Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
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Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
Voici une belle découverte que je fais encore ce soir.
Le Colisée parisien au XVIII. La vie de palais est magnifique, dommage que de si beaux monuments se soient perdus.
Le Colisée parisien au XVIII. La vie de palais est magnifique, dommage que de si beaux monuments se soient perdus.
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
Et bien! Ce n'est pas mal comme trouvaille...
Les jeunes postulants des grandes écoles, ont l'habitude d'inviter à ses fêtes les étudiantes d'autres écoles. Les futures infirmières sont très appréciées.
Les jeunes postulants des grandes écoles, ont l'habitude d'inviter à ses fêtes les étudiantes d'autres écoles. Les futures infirmières sont très appréciées.
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
Ce portrait, il y a peu présenté en vente aux enchères, nous donne l'occasion d'évoquer d'autres lieux de divertissements dans le Paris du XVIIIe siècle.
Je cite (extraits) :
Portrait de Michel-Louis MELAN, architecte du Roi Louis XVI
Huile sur toile ovale (rentoilée) - 61 x 50 cm
Notre homme porte un habit rouge, brodé d’or, que l’on peut rapprocher de deux autres portraits d’architectes du Roi, celui de Gabriel et celui de Ledoux, par Drolling (vers 1785, conservé au Musée Carnavalet).
Cet habit qui faisait à juste titre la fierté de notre homme, fut aussi, durant les temps troublés de la Révolution française, la cause de sa mort.
En effet, lors du massacre des Gardes suisses aux Tuileries le 10 août 1792, Melan, « en habit rouge » brodé d’or d’architecte du Roi, fut d’après les témoignages de l’époque, confondu avec un suisse et massacré (sur le Pont neuf d’après certains témoignages, dans la section du « Contrat social » vers l’église Saint Eustache selon d’autres).
Notre tableau apporte un éclairage plus technique sur cet épisode : en effet, il permet de comprendre pourquoi il fut confondu avec les Gardes suisses.
Biographie :
Michel Louis Melan (1752-1792)
Architecte-Expert du Roi, nous lui devons notamment le Vauxhall d’été de la rue de Bondy (avec le décorateur Moench) et les dessins de la « Redoute chinoise » dans l’enceinte de la foire Saint Laurent, jardin exotique avec jeu de bagues, pagode, escarpolette orientale qui fit son ouverture le 28 juin 1781.
* Source et infos complémentaires : Osenat SVV - Vente du 24 mai 2020
Voici un extrait de l'article Wikipedia consacrait à la foire Saint-Laurent, et à la Redoute chinoise imaginées par notre architecte illustré ci-dessus.
Je cite :
L'enclos Saint-Laurent est le nom d'un emplacement sur lequel se tenait autrefois la foire Saint-Laurent, à Paris. Il était situé au nord de la rue Saint-Laurent, de la rue du Faubourg-Saint-Denis à la rue du Faubourg-Saint-Martin, entre l'église Saint-Laurent de Paris et l'actuelle gare de l'Est et dépendait alors de la maison Saint-Lazare.
Avant de s'appeler « arrondissement de l'Entrepôt », le 10ème arrondissement a porté le nom d'arrondissement de « l'enclos-Saint-Laurent ».
(...)
La foire Saint-Laurent
Établie dès 1344 dans l'enceinte de l'abbaye des frères de Saint-Lazare (léproserie de Saint-Ladre), la foire Saint-Laurent fut fixée, au xviiie siècle, du 9 août (veille de la saint Laurent) au 29 septembre (jour de la saint Michel).
La foire Saint-Laurent était le rendez-vous des artisans, des commerçants et des bourgeois, et se déroulait en plein air, tandis que la foire Saint-Germain, abritée des intempéries, servait plutôt de vitrine au commerce de luxe (bijoux, porcelaine, instruments de musique, estampes).
De nombreux artistes et troupes de la foire Saint-Germain s'y produisent aussi, puisque l'une a lieu au printemps et l'autre en été.
Cette alternance permet au public de suivre ses spectacles préférés et, peu à peu, s'installe une sorte de véritable « feuilleton » théâtral, une pièce étant commencée à Saint-Germain pour être continuée à Saint-Laurent.
En 1716, c'est dans le théâtre de la foire Saint Laurent que Catherine Vanderberg, directrice du théâtre, obtient de l'Académie Royale de Musique la la permission exclusive de donner, pendant la durée des foires, des pièces mêlées de chant, danses et symphonies, pendant un espace de quinze ans, moyennant 35,000 livres par an.
En 1752, Jean Monnet fait édifier dans la foire Saint Laurent un théâtre dont il confie la décoration à François Boucher.
Quelques années auparavant, en 1744, les comédies françaises et italiennes avaient obtenu la suppression de son théâtre, et la dissolution des troupes alors incorporées à l'Académie Royale de Musique et à la Comédie Italienne.
Le public ne se rendit pas pour autant dans les deux institutions parisiennes et le bureau de la Ville autorisa Monnet à ouvrir un théâtre dans la foire Saint Laurent, le 3 février 1752, avec une pièce de circonstance : Le Retour favorable.
Théâtre de la foire Saint-Laurent
En 1781 est installé par Regnard de Pleinchesne à la foire Saint-Laurent un établissement appelé la « Redoute chinoise », qui réunit dans un même local divers genres d'amusements : des jeux de toutes sortes, de campagne, de bague, de galet, des roues de fortune et des balançoires et propose également un jardin avec des chanteurs de rues, un café, un restaurant et un salon de danse.
Balançoire de la redoute chinoise à la foire
Franceso Bettini (dessinateur)
Jean Pillement (graveur)
Estampe, 1784
Image : Bibliothèque Nationale de France
Voir notre sujet : Francesco Bettini, jardinier-paysagiste italien, et le Petit Trianon
Jeu de bague, redoute chinoise à paris
Francesco Bettini
Dessin à la mine de plomb, 1784
Image : Bibliothèque Nationale de France
Voir notre sujet : Francesco Bettini, jardinier-paysagiste italien, et le Petit Trianon
Jeu de Bague, Redoute chinoise, à Paris
Francesco Bettini (illustrateur)
Extrait de Jardins anglo-chinois
Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie
En mai 1783, une fête académique, donnée, par extraordinaire, à l'occasion de la paix est organisée à la Redoute chinoise, foire Saint-Laurent, par la loge des Neuf Sœurs en présence de Benjamin Franklin, ministre plénipotentiaire des États Unis de l'Amérique et membre de la loge.À cette occasion un jeton sera frappé par la loge à l'effigie de Benjamin Franklin.
La foire Saint-Laurent est supprimée lors de la Révolution qui criera au scandale de mœurs.
(...)
* Source texte (extraits) : Wikipedia - L'Enclos Saint-Laurent
Je cite (extraits) :
Portrait de Michel-Louis MELAN, architecte du Roi Louis XVI
Huile sur toile ovale (rentoilée) - 61 x 50 cm
Notre homme porte un habit rouge, brodé d’or, que l’on peut rapprocher de deux autres portraits d’architectes du Roi, celui de Gabriel et celui de Ledoux, par Drolling (vers 1785, conservé au Musée Carnavalet).
Cet habit qui faisait à juste titre la fierté de notre homme, fut aussi, durant les temps troublés de la Révolution française, la cause de sa mort.
En effet, lors du massacre des Gardes suisses aux Tuileries le 10 août 1792, Melan, « en habit rouge » brodé d’or d’architecte du Roi, fut d’après les témoignages de l’époque, confondu avec un suisse et massacré (sur le Pont neuf d’après certains témoignages, dans la section du « Contrat social » vers l’église Saint Eustache selon d’autres).
Notre tableau apporte un éclairage plus technique sur cet épisode : en effet, il permet de comprendre pourquoi il fut confondu avec les Gardes suisses.
Biographie :
Michel Louis Melan (1752-1792)
Architecte-Expert du Roi, nous lui devons notamment le Vauxhall d’été de la rue de Bondy (avec le décorateur Moench) et les dessins de la « Redoute chinoise » dans l’enceinte de la foire Saint Laurent, jardin exotique avec jeu de bagues, pagode, escarpolette orientale qui fit son ouverture le 28 juin 1781.
* Source et infos complémentaires : Osenat SVV - Vente du 24 mai 2020
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Voici un extrait de l'article Wikipedia consacrait à la foire Saint-Laurent, et à la Redoute chinoise imaginées par notre architecte illustré ci-dessus.
Je cite :
L'enclos Saint-Laurent est le nom d'un emplacement sur lequel se tenait autrefois la foire Saint-Laurent, à Paris. Il était situé au nord de la rue Saint-Laurent, de la rue du Faubourg-Saint-Denis à la rue du Faubourg-Saint-Martin, entre l'église Saint-Laurent de Paris et l'actuelle gare de l'Est et dépendait alors de la maison Saint-Lazare.
Avant de s'appeler « arrondissement de l'Entrepôt », le 10ème arrondissement a porté le nom d'arrondissement de « l'enclos-Saint-Laurent ».
(...)
La foire Saint-Laurent
Établie dès 1344 dans l'enceinte de l'abbaye des frères de Saint-Lazare (léproserie de Saint-Ladre), la foire Saint-Laurent fut fixée, au xviiie siècle, du 9 août (veille de la saint Laurent) au 29 septembre (jour de la saint Michel).
La foire Saint-Laurent était le rendez-vous des artisans, des commerçants et des bourgeois, et se déroulait en plein air, tandis que la foire Saint-Germain, abritée des intempéries, servait plutôt de vitrine au commerce de luxe (bijoux, porcelaine, instruments de musique, estampes).
De nombreux artistes et troupes de la foire Saint-Germain s'y produisent aussi, puisque l'une a lieu au printemps et l'autre en été.
Cette alternance permet au public de suivre ses spectacles préférés et, peu à peu, s'installe une sorte de véritable « feuilleton » théâtral, une pièce étant commencée à Saint-Germain pour être continuée à Saint-Laurent.
En 1716, c'est dans le théâtre de la foire Saint Laurent que Catherine Vanderberg, directrice du théâtre, obtient de l'Académie Royale de Musique la la permission exclusive de donner, pendant la durée des foires, des pièces mêlées de chant, danses et symphonies, pendant un espace de quinze ans, moyennant 35,000 livres par an.
En 1752, Jean Monnet fait édifier dans la foire Saint Laurent un théâtre dont il confie la décoration à François Boucher.
Quelques années auparavant, en 1744, les comédies françaises et italiennes avaient obtenu la suppression de son théâtre, et la dissolution des troupes alors incorporées à l'Académie Royale de Musique et à la Comédie Italienne.
Le public ne se rendit pas pour autant dans les deux institutions parisiennes et le bureau de la Ville autorisa Monnet à ouvrir un théâtre dans la foire Saint Laurent, le 3 février 1752, avec une pièce de circonstance : Le Retour favorable.
Théâtre de la foire Saint-Laurent
En 1781 est installé par Regnard de Pleinchesne à la foire Saint-Laurent un établissement appelé la « Redoute chinoise », qui réunit dans un même local divers genres d'amusements : des jeux de toutes sortes, de campagne, de bague, de galet, des roues de fortune et des balançoires et propose également un jardin avec des chanteurs de rues, un café, un restaurant et un salon de danse.
Balançoire de la redoute chinoise à la foire
Franceso Bettini (dessinateur)
Jean Pillement (graveur)
Estampe, 1784
Image : Bibliothèque Nationale de France
Voir notre sujet : Francesco Bettini, jardinier-paysagiste italien, et le Petit Trianon
Jeu de bague, redoute chinoise à paris
Francesco Bettini
Dessin à la mine de plomb, 1784
Image : Bibliothèque Nationale de France
Voir notre sujet : Francesco Bettini, jardinier-paysagiste italien, et le Petit Trianon
Jeu de Bague, Redoute chinoise, à Paris
Francesco Bettini (illustrateur)
Extrait de Jardins anglo-chinois
Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie
En mai 1783, une fête académique, donnée, par extraordinaire, à l'occasion de la paix est organisée à la Redoute chinoise, foire Saint-Laurent, par la loge des Neuf Sœurs en présence de Benjamin Franklin, ministre plénipotentiaire des États Unis de l'Amérique et membre de la loge.À cette occasion un jeton sera frappé par la loge à l'effigie de Benjamin Franklin.
La foire Saint-Laurent est supprimée lors de la Révolution qui criera au scandale de mœurs.
(...)
* Source texte (extraits) : Wikipedia - L'Enclos Saint-Laurent
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
Merci la nuit, la neige. Je ne connaissais pas ces illustrations.
J'ignorais aussi le sort du malheureux Melan. Encore une victime des apparences. Ses bourreaux devaient être aveuglés par la rage, car son bel habit ne ressemble que de loin à ceux des Gardes Suisses dont voici un exemple daté de 1790-1792, le dernier au monde paraît-il.
Image Musée Militaire Vaudois.
D'après les trois chevrons sur la manche, son propriétaire avait 12 ans de service. En bas sur le retroussis on aperçoit la fleur de lys royale.
J'ignorais aussi le sort du malheureux Melan. Encore une victime des apparences. Ses bourreaux devaient être aveuglés par la rage, car son bel habit ne ressemble que de loin à ceux des Gardes Suisses dont voici un exemple daté de 1790-1792, le dernier au monde paraît-il.
Image Musée Militaire Vaudois.
D'après les trois chevrons sur la manche, son propriétaire avait 12 ans de service. En bas sur le retroussis on aperçoit la fleur de lys royale.
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
Pour situer l’emplacement de la foire St Laurent, il faut aller en face de la partie droite de l’actuelle Gare de l’Est, au niveau de la rue du faubourg St Martin. A droite, la chapelle de l’ancien couvent des Récollets, à gauche, le chevet de l’église St Laurent.
Le lieu devait être fréquentable, puisque la Reine y amena ses enfants durant leur séjour aux Tuileries, pendant la Révolution...
Le lieu devait être fréquentable, puisque la Reine y amena ses enfants durant leur séjour aux Tuileries, pendant la Révolution...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
Notre cher LNLN nous a posté page précédente cette jolie vue du Vauxhall du Colisée par Gabriel de Saint-Aubin :
Or, l’exposition en cours à la Wallace Collection nous apprend qu’il a certainement inspiré les dessinateurs de Disney pour créer la salle de bal du château de La Belle et la Bête !
Clichés personnels
Or, l’exposition en cours à la Wallace Collection nous apprend qu’il a certainement inspiré les dessinateurs de Disney pour créer la salle de bal du château de La Belle et la Bête !
Clichés personnels
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
... un bon point pour Disney !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
Ils sont rares...
Merci Gouv' !
Merci Gouv' !
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
Scène charmante s'il en est, qui fleure encore bon la " douceur de vivre " d'avant 89 .
( déjà illustrée en première page de ce sujet )
Mais, si nous observons bien, cela ne saurait durer nous avertissent quelques cocardes tricolores...
Tel un évènement mondain qui serait aujourd’hui relayé dans les magazines, cette fête met en scène le tout-Lille à la fin de l’Ancien Régime. On y voit les uns et les autres en train de bavarder, de manger, de boire ou de jouer aux cartes. Le peintre n’oublie personne, ni les enfants ni même les chiens de compagnie !
Tout ce petit monde évolue dans un décor aujourd’hui disparu. Le Colisée était une sorte de guinguette, réservée à la haute société. Salles de bals, pavillons et des tentes aménagés, pelouses garnies de fontaines et de bosquets fleuris… Son succès fut immense, mais de courte durée. Inauguré en 1787, il sera détruit en 1792 pour renforcer à cet endroit les lignes de défense de la ville, alors menacée par l’armée autrichienne.
Témoignage historique des divertissements de la bonne société de l’époque, cette toile est aussi une incroyable galerie de figures de modes.
Ce tableau est signé François Louis Joseph Watteau.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Watteau
Eh oui, c’est bien un « Watteau », mais pas celui qu’on croit ! L’auteur est le neveu du célèbre Antoine Watteau, originaire de Valenciennes et exposé au musée du Louvre. Son père est Louis-Joseph Watteau, également peintre. Tous deux sont appelés « les Watteau de Lille ».
La femme au centre et le petit garçon habillé en matelot, qui se tient devant elle, sont repris de gravures de modes qu’a réalisé l’artiste quelques années plus tôt et qui furent publiées dans la Galerie des modes et costumes français.
Plusieurs hommes et femmes arborent la cocarde tricolore, laissant penser que la date de réalisation de l’œuvre est sans doute très proche de l’année 1789 et de la Révolution française.
https://pba.lille.fr/index.php/Collections/Chefs-d-OEuvre/Peintures-XVI-sup-e-sup-XXI-sup-e-sup-siecles/Une-Fete-au-Colisee/(plus)
( déjà illustrée en première page de ce sujet )
Mais, si nous observons bien, cela ne saurait durer nous avertissent quelques cocardes tricolores...
Tel un évènement mondain qui serait aujourd’hui relayé dans les magazines, cette fête met en scène le tout-Lille à la fin de l’Ancien Régime. On y voit les uns et les autres en train de bavarder, de manger, de boire ou de jouer aux cartes. Le peintre n’oublie personne, ni les enfants ni même les chiens de compagnie !
Tout ce petit monde évolue dans un décor aujourd’hui disparu. Le Colisée était une sorte de guinguette, réservée à la haute société. Salles de bals, pavillons et des tentes aménagés, pelouses garnies de fontaines et de bosquets fleuris… Son succès fut immense, mais de courte durée. Inauguré en 1787, il sera détruit en 1792 pour renforcer à cet endroit les lignes de défense de la ville, alors menacée par l’armée autrichienne.
Témoignage historique des divertissements de la bonne société de l’époque, cette toile est aussi une incroyable galerie de figures de modes.
Ce tableau est signé François Louis Joseph Watteau.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Watteau
Eh oui, c’est bien un « Watteau », mais pas celui qu’on croit ! L’auteur est le neveu du célèbre Antoine Watteau, originaire de Valenciennes et exposé au musée du Louvre. Son père est Louis-Joseph Watteau, également peintre. Tous deux sont appelés « les Watteau de Lille ».
La femme au centre et le petit garçon habillé en matelot, qui se tient devant elle, sont repris de gravures de modes qu’a réalisé l’artiste quelques années plus tôt et qui furent publiées dans la Galerie des modes et costumes français.
Plusieurs hommes et femmes arborent la cocarde tricolore, laissant penser que la date de réalisation de l’œuvre est sans doute très proche de l’année 1789 et de la Révolution française.
https://pba.lille.fr/index.php/Collections/Chefs-d-OEuvre/Peintures-XVI-sup-e-sup-XXI-sup-e-sup-siecles/Une-Fete-au-Colisee/(plus)
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
Nous nous souvenons que le Boulevard du Temple, le fameux ! était appelé au XIXème siècle le Boulevard du crime . Sans doute à cause de l'attentat manqué contre Louis-Philippe.
Impossible de ne pas penser aux Enfants du Paradis de Marcel Carné .
J'ai toujours su:
https://www.histoires-de-paris.fr/boulevard-temple/
Je connais l'attentat sur les boulevards, la surprise et le potin que cela a fait sur le moment.
Alors? Que faut-il retenir?
Les cartes des trois Tivoli sont fort belles mais pas référencées. Comment suivre l'evolution des lots de Richelieu?!!!
Impossible de ne pas penser aux Enfants du Paradis de Marcel Carné .
J'ai toujours su:
https://www.histoires-de-paris.fr/boulevard-temple/
Je connais l'attentat sur les boulevards, la surprise et le potin que cela a fait sur le moment.
Alors? Que faut-il retenir?
Les cartes des trois Tivoli sont fort belles mais pas référencées. Comment suivre l'evolution des lots de Richelieu?!!!
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
charenton a écrit:Nous nous souvenons que le Boulevard du Temple, le fameux ! était appelé au XIXème siècle le Boulevard du crime . Sans doute à cause de l'attentat manqué contre Louis-Philippe.
C'est comme la rue des filles du calvaire :
On connaît la rue des filles du calvaire mais qui connaît le calvaire des filles de la rue ?
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Foires, jardins et Vauxhalls parisiens : Les lieux de divertissements au XVIIIe siècle
J'ai connu le calvaire des filles de
la rue de Budapest que vous montrez .....
la rue de Budapest que vous montrez .....
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
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