Série Marie-Antoinette. Avec Emilia Schüle et Louis Cunningham

J'aurais bien regardé cette série mais je me réabonnerai pas à Canal+.
Pendant plusieurs mois j'ai demandé de diminuer notre abonnement trop cher (double de ce que paie ma fille)
Ils ont refusé. J'ai résilié.
Maintenant, ils me harcèlent (3 fois par jour) pour que je me réabonne avec un prix du tiers que je payais!!

Comte Valentin Esterhazy a écrit:J'aurais bien regardé cette série mais je me réabonnerai pas à Canal+.

Consolez-vous, cher Esterhazy, dans notre beau Forum vous saurez tout.     Comme vous, je n'ai pas Canal +, mais je me régale à l'avance des futurs commentaires de nos amis.
Et en attendant cela, petite mise en bouche :


Par Isaac Barbat

Biberonné aux films de genre dès son plus jeune âge, amoureux des monstres et de l'hémoglobine, ses excursions cinématographiques le mènent parfois jusqu'à Truffaut ou Duvivier… pour son plus grand plaisir !
Dès ce 31 octobre, CANAL+ nous transporte à Versailles dans son adaptation délicieusement romancée ( Hum ! )  de la vie de Marie-Antoinette. Rois, ducs, princesses… connaissez-vous les nombreux personnages de la Cour ?

Découvrez 2 épisodes de Marie-Antoinette tous les lundis soirs à partir du 31 octobre, sur CANAL+ et myCANAL.

Avec Emilia Schüle, Louis Cunningham, Gaia Weiss

La nouvelle Création Originale CANAL+, Marie-Antoinette, est à découvrir dès le 31 octobre à travers 8 épisodes palpitants. Dans cette adaptation signée Deborah Davis (productrice déléguée de La Favorite), les visages que la jeune dauphine croise à la Cour sont aussi nombreux que les figures historiques dont ils sont inspirés. De quoi s’y pencher d’un peu plus près.

Emilia Schüle est Marie-Antoinette

Née archiduchesse d’Autriche, Marie-Antoinette est envoyée en France par sa famille à l’âge de 14 ans pour se fiancer à l’héritier du royaume, le futur Louis XVI. Campée par l’actrice russe Emilia Schüle, cette version de la dauphine, joviale et rayonnante, a tout pour combler le public dès le premier balancement d’éventail. Mais ne vous laissez pas tromper par les apparences : malgré son amour de la danse et de la fête, ses robes en dentelle et son sourire angélique, Marie-Antoinette est loin d’être naïve et pourrait même s’avérer aussi intelligente que manipulatrice.


Louis Cunningham est Louis-Auguste

Louis-Auguste (Louis Cunningham) est un garçon sensible, plus à l’aise dans un atelier ou à cheval qu’à la Cour. Loin des jeux de pouvoir et des intrigues politiques, l’héritier de France doit pourtant affronter son destin lorsqu’il est couronné et adopte le titre de Louis XVI.Sa timidité maladive pourrait bien compromettre sa relation avec sa promise, malgré le besoin du jeune couple de faire bonne impression..


James Purefoy est Louis XV

Roi de France vieillissant, grand-père de Louis-Auguste et arrière-petit-fils du Roi Soleil, Louis XV est un bon vivant et un très grand séducteur. Figure d’apparence sympathique et paternelle, il n’hésite pas à faire usage de son autorité royale pour plier ses sujets à ses désirs, quels qu’ils soient. On le retrouve sous les traits de James Purefoy, acteur britannique connu pour son rôle dans la série Rome.


Jack Archer est le comte de Provence

Louis Stanislas Xavier (Jack Archer), alias Provence, est le frère cadet de Louis-Auguste. Charmeur ambitieux et rusé, il est bien plus enclin à régner que son aîné. Marie-Antoinette devra donc rapidement apprendre à se méfier de ses manœuvres.


Gaia Weiss est Madame du Barry

Favorite du Roi, Madame du Barry sait user de ses charmes pour arriver à ses fins. Plus belle et délicate qu’une rose, elle possède également de dangereuses épines. D’abord alliée de Marie-Antoinette, elle la considère vite comme sa rivale et défie son autorité. Un jeu qui pourrait s’avérer dangereux… C’est la Française Gaia Weiss qui incarne cette tacticienne hors pair.


Caroline Piette et Crystal Shepherd-Cross sont “Mesdames” Victoire et Adélaïde

Adélaïde (Caroline Piette) et Victoire (Crystal Shepherd-Cross) sont les filles du Roi, et donc les tantes de Louis-Auguste et de Louis-Stanislas. Proches de leur père et inquiètes de l’avenir de leur dynastie, elles se montrent très méfiantes envers Madame du Barry. Marie-Antoinette se retrouve rapidement prise en tenailles entre les deux clans et est appelée à choisir le sien.


Jasmine Blackborow est la princesse de Lamballe

Jeune veuve, la princesse de Lamballe (Jasmine Blackborow) est membre de la famille royale par alliance. Timide et maladroite, cette italienne a bien du mal à trouver sa place à Versailles. Marie-Antoinette trouve en elle une grande alliée, et même une précieuse amie.


Roxane Duran est Joséphine

Marie-Joséphine, princesse de la Maison de Savoie, était promise à l’héritier mais s’est finalement mariée au frère de celui-ci, le comte de Provence. Elle qui en veut à Marie-Antoinette de l’avoir devancée apprendra à ses dépends que la laideur n’a pas sa place à la Cour, où l’apparence compte plus que tout. Mais son artificielle fragilité dissimule une nature ambitieuse, et son époux ferait bien de ne pas la sous-estimer…Joséphine est elle aussi incarnée par une Française, Roxane Duran.


Oscar Lesage est le duc de Chartres

Cousin de Louis-Auguste et de Provence, descendant direct du duc d’Orléans, celui qui se fait appeler Chartres (Oscar Lesage) est un homme malicieux et un bon vivant, autant à l’aise que Marie-Antoinette elle-même dans les bals et les fêtes. C’est lui qui lui apprend d’ailleurs à s’amuser « à la Française », parvenant ainsi à intégrer son cercle intime.


Martijn Lakemeier est Axel Von Fersen

Tombé sous le charme de Marie-Antoinette lors d’une rencontre fugace à un bal masqué, avant qu’elle ne devienne reine, Axel Von Fersen (Martijn Lakemeier) doit malheureusement quitter le pays. Quelques années plus tard, leurs retrouvailles soulignent une alchimie difficilement dissimulable.


Yoli Fuller est Saint-Georges

Copyright Caroline Dubois - Capa Drama / Banijay Studios France / Les Gens / Canal+

Le chevalier de Saint-Georges est une figure incontournable de la Cour. Épéiste émérite et musicien accompli, il attire les regards des nobles car son métissage déplait… Mais pas à Marie-Antoinette, qui voit dans ce gentilhomme honnête et talentueux un ami loyal. L’acteur qui l’incarne, Yoli Fuller, est habitué aux productions françaises malgré son parcours international (Plus belle la vie, En famille, Tropiques criminels).


Liah O’Prey est Yolande

Aussi belle, frivole et joviale que la Dauphine elle-même, Yolande (Liah O’Prey), comtesse de Polignac, aurait pu devenir une farouche rivale de Marie-Antoinette. Mais plus que de les séparer, leurs points communs les rapprochent pour faire d’elles des amies et complices intimes.


Nathan Willcocks est Mercy

Ambassadeur d’Autriche à Paris, Mercy est un allié puissant de la future reine. Il souhaite plus que tout apaiser et réaffirmer les liens entre les deux pays. L’acteur Nathan Willcocks est un habitué de la Cour, puisqu’il était déjà présent dans Versailles, toujours disponible sur CANAL+.


Laura Benson est la comtesse de Noailles

La comtesse de Noailles (Laura Benson), que Marie-Antoinette surnomme familièrement “Madame étiquette”, est la gouvernante de la dauphine. Cette femme stricte au regard sévère est l’illustration même des principes rigides et impitoyables de la cour.

Tiens ? Marie-Joséphine de Savoie (comtesse de Provence) un temps " promise " au dauphin, futur Louis XVI ? Fut-ce le cas ? Je ne m'en souviens pas.

A noter que les scénaristes ont choisi...Yolande pour prénommer la duchesse de Polignac. C'est bien !

Lire notre sujet de référence : Gabrielle ou Yolande de Polignac ?


Yolande-Martine-Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Dessin au pastel
Image : Rijksmuseum, Amsterdam

L'épouse du comte de Provence n'a jamais été promise au dauphin, peut-être ses parents ou le cabinet piémontais l'auraient souhaité, mais la France n'a jamais fait de démarches en ce sens.
Les frères Goncourt dans leur biographie de Marie-Antoinette avancent cette idée, sans preuve et sans sources, expliquant ainsi l'antipathie entre les deux femmes.

Ah, très bien ! Merci cher Dominique...

La nuit, la neige a écrit:
A noter que les scénaristes ont choisi...Yolande pour prénommer la duchesse de Polignac. C'est bien !

J'ai remarqué cela, moi aussi ...
L'actrice est ravissante.

Merci Madame de Sabran pour ce casting détaillé très intéressant

Je n'ai pas vu le comte d'Artois !?

Gaaaasp !     Vous avez raison ...  
Bonne remarque, mon cher Comte.  

Où est-il passé ?!!  ( pas à la trappe, c'est impossible .   Il fait partie de la société particulière de Marie-Antoinette à Trianon, il est de toutes les parties )

« Marie-Antoinette a quelque chose de Lady Di » https://www.lepoint.fr/tiny/1-2495861 #Séries TV via @LePoint

Evelyne Lever tire à boulet rouge sur la série, qui serait un véritable navet semble-t-il :

https://www.lefigaro.fr/culture/marie-antoinette-une-suite-d-aberrations-historiques-selon-evelyne-lever-20221030

Marie-Antoinette: «une suite d’aberrations historiques», selon Évelyne Lever

Par Benjamin Puech


ENTRETIEN - La dernière série de la créatrice britannique Deborah Davis est très loin de représenter la réalité, constate l’historienne.

Historienne du XVIIIe siècle, Évelyne Lever a consacré nombre d’ouvrages à la dernière reine de France, dont deux biographies. En 2020, elle a publié Le Grand Amour de Marie-Antoinette (Tallandier).

Comment jugez-vous la série?

Je comprends fort bien qu’il faille prendre des libertés avec l’histoire pour réaliser ce qu’on appelle des biopics, mais il s’agit là d’une grotesque caricature. En tant qu’historienne, je suis gênée que des téléspectateurs puissent croire que cette série reflète fidèlement l’époque.

Marie-Antoinette était-elle, ainsi que la présente la série, à l’avant-garde?

Au contraire, la dauphine, puis la reine, a des idées très classiques - elle le montrera pendant la Révolution. Elle considérait simplement qu’en tant que souveraine elle avait le droit de mener sa vie comme elle l’entendait. Ce qui lui vaudra l’hostilité de la cour. Marie-Antoinette est une femme miroir, dans laquelle se reflètent les fantasmes de l’époque, depuis son temps jusqu’à nos jours.

À côté de cette série, le film de Sofia Coppola me paraît être un chef-d’œuvre !

L’arrivée à Compiègne de la jeune Autrichienne, en mai 1770, est particulièrement cocasse.

À l’écran, Louis XV ressemble à une sorte de parvenu qui viendrait de s’offrir un domaine. Le dauphin, dépeigné, gibecière et lièvre dans les mains, à un braconnier. L’étiquette imposait une tout autre attitude à ces personnages! Suit un repas de famille inénarrable. Les filles du roi, Mesdames, réduites au nombre de deux, lampent une soupe avec une vulgarité insensée alors que ces princesses, élevées avec grâce, représentent la tradition curiale française. Enfin, si cela ne suffisait pas, la Du Barry débarque et saute sur les genoux du roi…

À quel point les personnages s’éloignent-ils de la réalité?

Prenons Mme de Noailles. Nous savons qu’elle ennuie Marie-Antoinette en lui expliquant sans cesse les subtilités de l’étiquette. Mais jamais cette première dame d’honneur n’aurait pu exiger de la dauphine une révérence, et, pire, se permettre de lui donner une gifle! Aberration également d’imaginer Mme Du Barry en coach sexuel de la dauphine… En réalité, Marie-Antoinette comprend vite - on le lui dit - que la maîtresse de Louis XV est une ancienne prostituée. Elle la snobe. Les scènes d’explication entre les deux femmes sont aberrantes.

La Du Barry se comporte ici comme une cocotte…

Ce qui ne correspond pas à la réalité. Jeanne Du Barry a débuté dans un bordel, mais, à cette époque, il s’agit d’une grande courtisane, qui connaît les codes, qui sait tenir son rang et joue quasiment un rôle de première dame. Même si elle reprochait à Louis XV de ne pas avoir choisi sa maîtresse parmi elle, la noblesse de Versailles, tout comme les princes étrangers, faisait la cour à Mme Du Barry. De toute évidence, le roi était très épris de cette maîtresse qui lui donnait beaucoup de plaisir. Tout se joue dans les apparences, au sein de cette cour fertile en intrigues et en rumeurs.

Y a-t-il d’autres invraisemblances?

La série est une suite d’aberrations historiques. Par exemple, on voit Marie-Antoinette sortir de sa chambre affolée dans la galerie des Glaces et se faire brutalement arrêter par des gardes. D’autre part, peut-être la production manquait-elle de moyens financiers, mais on voit bien peu de monde dans les couloirs et les jardins de Versailles, alors que 5000 personnes environ y déambulaient en ce temps-là.

La série tourne autour de la non-consommation du mariage princier.

Il s’est effectivement agi d’une affaire d’importance. Une alliance, qui mettait fin à une hostilité séculaire, avait été signée en 1755 entre la France et l’Autriche. Ce mariage devait permettre de la rendre effective, et Marie-Thérèse s’inquiétait de la lenteur du couple à le consommer. Cela fragilisait la position de Marie-Antoinette à la cour. Mais, là encore, la série grossit le trait: l’impératrice autrichienne n’a pas eu peur que l’union soit annulée et que la jeune femme soit renvoyée. D’ailleurs, le mariage ne sera consommé qu’en 1778, huit ans après la cérémonie.

À lire aussi16 octobre 1793: Marie-Antoinette est guillotinée place de la Révolution

Est-on parvenu à créer une bonne fiction sur Marie-Antoinette?

Je ne crois pas, mais je conçois que ce soit difficile. La génération de Sofia Coppola voulait voir Marie-Antoinette comme une «fashion victim». «Une jeune fille en proie au désarroi qui aurait changé de collège», disait la réalisatrice. Mais il y avait au moins la volonté de comprendre la psychologie de Marie-Antoinette. À côté de cette série, son film me paraît être un chef-d’œuvre! Étonnamment, on ne s’intéresse plus à la femme victime de la Révolution, courageuse face à un destin tragique, qui a fait de cette reine une figure historique. On l’aurait pourtant oubliée si, par exemple, elle était morte accidentellement en 1787…

Bon ! Je viens de regarder - péniblement - le premier épisode, et je ne pas sûr de regarder le suivant...

Doux Jésus ! Le commentaire de Mme Lever est hallucinant !

J'adore Mesdames "qui lampent leur soupe" .
Brel ajouterait :
Et ça fait des grands schlurpflchss
Et ça fait des grands schlurpflchss ...

Mme de Sabran a écrit:Doux Jésus !      Le commentaire de Mme Lever est hallucinant !

Bah...elle a raison, il faut bien le dire !
Je n'ai vu qu'un seul épisode, mais je ne pense pas que le fond et le ton me conviennent pour les prochains.  

J'ai trouvé cela très " caricatural ", tout est très, très, exagéré et surjoué. Mais bon, c'est un peu à l'image de l'époque moderne où la nuance semble faire ch... !
Je ne suis généralement pas si attaché au respect de l'Histoire, après tout, une fiction n'est pas un documentaire biographique ! Mais encore faut-il que le scénario soit bon, intelligent. Et là, ce n'est pas ma première impression. Oups...

C'est pire que tout ce que je pouvais imaginer.

Outre que le scénario n'a aucun rapport quel qu'il soit avec la vie de Marie-Antoinette (dont il s'inspire très très très - et très - librement), les dialogues n'ont rien d'intéressant : aucun trait d'esprit, aucune finesse.

Ni émouvant, ni drôle.

Et d'une vulgarité sans nom.

Chaque scène, chaque image de ce film est une mauvaise blague . En vrac :

Marie-Antoinette et sa mère se mettent du yaourt sur le visage et gloussent toutes les deux devant le miroir la veille du départ de la future dauphine vers la France.

Mme de Noailles n'a aucun respect pour la dauphine. Agressive sans raison, elle lui intime l'ordre de lui faire une révérence dès qu'elle sort de son carrosse, lui met des tapes sur les mains ... elle ira jusqu'à la gifler devant tout le monde dans une autre scène.

Le dauphin est totalement autiste : il ne se lave pas, ne parle pas, se laisse rouer de coups par son frère Provence sans rien dire (boulette : dans une des scènes du premier épisode, l'un des gardes appelle le dauphin "Sire" alors qu'il n'est pas encore roi...).

La veille de son mariage, le dauphin est saisi par les gens de sa maison qui le plongent de force dans un bain d'eau... froide.  

Mesdames se goinfrent à table comme des paysannes, tandis que le dauphin rotte au visage de la dauphine devant toute la Cour.

Mme du Barry débarque en plein milieu dudit repas pour...  sauter sur les genoux de Louis XV devant tout le monde.

Mme du Barry est d'une vulgarité sans pareille : regards cochons, allusions graveleuses à chaque phrase. Elle se chargera de faire l'éducation sexuelle de la dauphine. Elle l'embrasse langoureusement sur la bouche.

Le dauphin et la dauphine, au pied de leur lit, nus comme des vers devant toute la Cour le soir des noces. Tout le monde se moque d'eux. Une fois dans leur lit, Marie-Antoinette et Louis-Auguste sont criblés de petites boules en papier bleu et blanches par les courtisans (des cotillons ?...), comme à une fête foraine. Hallucinant.

Mesdames complotent pour que leur père épouse ... nulle autre Mme de Lamballe.

Louis XV  (qui est meublé en Louis XVI ceci dit en passant) dit à Mme de Lamballe : "vous aimez le café, vous les italiens".

Choiseul "premier ministre" de Louis XV. On connaît aujourd'hui la vraie raison de sa disgrâce :  la du Barry s'est tailladée le bras pour faire croire que Choiseul l'avait attaquée.

Le duc d'Aiguillon fou de désir pour Mme du Barry parfume sa poitrine sous le regard concupiscent de Louis XV.

Ce vieux cochon de Louis XV pétrit la cuisse de Marie-Antoinette sous les yeux de la du Barry qui la prévient que "papa roi" a un penchant pour les vierges.

Marie-Antoinette fait un doigt d'honneur au portrait de Marie-Josèphe de Saxe placé entre les deux croisées devant son lit (ne me demandez pas pourquoi, je n'en ai aucune idée ).

Mesdames prennent le thé sur une table basse.  

Marie-Antoinette a ses règles dans les escaliers de Trianon, qu'elle macule de sang. Scène suivante : Marie-Antoinette se fait examiner le sexe par Mme du Barry, accroupie entre ses cuisses.

Provence fait des gestes obscènes devant Mesdames, Mme de Lamballe, Louis-Auguste et Marie-Antoinette.

Mme du Barry lance à Marie-Antoinette : "mais vous vous prenez pour qui?".

Côté costumes, c'est la misère. Louis XV n'a pas de plaque du saint-esprit, Marie-Antoinette porte une robe vert fluo (avec un collier de perles à la Walt Disney grosses comme vous Madame).

Dans la chambre de la dauphine, des chaises Napoléon III.

Dans l'escalier de la reine, on perçoit très distinctement le fléchage au sol à l'attention des touristes.

C'est une tragédie.

Dans ce tissu d'absurdités pire que grotesques, je note une vérité .
Mesdames complotent pour que leur père épouse ... nulle autre Mme de Lamballe.

Ceci est exact, Mesdames caressent un court moment ce projet de mariage pour Louis XV après la mort de Marie Leszczyńska.

Mme de Sabran a écrit:Dans ce tissu d'absurdités pire que grotesques

Tu n'imagines pas la nullité de cette série.

S'agissant d'une fiction, je ne suis pas tant choqué que l'Histoire ait été complètement inventée. OK, soit. "Die Kaiserin" (sur Netflix) n'est pas fidèle non plus à l'Histoire et pourtant cette série est très réussie (répliques ciselées, intensité dramatique, acteurs excellents).

Non ce qui me choque le plus, c'est l'incohérence totale entre l'époque à laquelle l'action est censée se placer (on est censé être au XVIIIème siècle) et le comportement des personnages.

Aucune subtilité, aucune intensité. Cela n'a aucun intérêt.

Comment peut-on dépenser autant d'argent pour faire un tel navet.

Bon je vois que cette série ne vaut pas le déplacement,
ça me console un peu de ne pas pouvoir la voir.
Ce qui me désole le plus c'est qu'on ne fait plus d'effort pour la vérité historique dans ce genre de série.
C'est l'air du moment, il faut accrocher un certain public inculte prêt à gober n'importe quoi.
Heureusement le forum est là!

Duc d'Ostrogothie a écrit:
Comment peut-on dépenser autant d'argent pour faire un tel navet ?

Le budget de production de cette première saison aurait été de plus de 27 millions d'euros ! C'est beaucoup pour une série franco/européenne ; à la hauteur de la série " Versailles " qui avait battu un record " français " (collaboration franco-italo-canadienne), mais loin des super-productions américaines.

Ce qui est dommage, c'est qu'il faudra peut-être attendre 10 ou 15 ans pour une éventuelle nouvelle série ou un film ! Les Adieux à la reine date de 2011 et le Marie-Antoinette de Sofia Coppola de 2006. Déjà !

Comte Valentin Esterhazy a écrit:Ce qui me désole le plus c'est qu'on ne fait plus d'effort pour la vérité historique dans ce genre de série.
C'est l'air du moment, il faut accrocher un certain public inculte prêt à gober n'importe quoi. Heureusement le forum est là! [img]https://2img.net/i/fa/twemoji/16x16/1f604.png[/img

Inculte, non, mais disons un public qui, en l'occurence, ne s'intéresse tout simplement pas à l'Histoire de Marie-Antoinette, de ses contemporains et de Versailles.
Nous ne sommes pas le public " cible " !  

D'ailleurs, voyez, il y a aussi de bonnes critiques, je cite (extrait) :

Télé Cable Sat donne 3 étoiles à la série jugeant que nous avons un portrait intime de la reine. C’est une réussite. 2 étoiles pour Télé Loisirs : un scénario dense animé par les intrigues politiques à la cour de Versailles. TT pour Télé Star qui juge la relecture féministe de l’histoire se suit avec plaisir. 777 pour Télé 7 jours qui estime qu’on a une solide base historique saupoudrée d’un zest de fantaisie so british. Une oeuvre flamboyante et captivante. Le Parisien donne 5 étoiles à la série de Deborah Davis qui a décidé de se concentrer sur l’arrivée en France de la princesse autrichienne. Le quotidien juge que l’héroïne est très bien incarnée par Emilia Schüle « au visage encore juvénile » malgré ses 29 ans. Bref, une belle réussite.

* Source : Nouveautés Télé

Incroyable !

Je n ai même pas réussi à finir le 1er épisode...sans être puriste j ai beaucoup aimé le coppola, vraiment beaucoup . pour les couleurs, les lumières, cadrages, et le décalage volontaire et aussi avec ses erreurs historiques etc etc.mais là...non...très décevant..plus que ça....oui, un navet. ...

Je ne m'attendais pas à un chef d'œuvre, mais là vraiment le mot navet n'est pas de trop. Un exploit de mièvrerie et de vulgarité à la fois. Je me suis même endormie avant la fin  

(Un seul point positif, le profil du jeune acteur qui joue le dauphin)

Marie-Jeanne a écrit: là vraiment le mot navet n'est pas de trop.

Non en effet. Il y a de quoi faire un gratin de navets à la béchamel pour toute une armée.

Vous faites injure à cet excellent petit légume blanc et rose, si délectable dans le navarin d'agneau ...

Marie-Jeanne a écrit:   (Un seul point positif, le profil du jeune acteur qui joue le dauphin)

en effet, entièrement d'accord avec vous, même avec son lièvre mort ...

Vos commentaires sont terribles. Je suis déçu qu'une fois encore on ridiculise la Reine et on badine avec l'histoire. C'est consternant. En fin de compte cette série sera un grand pamphlet digne de ceux du 18ème contre Marie Antoinette.
Mais de grâce, je vous prie d'essayer, tel un chemin de croix, de continuer à visionner cette série, pour nous en informer. Pourront ils tomber plus bas ?