Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
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Mme de Sabran
La nuit, la neige
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Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
J'introduis ce sujet avec la présentation du magnifique coffret (2 volumes), récemment publié aux éditions Arthena et consacré donc à l'oeuvre de...
Louis-Léopold Boilly
Le peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
De Etienne Breton et Pascal Zuber
Editions Arthena (2019)
2 volumes sous coffret
1008 pages et 2781 illustrations
Présentation :
Cette monographie attendue de longue date, accompagnée du catalogue raisonné illustré, met en évidence les multiples facettes de l’art de Boilly, artiste novateur au style minutieux, dont la curiosité et l’humour fascinent toujours.
Témoin brillant de la vie parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe, Louis-Léopold Boilly (1761-1845) est un peintre inclassable d’une foisonnante diversité, auteur de deux mille peintures, dessins et estampes mais aussi de milliers de petits portraits, véritables photographies d’identité de ses contemporains.
« Historien des moeurs françaises », il s’astreint à un processus de création rigoureux à partir de dessins préparatoires et de nombreuses études peintes qui témoignent d’un talent aussi rare qu’exigeant.
Le prince Youssoupov, le duc de Berry et le duc d’Orléans ne s’y trompent pas en achetant ses scènes de café ou de mouvements de foule devant les théâtres.
Si, dès 1800, le public se presse devant les « trompe-l’oeil » de l’artiste volontiers facétieux, sa désarmante virtuosité technique fait aujourd’hui toujours illusion.
Caricaturiste inspiré, il exploite toutes les ressources de la physionomie humaine dans sa piquante série des Grimaces, lithographies populaires et enjouées qui ont assuré sa notoriété au-delà des frontières.
Autoportrait
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, XIXe siècle
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Et nous avions également annoncé, il y a quelques mois cette...
Exposition - Boilly, scenes of Parisian Life (National Gallery Londres)
Il était temps d'ouvrir un sujet consacré à cet artiste de la fin du XVIIIe siècle et début du XIXe siècle, dont les oeuvres ont souvent illustré quelques-uns de nos sujets.
A suivre donc, sa biographie et une sélection d'oeuvres...
Louis-Léopold Boilly
Le peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
De Etienne Breton et Pascal Zuber
Editions Arthena (2019)
2 volumes sous coffret
1008 pages et 2781 illustrations
Présentation :
Cette monographie attendue de longue date, accompagnée du catalogue raisonné illustré, met en évidence les multiples facettes de l’art de Boilly, artiste novateur au style minutieux, dont la curiosité et l’humour fascinent toujours.
Témoin brillant de la vie parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe, Louis-Léopold Boilly (1761-1845) est un peintre inclassable d’une foisonnante diversité, auteur de deux mille peintures, dessins et estampes mais aussi de milliers de petits portraits, véritables photographies d’identité de ses contemporains.
« Historien des moeurs françaises », il s’astreint à un processus de création rigoureux à partir de dessins préparatoires et de nombreuses études peintes qui témoignent d’un talent aussi rare qu’exigeant.
Le prince Youssoupov, le duc de Berry et le duc d’Orléans ne s’y trompent pas en achetant ses scènes de café ou de mouvements de foule devant les théâtres.
Si, dès 1800, le public se presse devant les « trompe-l’oeil » de l’artiste volontiers facétieux, sa désarmante virtuosité technique fait aujourd’hui toujours illusion.
Caricaturiste inspiré, il exploite toutes les ressources de la physionomie humaine dans sa piquante série des Grimaces, lithographies populaires et enjouées qui ont assuré sa notoriété au-delà des frontières.
Autoportrait
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, XIXe siècle
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Et nous avions également annoncé, il y a quelques mois cette...
Exposition - Boilly, scenes of Parisian Life (National Gallery Londres)
Il était temps d'ouvrir un sujet consacré à cet artiste de la fin du XVIIIe siècle et début du XIXe siècle, dont les oeuvres ont souvent illustré quelques-uns de nos sujets.
A suivre donc, sa biographie et une sélection d'oeuvres...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Je vous propose donc deux biographies, qui se complètent, et que j'illustre de quelques oeuvres de l'artiste...
LOUIS-LEOPOLD BOILLY (1761 - 1845)
Louis-Léopold Boilly est né le 5 juillet 1761 à La Bassée et mort le 4 janvier 1845 à Paris, est un peintre, miniaturiste, et graveur français, connu notamment pour ses scènes de la vie parisienne dans les années qui suivent la Révolution.
Study sheet with 5 self-portraits of the artist
Louis-Léopold Boilly
Black chalk with heightened white on paper, about 1810
The Ramsbury Manor Foundation
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
Né à une vingtaine de kilomètres de Lille dans un milieu modeste, ce fils d'un sculpteur sur bois a été élevé à Douai, où il s'initie à la peinture auprès de Charles-Alexandre-Joseph Caullet jusqu'à l'âge de dix-sept ans. Il étudie ensuite la peinture en trompe-l'œil à Arras auprès de Dominique Doncre avant de s'établir à Paris en 1785.
Pour vivre, il se fait portraitiste.
Marie-Joseph-Yves-Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1788
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Entre 1789 et 1791, il exécute une série de commandes pour le collectionneur avignonnais Esprit Calvet.
Sa première manière rappelle le style sentimental ou moralisateur de Greuze et de Fragonard au XVIIIe siècle, genre auquel il intègre peu à peu la précision des maîtres hollandais du siècle précédent, dont il possède une importante collection.
La visite rendue (The Visit Returned)
Les Malheurs de l'amour (The Sorrows of Love)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1789-1790
Images : The Wallace Collection
The painting forms part of a series of eleven genre scenes painted for the Avignon nobleman Antoine-Joseph-François-Xavier Calvet de Lapalun (together with 'The Visit Returned'). These paintings represent various aspects of the theme of love set in an upper-middle class context.
Il expose pour la première fois au Salon de 1791 et se fait connaître tant pour ses portraits et ses peintures en trompe-l'œil que pour ses scènes de genre aux thèmes galants ou grivois.
La comparaison des petits pieds
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, avant 1791
Image : Sotheby’s
Dans la lignée de Fragonard, Greuze ou encore Marguerite Gérard, Boilly a souvent peint des scènes galantes, au message souvent moralisateur. Celles-ci sont caractérisées par un nombre de personnages limité, un clair-obscur théâtral valorisant un ou deux protagonistes, et un soin particulier apporté à la représentation de la texture des étoffes.
A l’esprit vif et léger de Fragonard, Boilly joint une facture « porcelainée » et inspirée des Hollandais du XVIIe siècle.
Le succès de notre composition est dû aux nombreuses gravure et estampes la reprenant. Le tirage de celles-ci fut annoncé dans La Gazette de France du 18 mars 1791, cette information nous donnant un indice pour situer à une date antérieure leurs modèles peints.
Si la virtuosité de la maîtrise de Boilly n’est plus à démontrer, La comparaison des petits pieds constitue un bel exemple de l’esprit grivois de la fin d’Ancien Régime.
Comparing Little Feet (Comparaison des petits pieds)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1791
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
En 1794, il est dénoncé par le peintre Jean-Baptiste Wicar, révolutionnaire puritain, et la Société républicaine des Arts menace de le faire poursuivre pour obscénité par le Comité de salut public.
Pour sa défense, il invite les agents du Comité à venir dans son atelier et leur montre une série de toiles sur des sujets patriotiques, dont un Triomphe de Marat exécuté à l'occasion du concours de l'an II organisé par le gouvernement révolutionnaire.
(Détail) Le Triomphe de Marat (1794)
Louis-Léopold Boilly
Julien Boilly
Papier marouflé sur toile, 1794
Image : Palais des Beaux-Arts de Lille (RMN - Stéphane Maréchalle)
Un an après son assassinat, Boilly rend un vibrant hommage à Marat, héros de la Révolution.
Ce tableau a bien failli ne jamais exister. Du moins en tant que tel. Louis-Léopold Boilly avait peint cette scène sur sept feuilles éparses, que son fils Julien prendra soin d’assembler… mais aussi de retoucher, au grand regret de la famille de l’artiste !
Au milieu de la foule, coiffé d’un bonnet rouge, l’artiste fait son autoportrait. C’est une habitude qu’il a répété dans de nombreuses autres toiles.
Autoportrait en Père tranquille révolutionnaire
chez Etienne Breton à l’occasion de la sortie du catalogue raisonné écrit avec Pascal Zuber
Image : Picbear https://www.picbear.org/media/B5sECBQIjOW
Ses peintures minutieusement observées et exécutées reflètent toute la diversité de la vie urbaine, de ses costumes et de ses coutumes, entre la période révolutionnaire et la Restauration. Elles sont très appréciées par le public du Salon, qui lui attribue une médaille d'or en 1804.
Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 19e siècle
Images : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Esquisses préparatoires de Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey
Exposition au Palais des beaux-arts de Lille
Image : Commons Wikimedia
En 1823, Boilly produit une série de lithographies humoristiques intitulée Les Grimaces. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur et devient membre de l'Institut de France en 1833.
Réunion de 35 têtes diverses (Reunion of 35 Different Heads)
After Louis-Léopold Boilly
Lithograph with hand-coloring, c. 1820
Image : The McNay Art Museum
Son œuvre, qui compte au total environ 4500 portraits (dont seulement le dixième nous est parvenu) et cinq cents scènes de genre, passe de mode après la Restauration.
Elle est surtout appréciée aujourd'hui pour son intérêt documentaire.
The Card Sharp on the Boulevard
Louis-Léopold Boilly
Oil on wood, 1806
Image : The National Gallery of Art
Boilly est certainement le seul peintre opposant aux régimes révolutionnaires, de la Terreur à l'Empire. Il peint la vie des petites gens et des plus grands, paisible ; quand la peinture officielle vantait les batailles, le sacre...
Sa seule guerre à lui est autour d'un billard et oppose des jeunes femmes à des hommes perplexes.
Game of Billiards
Louis Léopold Boilly
Oil on canvas, 1807
Image : The State Hermitage Museum
Marié en 1787 à Marie-Madeleine Desligne, ses trois fils, Julien Léopold (1796-1874), Édouard (1799-1854) et Alphonse Léopold (1801-1867), sont également artistes peintres.
La femme de l’artiste dans son atelier
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, c.1796-1799.
Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute / Michael Agee
* Source du texte : Louis-Léopold Boilly - Wikipedia, en français
LOUIS-LEOPOLD BOILLY (1761-1845)
Le peintre français et lithographe Louis-Léopold Boilly naît le 5 juillet 1761 à La Bassée dans le Nord de la France. Il est célèbre pour son observation exacte des scènes quotidiennes dans le Paris de l’après-Révolution dans lesquelles il montre la diversité de la vie urbaine sous toutes ses facettes.
L’œuvre de Boilly reflète les changements radicaux que le passage de l’Ancien Régime à la Première République entraîne avec soi ; pour cette raison, ces descriptions sont d’une grande valeur pour les historiens.
The Movings (Les déménagements)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1822
Image : Art Institute Chicago
Les déménagements
Louis-Léopold Boilly (atr.)
Huile sur toile, c. 1840
Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay
Cette oeuvre est une réplique de la toile de Louis-Léopold Boilly, "Les Déménagements", qui fut exposée par le peintre au Salon de 1822 (n°121). Elle est en sens inverse par rapport à l'original car elle prend comme modèle la lithographie réalisée par l'artiste en 1826. Cette version des "Déménagements" aurait été réalisée par Boilly lui-même, bien après que l'oeuvre originale ait été vendue en 1829.
Fils de sculpteur sur bois, Boilly provient d’une famille de gens simples mais pas, comme il est souvent supposé à tort, d’une famille pauvre.
Dans la province du Nord de la France, Boilly édifie tôt sa renommée de peintre et dispose d’un vaste répertoire avant de se rendre à Paris en 1785 alors que c’est un artiste déjà établi et sans avoir omis de tester auparavant ses chances sur le marché de cette ville.
Portrait présumé de Robespierre (1758-1794)
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, fin XVIIIe siècle
Photo : Palais des Beaux-Arts de Lille
Le tableau représente l’un des premiers exemples de Boilly portraitiste lorsqu’il débute sa carrière à Arras. C’est à ce moment-là qu’il fait la connaissance d’un jeune avocat Maximilien Robespierre avant qu’il ne devienne « L’Incorruptible ».
Sa première exposition a lieu dans au Salon de Paris en 1791. Un sens particulier de la rentabilité économique caractérise Boilly ; après avoir déménagé pour la capitale, il adapte son profil artistique aux conditions du marché alors en vigueur et met l’accent sur des scènes urbaines de boudoir que les riches acheteurs d’art de l’Ancien Régime prisent.
Family in an Interior
Louis-Léopold Boilly (1761–1845)
Oil on canvas
Image : National Galleries of Scotland, Scottish National Gallery
Il cultive un style inspiré des maîtres anciens dominant dans les collections d’art privées. Les travaux de Boilly réalisés dans les années avant la Révolution sont des variations d’un certain répertoire de scènes caractérisées par son sens des différences infimes et des valeurs symboliques.
Les événements radicaux survenus en 1789 influencent également son art. La catégorie traditionnelle d’acheteurs n’existe plus. Boilly s’adapte aux nouvelles conditions et se concentre sur la peinture de portraits.
Portrait présumé de Lucile Desmoulins
Attribué à Boilly, Louis-Léopold
Huile sur toile
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Il trouve son créneau en réalisant des portraits standardisés de petit format (env. 22 x 17 cm), qui peuvent être peints rapidement, et qui sont donc d’un prix abordable pour l’acheteur ; c’est une idée couronnée de succès car Boilly réalisera bien quelques 5000 de ces portraits petit format au cours de son existence.
Le mur des portraits chez Etienne Bréton.
Photo Didier Rykner, La Tribune de l'art
Source : Deux tomes et 1008 pages pour réunir la peinture méticuleuse de Louis-Léopold Boilly (Bilan.ch)
Portrait of a Man
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas
Image : Metropolitan Museum of Art
Tandis que règne le régime jacobin marqué par la Terreur, Boilly est accusé en 1794 par Jean-Baptiste Wicar, également peintre, de corrompre la morale publique par ses toiles, reproche courant et typique de cette période. Mais dans ce cas, contrairement à ce qui est communément affirmé, Boilly n’est vraiment pas autant victime des circonstances. C’est le seul à donner son opinion sur les reproches qui lui sont faits. Sa critique est entendue et lui confère l’estime des révolutionnaires.
Portrait du chanteur Simon Chenard (1758-1832),
en costume de sans-culotte, portant un drapeau à la fête de la liberté de la Savoie, le 14 octobre 1792.
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, vers 1792
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Boilly n’est pourtant aucunement révolutionnaire mais conserve à l’esprit la rentabilité de la situation. Il sait mettre à profit les nouvelles possibilités commerciales. Son spectre de motifs passe du privé au public, des scènes de boudoir avec peu de personnages aux décors emplis de masses et de la classe moyenne bourgeoise aux pauvres.
Le cheval blanc
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile d’origine
Image : Sotheby’s
Dès le début du XIXe siècle, Boilly, opposé au régime révolutionnaires, préférait s’attacher à peindre des scènes de genre plutôt qu’à sublimer par la peinture les grands épisodes militaires ou les rassemblements révolutionnaires, il s’attacha alors à peindre la vie des gens simples quand la peinture officielle célébrait les batailles et le sacre de l’Empereur.
Par ces scènes, l’artiste nous dépeint la vie parisienne avec le regard simple et objectif qu’il porte sur la société de son temps, notamment les défavorisés, tout en jouant avec sa technique picturale afin d’appuyer sa vision.
Il crée des tableaux sociaux et politiques contenant des scènes empruntées au quotidien qui thématisent la déchéance morale de la période du Directoire mais qui doivent être interprétées en même temps de façon ambivalente. Ces travaux sont certes difficiles à vendre mais sont exposés et contribuent à étendre encore plus la renommée de Boilly.
Il gagne sa vie en faisant ses portraits pour nourrir sa famille composée de six membres.
Portrait de Mademoiselle Athénaïs d'Albenas
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1807
Image : Petit Palais, Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris
A partir de 1824, Boilly met fin à sa carrière et se consacre exclusivement à la gestion de ses finances grâce à des crédits hypothécaires dès 1829 ; ce n’est pas, comme il est souvent conclu de manière prématurée, en raison d’une situation financière désastreuse, mais par intérêt pour le marché de l’investissement.
Ce comportement, a priori inhabituel, ne constitue aucunement une exception : à un âge avancé, Rubens n’accepte également plus de commandes importantes mais se consacre à ses finances. Louis-Léopold Boilly est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1833.
Il meurt le 4 janvier 1845 à Paris.
* Source texte : Art Directory - Registre des Arts
LOUIS-LEOPOLD BOILLY (1761 - 1845)
Louis-Léopold Boilly est né le 5 juillet 1761 à La Bassée et mort le 4 janvier 1845 à Paris, est un peintre, miniaturiste, et graveur français, connu notamment pour ses scènes de la vie parisienne dans les années qui suivent la Révolution.
Study sheet with 5 self-portraits of the artist
Louis-Léopold Boilly
Black chalk with heightened white on paper, about 1810
The Ramsbury Manor Foundation
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
Né à une vingtaine de kilomètres de Lille dans un milieu modeste, ce fils d'un sculpteur sur bois a été élevé à Douai, où il s'initie à la peinture auprès de Charles-Alexandre-Joseph Caullet jusqu'à l'âge de dix-sept ans. Il étudie ensuite la peinture en trompe-l'œil à Arras auprès de Dominique Doncre avant de s'établir à Paris en 1785.
Pour vivre, il se fait portraitiste.
Marie-Joseph-Yves-Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1788
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Entre 1789 et 1791, il exécute une série de commandes pour le collectionneur avignonnais Esprit Calvet.
Sa première manière rappelle le style sentimental ou moralisateur de Greuze et de Fragonard au XVIIIe siècle, genre auquel il intègre peu à peu la précision des maîtres hollandais du siècle précédent, dont il possède une importante collection.
La visite rendue (The Visit Returned)
Les Malheurs de l'amour (The Sorrows of Love)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1789-1790
Images : The Wallace Collection
The painting forms part of a series of eleven genre scenes painted for the Avignon nobleman Antoine-Joseph-François-Xavier Calvet de Lapalun (together with 'The Visit Returned'). These paintings represent various aspects of the theme of love set in an upper-middle class context.
Il expose pour la première fois au Salon de 1791 et se fait connaître tant pour ses portraits et ses peintures en trompe-l'œil que pour ses scènes de genre aux thèmes galants ou grivois.
La comparaison des petits pieds
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, avant 1791
Image : Sotheby’s
Dans la lignée de Fragonard, Greuze ou encore Marguerite Gérard, Boilly a souvent peint des scènes galantes, au message souvent moralisateur. Celles-ci sont caractérisées par un nombre de personnages limité, un clair-obscur théâtral valorisant un ou deux protagonistes, et un soin particulier apporté à la représentation de la texture des étoffes.
A l’esprit vif et léger de Fragonard, Boilly joint une facture « porcelainée » et inspirée des Hollandais du XVIIe siècle.
Le succès de notre composition est dû aux nombreuses gravure et estampes la reprenant. Le tirage de celles-ci fut annoncé dans La Gazette de France du 18 mars 1791, cette information nous donnant un indice pour situer à une date antérieure leurs modèles peints.
Si la virtuosité de la maîtrise de Boilly n’est plus à démontrer, La comparaison des petits pieds constitue un bel exemple de l’esprit grivois de la fin d’Ancien Régime.
Comparing Little Feet (Comparaison des petits pieds)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1791
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
En 1794, il est dénoncé par le peintre Jean-Baptiste Wicar, révolutionnaire puritain, et la Société républicaine des Arts menace de le faire poursuivre pour obscénité par le Comité de salut public.
Pour sa défense, il invite les agents du Comité à venir dans son atelier et leur montre une série de toiles sur des sujets patriotiques, dont un Triomphe de Marat exécuté à l'occasion du concours de l'an II organisé par le gouvernement révolutionnaire.
(Détail) Le Triomphe de Marat (1794)
Louis-Léopold Boilly
Julien Boilly
Papier marouflé sur toile, 1794
Image : Palais des Beaux-Arts de Lille (RMN - Stéphane Maréchalle)
Un an après son assassinat, Boilly rend un vibrant hommage à Marat, héros de la Révolution.
Ce tableau a bien failli ne jamais exister. Du moins en tant que tel. Louis-Léopold Boilly avait peint cette scène sur sept feuilles éparses, que son fils Julien prendra soin d’assembler… mais aussi de retoucher, au grand regret de la famille de l’artiste !
Au milieu de la foule, coiffé d’un bonnet rouge, l’artiste fait son autoportrait. C’est une habitude qu’il a répété dans de nombreuses autres toiles.
Autoportrait en Père tranquille révolutionnaire
chez Etienne Breton à l’occasion de la sortie du catalogue raisonné écrit avec Pascal Zuber
Image : Picbear https://www.picbear.org/media/B5sECBQIjOW
Ses peintures minutieusement observées et exécutées reflètent toute la diversité de la vie urbaine, de ses costumes et de ses coutumes, entre la période révolutionnaire et la Restauration. Elles sont très appréciées par le public du Salon, qui lui attribue une médaille d'or en 1804.
Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 19e siècle
Images : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Esquisses préparatoires de Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey
Exposition au Palais des beaux-arts de Lille
Image : Commons Wikimedia
En 1823, Boilly produit une série de lithographies humoristiques intitulée Les Grimaces. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur et devient membre de l'Institut de France en 1833.
Réunion de 35 têtes diverses (Reunion of 35 Different Heads)
After Louis-Léopold Boilly
Lithograph with hand-coloring, c. 1820
Image : The McNay Art Museum
Son œuvre, qui compte au total environ 4500 portraits (dont seulement le dixième nous est parvenu) et cinq cents scènes de genre, passe de mode après la Restauration.
Elle est surtout appréciée aujourd'hui pour son intérêt documentaire.
The Card Sharp on the Boulevard
Louis-Léopold Boilly
Oil on wood, 1806
Image : The National Gallery of Art
Boilly est certainement le seul peintre opposant aux régimes révolutionnaires, de la Terreur à l'Empire. Il peint la vie des petites gens et des plus grands, paisible ; quand la peinture officielle vantait les batailles, le sacre...
Sa seule guerre à lui est autour d'un billard et oppose des jeunes femmes à des hommes perplexes.
Game of Billiards
Louis Léopold Boilly
Oil on canvas, 1807
Image : The State Hermitage Museum
Marié en 1787 à Marie-Madeleine Desligne, ses trois fils, Julien Léopold (1796-1874), Édouard (1799-1854) et Alphonse Léopold (1801-1867), sont également artistes peintres.
La femme de l’artiste dans son atelier
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, c.1796-1799.
Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute / Michael Agee
* Source du texte : Louis-Léopold Boilly - Wikipedia, en français
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LOUIS-LEOPOLD BOILLY (1761-1845)
Le peintre français et lithographe Louis-Léopold Boilly naît le 5 juillet 1761 à La Bassée dans le Nord de la France. Il est célèbre pour son observation exacte des scènes quotidiennes dans le Paris de l’après-Révolution dans lesquelles il montre la diversité de la vie urbaine sous toutes ses facettes.
L’œuvre de Boilly reflète les changements radicaux que le passage de l’Ancien Régime à la Première République entraîne avec soi ; pour cette raison, ces descriptions sont d’une grande valeur pour les historiens.
The Movings (Les déménagements)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1822
Image : Art Institute Chicago
Les déménagements
Louis-Léopold Boilly (atr.)
Huile sur toile, c. 1840
Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay
Cette oeuvre est une réplique de la toile de Louis-Léopold Boilly, "Les Déménagements", qui fut exposée par le peintre au Salon de 1822 (n°121). Elle est en sens inverse par rapport à l'original car elle prend comme modèle la lithographie réalisée par l'artiste en 1826. Cette version des "Déménagements" aurait été réalisée par Boilly lui-même, bien après que l'oeuvre originale ait été vendue en 1829.
Fils de sculpteur sur bois, Boilly provient d’une famille de gens simples mais pas, comme il est souvent supposé à tort, d’une famille pauvre.
Dans la province du Nord de la France, Boilly édifie tôt sa renommée de peintre et dispose d’un vaste répertoire avant de se rendre à Paris en 1785 alors que c’est un artiste déjà établi et sans avoir omis de tester auparavant ses chances sur le marché de cette ville.
Portrait présumé de Robespierre (1758-1794)
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, fin XVIIIe siècle
Photo : Palais des Beaux-Arts de Lille
Le tableau représente l’un des premiers exemples de Boilly portraitiste lorsqu’il débute sa carrière à Arras. C’est à ce moment-là qu’il fait la connaissance d’un jeune avocat Maximilien Robespierre avant qu’il ne devienne « L’Incorruptible ».
Sa première exposition a lieu dans au Salon de Paris en 1791. Un sens particulier de la rentabilité économique caractérise Boilly ; après avoir déménagé pour la capitale, il adapte son profil artistique aux conditions du marché alors en vigueur et met l’accent sur des scènes urbaines de boudoir que les riches acheteurs d’art de l’Ancien Régime prisent.
Family in an Interior
Louis-Léopold Boilly (1761–1845)
Oil on canvas
Image : National Galleries of Scotland, Scottish National Gallery
Il cultive un style inspiré des maîtres anciens dominant dans les collections d’art privées. Les travaux de Boilly réalisés dans les années avant la Révolution sont des variations d’un certain répertoire de scènes caractérisées par son sens des différences infimes et des valeurs symboliques.
Les événements radicaux survenus en 1789 influencent également son art. La catégorie traditionnelle d’acheteurs n’existe plus. Boilly s’adapte aux nouvelles conditions et se concentre sur la peinture de portraits.
Portrait présumé de Lucile Desmoulins
Attribué à Boilly, Louis-Léopold
Huile sur toile
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Il trouve son créneau en réalisant des portraits standardisés de petit format (env. 22 x 17 cm), qui peuvent être peints rapidement, et qui sont donc d’un prix abordable pour l’acheteur ; c’est une idée couronnée de succès car Boilly réalisera bien quelques 5000 de ces portraits petit format au cours de son existence.
Le mur des portraits chez Etienne Bréton.
Photo Didier Rykner, La Tribune de l'art
Source : Deux tomes et 1008 pages pour réunir la peinture méticuleuse de Louis-Léopold Boilly (Bilan.ch)
Portrait of a Man
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas
Image : Metropolitan Museum of Art
Tandis que règne le régime jacobin marqué par la Terreur, Boilly est accusé en 1794 par Jean-Baptiste Wicar, également peintre, de corrompre la morale publique par ses toiles, reproche courant et typique de cette période. Mais dans ce cas, contrairement à ce qui est communément affirmé, Boilly n’est vraiment pas autant victime des circonstances. C’est le seul à donner son opinion sur les reproches qui lui sont faits. Sa critique est entendue et lui confère l’estime des révolutionnaires.
Portrait du chanteur Simon Chenard (1758-1832),
en costume de sans-culotte, portant un drapeau à la fête de la liberté de la Savoie, le 14 octobre 1792.
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, vers 1792
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Boilly n’est pourtant aucunement révolutionnaire mais conserve à l’esprit la rentabilité de la situation. Il sait mettre à profit les nouvelles possibilités commerciales. Son spectre de motifs passe du privé au public, des scènes de boudoir avec peu de personnages aux décors emplis de masses et de la classe moyenne bourgeoise aux pauvres.
Le cheval blanc
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile d’origine
Image : Sotheby’s
Dès le début du XIXe siècle, Boilly, opposé au régime révolutionnaires, préférait s’attacher à peindre des scènes de genre plutôt qu’à sublimer par la peinture les grands épisodes militaires ou les rassemblements révolutionnaires, il s’attacha alors à peindre la vie des gens simples quand la peinture officielle célébrait les batailles et le sacre de l’Empereur.
Par ces scènes, l’artiste nous dépeint la vie parisienne avec le regard simple et objectif qu’il porte sur la société de son temps, notamment les défavorisés, tout en jouant avec sa technique picturale afin d’appuyer sa vision.
Il crée des tableaux sociaux et politiques contenant des scènes empruntées au quotidien qui thématisent la déchéance morale de la période du Directoire mais qui doivent être interprétées en même temps de façon ambivalente. Ces travaux sont certes difficiles à vendre mais sont exposés et contribuent à étendre encore plus la renommée de Boilly.
Il gagne sa vie en faisant ses portraits pour nourrir sa famille composée de six membres.
Portrait de Mademoiselle Athénaïs d'Albenas
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1807
Image : Petit Palais, Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris
A partir de 1824, Boilly met fin à sa carrière et se consacre exclusivement à la gestion de ses finances grâce à des crédits hypothécaires dès 1829 ; ce n’est pas, comme il est souvent conclu de manière prématurée, en raison d’une situation financière désastreuse, mais par intérêt pour le marché de l’investissement.
Ce comportement, a priori inhabituel, ne constitue aucunement une exception : à un âge avancé, Rubens n’accepte également plus de commandes importantes mais se consacre à ses finances. Louis-Léopold Boilly est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1833.
Il meurt le 4 janvier 1845 à Paris.
* Source texte : Art Directory - Registre des Arts
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 26 Jan 2020, 23:00, édité 3 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Et voici une sélection d'oeuvres de l'artiste, dont...
Ses fameux et multiples portraits de petits formats, peints en deux heures (se vantait-il), si caractéristiques avec les épaules étroites des sujets et les gros plans sur les détails et expressions des visages.
A set of nine portraits
Louis Léopold Boilly (La Bassée 1761-1845 Paris)
oil on canvas, each 8 ½ x 6 ½ in. (21.6 x 16.5 cm.)
Image : Christie’s
Born in 1761 in La Bassée, a small town southwest of Lille, Boilly is said to have begun his career as a portrait painter sometime between 1775 and 1778 in the nearby town of Douai, before moving to Paris in 1785. He first exhibited publicly at the 1788 Exposition de la Jeunesse.
After access to the official Salon was opened to all in 1791, Boilly showed portraits and genre scenes in nearly every Paris Salon through 1833. It was at the Salon of 1795 that he first showed the public his little portraits, exhibiting two of them, each measuring 22 x 16 cm.
At the Salon of 1800, under entry number 39, the livret announced 'Several portraits under the same number, each done in one sitting of two hours.'
He worked quickly and inexpensively – we know from Stendhal that Boilly charged only 120 francs per portrait – executing them on prepared canvases acquired from a color merchant; he applied the brush directly, without relying on preparatory drawings, attesting to his confidence and enormous skill.
Given the rapidity with which they were made, it is remarkable how vividly Boilly was able to capture a natural and sincere expression, and recreate it with disconcerting facility.
The identities of many of the sitters remain unknown, but he portrayed a unique and dazzling cross-section of French society of his era : artists, doctors, military officials, members of the nobility, the government and the bourgeoisie.
Portrait de la Comtesse François de Sainte-Aldegonde,
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, about 1800–5. Oil on canvas
21.5 × 16.3 cm
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
Napoleon Bonaparte (1769-1821) Premier Consul
Louis-Leopold Boilly
Oil on canvas, c. 1801-1802
Private Collection
Image : Wikipedia
Sadi Carnot en uniforme de polytechnicien
Louis-Leopold Boilly
Huile sur toile, 1813
Collection privée
Image : Commons Wikimedia
Portrait présumé de Jeanne-Louise-Henriette Campan (?)
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, XIXe siècle
Image : Musée Marmottan Monet, Paris
Portrait de Gabrielle Arnault, enfant
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Musée de l'Orangerie
Portrait d'Emile Oberkampf *
Louis-Leopold Boilly
Sur sa toile d'origine
Image : Millon SVV
* Le père d'Emile Oberkampf, Christophe, fonda la manufacture royale de toiles imprimées à Jouy en Josas. Emile lui succéda en 1815.
Ce portrait peut être rapproché du Portrait de la Famille Oberkampf peint par Boilly en 1803. On y retrouve Emile jouant avec son chien, il est âgé de 16 ans.
Christophe-Philippe Oberkampf et sa famille devant la manufacture de Jouy
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1803
Collection privée
Image : Pinterest
Voir notre sujet : Les toiles de Jouy et la manufacture de Christophe-Philippe Oberkampf
Mais aussi des portraits individuels ou de groupe, disons plus aboutis...
Portrait de Louis Arnault, enfant
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Musée de l'Orangerie
Louise Gély et Antoine Danton
Louise Gély (1776-1856), seconde femme de Georges Jacques Danton, qu’elle épouse le 17 juin 1793, se tient debout derrière Antoine Danton, fils de Gabrielle Charpentier, première femme de l’avocat. Louise sera veuve à 17 ans.
Cazenave (graveur)
D’après Louis Léopold Boilly (peintre)
Estampe - Peinture de Boilly gravée en couleurs par Cazenave sous le titre "L'Optique".
Image : Commons Wikipedia
Portrait of Jan Anthony d'Averhoult (1756-1792)
Louis Léopold Boilly
Oil on canvas, 1792
Image : Central Museum, Utrecht / Google Art Project
Baron de Galz de Malvirade, en uniforme des pages de l'Empereur
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Musee des Arts Decoratifs, Bordeaux, France
Image : Shows.we
Madame Saint-Ange Chevrier
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1807
Image : Nationalmuseum, Stokholm / Cecila Heisser / Commons Wikimedia
Portrait of the singer Jean Elleviou (1769-1842) in Le Prisonnier
Louis-Leopold Boilly
Oil on canvas
Image : Sotheby's
Intérieur avec une mère et son enfant
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, vers 1815
Image : Sammlung Pinakothek
The Geography Lesson (Portrait of Monsieur Gaudry and His Daughter)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1812
Image : Kimbell Art Museum, Fort Worth USA / Google Art Project
La famille Gohin
Louis-Léopold Boilly (1761-1845)
Paris, 1787
Huile sur toile, cadre en chêne sculpté et doré, fin du XVIIIe siècle
Musée des Arts décoratifs de Paris
Image : Pinterest
Conversation dans un parc
Louis-Léopold Boilly, XIXe siècle
Huile sur toile d’origine
Image : Sotheby’s
Ce type de portraits en pied dans un paysage, d'un modèle seul ou d'un groupe de personnages, constitue l'essentiel de la production de Boilly entre 1800-1810, époque à laquelle l'anglomanie et ses jardins romantiques puis l'idée de vivre en harmonie avec la nature apportée par Jean-Jacques Rousseau influencent la façon de penser et de vouloir « paraître ».
L'atelier de Jean-Antoine Houdon
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Musée des Arts décoratifs de Paris - Paris, MAD / Jean Tholance
Élèves de l’atelier du baron Gros
Louis-Léopold Boilly
Dessin, 1820
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Réunion d'artistes
Alexandre Clément (graveur)
D'après Louis-Léopold Boilly (dessinateur)
Estampe, 1800
Image : Château de Versailles
Des scènes de genre aux thèmes légers, parfois grivois ; ou illustrant de jolies jeunes femmes habillées à la mode du temps.
A la ville, ou à la campagne...
Le départ précipité
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, c. 1790
Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay
La visite reçue
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1789
Image / Shows We-envision / Musee de l'Hotel Sandelin, Saint-Omer, France
Le concert improvisé
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1790
Image : Shows We-envision / Musee de l'Hotel Sandelin, Saint-Omer, France
L'oiseau privé dit aussi le couple et l'oiseau envolé
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Shows We-envision / Musée du Louvre, Paris, France
Woman Showing Her Portrait
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, about 1790
Image : Dallas Museum of Art
Ceux qui inspirent l'amour l'éteignent, ou Le philosophe
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1790
Image / Shows We-envision / Musee de l'Hotel Sandelin, Saint-Omer, France
Grateful Hearts
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, about 1790
The Ramsbury Manor Foundation
Image : courtesy the Trustees / huma3
Two Young Women Kissing (Deux jeunes femmes s'embrassant)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, about 1790-94
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
L'indiscret
Boilly, Louis Léopold
Huile sur toile, vers 1795
Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay
At the Entrance
Louis-Léopold Boilly
Oil on panel, between 1796 and 1798
Image : The State Hermitage Museum
La tendresse conjugale
Louis-Léopold Boilly
Huile sur panneau, circa 1807-1810
Image : Galerie Didier Aaron
L'Amusement de la campagne
Louis-Léopold Boilly (La Bassée, near Lille 1761-1845 Paris)
oil on paper laid down on panel
12 x 8 ¼ in. (30.3 x 21 cm.)
Image : Christie’s
L'Amusement de la campagne was originally designed by Boilly as part of a series of six small paintings of young ladies in park settings. Each depicted its subject in a somewhat artful, and in some cases coquettish, attitude (…)
The paintings, dating to circa 1789-1793, capitalised on the tradition of the figures de mode which had been popularised in the work of earlier painters like Jean-François de Troy in his modern genre scenes, with each depicting pretty young women in fashionable dresses engaged in recreational, leisurely pursuits.
The Bather Surprised
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas.
Private Collection
Image : Sows We
Mais encore des illustrations de quelques épisodes historiques...
L'arrestation de Charlotte Corday
Louis-Léopold Boilly
Dessin à l'encre sur papier
Image : Shows We-envision / Musée des Beaux-Arts, Bordeaux, France
L'arrestation du chanteur Garat
Louis-Léopold Boilly
Huile sur panneau
Collection privée
Image : Shows We-envision
Trait de courage de M. Defontenay, maire de Rouen, le 29 août 1792
Louis-Léopold Boilly, 1832
Musée des Beaux-Arts, Rouen, France
Image : Flickr - Lila59
Le départ des conscrits en 1807
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1808
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
The Public Viewing David’s "Coronation" at the Louvre
Louis Léopold Boilly
Oil on canvas, 1810
Image : Metropolitan Museum of Art
Here the public views David's enormous painting of Napoleon crowning Empress Josephine, which was exhibited in the Louvre on three separate occasions in 1808–10.
Its display was widely reported in the newspapers. A man in military garb reads the description to enable viewers to identify the various figures in David's picture, while Boilly scattered further portraits including his own, at far right, among the spectators. One of Boilly's most ambitious compositions, painted in 1810 it was exhibited at the Galerie Lebrun, Paris, in 1826, in the first posthumous retrospective of works by David and his school.
Distribution de vin et de comestibles aux Champs-Elysées, à l'occasion de la fête du roi
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1822
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
La distribution de nourriture et de boisson lors des fêtes publiques était une tradition qui remontait au moins au règne de Charles VI et qui s’était perpétuée pendant tout l’Ancien Régime. Le peuple parisien était très friand de ces aubaines qui lui permettaient de recevoir cervelas, jambons, pâtés et pâtisseries, ainsi que du vin ou du lait. Napoléon l’avait bien compris et rétablit, par un décret impérial de 1806 – et en inventant un saint Napoléon –, une fête annuelle, qui tombait le 15 août et qui fut une occasion régulière de bombances populaires.
Au retour des Bourbons, Louis XVIII n’eut qu’à déplacer de quelques jours – la saint Louis tombe le 25 août – la fête populaire, qui continua de former un pendant trivial aux manifestations officielles, avec processions, discours et Te Deum, fêtant le souverain.
A suivre...
Ses fameux et multiples portraits de petits formats, peints en deux heures (se vantait-il), si caractéristiques avec les épaules étroites des sujets et les gros plans sur les détails et expressions des visages.
A set of nine portraits
Louis Léopold Boilly (La Bassée 1761-1845 Paris)
oil on canvas, each 8 ½ x 6 ½ in. (21.6 x 16.5 cm.)
Image : Christie’s
Born in 1761 in La Bassée, a small town southwest of Lille, Boilly is said to have begun his career as a portrait painter sometime between 1775 and 1778 in the nearby town of Douai, before moving to Paris in 1785. He first exhibited publicly at the 1788 Exposition de la Jeunesse.
After access to the official Salon was opened to all in 1791, Boilly showed portraits and genre scenes in nearly every Paris Salon through 1833. It was at the Salon of 1795 that he first showed the public his little portraits, exhibiting two of them, each measuring 22 x 16 cm.
At the Salon of 1800, under entry number 39, the livret announced 'Several portraits under the same number, each done in one sitting of two hours.'
He worked quickly and inexpensively – we know from Stendhal that Boilly charged only 120 francs per portrait – executing them on prepared canvases acquired from a color merchant; he applied the brush directly, without relying on preparatory drawings, attesting to his confidence and enormous skill.
Given the rapidity with which they were made, it is remarkable how vividly Boilly was able to capture a natural and sincere expression, and recreate it with disconcerting facility.
The identities of many of the sitters remain unknown, but he portrayed a unique and dazzling cross-section of French society of his era : artists, doctors, military officials, members of the nobility, the government and the bourgeoisie.
Portrait de la Comtesse François de Sainte-Aldegonde,
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, about 1800–5. Oil on canvas
21.5 × 16.3 cm
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
Napoleon Bonaparte (1769-1821) Premier Consul
Louis-Leopold Boilly
Oil on canvas, c. 1801-1802
Private Collection
Image : Wikipedia
Sadi Carnot en uniforme de polytechnicien
Louis-Leopold Boilly
Huile sur toile, 1813
Collection privée
Image : Commons Wikimedia
Portrait présumé de Jeanne-Louise-Henriette Campan (?)
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, XIXe siècle
Image : Musée Marmottan Monet, Paris
Portrait de Gabrielle Arnault, enfant
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Musée de l'Orangerie
Portrait d'Emile Oberkampf *
Louis-Leopold Boilly
Sur sa toile d'origine
Image : Millon SVV
* Le père d'Emile Oberkampf, Christophe, fonda la manufacture royale de toiles imprimées à Jouy en Josas. Emile lui succéda en 1815.
Ce portrait peut être rapproché du Portrait de la Famille Oberkampf peint par Boilly en 1803. On y retrouve Emile jouant avec son chien, il est âgé de 16 ans.
Christophe-Philippe Oberkampf et sa famille devant la manufacture de Jouy
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1803
Collection privée
Image : Pinterest
Voir notre sujet : Les toiles de Jouy et la manufacture de Christophe-Philippe Oberkampf
Mais aussi des portraits individuels ou de groupe, disons plus aboutis...
Portrait de Louis Arnault, enfant
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Musée de l'Orangerie
Louise Gély et Antoine Danton
Louise Gély (1776-1856), seconde femme de Georges Jacques Danton, qu’elle épouse le 17 juin 1793, se tient debout derrière Antoine Danton, fils de Gabrielle Charpentier, première femme de l’avocat. Louise sera veuve à 17 ans.
Cazenave (graveur)
D’après Louis Léopold Boilly (peintre)
Estampe - Peinture de Boilly gravée en couleurs par Cazenave sous le titre "L'Optique".
Image : Commons Wikipedia
Portrait of Jan Anthony d'Averhoult (1756-1792)
Louis Léopold Boilly
Oil on canvas, 1792
Image : Central Museum, Utrecht / Google Art Project
Baron de Galz de Malvirade, en uniforme des pages de l'Empereur
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Musee des Arts Decoratifs, Bordeaux, France
Image : Shows.we
Madame Saint-Ange Chevrier
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1807
Image : Nationalmuseum, Stokholm / Cecila Heisser / Commons Wikimedia
Portrait of the singer Jean Elleviou (1769-1842) in Le Prisonnier
Louis-Leopold Boilly
Oil on canvas
Image : Sotheby's
Intérieur avec une mère et son enfant
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, vers 1815
Image : Sammlung Pinakothek
The Geography Lesson (Portrait of Monsieur Gaudry and His Daughter)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1812
Image : Kimbell Art Museum, Fort Worth USA / Google Art Project
La famille Gohin
Louis-Léopold Boilly (1761-1845)
Paris, 1787
Huile sur toile, cadre en chêne sculpté et doré, fin du XVIIIe siècle
Musée des Arts décoratifs de Paris
Image : Pinterest
Conversation dans un parc
Louis-Léopold Boilly, XIXe siècle
Huile sur toile d’origine
Image : Sotheby’s
Ce type de portraits en pied dans un paysage, d'un modèle seul ou d'un groupe de personnages, constitue l'essentiel de la production de Boilly entre 1800-1810, époque à laquelle l'anglomanie et ses jardins romantiques puis l'idée de vivre en harmonie avec la nature apportée par Jean-Jacques Rousseau influencent la façon de penser et de vouloir « paraître ».
L'atelier de Jean-Antoine Houdon
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Musée des Arts décoratifs de Paris - Paris, MAD / Jean Tholance
Élèves de l’atelier du baron Gros
Louis-Léopold Boilly
Dessin, 1820
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Réunion d'artistes
Alexandre Clément (graveur)
D'après Louis-Léopold Boilly (dessinateur)
Estampe, 1800
Image : Château de Versailles
Des scènes de genre aux thèmes légers, parfois grivois ; ou illustrant de jolies jeunes femmes habillées à la mode du temps.
A la ville, ou à la campagne...
Le départ précipité
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, c. 1790
Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay
La visite reçue
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1789
Image / Shows We-envision / Musee de l'Hotel Sandelin, Saint-Omer, France
Le concert improvisé
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1790
Image : Shows We-envision / Musee de l'Hotel Sandelin, Saint-Omer, France
L'oiseau privé dit aussi le couple et l'oiseau envolé
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Shows We-envision / Musée du Louvre, Paris, France
Woman Showing Her Portrait
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, about 1790
Image : Dallas Museum of Art
Ceux qui inspirent l'amour l'éteignent, ou Le philosophe
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1790
Image / Shows We-envision / Musee de l'Hotel Sandelin, Saint-Omer, France
Grateful Hearts
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, about 1790
The Ramsbury Manor Foundation
Image : courtesy the Trustees / huma3
Two Young Women Kissing (Deux jeunes femmes s'embrassant)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, about 1790-94
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
L'indiscret
Boilly, Louis Léopold
Huile sur toile, vers 1795
Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe
Image : Paris Musées / Musée Cognacq-Jay
At the Entrance
Louis-Léopold Boilly
Oil on panel, between 1796 and 1798
Image : The State Hermitage Museum
La tendresse conjugale
Louis-Léopold Boilly
Huile sur panneau, circa 1807-1810
Image : Galerie Didier Aaron
L'Amusement de la campagne
Louis-Léopold Boilly (La Bassée, near Lille 1761-1845 Paris)
oil on paper laid down on panel
12 x 8 ¼ in. (30.3 x 21 cm.)
Image : Christie’s
L'Amusement de la campagne was originally designed by Boilly as part of a series of six small paintings of young ladies in park settings. Each depicted its subject in a somewhat artful, and in some cases coquettish, attitude (…)
The paintings, dating to circa 1789-1793, capitalised on the tradition of the figures de mode which had been popularised in the work of earlier painters like Jean-François de Troy in his modern genre scenes, with each depicting pretty young women in fashionable dresses engaged in recreational, leisurely pursuits.
The Bather Surprised
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas.
Private Collection
Image : Sows We
Mais encore des illustrations de quelques épisodes historiques...
L'arrestation de Charlotte Corday
Louis-Léopold Boilly
Dessin à l'encre sur papier
Image : Shows We-envision / Musée des Beaux-Arts, Bordeaux, France
L'arrestation du chanteur Garat
Louis-Léopold Boilly
Huile sur panneau
Collection privée
Image : Shows We-envision
Trait de courage de M. Defontenay, maire de Rouen, le 29 août 1792
Louis-Léopold Boilly, 1832
Musée des Beaux-Arts, Rouen, France
Image : Flickr - Lila59
Le départ des conscrits en 1807
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1808
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
The Public Viewing David’s "Coronation" at the Louvre
Louis Léopold Boilly
Oil on canvas, 1810
Image : Metropolitan Museum of Art
Here the public views David's enormous painting of Napoleon crowning Empress Josephine, which was exhibited in the Louvre on three separate occasions in 1808–10.
Its display was widely reported in the newspapers. A man in military garb reads the description to enable viewers to identify the various figures in David's picture, while Boilly scattered further portraits including his own, at far right, among the spectators. One of Boilly's most ambitious compositions, painted in 1810 it was exhibited at the Galerie Lebrun, Paris, in 1826, in the first posthumous retrospective of works by David and his school.
Distribution de vin et de comestibles aux Champs-Elysées, à l'occasion de la fête du roi
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1822
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
La distribution de nourriture et de boisson lors des fêtes publiques était une tradition qui remontait au moins au règne de Charles VI et qui s’était perpétuée pendant tout l’Ancien Régime. Le peuple parisien était très friand de ces aubaines qui lui permettaient de recevoir cervelas, jambons, pâtés et pâtisseries, ainsi que du vin ou du lait. Napoléon l’avait bien compris et rétablit, par un décret impérial de 1806 – et en inventant un saint Napoléon –, une fête annuelle, qui tombait le 15 août et qui fut une occasion régulière de bombances populaires.
Au retour des Bourbons, Louis XVIII n’eut qu’à déplacer de quelques jours – la saint Louis tombe le 25 août – la fête populaire, qui continua de former un pendant trivial aux manifestations officielles, avec processions, discours et Te Deum, fêtant le souverain.
A suivre...
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 27 Jan 2020, 12:09, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Quelle heureuse idée que de dédier un sujet à Boilly !
Merci, cher la nuit, la neige .
Je ne reconnais pas du tout Henriette Campan, je dois dire ...
Au contraire, sur le tableau ci-dessous, à gauche, dans la pénombre, je crois deviner l'Amour menaçant .
Ce petit fripon ( ) a son sujet chez nous, lui aussi :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4465-l-amour-menacant-de-falconet-l-oeuvre-sculptee-la-plus-reproduite-au-xviiie-siecle-et-apres?highlight=AMOUR+MENACANT
Merci, cher la nuit, la neige .
Je ne reconnais pas du tout Henriette Campan, je dois dire ...
Au contraire, sur le tableau ci-dessous, à gauche, dans la pénombre, je crois deviner l'Amour menaçant .
Ce petit fripon ( ) a son sujet chez nous, lui aussi :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t4465-l-amour-menacant-de-falconet-l-oeuvre-sculptee-la-plus-reproduite-au-xviiie-siecle-et-apres?highlight=AMOUR+MENACANT
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Les traits amaigris, si, tout de même. Mais bon, passons...Mme de Sabran a écrit:
Je ne reconnais pas du tout Henriette Campan, je dois dire ...
Comme tu le signales pour L'Amour menaçant, nous retrouvons ici et là dans les oeuvres "de boudoir" de Boilly quelques petits détails que les amateurs du XVIIIe siècle se plaisent à repérer.
Two Young Women Kissing (Deux jeunes femmes s'embrassant)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, about 1790-94
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
Pendules aux sphinges en bronze doré et marbre blanc
Epoque Louis XVI
Image : HVMC - Hôtel des ventes de Mont-Carlo
Le compositeur François-Adrien Boieldieu
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, vers 1800
Image : Musée des Beaux de Rouen / Shows We-envision
Fauteuil de bureau dit « de la Convention » en acajou sculpté
estampillé G.IACOB, d’après un dessin de l’architecte Charles Percier
Période révolutionnaire vers 1795
Image Sotheby's
Voir notre sujet : Les fauteuils dit de la Convention, Georges Jacob
La femme de l’artiste dans son atelier
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, c.1796-1799.
Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute / Michael Agee
Mercure attachant ses talonnières
Jean-Baptiste Pigalle
Marbre blanc, 1744
Morceau de réception à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Mais ce sont aussi et surtout ceux qui apprécient l'histoire de la mode qui doivent se faire plaisir.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
À qui le dites vous ! Tous les sujets sur les peintres sont des mines d'informations, en particuliers ceux de la dernière partie du siècle ou s'effectue, un peu à la manière des Arts Décoratifs sous la Régence, une
« transition » vestimentaire très intéressante peu explorée.
« transition » vestimentaire très intéressante peu explorée.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Pourtant ce devait bien être ainsi : nous connaissons l'exactitude scrupuleuse de tous les peintres de l'époque s'attachant à tous les détails .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Je poursuis cet aperçu de l'oeuvre de Boilly avec...
Quelques-uns de ses " trompe-l'oeil"
Trompe-l'oeil aux pièces de monnaie, sur le plateau d'un guéridon
Louis-Léopold Boilly
Peinture à l’huile, vers 1808-1814
Lille, Palais des Beaux-Arts
Images : RMN-Grand Palais / Stéphane Maréchalle
Le trompe-l’œil était, au début du XIXème siècle, un genre méprisé par les critiques d’art, qui n’y voient là qu’un art décoratif, mais très apprécié du public.
Les premières œuvres de ce type exposées par Boilly en 1800 provoquent un tollé, au point que celles-ci doivent être protégées par des barrières ! Boilly s’en moque et répond par une caricature représentant un âne et un cochon, légendée ainsi : « Artistes, voici vos détracteurs. »
Trompe-l’œil aux pièces de monnaie sur le plateau d’un guéridon
Louis-Léopold Boilly
Huile sur marbre blanc cerclée d’ébène,
H. 47 cm de diamètre (H. 58 cm avec sa bordure)
Signé sur le feuillet à gauche : Boilly peintre rue / Faubourg Saint-Denis No 14 / la deuxième porte en montant à / gauche / à Paris
Inscription sur le feuillet à droite : NEUCHATEL / Monsieur Pourtalès le cadet / chez Mrs Coulon / rue de clery / Paris
Image : Coatalem / Hommage à la Galerie Cailleux
Sur une plaque de marbre, Boilly a peint des pièces de monnaie, une plume, un portrait en miniature autour desquels sont disposés quelques papiers. Le trait extrêmement concis accompagne le rendu précis et détaillé des objets, auquel s’ajoute la maîtrise de la perspective afin de rendre compte du relief des formes qui rappelle les trompe-l’œil du peintre Dominique Doncre (1743-1820). Dans l’atelier de ce maître installé à Arras, Boilly y réalise son apprentissage à partir de 1778, avant de s’installer à Paris en 1785.
Trompe l’œil table top (dessus de table)
Louis-Léopold Boilly
Oil on rosewood, before 1793
Rosewood, kingwood, paint, oak, mahogany
Wimpole, Cambridgeshire
Images : National Trust, Wimpole Hall / Sue James
Trompe-l'oeil au sous-verre avec le portrait du peintre Swebach
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot
A trompe l'oeil of an ivory and wood crucifix
Louis-Léopold Boilly (La Bassée, near Lille 1761-1845 Paris)
Signed and inscribed 'L. Boilly. pinx: / rue Meslée. n°. 12, / A Paris.' (center left, on the cartellino)
Oil on canvas
Image : Christie’s
Trompe-l’oeil painting was popular in Flanders and the provincial centers of northern France, especially in Lille and Arras where Boilly was born and spent his youth and where he befriended Guillaume-Dominique Doncre (1743-1820), a successful local painter who specialized in the genre.
Few painters anywhere had skills better suited for the genre than Boilly, who developed an uncanny naturalism, derived from the close study of 17th-century ‘little Dutch masters’ such as Ter Borch and Metsu, and honed through years of portrait painting.
For Boilly, trompe-l’oeil was no low genre, and his efforts grew more complex and sophisticated in the early years of the new century.
The present Crucifix was exhibited in the Salon of 1812 and the illusionistic calling card that Boilly added to it with witty swagger identifies his address as number 12, rue Meslée, where he first established a studio in 1808, so an approximate date of execution can be narrowly determined.
Various Objects
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, c. 1785
Image : The Clark Art Institute
This work is among Boilly’s earliest efforts in trompe l’oeil painting—the artist is thought to have invented the term, which means to “fool the eye.”
The letters, some addressed to a Monsieur and Madame Dandré, and the sprig of pansies (pensées in French—a word that also means “thoughts”) may indicate that the painting was dedicated to the couple. Perhaps these seemingly unrelated objects held special significance for them.
A trompe-l'oeil with a cat and a wooden log through a canvas, fish hanging from the stretcher
Louis-Léopold Boilly
oil on canvas
33½ x 37¾ in. (85 x 96 cm.)
Image : Christie's
Boilly's trompe-l'oeil paintings contain inside jokes that would probably have been understood by initiates only, and some of them were painted for close friends. The present work is first recorded in the sale of the art collection of Simon Chenard (1758-1837), for whom it was undoubtedly made.
Chenard was the principal soloist of the Théâtre Italien, and he put his property on the block in 1822, shortly after he ended his singing career. He was arguably Boilly's best friend, and their relationship dated back to the 1780s when Boilly first arrived in Paris and the two men shared lodgings at the Hôtel de Bullion.
Both men were members of the Société des Amis des Arts, and when Boilly's first wife died suddenly in 1795, Chenard was appointed guardian of his children. Boilly often painted his friend, who appears dressed as a sans-culotte in the artist's most famous portrait, The Standard Bearer (Musée Carnavalet, Paris), which depicts Chenard at the Festival of the Liberty of Savoy, 14 October 1792, where he introduced the anthem 'La Marseillaise', which the Convention had decreed be sung as part of the festivities.
In Boilly's masterpiece, The Reunion of Artists in Isabey's Studio (Salon of 1798; Musée du Louvre, Paris), he depicts himself with his arm around Chenard's shoulder. (…)
Raisins blancs
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Image : Pinterest
Portrait de Thomas Palmer, en trompe-l’œil
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, XIXe siècle
Musée Fondation Calvet, Avignon
Image : Commons Wikimedia / Mirabilis
Portrait d'homme au verre brisé (trompe l'oeil)
Louis-Lépold Boilly
vers 1800
Musée de l'hôtel Sandelin de Saint-Omer.
Image : Wikipedia
Et ces deux précédents portraits font le lien avec les " trompe-l'oeil à la gravure ", c'est à dire des oeuvres peintes en grisaille, dont voici une sélection :
'La Lettre' or 'L'Évanouissement' - en grisaille
Louis-Léopold Boilly
signed '...Boill..' (lower left)
oil on canvas ; 18 x 15 in. (45.7 x 38.1 cm.)
Image : Christie’s
This picture is one of the most interesting and accomplished examples of Boilly's grisailles, monochromatic works made 'à la manière de l'estampe', meant to mimic an engraving.
The artist would often repeat an existing composition en grisaille, in imitation of an engraving - in essence painting a print of a painting.
This painting is a version of a work Boilly exhibited at the 1791 Salon in Paris, the first Salon to be opened to all painters and not just members of the Academy (now in the State Pushkin Museum of Fine Arts, Moscow). It is believed that these grisailles were painted to provide models for engravings to be made to scale after his paintings. An accomplished lithographer, Boilly would have many of his most popular compositions engraved as a way to publicise his work and complement his income.
It is therefore not surprising that this picture was owned by his friend, the engraver Salvatore Tresca, who translated many of his paintings into print, including L'évanouissement. The painting was part of a set of four gallant scenes en grisaille sold under the same lot in Tresca's deceased sale : Le cadeau délicat, L'instruction maternelle (both in Paris, Musée des Arts Décoratifs, on permanent loan from the Musée du Louvre), and Le billet de loterie (Anonymous sale; hôtel Drouot, 16 October 1989).
Portrait présumé de Mme Tallien et de sa fille dans un parc
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile en camaïeu de gris
Image : Sotheby’s
Cette oeuvre offre la particularité d'être peinte dans des tons monochrômes gris "à l'imitation de l'estampe" pour reprendre le terme de l'époque. Les marges propres à cette technique ainsi que la signature placée dans le passe-partout contibuent à renforcer l'effet de gravure.
Boilly s'essaie à la tradition septentrionale du trompe l'oeil lors de sa formation auprès de Dominique Doncre (1743 - 1820) et pratique ce genre tout au long de sa carrière.
En outre, la technique l'intéressait beaucoup ; il s'occupait de chambre noire et d'optique et fut l'un des premiers artistes à s'exercer à l'art de la lithographie découvert au début du XIXè siècle.
Teresa Tallien, figure marquante de la Révolution française, permit à de nombreuses personnes d'échapper à la guillotine, ce qui la fit surnommer Notre Dame du Bon Secours. Emprisonnée et menacée d'exécution, elle fut libérée par son amant Jean-Lambert Tallien alors qu'il participait au coup d'état qui mit fin à la terreur et provoqua la chute de Robespierre. Femme d'esprit, amie de nombreux artistes, elle devint l'une des reines des Merveilleuses et du Directoire, avec Joséphine de Beauharnais, Fortunée Hamelin, Mademoiselle Lange et Juliette Récamier.
L'enfant présent à côté d'elle dans notre tableau est probablement l'un de ceux qu'elle a eus avec Gabriel-Julien Ouvrard entre 1800 et 1803 : il s'agit vraisemblablement de l'aînée, Clémence, née en 1800.
A Girl at a Window
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, after 1799
Bequeathed by Emilie Yznaga, 1945
Image : The National Gallery 2019 / Alain Truong
Mes petits soldats
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, XIXe siècle
Image : Le musée de la Chartreuse (Douai) - Forum Marie-Antoinette
Les galeries du Palais Royal
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1809
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Cette peinture à l’huile imitant l’estampe est la reprise d’un tableau, probablement en couleur, que Boilly exposa au Salon de 1804 et qui aurait été détruit lors de l’incendie de la préfecture de Paris en 1871.
Le triomphe du tsar Alexandre Ier ou la Paix
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda
Exposé au Salon du Louvre en 1801, le dessin de Prud’hon représentant le Triomphe de Bonaparte que Boilly copie ici fêtait le retour à la paix consécutive à la signature du traité de Lunéville avec l’Autriche (9 février 1801).
Il devait être gravé en grand, mais la reprise des hostilités rendit sans doute le sujet rapidement obsolète, et il ne servit qu’à illustrer sous forme réduite l’ouvrage du Danois Bruun Neergaard Sur la situation des Beaux-Arts en France (1801).
En 1814, Boilly achève en quelque sorte le projet de Prud’hon en peignant à la manière d’une gravure le nouveau héros fêté pour avoir définitivement mis fin aux guerres de la Révolution et de l’Empire.
(Extrait de : L'histoire par l'image)
Second Scene of Burglars : The Burglars Arrested
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1810
Image : The Clark Art Institude
The black, white, and gray tones of this painting—composed in a style called grisaille—produce the illusion of an engraving. The work is one of a pair: the first scene depicts the burglary of a bourgeois home in progress, while this painting shows the second scene—the discovery of the crime. The dramatic story, told through the figures’ theatrical gestures and expressions, inspired a play based on the two compositions.
Cette dernière scène " en grisaille " sera déclinée, en couleurs, dans mon prochain message, à suivre...
Quelques-uns de ses " trompe-l'oeil"
Trompe-l'oeil aux pièces de monnaie, sur le plateau d'un guéridon
Louis-Léopold Boilly
Peinture à l’huile, vers 1808-1814
Lille, Palais des Beaux-Arts
Images : RMN-Grand Palais / Stéphane Maréchalle
Le trompe-l’œil était, au début du XIXème siècle, un genre méprisé par les critiques d’art, qui n’y voient là qu’un art décoratif, mais très apprécié du public.
Les premières œuvres de ce type exposées par Boilly en 1800 provoquent un tollé, au point que celles-ci doivent être protégées par des barrières ! Boilly s’en moque et répond par une caricature représentant un âne et un cochon, légendée ainsi : « Artistes, voici vos détracteurs. »
Trompe-l’œil aux pièces de monnaie sur le plateau d’un guéridon
Louis-Léopold Boilly
Huile sur marbre blanc cerclée d’ébène,
H. 47 cm de diamètre (H. 58 cm avec sa bordure)
Signé sur le feuillet à gauche : Boilly peintre rue / Faubourg Saint-Denis No 14 / la deuxième porte en montant à / gauche / à Paris
Inscription sur le feuillet à droite : NEUCHATEL / Monsieur Pourtalès le cadet / chez Mrs Coulon / rue de clery / Paris
Image : Coatalem / Hommage à la Galerie Cailleux
Sur une plaque de marbre, Boilly a peint des pièces de monnaie, une plume, un portrait en miniature autour desquels sont disposés quelques papiers. Le trait extrêmement concis accompagne le rendu précis et détaillé des objets, auquel s’ajoute la maîtrise de la perspective afin de rendre compte du relief des formes qui rappelle les trompe-l’œil du peintre Dominique Doncre (1743-1820). Dans l’atelier de ce maître installé à Arras, Boilly y réalise son apprentissage à partir de 1778, avant de s’installer à Paris en 1785.
Trompe l’œil table top (dessus de table)
Louis-Léopold Boilly
Oil on rosewood, before 1793
Rosewood, kingwood, paint, oak, mahogany
Wimpole, Cambridgeshire
Images : National Trust, Wimpole Hall / Sue James
Trompe-l'oeil au sous-verre avec le portrait du peintre Swebach
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot
A trompe l'oeil of an ivory and wood crucifix
Louis-Léopold Boilly (La Bassée, near Lille 1761-1845 Paris)
Signed and inscribed 'L. Boilly. pinx: / rue Meslée. n°. 12, / A Paris.' (center left, on the cartellino)
Oil on canvas
Image : Christie’s
Trompe-l’oeil painting was popular in Flanders and the provincial centers of northern France, especially in Lille and Arras where Boilly was born and spent his youth and where he befriended Guillaume-Dominique Doncre (1743-1820), a successful local painter who specialized in the genre.
Few painters anywhere had skills better suited for the genre than Boilly, who developed an uncanny naturalism, derived from the close study of 17th-century ‘little Dutch masters’ such as Ter Borch and Metsu, and honed through years of portrait painting.
For Boilly, trompe-l’oeil was no low genre, and his efforts grew more complex and sophisticated in the early years of the new century.
The present Crucifix was exhibited in the Salon of 1812 and the illusionistic calling card that Boilly added to it with witty swagger identifies his address as number 12, rue Meslée, where he first established a studio in 1808, so an approximate date of execution can be narrowly determined.
Various Objects
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, c. 1785
Image : The Clark Art Institute
This work is among Boilly’s earliest efforts in trompe l’oeil painting—the artist is thought to have invented the term, which means to “fool the eye.”
The letters, some addressed to a Monsieur and Madame Dandré, and the sprig of pansies (pensées in French—a word that also means “thoughts”) may indicate that the painting was dedicated to the couple. Perhaps these seemingly unrelated objects held special significance for them.
A trompe-l'oeil with a cat and a wooden log through a canvas, fish hanging from the stretcher
Louis-Léopold Boilly
oil on canvas
33½ x 37¾ in. (85 x 96 cm.)
Image : Christie's
Boilly's trompe-l'oeil paintings contain inside jokes that would probably have been understood by initiates only, and some of them were painted for close friends. The present work is first recorded in the sale of the art collection of Simon Chenard (1758-1837), for whom it was undoubtedly made.
Chenard was the principal soloist of the Théâtre Italien, and he put his property on the block in 1822, shortly after he ended his singing career. He was arguably Boilly's best friend, and their relationship dated back to the 1780s when Boilly first arrived in Paris and the two men shared lodgings at the Hôtel de Bullion.
Both men were members of the Société des Amis des Arts, and when Boilly's first wife died suddenly in 1795, Chenard was appointed guardian of his children. Boilly often painted his friend, who appears dressed as a sans-culotte in the artist's most famous portrait, The Standard Bearer (Musée Carnavalet, Paris), which depicts Chenard at the Festival of the Liberty of Savoy, 14 October 1792, where he introduced the anthem 'La Marseillaise', which the Convention had decreed be sung as part of the festivities.
In Boilly's masterpiece, The Reunion of Artists in Isabey's Studio (Salon of 1798; Musée du Louvre, Paris), he depicts himself with his arm around Chenard's shoulder. (…)
Raisins blancs
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Image : Pinterest
Portrait de Thomas Palmer, en trompe-l’œil
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, XIXe siècle
Musée Fondation Calvet, Avignon
Image : Commons Wikimedia / Mirabilis
Portrait d'homme au verre brisé (trompe l'oeil)
Louis-Lépold Boilly
vers 1800
Musée de l'hôtel Sandelin de Saint-Omer.
Image : Wikipedia
Et ces deux précédents portraits font le lien avec les " trompe-l'oeil à la gravure ", c'est à dire des oeuvres peintes en grisaille, dont voici une sélection :
'La Lettre' or 'L'Évanouissement' - en grisaille
Louis-Léopold Boilly
signed '...Boill..' (lower left)
oil on canvas ; 18 x 15 in. (45.7 x 38.1 cm.)
Image : Christie’s
This picture is one of the most interesting and accomplished examples of Boilly's grisailles, monochromatic works made 'à la manière de l'estampe', meant to mimic an engraving.
The artist would often repeat an existing composition en grisaille, in imitation of an engraving - in essence painting a print of a painting.
This painting is a version of a work Boilly exhibited at the 1791 Salon in Paris, the first Salon to be opened to all painters and not just members of the Academy (now in the State Pushkin Museum of Fine Arts, Moscow). It is believed that these grisailles were painted to provide models for engravings to be made to scale after his paintings. An accomplished lithographer, Boilly would have many of his most popular compositions engraved as a way to publicise his work and complement his income.
It is therefore not surprising that this picture was owned by his friend, the engraver Salvatore Tresca, who translated many of his paintings into print, including L'évanouissement. The painting was part of a set of four gallant scenes en grisaille sold under the same lot in Tresca's deceased sale : Le cadeau délicat, L'instruction maternelle (both in Paris, Musée des Arts Décoratifs, on permanent loan from the Musée du Louvre), and Le billet de loterie (Anonymous sale; hôtel Drouot, 16 October 1989).
Portrait présumé de Mme Tallien et de sa fille dans un parc
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile en camaïeu de gris
Image : Sotheby’s
Cette oeuvre offre la particularité d'être peinte dans des tons monochrômes gris "à l'imitation de l'estampe" pour reprendre le terme de l'époque. Les marges propres à cette technique ainsi que la signature placée dans le passe-partout contibuent à renforcer l'effet de gravure.
Boilly s'essaie à la tradition septentrionale du trompe l'oeil lors de sa formation auprès de Dominique Doncre (1743 - 1820) et pratique ce genre tout au long de sa carrière.
En outre, la technique l'intéressait beaucoup ; il s'occupait de chambre noire et d'optique et fut l'un des premiers artistes à s'exercer à l'art de la lithographie découvert au début du XIXè siècle.
Teresa Tallien, figure marquante de la Révolution française, permit à de nombreuses personnes d'échapper à la guillotine, ce qui la fit surnommer Notre Dame du Bon Secours. Emprisonnée et menacée d'exécution, elle fut libérée par son amant Jean-Lambert Tallien alors qu'il participait au coup d'état qui mit fin à la terreur et provoqua la chute de Robespierre. Femme d'esprit, amie de nombreux artistes, elle devint l'une des reines des Merveilleuses et du Directoire, avec Joséphine de Beauharnais, Fortunée Hamelin, Mademoiselle Lange et Juliette Récamier.
L'enfant présent à côté d'elle dans notre tableau est probablement l'un de ceux qu'elle a eus avec Gabriel-Julien Ouvrard entre 1800 et 1803 : il s'agit vraisemblablement de l'aînée, Clémence, née en 1800.
A Girl at a Window
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, after 1799
Bequeathed by Emilie Yznaga, 1945
Image : The National Gallery 2019 / Alain Truong
Mes petits soldats
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, XIXe siècle
Image : Le musée de la Chartreuse (Douai) - Forum Marie-Antoinette
Les galeries du Palais Royal
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1809
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Cette peinture à l’huile imitant l’estampe est la reprise d’un tableau, probablement en couleur, que Boilly exposa au Salon de 1804 et qui aurait été détruit lors de l’incendie de la préfecture de Paris en 1871.
Le triomphe du tsar Alexandre Ier ou la Paix
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda
Exposé au Salon du Louvre en 1801, le dessin de Prud’hon représentant le Triomphe de Bonaparte que Boilly copie ici fêtait le retour à la paix consécutive à la signature du traité de Lunéville avec l’Autriche (9 février 1801).
Il devait être gravé en grand, mais la reprise des hostilités rendit sans doute le sujet rapidement obsolète, et il ne servit qu’à illustrer sous forme réduite l’ouvrage du Danois Bruun Neergaard Sur la situation des Beaux-Arts en France (1801).
En 1814, Boilly achève en quelque sorte le projet de Prud’hon en peignant à la manière d’une gravure le nouveau héros fêté pour avoir définitivement mis fin aux guerres de la Révolution et de l’Empire.
(Extrait de : L'histoire par l'image)
Second Scene of Burglars : The Burglars Arrested
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1810
Image : The Clark Art Institude
The black, white, and gray tones of this painting—composed in a style called grisaille—produce the illusion of an engraving. The work is one of a pair: the first scene depicts the burglary of a bourgeois home in progress, while this painting shows the second scene—the discovery of the crime. The dramatic story, told through the figures’ theatrical gestures and expressions, inspired a play based on the two compositions.
Cette dernière scène " en grisaille " sera déclinée, en couleurs, dans mon prochain message, à suivre...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Mme de Sabran a écrit:Eh bien justement, parlant modes vestimentaires,
je trouve un peu singulières les fronces dans le dos des robes de ces deux jeunes-filles .
Les peintres prenaient parfois quelques libertés pour optimiser le rendu de leur travail. Cette toile de Boilly est néanmoins représentative des modes apparues sous le Consulat. Une sorte d'entre-deux qui précède le style Empire.
On retrouve des silhouettes similaires dans l'œuvre de Marguerite Gérard. Celle-ci par exemple :
Le déjeuner du chat, Marguerite Gérard, vers 1800, Villa musée Fragonard, Grasse.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Ah oui, tout à fait !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Je poursuis cet aperçu de l'oeuvre de Boilly avec...
Quelques-unes de ses scènes de vie quotidienne ou chroniques sociales.
Sont dessinés de nombreux personnages (connus de l'artiste ou fictifs), comme " pris sur le vif ".
L'incroyable parade
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1797
Collection particulière
Image : Commons Wikimedia
L'arrivée d'une diligence dans la cour des Messageries, rue Notre-Dame-des-Victoires à Paris
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1803
Oeuvre présentée au Salon de 1804
Image : RMN Images, Musée du Louvre
Une diligence vient d'arriver dans la cour des Messageries (autrefois rue Montmartre), qui était le point de convergence, à Paris, au début du XIXe siècle, des véhicules en provenance de France et d'Europe. Elle est garée à l'emplacement réservé aux voitures venant du nord de la France ou de la Belgique comme l'indique l'inscription sur le mur. Des personnes de conditions sociales et d'âges différents participent à la scène.(...)
Cette oeuvre se rattache à sa seconde manière qui s'épanouit pendant l'Empire. Sous l'Ancien Régime, Boilly avait commencé comme peintre de sujets galants dans la tradition nordique.
La Révolution lui avait permis d'exposer au Salon mais en l'obligeant à changer ses sujets considérés comme immoraux.
* Extrait texte : Musée du Louvre - Notice de François de Vergnette
The Card Sharp on the Boulevard
Louis-Léopold Boilly
Oil on wood, 1806
Image : The National Gallery of Art
The boulevards of Paris--broad avenues lined with trees--had been a distinctive feature of the city since the eighteenth century, attracting crowds of strollers from all social classes, vendors of all kinds, street entertainers, and purveyors of various licit and illicit pleasures. Cardsharp on the Boulevard shows several episodes on the boulevard du Temple, where, to the right, the scene is dominated by a cardsharp or conjurer, offering cards to a group of attractive young women and children. Various types look on, including the artist himself, the glum, skeptical figure portrayed in a bicorne hat at the center of the group.(...)
* Extrait / Text by Philip Conisbee, published in the National Gallery of Art exhibition catalogue, Art for the Nation, 2000
L'inoculation ou Le préjugé vaincu
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1807
Wellcome Institute for the History of Medecine, London
Image : be-tarask / Wikipedia
The entrance to the Turkish Garden Café
Louis Léopold Boilly
signed and dated 'L. Boilly 1812' (lower right)
oil on canvas
28 7/8 x 35 7/8 in. (73.3 x 91.1 cm.)
Image : Christie’s
The Turkish Café ('Jardin Turc' or 'Café Turc'), which was located on the south side of the Boulevard du Temple (no. 29) in the Marais district in the east of central Paris, opened in 1780 as an ice cream parlor. After its operations where taken over by Bonvalet in 1811, it evolved into a proper restaurant, known for its fine wine cellar and exceptional cuisine.
The historian Victor Fournel, writing of 'vieux Paris' in 1887, recounted that the Café Turc 'was the largest and most beautiful on the boulevard, the one where one was the best served. It was renowned for its excellent ice creams.
La lecture du Bulletin de la Grande Armée
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1812
Image : RGH-Univ Lorraine
Scène de cabaret
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Photo RMN-Grand Palais / Musée du Louvre
La manière de ce peintre, qui aimait à brosser des tableaux moralisants de la vie de son époque, n’est pas sans rappeler celle d’un Louis-Sébastien Mercier, dont le Tableau de Paris offre une multitude d’aperçus sur la vie quotidienne à Paris à la fin du XVIIIe siècle.
Par sa facture lisse et par son réalisme, elle évoque aussi les scènes de genre hollandaises du XVIIe siècle. Mais l’attention nouvelle portée par Boilly aux classes populaires et à la vie bourgeoise annonce aussi les grands thèmes d’inspiration sociale qui domineront par la suite une partie de la peinture du XIXe siècle.
Ces deux toiles constituent une excellente illustration des changements sociaux survenus durant le premier tiers du XIXe siècle, et révèlent l’importance prise par les nouveaux lieux de sociabilité que sont le café ou le cabaret à cette époque.
*Source : L'Histoire par l'image : La société urbaine au début du XIXe siècle (Auteur : Charlotte DENOËL).
Intérieur d'un grand café parisien
Louis-Léopold Boilly
Dessin à l'aquarelle, vers 1815
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Les hommes se disputent et Les femmes se battent
Louis-Léopold Boilly
The first signed and dated 'L.Boilly 1818' (lower right)
oil on canvas, unlined
the first 13 x 16 in. (33 x 40.6 cm.); the second 12¾ x 16 in. (32.4 x 40.6 cm.)
Image : Christie’s
In the present pair of paintings, we see Boilly depicting contemporary genre scenes with the flavor of 17th-century Dutch paintings by artists such as Teniers and Brouwer.
L'Entrée du théâtre de l'Ambigu-Comique à une représentation gratis
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1819
Image : Commons Wikimedia
Mon pied de boeuf
Louis Léopold Boilly
Huile sur toile, 1824
Palais des Beaux-Arts de Lille
Image : Commons Wikimedia
L'Averse ; La passerelle ou Payez, passez !
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, début XIXe
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau
Les tableaux de Boilly participent d’un changement dans la hiérarchie des genres. Alors que l’Académie royale privilégiait jusque-là la peinture d’histoire, les scènes de la vie quotidienne deviennent un sujet de plus en plus reconnu par les peintres. Et la peinture de genre prend le pas sur la peinture d’histoire.
Boilly commence sa vie de peintre sous l’Ancien Régime en choisissant des scènes galantes, des intrigues amoureuses, des sujets alors à la mode.
Après la Révolution, la légèreté de ses tableaux déplaît et il devient un observateur fidèle de la vie quotidienne à Paris. Témoin de son époque, il peint les visages et les mœurs de la bourgeoisie mais aussi, avec un grand souci du détail, des scènes de la vie du peuple qui semblent prises sur le vif. (...)
Source : L'Histoire par l'image - Louis-Léopold Boilly, Le Passeur ( Nathalie de La Perrière-Alfsen)
Scènes de voleurs
Louis-Léopold Boilly
porte une signature 'Boilly' (en bas à droite)
huile sur toile
23,8 x 32,4 cm. (9 3/8 x 12 ¾ in.), une paire
Image : Christie’s
La genèse de ces deux toiles est complexe. Boilly a représenté en effet à plusieurs occasions cette thématique du vol dans plusieurs séries d’œuvres. Les premières en date furent exposées au Salon de 1804 sous le titre Ière Scène de voleurs et IIème Scène de voleurs. Gravées en 1809, Boilly les reprend dans des grisailles à l’huile l’année suivante (voir message précédent).
Quelques années plus tard, vers 1825-1830, l’artiste choisit de traiter de nouveau les deux mêmes scènes en les adaptant à la mode du jour, changeant les costumes des personnages et le mobilier qui orne la pièce. Il s’agit des deux tableaux présentés ici. (…)
The Barrel Game
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1828
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
The Poor Cat (Le pauvre chat)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1832
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
Assembly in the Tuileries Gardens
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1832
Image : The State Hermitage Museum
This painting was preceded by a lithograph Political Economy (1829) produced after Boilly's drawing. Boilly's genre paintings are marked by entertaining plots and abundance of details.(...)
Later he was followed by the plein-air artists, particularly by Edouard Manet and Camille Pissarro.
Carnival Scene ( (Scène de carnaval)
Louis Léopold Boilly
Oil on canvas, 1832. Oil on canvas
The Ramsbury Manor Foundation
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
Quelques-unes de ses scènes de vie quotidienne ou chroniques sociales.
Sont dessinés de nombreux personnages (connus de l'artiste ou fictifs), comme " pris sur le vif ".
L'incroyable parade
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1797
Collection particulière
Image : Commons Wikimedia
L'arrivée d'une diligence dans la cour des Messageries, rue Notre-Dame-des-Victoires à Paris
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1803
Oeuvre présentée au Salon de 1804
Image : RMN Images, Musée du Louvre
Une diligence vient d'arriver dans la cour des Messageries (autrefois rue Montmartre), qui était le point de convergence, à Paris, au début du XIXe siècle, des véhicules en provenance de France et d'Europe. Elle est garée à l'emplacement réservé aux voitures venant du nord de la France ou de la Belgique comme l'indique l'inscription sur le mur. Des personnes de conditions sociales et d'âges différents participent à la scène.(...)
Cette oeuvre se rattache à sa seconde manière qui s'épanouit pendant l'Empire. Sous l'Ancien Régime, Boilly avait commencé comme peintre de sujets galants dans la tradition nordique.
La Révolution lui avait permis d'exposer au Salon mais en l'obligeant à changer ses sujets considérés comme immoraux.
* Extrait texte : Musée du Louvre - Notice de François de Vergnette
The Card Sharp on the Boulevard
Louis-Léopold Boilly
Oil on wood, 1806
Image : The National Gallery of Art
The boulevards of Paris--broad avenues lined with trees--had been a distinctive feature of the city since the eighteenth century, attracting crowds of strollers from all social classes, vendors of all kinds, street entertainers, and purveyors of various licit and illicit pleasures. Cardsharp on the Boulevard shows several episodes on the boulevard du Temple, where, to the right, the scene is dominated by a cardsharp or conjurer, offering cards to a group of attractive young women and children. Various types look on, including the artist himself, the glum, skeptical figure portrayed in a bicorne hat at the center of the group.(...)
* Extrait / Text by Philip Conisbee, published in the National Gallery of Art exhibition catalogue, Art for the Nation, 2000
L'inoculation ou Le préjugé vaincu
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1807
Wellcome Institute for the History of Medecine, London
Image : be-tarask / Wikipedia
The entrance to the Turkish Garden Café
Louis Léopold Boilly
signed and dated 'L. Boilly 1812' (lower right)
oil on canvas
28 7/8 x 35 7/8 in. (73.3 x 91.1 cm.)
Image : Christie’s
The Turkish Café ('Jardin Turc' or 'Café Turc'), which was located on the south side of the Boulevard du Temple (no. 29) in the Marais district in the east of central Paris, opened in 1780 as an ice cream parlor. After its operations where taken over by Bonvalet in 1811, it evolved into a proper restaurant, known for its fine wine cellar and exceptional cuisine.
The historian Victor Fournel, writing of 'vieux Paris' in 1887, recounted that the Café Turc 'was the largest and most beautiful on the boulevard, the one where one was the best served. It was renowned for its excellent ice creams.
La lecture du Bulletin de la Grande Armée
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1812
Image : RGH-Univ Lorraine
Scène de cabaret
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Image : Photo RMN-Grand Palais / Musée du Louvre
La manière de ce peintre, qui aimait à brosser des tableaux moralisants de la vie de son époque, n’est pas sans rappeler celle d’un Louis-Sébastien Mercier, dont le Tableau de Paris offre une multitude d’aperçus sur la vie quotidienne à Paris à la fin du XVIIIe siècle.
Par sa facture lisse et par son réalisme, elle évoque aussi les scènes de genre hollandaises du XVIIe siècle. Mais l’attention nouvelle portée par Boilly aux classes populaires et à la vie bourgeoise annonce aussi les grands thèmes d’inspiration sociale qui domineront par la suite une partie de la peinture du XIXe siècle.
Ces deux toiles constituent une excellente illustration des changements sociaux survenus durant le premier tiers du XIXe siècle, et révèlent l’importance prise par les nouveaux lieux de sociabilité que sont le café ou le cabaret à cette époque.
*Source : L'Histoire par l'image : La société urbaine au début du XIXe siècle (Auteur : Charlotte DENOËL).
Intérieur d'un grand café parisien
Louis-Léopold Boilly
Dessin à l'aquarelle, vers 1815
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Les hommes se disputent et Les femmes se battent
Louis-Léopold Boilly
The first signed and dated 'L.Boilly 1818' (lower right)
oil on canvas, unlined
the first 13 x 16 in. (33 x 40.6 cm.); the second 12¾ x 16 in. (32.4 x 40.6 cm.)
Image : Christie’s
In the present pair of paintings, we see Boilly depicting contemporary genre scenes with the flavor of 17th-century Dutch paintings by artists such as Teniers and Brouwer.
L'Entrée du théâtre de l'Ambigu-Comique à une représentation gratis
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1819
Image : Commons Wikimedia
Mon pied de boeuf
Louis Léopold Boilly
Huile sur toile, 1824
Palais des Beaux-Arts de Lille
Image : Commons Wikimedia
L'Averse ; La passerelle ou Payez, passez !
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, début XIXe
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau
Les tableaux de Boilly participent d’un changement dans la hiérarchie des genres. Alors que l’Académie royale privilégiait jusque-là la peinture d’histoire, les scènes de la vie quotidienne deviennent un sujet de plus en plus reconnu par les peintres. Et la peinture de genre prend le pas sur la peinture d’histoire.
Boilly commence sa vie de peintre sous l’Ancien Régime en choisissant des scènes galantes, des intrigues amoureuses, des sujets alors à la mode.
Après la Révolution, la légèreté de ses tableaux déplaît et il devient un observateur fidèle de la vie quotidienne à Paris. Témoin de son époque, il peint les visages et les mœurs de la bourgeoisie mais aussi, avec un grand souci du détail, des scènes de la vie du peuple qui semblent prises sur le vif. (...)
Source : L'Histoire par l'image - Louis-Léopold Boilly, Le Passeur ( Nathalie de La Perrière-Alfsen)
Scènes de voleurs
Louis-Léopold Boilly
porte une signature 'Boilly' (en bas à droite)
huile sur toile
23,8 x 32,4 cm. (9 3/8 x 12 ¾ in.), une paire
Image : Christie’s
La genèse de ces deux toiles est complexe. Boilly a représenté en effet à plusieurs occasions cette thématique du vol dans plusieurs séries d’œuvres. Les premières en date furent exposées au Salon de 1804 sous le titre Ière Scène de voleurs et IIème Scène de voleurs. Gravées en 1809, Boilly les reprend dans des grisailles à l’huile l’année suivante (voir message précédent).
Quelques années plus tard, vers 1825-1830, l’artiste choisit de traiter de nouveau les deux mêmes scènes en les adaptant à la mode du jour, changeant les costumes des personnages et le mobilier qui orne la pièce. Il s’agit des deux tableaux présentés ici. (…)
The Barrel Game
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1828
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
The Poor Cat (Le pauvre chat)
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1832
The Ramsbury Manor Foundation.
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
Assembly in the Tuileries Gardens
Louis-Léopold Boilly
Oil on canvas, 1832
Image : The State Hermitage Museum
This painting was preceded by a lithograph Political Economy (1829) produced after Boilly's drawing. Boilly's genre paintings are marked by entertaining plots and abundance of details.(...)
Later he was followed by the plein-air artists, particularly by Edouard Manet and Camille Pissarro.
Carnival Scene ( (Scène de carnaval)
Louis Léopold Boilly
Oil on canvas, 1832. Oil on canvas
The Ramsbury Manor Foundation
Image : courtesy the Trustees / Alain Truong
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Merci LNLN pour ce très beau et très fouillé sujet !
Pour l'anecdote, trois des tableaux que tu as postés, La comparaison des petits pieds et le diptyque Les Voleurs, sont (étaient ?) la propriété de la galerie Perrin. Ils étaient exposés à la TEFAF l'an dernier :
Clichés personnels
Vraiment pas très grands !
Pour l'anecdote, trois des tableaux que tu as postés, La comparaison des petits pieds et le diptyque Les Voleurs, sont (étaient ?) la propriété de la galerie Perrin. Ils étaient exposés à la TEFAF l'an dernier :
Clichés personnels
Vraiment pas très grands !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Merci pour ce magnifique sujet. J'adore ce peintre.
Quel bonheur que ces visages doux, expressifs, ces étoffes chatoyantes, ces scènes intimistes, la peinture de ce beau mobilier XVIIIème que nous aimons tant (petites tables bouillottes ou servantes, fauteuils sculptés recouverts de damas ou de velours etc...). On est comme plongé en plein XVIIIème. Cela change de la peinture mythologique (que j'aime aussi).
Parmi les tableaux que tu as posté, j'en ai retenu deux que j'aime beaucoup (mais c'est difficile voire impossible de choisir entre tous ces petits chefs d'oeuvre) :
Quel bonheur que ces visages doux, expressifs, ces étoffes chatoyantes, ces scènes intimistes, la peinture de ce beau mobilier XVIIIème que nous aimons tant (petites tables bouillottes ou servantes, fauteuils sculptés recouverts de damas ou de velours etc...). On est comme plongé en plein XVIIIème. Cela change de la peinture mythologique (que j'aime aussi).
Parmi les tableaux que tu as posté, j'en ai retenu deux que j'aime beaucoup (mais c'est difficile voire impossible de choisir entre tous ces petits chefs d'oeuvre) :
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Louis-Léopold Boilly : expressions et grimaces
Au terme de sa carrière, rompant avec le style classique de ses premiers portraits individuels ou scènes de genre, Boilly s'est plu à dessiner des "bouquets ou grappes de visages" exprimant des émotions, des attitudes, ou encore sa célèbre série des grimaces, accentuant le trait souvent jusqu'à la caricature.
La bonne nouvelle
Louis-Léopold Boilly
Crayon noir, estompe et rehaut de craie blanche
Il existe une lithographie de cette composition datée de 1824
Image : Millon, Paris
De nombreuses gravures furent éditées, certaines par Boilly, lui-même lithographe, d'après ses dessins.
Et l'ogre l'a mangé (détail)
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1824. (21,5 x 15,5)
Image : Paris, collection Didier Aaron et Cie
Et l'ogre l'a mangé
Louis-Léopold Boilly (dessinateur)
Charles-Louis Constans (imprimeur lithographe)
Estampe, 1824
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Etude pour "Les Antiquaires"
Louis-Léopold Boilly
Crayon noir, estompe et rehauts de craie blanche
Image : Artcurial
Note au catalogue :
Réalisés à la pierre noire et nuancés à l'estompe, ces visages juxtaposés aux traits accentués et aux expressions outrées illustrent la pratique de la caricature dans la première partie du XIXe siècle dont Boilly, artiste aux nombreux talents, fut l'un des plus brillants représentants.
A la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, sous l'impulsion de Lavater et de ses études sur la physiognomonie, la question du reflet de notre caractère sur la morphologie de notre crâne fut posée et intéressa particulièrement les artistes, qui renouèrent ainsi avec les études sur l'expression des passions du XVIIe siècle.
'Les Antiquaires' furent réalisés par Boilly au sein d'une série de nombreuses autres caricatures de composition similaire, destinées à constituer un 'Recueil de grimaces'.
Cet ouvrage comprenant 96 lithographies d'après Boilly fut publié chez Delpech entre 1823 et 1828, puis à nouveau en 1837 chez Aubert sous le titre de 'Groupes physionomiques'.
Les antiquaires - Recueil de grimaces
D'après Louis-Léopold Boilly
Lithographie par François Delpech (1778-1825)
XIXe siècle
Image : L'Huillier & Associés
Les amateurs de tableaux - Recueil de grimaces
D'après Louis-Léopold Boilly
Lithographie par François Delpech (1778-1825)
c. 1823-28
Image : The Metropolitan Museum of Art
La sortie d'une maison de jeu
Louis-Léopold Boilly
Lithographie par François Delpech
Image : Pinterest
Autoportrait grimaçant
Louis-Léopold Boilly
Crayon conté sur papier, vers 1822-23
Collection privée
Image : Pinterest
Les Grimaces - Recueil de Grimaces
Louis-Léopold Boilly (dessinateur)
Delpech (graveur)
Lithographie, 1823
Image : The Metropolitan Museum of Art
Study of Three Heads
Louis-Léopold Boilly
Black and white chalk, with stumping, ca. 1823
Image : The Metropolitan Museum of Art
The First Month
Louis Leopold Boilly (unsigned)
c. 1790 ( )
Image : Risd Museum
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographie de Delpech
1823-28
Image : Bibliothèque Nationale de France
The Ninth Month
Louis Leopold Boilly (unsigned)
c. 1790 ( )
Image : Risd Museum
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographie de Delpech
1823-28
Image : Bibliothèque Nationale de France
M'ouais. Je ne suis pas très "chaud" concernant l'attribution des deux petits tableaux, non signés, mais bon...je ne suis pas expert !
Je vous renvoie cependant à cette autre illustration d'une oeuvre, déjà présentée dans ce sujet, et en rapport avec ce thème de la grossesse.
La tendresse conjugale
Louis-Léopold Boilly
Huile sur panneau, circa 1807-1810
Image : Galerie Didier Aaron
Etude de 35 têtes d'expression
Louis-Léopold Boilly
Huile sur bois, vers 1825
Image : Musée des Beaux-Arts Eugène Leroy, Tourcoing
Estampe, XIXe siècle
Image : Hannover.de
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographies de Delpech
1823-28
Images : Bibliothèque Nationale de France
L'effet du mélodrame
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1830
Musée Lambinet, Versailles
Image : Photo RMN-Grand Palais - P. Bernard
Une loge, un jour de spectacle gratuit
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1830
Musée Lambinet, Versailles
Image : Photo RMN-Grand Palais - P. Bernard
Chroniques de la vie parisienne qui se déroulent dans une loge de théâtre à l’époque de Louis-Philippe, ces deux tableaux, de petit format, ont été conçus en pendant.
Dans L’Effet du mélodrame, la scène est organisée autour d’une femme qui s’est évanouie, en réaction à la pièce qui se joue devant elle. Tout le monde l’entoure, préoccupé, voire effrayé comme l’enfant au premier plan.
Dans Une loge, un jour de spectacle gratuit, c’est tout le contraire ; pas de sollicitude mais un intérêt hilare devant cette faiblesse.
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographie de Delpech
1823-28
Image : Bibliothèque Nationale de France
Bref, vous avez compris le principe de ces estampes, " portraits moraux ou sociaux " bienveillants, sans concession ou satiriques. Aucune classe sociale n'étant épargnée par le regard de l'artiste et cette chronique du temps.
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographies de Delpech
1823-28
Images : Bibliothèque Nationale de France
Ou encore des thèmes "incontournables"...
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographies de Delpech
1823-28
Images : Bibliothèque Nationale de France
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographies de Delpech
1823-28
Images : Bibliothèque Nationale de France
La bonne nouvelle
Louis-Léopold Boilly
Crayon noir, estompe et rehaut de craie blanche
Il existe une lithographie de cette composition datée de 1824
Image : Millon, Paris
De nombreuses gravures furent éditées, certaines par Boilly, lui-même lithographe, d'après ses dessins.
Et l'ogre l'a mangé (détail)
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1824. (21,5 x 15,5)
Image : Paris, collection Didier Aaron et Cie
Et l'ogre l'a mangé
Louis-Léopold Boilly (dessinateur)
Charles-Louis Constans (imprimeur lithographe)
Estampe, 1824
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Etude pour "Les Antiquaires"
Louis-Léopold Boilly
Crayon noir, estompe et rehauts de craie blanche
Image : Artcurial
Note au catalogue :
Réalisés à la pierre noire et nuancés à l'estompe, ces visages juxtaposés aux traits accentués et aux expressions outrées illustrent la pratique de la caricature dans la première partie du XIXe siècle dont Boilly, artiste aux nombreux talents, fut l'un des plus brillants représentants.
A la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, sous l'impulsion de Lavater et de ses études sur la physiognomonie, la question du reflet de notre caractère sur la morphologie de notre crâne fut posée et intéressa particulièrement les artistes, qui renouèrent ainsi avec les études sur l'expression des passions du XVIIe siècle.
'Les Antiquaires' furent réalisés par Boilly au sein d'une série de nombreuses autres caricatures de composition similaire, destinées à constituer un 'Recueil de grimaces'.
Cet ouvrage comprenant 96 lithographies d'après Boilly fut publié chez Delpech entre 1823 et 1828, puis à nouveau en 1837 chez Aubert sous le titre de 'Groupes physionomiques'.
Les antiquaires - Recueil de grimaces
D'après Louis-Léopold Boilly
Lithographie par François Delpech (1778-1825)
XIXe siècle
Image : L'Huillier & Associés
Les amateurs de tableaux - Recueil de grimaces
D'après Louis-Léopold Boilly
Lithographie par François Delpech (1778-1825)
c. 1823-28
Image : The Metropolitan Museum of Art
La sortie d'une maison de jeu
Louis-Léopold Boilly
Lithographie par François Delpech
Image : Pinterest
Autoportrait grimaçant
Louis-Léopold Boilly
Crayon conté sur papier, vers 1822-23
Collection privée
Image : Pinterest
Les Grimaces - Recueil de Grimaces
Louis-Léopold Boilly (dessinateur)
Delpech (graveur)
Lithographie, 1823
Image : The Metropolitan Museum of Art
Study of Three Heads
Louis-Léopold Boilly
Black and white chalk, with stumping, ca. 1823
Image : The Metropolitan Museum of Art
The First Month
Louis Leopold Boilly (unsigned)
c. 1790 ( )
Image : Risd Museum
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographie de Delpech
1823-28
Image : Bibliothèque Nationale de France
The Ninth Month
Louis Leopold Boilly (unsigned)
c. 1790 ( )
Image : Risd Museum
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographie de Delpech
1823-28
Image : Bibliothèque Nationale de France
M'ouais. Je ne suis pas très "chaud" concernant l'attribution des deux petits tableaux, non signés, mais bon...je ne suis pas expert !
Je vous renvoie cependant à cette autre illustration d'une oeuvre, déjà présentée dans ce sujet, et en rapport avec ce thème de la grossesse.
La tendresse conjugale
Louis-Léopold Boilly
Huile sur panneau, circa 1807-1810
Image : Galerie Didier Aaron
Etude de 35 têtes d'expression
Louis-Léopold Boilly
Huile sur bois, vers 1825
Image : Musée des Beaux-Arts Eugène Leroy, Tourcoing
Estampe, XIXe siècle
Image : Hannover.de
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographies de Delpech
1823-28
Images : Bibliothèque Nationale de France
L'effet du mélodrame
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1830
Musée Lambinet, Versailles
Image : Photo RMN-Grand Palais - P. Bernard
Une loge, un jour de spectacle gratuit
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1830
Musée Lambinet, Versailles
Image : Photo RMN-Grand Palais - P. Bernard
Chroniques de la vie parisienne qui se déroulent dans une loge de théâtre à l’époque de Louis-Philippe, ces deux tableaux, de petit format, ont été conçus en pendant.
Dans L’Effet du mélodrame, la scène est organisée autour d’une femme qui s’est évanouie, en réaction à la pièce qui se joue devant elle. Tout le monde l’entoure, préoccupé, voire effrayé comme l’enfant au premier plan.
Dans Une loge, un jour de spectacle gratuit, c’est tout le contraire ; pas de sollicitude mais un intérêt hilare devant cette faiblesse.
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographie de Delpech
1823-28
Image : Bibliothèque Nationale de France
Bref, vous avez compris le principe de ces estampes, " portraits moraux ou sociaux " bienveillants, sans concession ou satiriques. Aucune classe sociale n'étant épargnée par le regard de l'artiste et cette chronique du temps.
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographies de Delpech
1823-28
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Ou encore des thèmes "incontournables"...
Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographies de Delpech
1823-28
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Recueil d'estampes
L. Boilly , lithographies de Delpech
1823-28
Images : Bibliothèque Nationale de France
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
L'atelier du sculpteur Houdon, par et d'après Louis-Léopold Boilly
Nos reporters sont partout !Mme de Sabran a écrit:L'atelier de Houdon est conservé au musée Thomas Henry de Cherbourg.
Je me serais attendue à un plus grand tableau ...
Avec ses 87 x 105 cm (sans cadre), il n'est justement pas si petit pour un Boilly ; ses scènes de genres et surtout ses portraits sont généralement de formats bien plus petits.
Je poste une autre image de ce tableau ; celle postée ci-dessus étant quelque peu rognée.
L'atelier du sculpteur Houdon
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1808
Hauteur sans cadre en cm 87 ; Largeur sans cadre en cm 105
Image : Collections des musées de France (Joconde) / Daniel Sohier
Il est daté 1808 en référence à une copie du tableau par Maurice Lescene, datée de 1885, qui se trouve au château de Versailles et porte un cartel ancien intitulé L'atelier de Houdon en 1808.
Si vous voulez jouer au jeu (difficile ici) des 7 erreurs...
L'atelier du sculpteur Jean Houdon en 1808
Par Maurice Lecesne
D'après Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile, 1885
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Jean Popovitch
Et je rappelle la seconde version du peintre, que j'ai postée précédemment, et qui est conservée au Musée des Arts décoratifs de Paris, et qui la date vers 1804.
L'atelier de Jean-Antoine Houdon
Louis-Léopold Boilly
Huile sur toile
Vers 1804
Dimensions : 88 x 115 cm
Image : Musée des Arts décoratifs de Paris - Paris, MAD / Jean Tholance
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Boilly aurait également imaginé Marie-Antoinette au Temple, avec le savetier Simon ... mais je trouve que la vue par la fenêtre ressemble à tout ce que l'on voudra sauf Paris .
https://www.pinterest.fr/pin/567383253036709512/
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Mme de Sabran a écrit:
Boilly aurait également imaginé Marie-Antoinette au Temple, avec le savetier Simon ... mais je trouve que la vue par la fenêtre ressemble à tout ce que l'on voudra sauf Paris .
Il faut faire attention avec Pinterest et Face machin parce que...
Tout d'abord cette peinture n'est pas de Boilly. Comparons avec toutes les oeuvres que je viens de poster...
Et la base RMN en ligne titre en effet : Ecole de Boilly.
Euh... Je dirais même une école...buissonnière !!
Enfin, j'ignore quelle institution marseillaise conserve ce tableau, mais franchement !
Marie-Antoinette qui semble dicter une lettre au cordonnier Simon, le regard porté sur un paysage de campagne. Soyons sérieux...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Duc d'Ostrogothie a écrit:La nuit, la neige a écrit:
Euh... Je dirais même une école...buissonnière !!
Adorables, ces retrouvailles à l'arrivée de la diligence !
... et ce petit bout de fille ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Louis-Léopold Boilly : peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe
Notre cher LNLN nous postait plus haut ce beau trompe-l'oeil :
Retrouvez-le avec d'autres oeuvres trompant votre cerveau ici :
https://www.connaissancedesarts.com/peinture-et-sculpture/poisson-davril-7-oeuvres-qui-jouent-avec-lart-11136696/
Retrouvez-le avec d'autres oeuvres trompant votre cerveau ici :
https://www.connaissancedesarts.com/peinture-et-sculpture/poisson-davril-7-oeuvres-qui-jouent-avec-lart-11136696/
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
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