l'amitié, et le public ne veut voir qu'engouement et aveuglement pour la comtesse de Polignac qui, dans ce moment l'emporte sur tout. Mme de Polignac est une jeune dame qui n'a aucune place à la Cour, une réputation de conduite assez équivoque et fort mince pour l'esprit; elle est nièce de M. de Maurepas et fort liée avec le parti Choiseul. On la soupçonne de trahir alternativement un parti pour l'autre. Il paraît certain qu'elle instruit quelquefois M. de Maurepas des dispositions de la Reine, et que, dans certaines occasions, elle ne parle à la Reine que suivant l'impulsion et la direction du ministre .
( Correspondance secrète, Mercy-Argenteau / Marie-Thérèse. )
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Mme de Sabran- Messages : 55511
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Et bien.... vois tu...
madame de théus- Messages : 368
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Allons, allons ...Mercy n'est pas parole d'évangile, Little Pau !
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Mme de Sabran- Messages : 55511
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Pourtant, je pense que Canal + fera une saison 2, comme j'ai pu le lire dans un article :
Dans le cas de Marie-Antoinette, Canal+ aurait déjà l'intention de poursuivre au-delà de la saison 1. C'est ce qu'affirmait notamment Claude Chelli, lors d'une conférence de presse :
«On est en train d'écrire la deuxième saison. On verra qu'en France, à Paris, la Révolution commence à se préparer.»
Dans le cas de Marie-Antoinette, Canal+ aurait déjà l'intention de poursuivre au-delà de la saison 1. C'est ce qu'affirmait notamment Claude Chelli, lors d'une conférence de presse :
«On est en train d'écrire la deuxième saison. On verra qu'en France, à Paris, la Révolution commence à se préparer.»
Mme De Lamballe- Messages : 67
Date d'inscription : 31/05/2018
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Re: Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham
Vous avez raison, en plus elle ne resemble en rien à notre chère Marie Antoinette
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
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