Georges Jacob (1739-1814), menuisier en sièges
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Re: Georges Jacob (1739-1814), menuisier en sièges
capin a écrit:Bonjour,
Une paire de fauteuil similaire mais avec des demi-dès arrière striés est passée en vente chez Sotheby's le 14 septembre avec pour provenance le duc de Grammont. A noter qu'il existe aussi des chaises sur le même modèle que celles du Duc de Grammont.
Sinon auriez vous connaissance de livraisons de JACOB pour SEGAUX, valet de chambre tapissier de Madame VICTOIRE à Versailles (plutôt autour de 1785);. La livraison directe au valet de chambre tapissier sans passer par le garde meuble de la couronne signifie plus une commande privée comme c'est devenu le cas notamment pour Bellevue via SOMMERSON valet de chambre tapissier de Mesdames à Bellevue.
Je n'ai pas connaissance de livraisons de Jacob pour Segaux, valet de chambre de Madame Victoire, mais nous avons connaissance de cette paire de voyeuses réalisée par Jacob pour Monsieur de SEPTEUIL, premier valet de chambre du roi (je sais cela que n'a rien à voir avec votre message mon cher Capin mais il n'en reste pas moins que ce sont de jolis sièges ):
Dernière édition par Duc d'Ostrogothie le Sam 26 Oct 2019, 14:38, édité 1 fois
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Re: Georges Jacob (1739-1814), menuisier en sièges
Intéressant, merci pour les photos mon cher Momo.
La sculpture est bien riche : frise de piastres doublée de rais de coeur, cannelures rudentées, rosaces y compris à l'arrière du siège ... et surtout cette frise de perles qui court le long du dossier, que l'on ne voit que dans les plus prestigieuses commandes de Jacob.
La sculpture est bien riche : frise de piastres doublée de rais de coeur, cannelures rudentées, rosaces y compris à l'arrière du siège ... et surtout cette frise de perles qui court le long du dossier, que l'on ne voit que dans les plus prestigieuses commandes de Jacob.
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Re: Georges Jacob (1739-1814), menuisier en sièges
Vu aujourd'hui (1er novembre 2019) au musée des arts décoratifs, ce fauteuil de Georges Jacob en hêtre sculpté, mouluré et peint :
Vu le mois dernier chez Osenat Versailles, cette paire de fauteuils à dossier en anse de panier, en bois redoré mouluré et sculpté d'entrelacs à fleurons, la ceinture en fer à cheval. Un estampillé vraisemblablement G. Iacob, l’autre d’époque postérieure :
Lot adjugé 6875 EUR le 20 octobre 2019.
Vu le mois dernier chez Osenat Versailles, cette paire de fauteuils à dossier en anse de panier, en bois redoré mouluré et sculpté d'entrelacs à fleurons, la ceinture en fer à cheval. Un estampillé vraisemblablement G. Iacob, l’autre d’époque postérieure :
Lot adjugé 6875 EUR le 20 octobre 2019.
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Fauteuil dit " de la Convention ", estampillé JACOB
Ce meuble fait partie des lots de la première vacation, celle dite des " Trésors " de la vente aux enchères de la collection Ribes que nous annonçons, ici :
Vente Sotheby's Paris - La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Je continue d'évoquer les pièces dignes d'intérêt ici ou là dans nos rubriques avec, notamment, je cite (extraits) :
Fauteuil de bureau dit « de la Convention » en acajou sculpté, période révolutionnaire vers 1795, estampillé G.IACOB, d’après un dessin de l’architecte Charles Percier
le dossier en hémicycle ajouré à grille, les supports d'accotoirs formés par des lions ailés monopodes, les pieds arrière en sabre, l'assise couverte de cuir. On y joint une gaine en placage d’acajou et laiton de style néoclassique
Haut. 94 cm, larg. 66 cm ; height 37 in., width 26 in.
Image : Sotheby's
Description au catalogue :
Ce modèle de grand siège de bureau fut réalisé par le menuisier Georges Jacob dans les années 1795.
Les architectes Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine furent sollicités pour les aménagements de la salle de la Convention Nationale et fournirent des projets de mobilier certainement en collaboration avec la maison Jacob.
Détail de l'estampille
Image : Sotheby's
Un dessin préparatoire de Charles Percier figurant sur une feuille de plus grande taille et montrant d’autres modèles de sièges très antiquisants nous renseigne sur ces échanges.
C. Percier et P. F. L. Fontaine (att. à), dessin préparatoire (détail)
Image : Sotheby's
Image : Sotheby's
Sur cette même planche on peut voir, outre le nôtre, plusieurs projets de fauteuils ; comme celui qui servit à l’ameublement du pavillon chinois de l’hôtel de la princesse Kinsky, rue Saint-Dominique à Paris en 1793.
Un exemple de la réalisation quasi à l’identique du projet par Jacob provenant de la collection Ledoux-Lebard fut vendu chez Artcurial le 20 juin 2006, lot 131.
Qu’il fut fourni pour la Convention ou dans les premiers mois du Directoire, ce fauteuil illustre en tout cas une nouvelle tendance dans la menuiserie en sièges et annonce les prémices du style Empire.
Images : Sotheby's
Un fauteuil identique aurait servi à Bonaparte dans son hôtel de la rue de la Victoire. Il l’aurait donné à son médecin Corvisart en 1798. Ce fauteuil est aujourd’hui dans les collections du musée national du château de Malmaison. Une paire a fait partie des collections de S. A. le prince Murat (vente Drouot, le 14 juin 1983, lot 126).
Fauteuil de bureau en acajou, château de Malmaison
Image : RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Daniel Arnaudet
Ce modèle de fauteuil apparait sur des représentations contemporaines comme sur le portrait du compositeur François-Adrien Boieldieu par Louis-Léopold Boilly (vers 1800, musée des beaux-arts de Rouen, inv. 1905.1.1).
L.-L. Boilly, Portrait de F.-A. Boieldieu, vers 1800
Musée des beaux-arts de Rouen
Image : C. Lancien, C. Loisel / Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie
Après la chute de la monarchie le 10 août 1792, Georges Jacob continua à fournir des sièges pour les instances dirigeantes, comme l’attestent ses probables livraisons à la Convention nationale.
D’autres modèles de fauteuils, envoyés quelques années plus tard du garde-meuble de l’Assemblée nationale au Directoire exécutif puis dans les palais impériaux des Tuileries et de Fontainebleau permettent d’y voir la créativité de Jacob, soucieux de répondre aux nouvelles exigences esthétiques de l’époque où s’affirme une nécessité de se régénérer.
L’influence anglaise, et surtout celle de l’antiquité, sont particulièrement prisées et autorisent des réalisations aux gabarits et aux formes nouvelles.
Images : Sotheby's
Le portrait de Georges Jacob par Simon Julien en 1793 où il se fait représenter en costume tricolore lui permet d’afficher une position politique qui rompt avec son passé de principal fournisseur de sièges de la famille royale.
S. Julien, Portrait de Georges Jacob, 1793, coll. part.
Image : Christie's
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - La collection Ribes I
Vous vous souvenez peut-être que nous avions évoqué ces décors de mobilier aux " têtes de lion ailé " dans notre sujet :
La salle du tribunal révolutionnaire du Palais de justice de L'île de la Cité, Paris
Vente Sotheby's Paris - La collection du comte et de la comtesse de Ribes
Je continue d'évoquer les pièces dignes d'intérêt ici ou là dans nos rubriques avec, notamment, je cite (extraits) :
Fauteuil de bureau dit « de la Convention » en acajou sculpté, période révolutionnaire vers 1795, estampillé G.IACOB, d’après un dessin de l’architecte Charles Percier
le dossier en hémicycle ajouré à grille, les supports d'accotoirs formés par des lions ailés monopodes, les pieds arrière en sabre, l'assise couverte de cuir. On y joint une gaine en placage d’acajou et laiton de style néoclassique
Haut. 94 cm, larg. 66 cm ; height 37 in., width 26 in.
Image : Sotheby's
Description au catalogue :
Ce modèle de grand siège de bureau fut réalisé par le menuisier Georges Jacob dans les années 1795.
Les architectes Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine furent sollicités pour les aménagements de la salle de la Convention Nationale et fournirent des projets de mobilier certainement en collaboration avec la maison Jacob.
Détail de l'estampille
Image : Sotheby's
Un dessin préparatoire de Charles Percier figurant sur une feuille de plus grande taille et montrant d’autres modèles de sièges très antiquisants nous renseigne sur ces échanges.
C. Percier et P. F. L. Fontaine (att. à), dessin préparatoire (détail)
Image : Sotheby's
Image : Sotheby's
Sur cette même planche on peut voir, outre le nôtre, plusieurs projets de fauteuils ; comme celui qui servit à l’ameublement du pavillon chinois de l’hôtel de la princesse Kinsky, rue Saint-Dominique à Paris en 1793.
Un exemple de la réalisation quasi à l’identique du projet par Jacob provenant de la collection Ledoux-Lebard fut vendu chez Artcurial le 20 juin 2006, lot 131.
Qu’il fut fourni pour la Convention ou dans les premiers mois du Directoire, ce fauteuil illustre en tout cas une nouvelle tendance dans la menuiserie en sièges et annonce les prémices du style Empire.
Images : Sotheby's
Un fauteuil identique aurait servi à Bonaparte dans son hôtel de la rue de la Victoire. Il l’aurait donné à son médecin Corvisart en 1798. Ce fauteuil est aujourd’hui dans les collections du musée national du château de Malmaison. Une paire a fait partie des collections de S. A. le prince Murat (vente Drouot, le 14 juin 1983, lot 126).
Fauteuil de bureau en acajou, château de Malmaison
Image : RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Daniel Arnaudet
Ce modèle de fauteuil apparait sur des représentations contemporaines comme sur le portrait du compositeur François-Adrien Boieldieu par Louis-Léopold Boilly (vers 1800, musée des beaux-arts de Rouen, inv. 1905.1.1).
L.-L. Boilly, Portrait de F.-A. Boieldieu, vers 1800
Musée des beaux-arts de Rouen
Image : C. Lancien, C. Loisel / Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie
Après la chute de la monarchie le 10 août 1792, Georges Jacob continua à fournir des sièges pour les instances dirigeantes, comme l’attestent ses probables livraisons à la Convention nationale.
D’autres modèles de fauteuils, envoyés quelques années plus tard du garde-meuble de l’Assemblée nationale au Directoire exécutif puis dans les palais impériaux des Tuileries et de Fontainebleau permettent d’y voir la créativité de Jacob, soucieux de répondre aux nouvelles exigences esthétiques de l’époque où s’affirme une nécessité de se régénérer.
L’influence anglaise, et surtout celle de l’antiquité, sont particulièrement prisées et autorisent des réalisations aux gabarits et aux formes nouvelles.
Images : Sotheby's
Le portrait de Georges Jacob par Simon Julien en 1793 où il se fait représenter en costume tricolore lui permet d’afficher une position politique qui rompt avec son passé de principal fournisseur de sièges de la famille royale.
S. Julien, Portrait de Georges Jacob, 1793, coll. part.
Image : Christie's
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - La collection Ribes I
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Vous vous souvenez peut-être que nous avions évoqué ces décors de mobilier aux " têtes de lion ailé " dans notre sujet :
La salle du tribunal révolutionnaire du Palais de justice de L'île de la Cité, Paris
La nuit, la neige a écrit:hastur a écrit:Je vois dans ces bancs un travail du 1er Empire mais jusque dans les années 1830-1840 en effet on produisait encore dans ce style très antiquisant qui rappelait les grandes heures de la République romaine .
Après quelques recherches, je cite :
Un célèbre modèle de siège, sous la forme d'un fauteuil de bureau « en hémicycle » en acajou réalisé par Georges Jacob ou Jean-Baptiste Séné vers 1800, d'après le projet de Charles Percier pour la Convention nationale (...)
* Source image et texte : Gazette Drouot
Ou encore :
Fauteuil de bureau
Sené, Jean-Baptiste-Claude (menuisier)
attribué à Percier, Charles (dessinateur)
attribué à Fontaine, Pierre-François-Léonard (dessinateur)
Acajou sculpté et verni, vers 1800
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Et j'imagine tables et consoles à l'avenant...
Car pour en revenir donc à notre dessin je crois que je vais reprendre l'avis de Marie-Jeanne, qui soulignait notamment que Marie-Antoinette ne portait pas de robe blanche ce jour-là.
Image : Musée Carnavalet Histoire de Paris
Le musée Carnavalet nous présente sa référence ainsi:
Procès de Marie-Antoinette le 15 octobre 1793
Pierre Bouillon (1776-1831)
Pierre noire, 1793-94
Signé et daté en bas à gauche : B.1793
Le dessin est de 1794 si l’on en croit les mots de la gravure qu’en exécuta Cazenave (déposée en 1802).
Tout compte fait, c'est à croire que ce dessin n'a ni été fait en 1793 (ni même en 1794), mais plutôt vers 1800, à l'époque où Cazenave déposât la première gravure.
Peut-être existait-il une esquisse faite du temps du procès, et remaniée plus tard par l'auteur ?
Ces tables consoles étaient-elles alors dans cette salle, installée sous le Consulat, après la période "tribunal révolutionnaire" ?
La nuit, la neige a écrit:Ce Pierre Bouillon, auteur du dessin, contemporain de l'époque du procès, pouvait être dans l'assistance et a pu donné quelques coups de crayon, qu'il aurait remanié plus tard ?Marie-Jeanne a écrit:
Je doute qu'une esquisse ait été faite d'après nature (...)
Mais bon : je dégage aussi ce dessin !!
Et mon hypothèse est que :
La salle fut réaménagée par le vide et à la va-vite, à la création de ce tribunal, et ressemblait plutôt à ce que nous voyons sur ces autres illustrations du temps.
C'est à dire des gradins, des estrades, et un mobilier très sommaire (sans la tapisserie, sans tables ou bancs à têtes de lion)
Marat acquitté par le Tribunal révolutionnaire, 24 avril 1793
Lavis, dessin à la plume, XVIIIe siècle
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Brissot et 20 de ses complices condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire.
Estampe, 1793
Image : Bibliothèque Nationale de France
Et de même, donc...
La veuve Capet au Tribunal révolutionnaire, 14 octobre 1793
Gravure sur cuivre, eau-forte, 1793
Image : Paris, Bibliothèque nationale de France, Cabinet des Estampes
Je ne jette pas pour autant avec l'eau du bain le mobilier avec têtes de lion !
Il est représenté sur de nombreuses autres gravures postérieures à l'évènement, de peu, dont celle du dessin présenté trois fois dans ce sujet (je ne vais pas le poster à nouveau ) datant, au plus tard, de 1802, ou encore :
Mon idée est qu'il y avait bien, au minimum, des tables avec têtes de lions.
Peut-être commandées à la même période que les fauteuils pour la Convention nationale, d'après un dessin attribué à Percier et/ou Fontaine, que j'ai présenté précédemment.
Au moment où cette salle est réaffectée pour devenir tribunal de cassation sous le Consulat ?
Peut-être que des dessinateurs s'étaient alors rendus sur les lieux pour représenter les célèbres procès qui s'y étaient déroulés quelques années plus tôt ?
Et je ne crois guère au hasard concernant les bancs, décorés des mêmes têtes, que nous retrouvons donc encore survivants de l'incendie de la Commune de Paris.
S'il est admis qu'ils n'étaient sans doute pas dans cette salle en 1793, ils sont assortis avec le mobilier époque Consulat. Quoique possiblement réalisés plus tard, j'ai dans l'idée qu'ils furent bien, à un moment ou un autre du XIXe siècle, dans cette salle, et pas dans celle des Pas-perdus.
La nuit, la neige a écrit:
Je reviens sur ce que je disais en reculant de quelques années la date du projet de ce type de mobilier, et plus précisément les tables / consoles.
Ce serait non seulement avant le Consulat, mais aussi avant la création du Tribunal révolutionnaire.
C'est ce que montre ce document intéressant, même si sa reproduction sur deux sites différents, ne présente pas la même date :
Comité de constitution of the Constituent Assembly, perspective view of the model courtroom layout for the district tribunals of France
January 1791. Engraving by Joseph Varin after design by Charles Norry
Musée des Archives Nationales, Paris, AE/II/3631, pièce 2.
Photo : Atelier Photographique des Archives Nationales / University of California
Charles Norry (1756-1832)
Perspective de la nouvelle disposition qu'on propose de suivre dans tous les tribunaux du royaume...
Gravé par Varin, vers 1790
Papier, tirage d'époque
Source : Archives nationales / Ciminocorpus
Note :
Dans l'urgence, les nouveaux tribunaux s'installent souvent à la place des anciens mais ceux-ci ne disposent pas toujours de vastes salles ou admettre le public.
L'architecture doit aussi concrétiser les idées révolutionnaires et substituer une nouvelle symbolique à celle de l'Ancien Régime.
Le projet architectural présenté installe les cinq juges sur une estrade, entourés du commissaire du roi et du greffier ; deux piédestals sont destinés à recevoir des représentations de la Justice et de la Loi : les demi-cercles accueillent les parties et leurs avoués, tout en les isolant d'un public qui emplit le reste de la salle.
Source : Ciminocorpus - La Révolution à la poursuite du crime ! Le justiciable devant les tribunaux criminels à Paris (1790-192)
Je vous encourage d'ailleurs à visiter cette page, très intéressante, qui présente de nombreuses autres archives du temps.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Georges Jacob (1739-1814), menuisier en sièges
Pour les personnes à mobilité réduite, cet ingénieux et confortable...
Fauteuil mécanique
Estampille de Georges Jacob, menuisier reçu maître en 1765.
En hêtre mouluré et sculpté à décor de frise de rai-de-cœur, feuillages et entrelacs, le dossier à oreilles et l’assise dépliante formant lit de repos, le dossier inclinable à crémaillère, avec deux manivelles permettant d’actionner les roues
Epoque Louis XV-Transition
H : 122 cm, L : 68 cm
* Source et infos complémentaires : Osenat, Versailles - Vente Les grands siècles (19 juin 2021)
Fauteuil mécanique
Estampille de Georges Jacob, menuisier reçu maître en 1765.
En hêtre mouluré et sculpté à décor de frise de rai-de-cœur, feuillages et entrelacs, le dossier à oreilles et l’assise dépliante formant lit de repos, le dossier inclinable à crémaillère, avec deux manivelles permettant d’actionner les roues
Epoque Louis XV-Transition
H : 122 cm, L : 68 cm
* Source et infos complémentaires : Osenat, Versailles - Vente Les grands siècles (19 juin 2021)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Georges Jacob (1739-1814), menuisier en sièges
Si vous chercher à meubler une pièce de votre appartement... En vente aux enchères, prochainement :
Importante veilleuse à la turque en bois richement sculpté et doré d'époque Louis XVI,
vers 1780,
estampillée G. IACOB
l'accotoir supérieur sommé d'un mufle de bélier, le dossier arrière cintré orné d'une figure ailée et de bouquets de roses, l'accotoir inférieur à décor de bouquets de fleurs, la ceinture figurant une frise de feuilles de lotus, reposant sur des pieds cambrés en console, estampillée "G. IACOB" sous la ceinture avant, garniture de velours de soie vert
Height 29½in; width 73½in; prof 28 in; Haut. 75 cm, larg. 187 cm, prof. 71 cm
Provenance :
Peut-être commandé par Paul Ier de Russie lors de son voyage en France et placé à Pavlovsk jusqu'au début du XXe siècle ; (...)
Note au catalogue :
Georges Jacob, reçu Maître en 1765
La désignation de ce type de canapé au XVIIIe siècle, appelé veilleuse par André-Jacob Roubo, nous rappelle son usage premier : un siège confortable pour se reposer, avec la possibilité d'y allonger ses jambes.
L’extraordinaire qualité de sculpture associée à l’originalité des ornements sculptés – sirène, tête de bélier, corne d’abondance et bouquets de roses - sont la signature d’un grand siège exécuté par Georges Jacob pour un personnage illustre.
Le motif de sirène se retrouve sur une maquette en cire de Jacques Gondoin, dessinateur pour le mobilier de la Couronne. Cet ornement ne fut pas retenu pour la bergère du pavillon du Belvédère de Marie-Antoinette.
Le motif de corne d’abondance de notre accotoir se retrouve sur des fauteuils créés par Georges Jacob pour la reine Marie-Antoinette dans son cabinet doré à Versailles en 1779. Ces cornes d’abondance ornent aussi une duchesse brisée de Georges Jacob.
Les pieds en console sont un motif récurent chez Georges Jacob que l’on retrouve la plupart du temps simplement mouluré comme sur ses fauteuils de bureau. Les pieds de notre veilleuse sont ornés de deux roses renforçant le caractère féminin de ces veilleuses destinées au repos des dames de qualité.
La tête de bélier est quant à elle un motif plus rare sur des pièces de menuiserie et montre les infinies variations possibles dans le décor des sièges.
La maquette de cire de Gondoin mentionnée plus haut nous permet de mieux comprendre l’élaboration d’un siège : une maquette d’un fauteuil comportant plusieurs variations ornementales était présentée au destinataire pour qu’il choisisse les éléments qui lui plaisait. Ainsi la maquette de Gondoin présente-t-elle un accotoir orné d’une sirène et l’autre d’un mufle de lion. Les pieds aussi présentent des variations. Notre veilleuse est sans doute elle aussi le travail d’un ornemaniste comme Jacques Gondoin.
Ces veilleuses étaient particulièrement à la mode auprès des grands ornemanistes du règne de Louis XVI comme en témoignent plusieurs projets de sièges par Jean-Charles Delafosse et Richard de Lalonde.
La piste russe
L’absence de toute étiquette ou toute marque sur notre veilleuse nous empêche d’en déterminer exactement son commanditaire. Le catalogue de la vente de Buenos Aires indique qu’elle provient du palais de Pavlovsk, puis des collections de Paula de Koenigsberg.
Cette dernière était mariée à Nicholas de Koenigsberg issu d’une dynastie de célèbres antiquaires établis depuis le début du XXe siècle à Paris, puis à New York (sous le nom de Le Passé Ltd), Mexico et Buenos Aires. Paula et Nicholas de Koenigsberg étaient en charge de l’Argentine. Cette marchande était connue pour ses achats en Europe dans les années 30.
Le gouvernement soviétique vendit à cette même époque une partie du mobilier impérial russe aux enchères, mais aussi auprès de grands marchands internationaux. Notre veilleuse a pu ainsi être achetée par Paula de Koenigsberg directement auprès du gouvernement soviétique à cette époque. Malheureusement les inventaires de Pavlovsk sont trop vagues quant aux descriptions des lots pour identifier clairement notre veilleuse.
Le palais de Pavlovsk
Gabriel Ludwig Lory (1763–1840)
c. 1805-1808
Image : http://mariafedorovna.blogspot.com/2013/04/
Ces inventaires comprennent celui que Maria Féodorovna établit elle-même en 1795, un second juste après l’incendie du palais en 1803, les modifications apportées à celui de 1803 faites en 1817 après la reconstruction faisant suite à l’incendie et l’inventaire de 1848 qui recense majoritairement les peintures. Les inventaires de la fin du XIXe siècle, ainsi que les inventaires soviétiques des années 1920 et 1930, furent malheureusement tous détruits pendant la Seconde guerre mondiale.
Si cette veilleuse était à Pavlovsk, elle a aussi pu être transférée au palais Mikhaïlovsky après l’incendie de 1803. Le catalogue de la vente de Buenos Aires indique que cette veilleuse fut commandée par le Tsarévitch Paul Ier de Russie (1754-1801), fils de Catherine II, lors de son voyage en France en 1782.
Paul Ier de Russie (1754-1801)
par Vladimir Borovikovski
Image : Wikipedia
Ce dernier se rendit à Paris avec son épouse la Grande Duchesse Maria Féodorovna sous les noms d’emprunt comte et comtesse du Nord. Ce voyage était l’occasion pour le couple de se rendre chez les meilleurs artisans français pour passer commande de mobilier et d’étoffes.
Le projet d’ameublement de Pavlovsk était tellement important que les artisans russes ne suffisaient pas à remplir les commandes. Le couple était aussi particulièrement amateur du raffinement et des innovations françaises. Malheureusement aucune archive ne nous est parvenue nous indiquant clairement leurs achats.
Portrait of Grand Duchess Maria Fiodorovna
By Alexander Roslin
Image : Wikipedia
La baronne Oberkirch, amie d’enfance de la Grande Duchesse, accompagna le couple dans leur voyage et laissa quelques indications dans ses mémoires.
Ainsi peut-on y lire les noms des marchands merciers Ericourt et Daguerre chez qui le couple se rendit rue du Faubourg Saint-Honoré. De nombreux sièges estampillés de Henri Jacob sont encore conservés à Pavlovsk mais on peut imaginer sans peine qu’ils aient pu rencontrer Georges Jacob qui était à cette époque le menuisier le plus important auprès du Garde-meubles royal français.
Leur visite à Marie-Antoinette lors de leur voyage en France fut l’occasion pour eux d’admirer les chefs-d’œuvre de ce menuisier, l’un des plus grands sculpteurs du XVIIIe siècle français.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Vente du 30 juin 2021
Importante veilleuse à la turque en bois richement sculpté et doré d'époque Louis XVI,
vers 1780,
estampillée G. IACOB
l'accotoir supérieur sommé d'un mufle de bélier, le dossier arrière cintré orné d'une figure ailée et de bouquets de roses, l'accotoir inférieur à décor de bouquets de fleurs, la ceinture figurant une frise de feuilles de lotus, reposant sur des pieds cambrés en console, estampillée "G. IACOB" sous la ceinture avant, garniture de velours de soie vert
Height 29½in; width 73½in; prof 28 in; Haut. 75 cm, larg. 187 cm, prof. 71 cm
Provenance :
Peut-être commandé par Paul Ier de Russie lors de son voyage en France et placé à Pavlovsk jusqu'au début du XXe siècle ; (...)
Note au catalogue :
Georges Jacob, reçu Maître en 1765
La désignation de ce type de canapé au XVIIIe siècle, appelé veilleuse par André-Jacob Roubo, nous rappelle son usage premier : un siège confortable pour se reposer, avec la possibilité d'y allonger ses jambes.
L’extraordinaire qualité de sculpture associée à l’originalité des ornements sculptés – sirène, tête de bélier, corne d’abondance et bouquets de roses - sont la signature d’un grand siège exécuté par Georges Jacob pour un personnage illustre.
Le motif de sirène se retrouve sur une maquette en cire de Jacques Gondoin, dessinateur pour le mobilier de la Couronne. Cet ornement ne fut pas retenu pour la bergère du pavillon du Belvédère de Marie-Antoinette.
Le motif de corne d’abondance de notre accotoir se retrouve sur des fauteuils créés par Georges Jacob pour la reine Marie-Antoinette dans son cabinet doré à Versailles en 1779. Ces cornes d’abondance ornent aussi une duchesse brisée de Georges Jacob.
Les pieds en console sont un motif récurent chez Georges Jacob que l’on retrouve la plupart du temps simplement mouluré comme sur ses fauteuils de bureau. Les pieds de notre veilleuse sont ornés de deux roses renforçant le caractère féminin de ces veilleuses destinées au repos des dames de qualité.
La tête de bélier est quant à elle un motif plus rare sur des pièces de menuiserie et montre les infinies variations possibles dans le décor des sièges.
La maquette de cire de Gondoin mentionnée plus haut nous permet de mieux comprendre l’élaboration d’un siège : une maquette d’un fauteuil comportant plusieurs variations ornementales était présentée au destinataire pour qu’il choisisse les éléments qui lui plaisait. Ainsi la maquette de Gondoin présente-t-elle un accotoir orné d’une sirène et l’autre d’un mufle de lion. Les pieds aussi présentent des variations. Notre veilleuse est sans doute elle aussi le travail d’un ornemaniste comme Jacques Gondoin.
- Spoiler:
Maquette de bergère "à la romaine" pour le Pavillon du Belvédère à Versailles
Jacques Gondoin
Vers 1780
Bois et cire teintée, carton et papier
14 cm x 9 cm
Image : 2013 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
Images : 2013 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle
La maquette présente plusieurs alternatives :
- six modèles de pieds : pieds à faisceaux de flèches sur le devant, pied à cannelures droites et pied à cannelures torses et pieds à pattes de caprin à l'arrière ;
- deux propositions pour les accotoirs : une figure de sirène et un mufle de lion sommant une console incurvée qui se termine en crosse.
- Les montants du dossier sont des torches enflammées reliées aux accotoirs par une splendide feuille d'acanthe et ceints à l'arrière d'une guirlande de liserons.
- Le sommet du dossier est constitué d'une armature métallique en forme d'arbalète enrichie de guirlandes de fleurs.
- La ceinture du siège présente deux propositions de décor : à droite, une branche de myrte tournant autour d'un jonc ; à gauche, un motif d'imbrication.
- Le tissu drapé recouvre l'intérieur du dossier et est disposé entre chaque pied. Les différents motifs du tissu sont suggérés par de légères incisions sur la cire : couronnes de fleurs et de feuillages entrelacés sur le siège ; à l'extérieur des joues : à droite enroulements de part et d'autre d'une torche, à gauche rinceaux fleuris s'échappant d'une corne d'abondance.
Ces veilleuses étaient particulièrement à la mode auprès des grands ornemanistes du règne de Louis XVI comme en témoignent plusieurs projets de sièges par Jean-Charles Delafosse et Richard de Lalonde.
La piste russe
L’absence de toute étiquette ou toute marque sur notre veilleuse nous empêche d’en déterminer exactement son commanditaire. Le catalogue de la vente de Buenos Aires indique qu’elle provient du palais de Pavlovsk, puis des collections de Paula de Koenigsberg.
Cette dernière était mariée à Nicholas de Koenigsberg issu d’une dynastie de célèbres antiquaires établis depuis le début du XXe siècle à Paris, puis à New York (sous le nom de Le Passé Ltd), Mexico et Buenos Aires. Paula et Nicholas de Koenigsberg étaient en charge de l’Argentine. Cette marchande était connue pour ses achats en Europe dans les années 30.
Le gouvernement soviétique vendit à cette même époque une partie du mobilier impérial russe aux enchères, mais aussi auprès de grands marchands internationaux. Notre veilleuse a pu ainsi être achetée par Paula de Koenigsberg directement auprès du gouvernement soviétique à cette époque. Malheureusement les inventaires de Pavlovsk sont trop vagues quant aux descriptions des lots pour identifier clairement notre veilleuse.
Le palais de Pavlovsk
Gabriel Ludwig Lory (1763–1840)
c. 1805-1808
Image : http://mariafedorovna.blogspot.com/2013/04/
Ces inventaires comprennent celui que Maria Féodorovna établit elle-même en 1795, un second juste après l’incendie du palais en 1803, les modifications apportées à celui de 1803 faites en 1817 après la reconstruction faisant suite à l’incendie et l’inventaire de 1848 qui recense majoritairement les peintures. Les inventaires de la fin du XIXe siècle, ainsi que les inventaires soviétiques des années 1920 et 1930, furent malheureusement tous détruits pendant la Seconde guerre mondiale.
Si cette veilleuse était à Pavlovsk, elle a aussi pu être transférée au palais Mikhaïlovsky après l’incendie de 1803. Le catalogue de la vente de Buenos Aires indique que cette veilleuse fut commandée par le Tsarévitch Paul Ier de Russie (1754-1801), fils de Catherine II, lors de son voyage en France en 1782.
Paul Ier de Russie (1754-1801)
par Vladimir Borovikovski
Image : Wikipedia
Ce dernier se rendit à Paris avec son épouse la Grande Duchesse Maria Féodorovna sous les noms d’emprunt comte et comtesse du Nord. Ce voyage était l’occasion pour le couple de se rendre chez les meilleurs artisans français pour passer commande de mobilier et d’étoffes.
Le projet d’ameublement de Pavlovsk était tellement important que les artisans russes ne suffisaient pas à remplir les commandes. Le couple était aussi particulièrement amateur du raffinement et des innovations françaises. Malheureusement aucune archive ne nous est parvenue nous indiquant clairement leurs achats.
Portrait of Grand Duchess Maria Fiodorovna
By Alexander Roslin
Image : Wikipedia
La baronne Oberkirch, amie d’enfance de la Grande Duchesse, accompagna le couple dans leur voyage et laissa quelques indications dans ses mémoires.
Ainsi peut-on y lire les noms des marchands merciers Ericourt et Daguerre chez qui le couple se rendit rue du Faubourg Saint-Honoré. De nombreux sièges estampillés de Henri Jacob sont encore conservés à Pavlovsk mais on peut imaginer sans peine qu’ils aient pu rencontrer Georges Jacob qui était à cette époque le menuisier le plus important auprès du Garde-meubles royal français.
Leur visite à Marie-Antoinette lors de leur voyage en France fut l’occasion pour eux d’admirer les chefs-d’œuvre de ce menuisier, l’un des plus grands sculpteurs du XVIIIe siècle français.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Vente du 30 juin 2021
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Georges Jacob (1739-1814), menuisier en sièges
Vous vous rappelez peut-être de ce fauteuil Jacob, réputé provenir des appartements de Marie-Antoinette au château de Saint-Cloud :
... et bien voici une des chaises du même ensemble, qui passera bientôt en vente chez Christie's (collection Steinitz) :
A SET OF EIGHT LOUIS XVI GREY AND WHITE-PAINTED CHAISES
BY GEORGES JACOB, CIRCA 1785
Each with lyre-shaped chanelled back flanked by eagle heads and enriched with pearl-mouldings terminating in rosettes flanking an acanthus leaf, the scrolling uprights decorated with volutes and harebells above a circular seat on tapering baluster-turned and stop-fluted legs headed by rosettes, on toupie feet, the back and seat upholstered in cream silk, each stamped 'G.IACOB', three chairs with stamp 'EXPOSITION DE PARIS', one with label 'Copenhague 1935. L'Art français au XVIIIème siècle, prêteur: Madame Bouvier' and 'quatre chaises Louis XVI'
36 in. (91 cm.) high; 17 in. (43 cm.) wide; 20 in. (51 cm.) deep
Lot Essay :
This distinctive suite of seat-furniture by Georges Jacob (maître in 1765) with eagle-headed terminals to the top rail, has traditionally always been associated with Marie-Antoinette. Surviving both in bois doré and mahogany, it includes two bergères formerly in the de Ganay and then Schneider Collection, one of which is illustrated in H. Lefuel, Georges Jacob, Paris, 1923, pl. XIII.
Although the chairs bear no Royal inventory marks, they have been included in two exhibitions where an association with Queen Marie-Antoinette has been made. Firstly at the Victoria and Albert Museum (formerly the South Kensington Museum) London, in 1871. Four of the chairs from this suite were displayed in ‘Marie-Antoinette’s Boudoir,’ which was the name given to the newly acquired period room created in 1778 for Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Dommangeville, Marquise de Sérilly (1762) which had been purchased by the Museum in 1869. It was believed that Marie-Antoinette had assisted with the decorative scheme and furnishings as the Marquise de Sérilly had been a close friend.
The suite was presented again in an exhibition at the Château de Versailles in 1955, Marie-Antoinette, Archiduchess, dauphine et reine. At this exhibition, the chairs were shown alongside the pair of corresponding bergères from the Schneider collection (no. 713), along with four voyeuses also believed to be en suite with the present lot.
The lyre-form splat, as seen in the present lot, is particularly associated with Georges Jacob’s work for the Royal household around 1788. This includes the suite of lyre-back voyeuses delivered to the comte d'Artois for the salon de musique at Bagatelle, as well a related pair of voyeuses supplied to Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil, premier Valet de Chambre du Roi from 1779 to 1792, which were sold at Christie's, Monaco, 18 June 1989, lot 188.
(...)
* Source et infos complémentaires : Christie's - 22 septembre 2022
... et bien voici une des chaises du même ensemble, qui passera bientôt en vente chez Christie's (collection Steinitz) :
A SET OF EIGHT LOUIS XVI GREY AND WHITE-PAINTED CHAISES
BY GEORGES JACOB, CIRCA 1785
Each with lyre-shaped chanelled back flanked by eagle heads and enriched with pearl-mouldings terminating in rosettes flanking an acanthus leaf, the scrolling uprights decorated with volutes and harebells above a circular seat on tapering baluster-turned and stop-fluted legs headed by rosettes, on toupie feet, the back and seat upholstered in cream silk, each stamped 'G.IACOB', three chairs with stamp 'EXPOSITION DE PARIS', one with label 'Copenhague 1935. L'Art français au XVIIIème siècle, prêteur: Madame Bouvier' and 'quatre chaises Louis XVI'
36 in. (91 cm.) high; 17 in. (43 cm.) wide; 20 in. (51 cm.) deep
Lot Essay :
This distinctive suite of seat-furniture by Georges Jacob (maître in 1765) with eagle-headed terminals to the top rail, has traditionally always been associated with Marie-Antoinette. Surviving both in bois doré and mahogany, it includes two bergères formerly in the de Ganay and then Schneider Collection, one of which is illustrated in H. Lefuel, Georges Jacob, Paris, 1923, pl. XIII.
Although the chairs bear no Royal inventory marks, they have been included in two exhibitions where an association with Queen Marie-Antoinette has been made. Firstly at the Victoria and Albert Museum (formerly the South Kensington Museum) London, in 1871. Four of the chairs from this suite were displayed in ‘Marie-Antoinette’s Boudoir,’ which was the name given to the newly acquired period room created in 1778 for Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Dommangeville, Marquise de Sérilly (1762) which had been purchased by the Museum in 1869. It was believed that Marie-Antoinette had assisted with the decorative scheme and furnishings as the Marquise de Sérilly had been a close friend.
The suite was presented again in an exhibition at the Château de Versailles in 1955, Marie-Antoinette, Archiduchess, dauphine et reine. At this exhibition, the chairs were shown alongside the pair of corresponding bergères from the Schneider collection (no. 713), along with four voyeuses also believed to be en suite with the present lot.
The lyre-form splat, as seen in the present lot, is particularly associated with Georges Jacob’s work for the Royal household around 1788. This includes the suite of lyre-back voyeuses delivered to the comte d'Artois for the salon de musique at Bagatelle, as well a related pair of voyeuses supplied to Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil, premier Valet de Chambre du Roi from 1779 to 1792, which were sold at Christie's, Monaco, 18 June 1989, lot 188.
(...)
* Source et infos complémentaires : Christie's - 22 septembre 2022
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Georges Jacob : ensemble mobilier dans le "goût étrusque" pour Marie-Antoinette ?
Il y a peu, nous présentions, juste ci-dessus, une suite de chaises vendues aux enchères et provenant, possiblement, d'un ensemble mobilier qui aurait pu être conçu pour Marie-Antoinette. Pour être plus clair, les experts ne sont pas certains de la provenance.
Eh bien voici venu et prochainement proposé aux enchères ce sublime canapé !
Le descriptif est à peu près le même que pour les chaises (ci-dessus), et ne tranche toujours pas la question de la provenance.
A LOUIS XVI PARCEL-GILT AND GRAY-PAINTED CANAPE
BY GEORGES JACOB, CIRCA 1785
The shaped top rail with laurel-leaf and berry cresting centered by a shell surmounted by a floral garland above a scrolling acanthus leaf volute flanked by further garlands, above a padded back and seat upholstered in taupe velvet, the arms modeled as lyres surmounted by eagle heads with rope and stiff-leaf embellished uprights with scrolling ribbon-tied sides centered by a flowerhead, the seat rail carved with chutes de piastres, on tapering baluster-turned and stop-fluted legs headed by rosettes with toupie feet, with two loose cushions and two bolster cushions, stamped 'G. IACOB'
41 3/4 in. (106 cm.) high, 75 in. (190 cm.) wide, 24 1/2 in. ( 62 cm.) deep
Lot Essay
Georges Jacob, maître in 1765.
Carved lushly with great precision in the goût étrusque style, this distinctive canapé with eagle-head-form terminals to its armrests was most likely once part of a large suite, or suites, of seat furniture. Executed both in bois doré and mahogany, surviving pieces of seat furniture of this design include a set of eight grey and white-painted chairs sold Provenance Revealed: Galerie Steinitz, Christie’s, London, 21 September 2022, lot 27 (£327,600) ; a single mahogany chair sold Christie’s, New York, 18 October 2002, lot 638 ($26,290) ; two bergères formerly in the de Ganay and then Schneider Collection, sold Galerie Georges Petit, Paris, 8-10 May, 1922, lot 251, one of which is illustrated in H. Lefuel, Georges Jacob, Paris, 1923, pl. XIII; and a set of four voyeuses, see Marie-Antoinette: Archiduchesse, Dauphine et Reine, exh. cat., Paris, 1955, no. 715.
Voir les illustrations du message précédent
Although neither this canapé, nor any of the above mentioned pieces bear royal inventory marks, they have traditionally been associated with Marie-Antoinette.
Some of the chairs sold in 2022 were included in two exhibitions where a connection to the ill-fated queen was proposed. Firstly at the Victoria and Albert Museum, London, in 1871, where four of the chairs from the suite were displayed in ‘Marie-Antoinette’s Boudoir,’ which was the name given to the newly acquired period room created in 1778 for Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Dommangeville, Marquise de Sérilly (1762-1799) that had been purchased by the museum in 1869. It was believed that Marie-Antoinette had assisted with the decorative scheme and furnishings as the Marquise de Sérilly had been a close friend.
Voir illustrations du message précédent
The entire set of chairs was presented again in an exhibition entitled Marie-Antoinette: Archiduchesse, Dauphine et Reine at the Château de Versailles in 1955. At this exhibition, the chairs were shown alongside the above mentioned pair of corresponding bergères from the Schneider collection and the four voyeuses, which were believed to be en suite with the chairs.
The use of lyre-form elements in seat furniture is particularly associated with Georges Jacob’s work for the royal household around 1788. This includes the suite of lyre-back voyeuses delivered to the comte d'Artois for the salon de musique at Bagatelle, as well as a related pair of voyeuses supplied to Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil, premier Valet de Chambre du Roi from 1779 to 1792, which were sold Christie's, Monaco, 18 June 1989, lot 188. A further mahogany canapé with armrest in the form of lyres and attributed to Jacob sold Sotheby’s, Paris, 16 April 2013, lot 249. For a set of three canapés with lyre backs by Jacob made for the Comte de Provence at Versailles see A. Maës, “L'aménagement et la destinée d'une « folie » princière: la propriété champêtre du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles,” Versalia, No. 25, 2002, p. 88, fig. 18.
GEORGES JACOB
The most famous and the most prolific of all eighteenth-century French chair makers, Georges Jacob (1739-18014) produced an incalculable quantity of chairs of all types and styles from the reign of Louis XV until the Consulat. From 1773 until the Revolution, Georges Jacob worked continuously for the royal family, furnishing the main royal residences including Versailles and undertaking many commissions for members of the royal court. Although Jacob was particularly concerned with detail and made sure that each of his sets remained unique, he did reuse certain motifs, such as the lyre form, and adapted them to new creations.
At the end of the Ancien Régime he conceived furniture in solid mahogany in the Etruscan manner based on designs by Jean-Démosthène Dugourc, see N. de Reyniès, Le Mobilier Domestique, Paris, 1987, vol. I, p. 77, as illustrated by the abovementioned single chair sold in these rooms in 2002. He retired in 1796, leaving his five sons to continue his business, which they did until 1813 when the firm, by then called Jacob-Desmalter & Co., went into administration.
'LE GOUT ETRUSQUE'
With its graceful lyre-form armrest, pronounced eagle head terminals, and finely-carved side panels decorated with graceful foliate scrolls, this canapé is designed in the latest Etruscan taste, a style developed at the end of the eighteenth century and popularized in France by the designer Jean Démosthène Dugourc (1749-1825) and the painter Hubert Robert (1733-1808).
This style was inspired by archaeological objects discovered in southern Italy during the second half of the 1700s that were wrongly thought to have been made by the Etruscans at the time of their discovery. Louis XVI and Marie-Antoinette were particularly fond of this new style. They commissioned a bed made in 1785 by Jean-Baptiste Boulard (1725-1789) for the King's bathroom in Compiègne (inv. V899). Today, one of the most famous Etruscan commissions is undoubtedly the one made in 1785 under the direction of the count d'Angiviller (1730-1810) for the queen's dairy in Rambouillet. The latter included a complete set of mahogany seats and furniture made by Jacob, which was accompanied by the famous porcelain service supplied by the Royal Manufactory of Sèvres.
* Source et infos complémentaires : Christie's New York - Vente du 27 janvier 2023
Eh bien voici venu et prochainement proposé aux enchères ce sublime canapé !
Le descriptif est à peu près le même que pour les chaises (ci-dessus), et ne tranche toujours pas la question de la provenance.
A LOUIS XVI PARCEL-GILT AND GRAY-PAINTED CANAPE
BY GEORGES JACOB, CIRCA 1785
The shaped top rail with laurel-leaf and berry cresting centered by a shell surmounted by a floral garland above a scrolling acanthus leaf volute flanked by further garlands, above a padded back and seat upholstered in taupe velvet, the arms modeled as lyres surmounted by eagle heads with rope and stiff-leaf embellished uprights with scrolling ribbon-tied sides centered by a flowerhead, the seat rail carved with chutes de piastres, on tapering baluster-turned and stop-fluted legs headed by rosettes with toupie feet, with two loose cushions and two bolster cushions, stamped 'G. IACOB'
41 3/4 in. (106 cm.) high, 75 in. (190 cm.) wide, 24 1/2 in. ( 62 cm.) deep
Lot Essay
Georges Jacob, maître in 1765.
Carved lushly with great precision in the goût étrusque style, this distinctive canapé with eagle-head-form terminals to its armrests was most likely once part of a large suite, or suites, of seat furniture. Executed both in bois doré and mahogany, surviving pieces of seat furniture of this design include a set of eight grey and white-painted chairs sold Provenance Revealed: Galerie Steinitz, Christie’s, London, 21 September 2022, lot 27 (£327,600) ; a single mahogany chair sold Christie’s, New York, 18 October 2002, lot 638 ($26,290) ; two bergères formerly in the de Ganay and then Schneider Collection, sold Galerie Georges Petit, Paris, 8-10 May, 1922, lot 251, one of which is illustrated in H. Lefuel, Georges Jacob, Paris, 1923, pl. XIII; and a set of four voyeuses, see Marie-Antoinette: Archiduchesse, Dauphine et Reine, exh. cat., Paris, 1955, no. 715.
Voir les illustrations du message précédent
Although neither this canapé, nor any of the above mentioned pieces bear royal inventory marks, they have traditionally been associated with Marie-Antoinette.
Some of the chairs sold in 2022 were included in two exhibitions where a connection to the ill-fated queen was proposed. Firstly at the Victoria and Albert Museum, London, in 1871, where four of the chairs from the suite were displayed in ‘Marie-Antoinette’s Boudoir,’ which was the name given to the newly acquired period room created in 1778 for Anne-Marie-Louise-Jeanne Thomas de Dommangeville, Marquise de Sérilly (1762-1799) that had been purchased by the museum in 1869. It was believed that Marie-Antoinette had assisted with the decorative scheme and furnishings as the Marquise de Sérilly had been a close friend.
Voir illustrations du message précédent
The entire set of chairs was presented again in an exhibition entitled Marie-Antoinette: Archiduchesse, Dauphine et Reine at the Château de Versailles in 1955. At this exhibition, the chairs were shown alongside the above mentioned pair of corresponding bergères from the Schneider collection and the four voyeuses, which were believed to be en suite with the chairs.
The use of lyre-form elements in seat furniture is particularly associated with Georges Jacob’s work for the royal household around 1788. This includes the suite of lyre-back voyeuses delivered to the comte d'Artois for the salon de musique at Bagatelle, as well as a related pair of voyeuses supplied to Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil, premier Valet de Chambre du Roi from 1779 to 1792, which were sold Christie's, Monaco, 18 June 1989, lot 188. A further mahogany canapé with armrest in the form of lyres and attributed to Jacob sold Sotheby’s, Paris, 16 April 2013, lot 249. For a set of three canapés with lyre backs by Jacob made for the Comte de Provence at Versailles see A. Maës, “L'aménagement et la destinée d'une « folie » princière: la propriété champêtre du comte de Provence et de la comtesse de Balbi à Versailles,” Versalia, No. 25, 2002, p. 88, fig. 18.
GEORGES JACOB
The most famous and the most prolific of all eighteenth-century French chair makers, Georges Jacob (1739-18014) produced an incalculable quantity of chairs of all types and styles from the reign of Louis XV until the Consulat. From 1773 until the Revolution, Georges Jacob worked continuously for the royal family, furnishing the main royal residences including Versailles and undertaking many commissions for members of the royal court. Although Jacob was particularly concerned with detail and made sure that each of his sets remained unique, he did reuse certain motifs, such as the lyre form, and adapted them to new creations.
At the end of the Ancien Régime he conceived furniture in solid mahogany in the Etruscan manner based on designs by Jean-Démosthène Dugourc, see N. de Reyniès, Le Mobilier Domestique, Paris, 1987, vol. I, p. 77, as illustrated by the abovementioned single chair sold in these rooms in 2002. He retired in 1796, leaving his five sons to continue his business, which they did until 1813 when the firm, by then called Jacob-Desmalter & Co., went into administration.
'LE GOUT ETRUSQUE'
With its graceful lyre-form armrest, pronounced eagle head terminals, and finely-carved side panels decorated with graceful foliate scrolls, this canapé is designed in the latest Etruscan taste, a style developed at the end of the eighteenth century and popularized in France by the designer Jean Démosthène Dugourc (1749-1825) and the painter Hubert Robert (1733-1808).
This style was inspired by archaeological objects discovered in southern Italy during the second half of the 1700s that were wrongly thought to have been made by the Etruscans at the time of their discovery. Louis XVI and Marie-Antoinette were particularly fond of this new style. They commissioned a bed made in 1785 by Jean-Baptiste Boulard (1725-1789) for the King's bathroom in Compiègne (inv. V899). Today, one of the most famous Etruscan commissions is undoubtedly the one made in 1785 under the direction of the count d'Angiviller (1730-1810) for the queen's dairy in Rambouillet. The latter included a complete set of mahogany seats and furniture made by Jacob, which was accompanied by the famous porcelain service supplied by the Royal Manufactory of Sèvres.
* Source et infos complémentaires : Christie's New York - Vente du 27 janvier 2023
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Georges Jacob (1739-1814), menuisier en sièges
Voici un canapé présenté en vente aux enchères, ce jour, et dont le descriptif va me servir à étoffer prochainement...un autre sujet !
Pour en revenir à ce meuble, dont je ne parviens pas à "lire la ligne artistique" , mais que les experts présentent comme un exemplaire du goût à la grecque
A LOUIS XVI GILTWOOD CANAPE
BY GEORGES JACOB, CIRCA 1775
Executed in two-tone gilding, the oval upholstered backrest flanked by fluted uprights in the form of quivers and foliate sprays, the curved sides continuing to square tapered fluted legs, covered in celadon velvet
33 in. (84 cm.) high; 80 1/4 in. (204 cm.) wide; 23 3/4 in. (60.5 cm.) deep
Provenance : Collection of Baron Alexis de Redé, hôtel Lambert, Paris; Sotheby's, Monaco, May 25-26 1975, lot 274. (...)
Lot Essay
This striking canape, with its severe architectural form of bound Roman fasces uprights flanked by acanthus garlands and with fluted columnar legs, is typical of the gout grec style fashionable in the 1760s and popularized by influential designers such as Jean-Charles Delafosse (1734-1791). The oval medallion back with fasces is found on a chair design by Boucher le jeune of 1774-5, illustrated in S. Eriksen, Early Neoclassicism in France, London, 1974, fig. 497.
It is also interesting to note that similar fasces uprights for lits d'alcove and used as architectural framing appear in designs by the architect Franois-Joseph Belanger for the bedroom of the comte d'Artois in the chateau de Bagatelle (illustrated in D. Alcouffe et al., La Folie d'Artois, Paris, 1988, pp. 132-3).
The most famous and the most prolific of all eighteenth-century French chair makers, Georges Jacob (1739-1814) produced an incalculable quantity of chairs of all types and styles from the reign of Louis XV until the Consulat. From 1773 until the revolution, Georges Jacob worked continuously for the French royal family, furnishing the main royal residences including Versailles and undertaking many commissions for members of the royal court.
Alexis von Roseberg, Baron de Redé (1922-2004) was a man of impeccable taste and one of the most important figures of Parisian high society during his life. Born in Zurich he lived in Switzerland and New York before ultimately making his home in France. In 1947 he moved into the seventeenth-century Hôtel Lambert in Paris, which he fully restored; a work for which he was appointed commandeur of the Ordre des Arts et des Lettres towards the end of his life. He shared this Parisian home with his married Chilean millionaire partner Arturo López Willshaw, with whom he hosted lavish and extravagant parties famous throughout Europe. The Baron was described as 'the Eugène de Rastignac of modern Paris' by Sir Henry 'Chips' Channon and as the greatest host in Europe.
* Source et infos complémentaires : Christie's Londres - Vente du 9 février 2023
Mes commentaires à suivre (page 4) dans notre sujet :
Le château de Bagatelle, la folie du comte d'Artois
Pour en revenir à ce meuble, dont je ne parviens pas à "lire la ligne artistique" , mais que les experts présentent comme un exemplaire du goût à la grecque
- Spoiler:
- (j'attends encore que l'on m'explique la différence avec le goût étrusque, dont je présente, pour le coup, un très bel exemplaire juste ci-dessus) :
A LOUIS XVI GILTWOOD CANAPE
BY GEORGES JACOB, CIRCA 1775
Executed in two-tone gilding, the oval upholstered backrest flanked by fluted uprights in the form of quivers and foliate sprays, the curved sides continuing to square tapered fluted legs, covered in celadon velvet
33 in. (84 cm.) high; 80 1/4 in. (204 cm.) wide; 23 3/4 in. (60.5 cm.) deep
Provenance : Collection of Baron Alexis de Redé, hôtel Lambert, Paris; Sotheby's, Monaco, May 25-26 1975, lot 274. (...)
Lot Essay
This striking canape, with its severe architectural form of bound Roman fasces uprights flanked by acanthus garlands and with fluted columnar legs, is typical of the gout grec style fashionable in the 1760s and popularized by influential designers such as Jean-Charles Delafosse (1734-1791). The oval medallion back with fasces is found on a chair design by Boucher le jeune of 1774-5, illustrated in S. Eriksen, Early Neoclassicism in France, London, 1974, fig. 497.
It is also interesting to note that similar fasces uprights for lits d'alcove and used as architectural framing appear in designs by the architect Franois-Joseph Belanger for the bedroom of the comte d'Artois in the chateau de Bagatelle (illustrated in D. Alcouffe et al., La Folie d'Artois, Paris, 1988, pp. 132-3).
The most famous and the most prolific of all eighteenth-century French chair makers, Georges Jacob (1739-1814) produced an incalculable quantity of chairs of all types and styles from the reign of Louis XV until the Consulat. From 1773 until the revolution, Georges Jacob worked continuously for the French royal family, furnishing the main royal residences including Versailles and undertaking many commissions for members of the royal court.
Alexis von Roseberg, Baron de Redé (1922-2004) was a man of impeccable taste and one of the most important figures of Parisian high society during his life. Born in Zurich he lived in Switzerland and New York before ultimately making his home in France. In 1947 he moved into the seventeenth-century Hôtel Lambert in Paris, which he fully restored; a work for which he was appointed commandeur of the Ordre des Arts et des Lettres towards the end of his life. He shared this Parisian home with his married Chilean millionaire partner Arturo López Willshaw, with whom he hosted lavish and extravagant parties famous throughout Europe. The Baron was described as 'the Eugène de Rastignac of modern Paris' by Sir Henry 'Chips' Channon and as the greatest host in Europe.
* Source et infos complémentaires : Christie's Londres - Vente du 9 février 2023
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Expert Christie's a écrit:It is also interesting to note that similar fasces uprights for lits d'alcove and used as architectural framing appear in designs by the architect Franois-Joseph Belanger for the bedroom of the comte d'Artois in the chateau de Bagatelle
Mes commentaires à suivre (page 4) dans notre sujet :
Le château de Bagatelle, la folie du comte d'Artois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Georges Jacob (1739-1814), menuisier en sièges
En juin 2021, nous présentions ci-dessus en amont la "soeur presque jumelle" de cette veilleuse à la turque dont la piste de provenance est la même, à savoir celle d'une commande de Paul Ier de Russie lors de son voyage en France...
Laquelle préférez-vous ?
Veilleuse à la turque en bois richement sculpté et doré d'époque Louis XVI,
Estampillée G. IACOB, vers 1780
Haut. 75 cm, larg. 187 cm, prof. 71 cm
Provenance : Peut-être commandé par Paul Ier de Russie lors de son voyage en France et placé à Pavlovsk jusqu'au début du XXe siècle ; (...)
Image : Sotheby's
Et donc prochainement présenté en vente aux enchères ce...
Louis XVI Giltwood Canapé Veilleuse à la Turque
By Georges Jacob, circa 1775
The shaped toprail carved with entrelac and pearl motif and surmounted by a ribbon-tied flowering cornucopia, on a support modelled as a winged siren and terminating in a foliate scroll, on truncated fluted pilasters, the seat-rail carved with stiffleaf motif, on foliate-carved legs headed by flowerheads, the padded back and seat cushion covered in associated scarlet velvet, stamped twice 'G. IACOB'
30 1/2 in. (78 cm.) high; 72 3/4 in. (185 cm.) wide; 28 in. (71 cm.) deep
Image : Christie's
Lot Essay
Within Georges Jacob’s sizeable œuvre, comprising documented commissions and items stamped by him, this lit de repos a la turque stands out for its unusual sinuous design and elaborately sculpted features. Of oval form and consisting entirely of scrolls forming the sides and incurved back, the top rails are embellished with a winged maiden, a cornucopia and various foliate scrolls and flowers. It was probably conceived during the mid-1780s, when this celebrated menuisier produced some of his most delicate and intricate items of seat-furniture for the Royal family, particularly for Marie Antoinette and her brother-in-law, the comte d’Artois.
One of Jacob’s most unique designs and almost certainly a commission for a discerning patron, only one other example of this specific model is known to exist.
Images : Christie's
It shares the same oval, curved outline but has a slightly different arrangement of the sculpted features and a ram’s mask - instead, a winged maiden - to the front rail. The latter was sold ‘Doha / Paris, un Décor princier’, Sotheby’s Paris, 30 June 2021, lot 391 (€460.200) and had previously been in the collection of renowned art-dealers, Nicholas and Paula de Koenigsberg, Buenos Aires and the fabled collection of Diane de Castellane in Paris.
Image : Sotheby's
The catalogue for the Koenisgberg Collection sale (18 November 1963, lot 33), mentions that the lit de repos had been part of the collections of Emperor Paul I of Russia at Pavlovsk until the early 20th Century, but documentary evidence was not listed. In the early years of his marriage, then Grand Duke Paul, travelling with his wife Maria Feodorovna throughout Europe as Comte and Comtesse du Nord, had indeed made extensive purchases of precious furniture and works of art in Paris in 1782. This included over two hundred chairs and other items by Henri Jacob - Georges Jacob’s cousin - some of which are still at Pavlovsk (D. Ledoux-Lebard, ‘Henri Jacob, un menuisier-ebeniste original’, L’ Estampille, L’Objet d’Art, March, 1995, pp. 46-57.)
The closest links of the present lit de repos and its near pair, are with a few items of precious and elaborately sculpted giltwood furniture, including the items executed by Georges Jacob in 1776-’77, for the ‘Cabinet turc’ of the comte d’Artois at the Palais du Temple.
This included sultanes and fauteuils carved with ‘…corne d’abondance remply de fleurs …’, upholstered in white and yellow silk, of which six are now in the Louvre.
Image : Christie's
Further ‘cabinets turcs’ would be conceived for Marie Antoinette at the château de Fontainebleau in 1777 and yet another for the comte d’Artois, in 1781, at the château de Versailles, integrated in the library of his apartment. Jacob would again be entrusted with production of the carved giltwood furniture, comprising a pair of guéridons, a firescreen, a large ‘sultane’, two lits de repos, two bergeres, four fauteuils, six chaises and an extraordinary console table with winged ‘sirenes’ supporting the frieze and top.
The carving of these winged figures, particularly of the faces and wings, is very similar to that of the present lit de repos a la turque, and it seems highly like that they were made at approximately the same time (B. Pallot, Le Mobilier du Musee du Louvre, vol. II, Dijon, 1993, pp. 133-137).
Images : Christie's
* Source et infos complémentaires : Christie's - Londres, vente du 6 juillet 2023
Laquelle préférez-vous ?
Veilleuse à la turque en bois richement sculpté et doré d'époque Louis XVI,
Estampillée G. IACOB, vers 1780
Haut. 75 cm, larg. 187 cm, prof. 71 cm
Provenance : Peut-être commandé par Paul Ier de Russie lors de son voyage en France et placé à Pavlovsk jusqu'au début du XXe siècle ; (...)
Image : Sotheby's
Et donc prochainement présenté en vente aux enchères ce...
Louis XVI Giltwood Canapé Veilleuse à la Turque
By Georges Jacob, circa 1775
The shaped toprail carved with entrelac and pearl motif and surmounted by a ribbon-tied flowering cornucopia, on a support modelled as a winged siren and terminating in a foliate scroll, on truncated fluted pilasters, the seat-rail carved with stiffleaf motif, on foliate-carved legs headed by flowerheads, the padded back and seat cushion covered in associated scarlet velvet, stamped twice 'G. IACOB'
30 1/2 in. (78 cm.) high; 72 3/4 in. (185 cm.) wide; 28 in. (71 cm.) deep
Image : Christie's
Lot Essay
Within Georges Jacob’s sizeable œuvre, comprising documented commissions and items stamped by him, this lit de repos a la turque stands out for its unusual sinuous design and elaborately sculpted features. Of oval form and consisting entirely of scrolls forming the sides and incurved back, the top rails are embellished with a winged maiden, a cornucopia and various foliate scrolls and flowers. It was probably conceived during the mid-1780s, when this celebrated menuisier produced some of his most delicate and intricate items of seat-furniture for the Royal family, particularly for Marie Antoinette and her brother-in-law, the comte d’Artois.
One of Jacob’s most unique designs and almost certainly a commission for a discerning patron, only one other example of this specific model is known to exist.
Images : Christie's
It shares the same oval, curved outline but has a slightly different arrangement of the sculpted features and a ram’s mask - instead, a winged maiden - to the front rail. The latter was sold ‘Doha / Paris, un Décor princier’, Sotheby’s Paris, 30 June 2021, lot 391 (€460.200) and had previously been in the collection of renowned art-dealers, Nicholas and Paula de Koenigsberg, Buenos Aires and the fabled collection of Diane de Castellane in Paris.
Image : Sotheby's
The catalogue for the Koenisgberg Collection sale (18 November 1963, lot 33), mentions that the lit de repos had been part of the collections of Emperor Paul I of Russia at Pavlovsk until the early 20th Century, but documentary evidence was not listed. In the early years of his marriage, then Grand Duke Paul, travelling with his wife Maria Feodorovna throughout Europe as Comte and Comtesse du Nord, had indeed made extensive purchases of precious furniture and works of art in Paris in 1782. This included over two hundred chairs and other items by Henri Jacob - Georges Jacob’s cousin - some of which are still at Pavlovsk (D. Ledoux-Lebard, ‘Henri Jacob, un menuisier-ebeniste original’, L’ Estampille, L’Objet d’Art, March, 1995, pp. 46-57.)
The closest links of the present lit de repos and its near pair, are with a few items of precious and elaborately sculpted giltwood furniture, including the items executed by Georges Jacob in 1776-’77, for the ‘Cabinet turc’ of the comte d’Artois at the Palais du Temple.
This included sultanes and fauteuils carved with ‘…corne d’abondance remply de fleurs …’, upholstered in white and yellow silk, of which six are now in the Louvre.
Image : Christie's
Further ‘cabinets turcs’ would be conceived for Marie Antoinette at the château de Fontainebleau in 1777 and yet another for the comte d’Artois, in 1781, at the château de Versailles, integrated in the library of his apartment. Jacob would again be entrusted with production of the carved giltwood furniture, comprising a pair of guéridons, a firescreen, a large ‘sultane’, two lits de repos, two bergeres, four fauteuils, six chaises and an extraordinary console table with winged ‘sirenes’ supporting the frieze and top.
The carving of these winged figures, particularly of the faces and wings, is very similar to that of the present lit de repos a la turque, and it seems highly like that they were made at approximately the same time (B. Pallot, Le Mobilier du Musee du Louvre, vol. II, Dijon, 1993, pp. 133-137).
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* Source et infos complémentaires : Christie's - Londres, vente du 6 juillet 2023
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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