La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
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La nuit, la neige
Leos
Marie-Jeanne
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La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
Dès le 11 aout, les employés de la garde-robe s’employèrent à habiller la reine puisqu’elle avait quitté les Tuileries avec pour seuls vêtements ceux qu’elle avait sur le dos.
Contrairement à ce qui a été écrit, en particuliers par André Castelot sur un ton ironique, sans recherches approfondies ni connaissance du sujet, cette nouvelle garde-robe n’avait rien d’extraordinaire.
Je la qualifierais même de rationnelle puisque tout allait avec tout.
Donc stop aux vieux clichés infondés qui non seulement perdurent, mais se transmettent de générations en générations comme des vérités révélées
Si ce vestiaire correspondait aux goûts de la reine, il était composée de vêtements très répandus dans la bourgeoises de toutes catégories. Une seule différente sans doute, la qualité des étoffes et la fabrication. En voici le résumé.
7 pierrots, dont 2 en taffetas (soie) et 5 en toile (coton).
Le pierrot était un haut adopté par Marie-Antoinette dès le début des années 1780, vers 1783, ou avant. Elle en posséda de grandes quantités dans toutes sortes de tissus et de couleurs.
Inspiré par le caraco ou casaquin des classes populaires, il appartenait aux tenues dites « déshabillés », c’est à dire qui n’étaient pas d’étiquette.
Bien entendu, il déplut fortement aux conservateurs dixit le baron de Frénilly :
« Ce pierrot, espèce de petite queue d’oiseau retroussée au bas du corset, affichait une révolte ouverte à la fois contre les queue (traines) que contre les paniers ». ( les vêtements traditionnelles d’étiquette).
Pierrot en mousseline brodée
Image RMN, Musée Galliera
Pierrot en taffetas de soie gansé d'effilé
Image KCI
Une silhouette : pierrot, corset, et jupon
Journal des luxus und der moden, 1791
10 corsets (corsages), en soie et en coton, dont 6 avec leurs paires de manches et leurs échelles de rubans ornant le devant.
11 jupons (jupes) dont 4 en taffetas blanc ou rayé (soie), 1 en mousseline brodée (voile de coton très fin) et 6 en basin blanc (coton). Ils étaient portés avec tout, les pierrots, les corsets et les robes.
1 redingote (robe) en basin blanc à grandes rayures (coton), qui s’ouvrait sur un jupon coordonné.
1 autre robe en basin blanc rayé (sans doute à l’anglaise)
Dans ce genre.
Portrait de Melle Duplant par François-André Vincent, 1793. Musée Calouste-Gulbekian, Lisbonne, Wiki.
1 chemise redingote en Florence (soie légère) grise, (robe en fourreau comme une robe en chemise avec un collet de redingote).
Dans le genre de celles-ci
Portrait présumé de Lucille Desmoulins, L.L Boilly, après 1790, Musée Carnavalet, Wiki.
Le tout était complété par les ajustements et garnitures des marchandes de modes, Mme Pompey et Melle Bertin.
La reine les arrangeaient certainement elle même avec l’aide de Madame Élisabeth.
Bonnets divers, tours de gorge et manchettes de dentelle ou de mousseline, fichus de différentes tailles et matières, rubans, ainsi que deux mantelets de taffetas et de linon.
Une marchande lingère fournissait chemises, peignoir, linge de corps… ainsi que des éléments de dentelles décoratifs.
Enfin un chapelier livra un seul chapeau, les cordonniers plusieurs paires de souliers, un bonnetier des bas de soie et de coton, et un parfumeur des gants, ainsi que diverses fournitures en grandes quantités, comme lacets et épingles servant à fixer l’habillement.
À l’automne arrivèrent des fourrures en provenance du fournisseur de Marie-Antoinette qui en avait la garde et l’entretien à l’année (saisies et vendues par la suite).
Les pièces en coton étaient régulièrement envoyées au blanchissage. Dans l’ensemble tous ces vêtements s’usaient rapidement par leur conception, et sans doute par les conditions insalubres de la tour ; d’où les raccommodages effectués par la reine et par sa belle sœur.
Le blanc servit, en partie, jusqu’à la Conciergerie, le reste fut remplacé par des habits de deuil similaires mais noirs.
Pour en finir, une bonne foi pour toutes, avec les idées reçues sur la garde-robe de la reine, lisez
Marie-Antoinette l’affranchie, portrait inédit d’une icône de mode.
Vous ne la regarderez plus jamais comme avant !
Contrairement à ce qui a été écrit, en particuliers par André Castelot sur un ton ironique, sans recherches approfondies ni connaissance du sujet, cette nouvelle garde-robe n’avait rien d’extraordinaire.
Je la qualifierais même de rationnelle puisque tout allait avec tout.
Donc stop aux vieux clichés infondés qui non seulement perdurent, mais se transmettent de générations en générations comme des vérités révélées
Si ce vestiaire correspondait aux goûts de la reine, il était composée de vêtements très répandus dans la bourgeoises de toutes catégories. Une seule différente sans doute, la qualité des étoffes et la fabrication. En voici le résumé.
7 pierrots, dont 2 en taffetas (soie) et 5 en toile (coton).
Le pierrot était un haut adopté par Marie-Antoinette dès le début des années 1780, vers 1783, ou avant. Elle en posséda de grandes quantités dans toutes sortes de tissus et de couleurs.
Inspiré par le caraco ou casaquin des classes populaires, il appartenait aux tenues dites « déshabillés », c’est à dire qui n’étaient pas d’étiquette.
Bien entendu, il déplut fortement aux conservateurs dixit le baron de Frénilly :
« Ce pierrot, espèce de petite queue d’oiseau retroussée au bas du corset, affichait une révolte ouverte à la fois contre les queue (traines) que contre les paniers ». ( les vêtements traditionnelles d’étiquette).
Pierrot en mousseline brodée
Image RMN, Musée Galliera
Pierrot en taffetas de soie gansé d'effilé
Image KCI
Une silhouette : pierrot, corset, et jupon
Journal des luxus und der moden, 1791
10 corsets (corsages), en soie et en coton, dont 6 avec leurs paires de manches et leurs échelles de rubans ornant le devant.
11 jupons (jupes) dont 4 en taffetas blanc ou rayé (soie), 1 en mousseline brodée (voile de coton très fin) et 6 en basin blanc (coton). Ils étaient portés avec tout, les pierrots, les corsets et les robes.
1 redingote (robe) en basin blanc à grandes rayures (coton), qui s’ouvrait sur un jupon coordonné.
1 autre robe en basin blanc rayé (sans doute à l’anglaise)
Dans ce genre.
Portrait de Melle Duplant par François-André Vincent, 1793. Musée Calouste-Gulbekian, Lisbonne, Wiki.
1 chemise redingote en Florence (soie légère) grise, (robe en fourreau comme une robe en chemise avec un collet de redingote).
Dans le genre de celles-ci
Portrait présumé de Lucille Desmoulins, L.L Boilly, après 1790, Musée Carnavalet, Wiki.
Le tout était complété par les ajustements et garnitures des marchandes de modes, Mme Pompey et Melle Bertin.
La reine les arrangeaient certainement elle même avec l’aide de Madame Élisabeth.
Bonnets divers, tours de gorge et manchettes de dentelle ou de mousseline, fichus de différentes tailles et matières, rubans, ainsi que deux mantelets de taffetas et de linon.
Une marchande lingère fournissait chemises, peignoir, linge de corps… ainsi que des éléments de dentelles décoratifs.
Enfin un chapelier livra un seul chapeau, les cordonniers plusieurs paires de souliers, un bonnetier des bas de soie et de coton, et un parfumeur des gants, ainsi que diverses fournitures en grandes quantités, comme lacets et épingles servant à fixer l’habillement.
À l’automne arrivèrent des fourrures en provenance du fournisseur de Marie-Antoinette qui en avait la garde et l’entretien à l’année (saisies et vendues par la suite).
Les pièces en coton étaient régulièrement envoyées au blanchissage. Dans l’ensemble tous ces vêtements s’usaient rapidement par leur conception, et sans doute par les conditions insalubres de la tour ; d’où les raccommodages effectués par la reine et par sa belle sœur.
Le blanc servit, en partie, jusqu’à la Conciergerie, le reste fut remplacé par des habits de deuil similaires mais noirs.
Pour en finir, une bonne foi pour toutes, avec les idées reçues sur la garde-robe de la reine, lisez
Marie-Antoinette l’affranchie, portrait inédit d’une icône de mode.
Vous ne la regarderez plus jamais comme avant !
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
Chere Marie Jeanne
Je suis excité , qu'il découvre toujours quelque chose de nouveau ..
Oui c'est en fait bizarre d'imaginer La Reine portant seulement deux robes lors de son séjour à Temple ..
Mais il n'y a pas de pierrot aux puces sur cette liste, mentionné traditionnellement..
Par exemple dans ce Source: Modes et usages au temps de Marie-Antoinette: 1790-1793, 1885
15 août 1793. La Reine étant au Temple, commandait à madame Éloffe '2 aimes blonde pour une paire de manchettes d'un pierrot de tafl'etas puce; 1 douzaine de lacets de fil rond.
Grand Merci a Vous
Leos
Je suis excité , qu'il découvre toujours quelque chose de nouveau ..
Oui c'est en fait bizarre d'imaginer La Reine portant seulement deux robes lors de son séjour à Temple ..
Mais il n'y a pas de pierrot aux puces sur cette liste, mentionné traditionnellement..
Par exemple dans ce Source: Modes et usages au temps de Marie-Antoinette: 1790-1793, 1885
15 août 1793. La Reine étant au Temple, commandait à madame Éloffe '2 aimes blonde pour une paire de manchettes d'un pierrot de tafl'etas puce; 1 douzaine de lacets de fil rond.
Grand Merci a Vous
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
Bonjour Leos,
Parmi les huit pierrots de Marie-Antoinette listés plus haut, deux étaient en taffetas de couleur puce.
Le premier, fut livré le 12 aout, par la marchande de modes Pompey, employeur Madame Éloffe. Il était déjà tout garni de sa dentelle autour du décolleté, et aux manches comme l'indique la facturation.
Le travail des dames Pompey et Éloffe pour la reine était globalement de garnir les vêtements, pas de les confectionner. C'est à dire de les finaliser avec diverses ornementations. Le pierrot appartenait peut être déjà à Marie-Antoinette avant le 10 aout, je ne sais pas.
Le 13 aout, la Delle Sainte-Foy, couturière ordinaire de Marie-Antoinette appointée à l'année par la garde-robe, confectionna un second pierrot de taffetas puce, celui ci fourni sans ses dentelles.
Image personnelle, AN.
Les lacets et épingles servaient à fixer les garnitures sur les vêtements au jour le jour. D'énormes quantités furent livrées au Temple par plusieurs fournisseurs.
N'ayant pas son personnel, il est probable que la reine s'habillait avec l'aide de de Madame Élisabeth, et réciproquement.
Personnellement je ne pense pas que Marie-Antoinette commanda elle même ses vêtements dès le 10 aout. Tout au plus fit-elle, peut-être, passer des directives.
Elle pouvait compter sur son personnel de garde-robe resté à l'extérieur qui fit son travail comme d'habitude. Tous, y compris les fournisseurs habituels, connaissaient ses goût, ses besoins, ses mesures...
Plus généralement, sur l'ouvrage Modes et usages au temps de Marie-Antoinette, il faut l'appréhender en sachant qu'à la fin du 19ème siècle, la tendance des historiens était d'excuser les dépenses vestimentaires de Marie-Antoinette. C'est le choix du comte de Reseit qui publia le livre journal de Madame Éloffe en l'interprétant dans ce sens.
Or les choses sont beaucoup moins simplistes que cela...
Parmi les huit pierrots de Marie-Antoinette listés plus haut, deux étaient en taffetas de couleur puce.
Le premier, fut livré le 12 aout, par la marchande de modes Pompey, employeur Madame Éloffe. Il était déjà tout garni de sa dentelle autour du décolleté, et aux manches comme l'indique la facturation.
Le travail des dames Pompey et Éloffe pour la reine était globalement de garnir les vêtements, pas de les confectionner. C'est à dire de les finaliser avec diverses ornementations. Le pierrot appartenait peut être déjà à Marie-Antoinette avant le 10 aout, je ne sais pas.
Le 13 aout, la Delle Sainte-Foy, couturière ordinaire de Marie-Antoinette appointée à l'année par la garde-robe, confectionna un second pierrot de taffetas puce, celui ci fourni sans ses dentelles.
Image personnelle, AN.
Les lacets et épingles servaient à fixer les garnitures sur les vêtements au jour le jour. D'énormes quantités furent livrées au Temple par plusieurs fournisseurs.
N'ayant pas son personnel, il est probable que la reine s'habillait avec l'aide de de Madame Élisabeth, et réciproquement.
Personnellement je ne pense pas que Marie-Antoinette commanda elle même ses vêtements dès le 10 aout. Tout au plus fit-elle, peut-être, passer des directives.
Elle pouvait compter sur son personnel de garde-robe resté à l'extérieur qui fit son travail comme d'habitude. Tous, y compris les fournisseurs habituels, connaissaient ses goût, ses besoins, ses mesures...
Plus généralement, sur l'ouvrage Modes et usages au temps de Marie-Antoinette, il faut l'appréhender en sachant qu'à la fin du 19ème siècle, la tendance des historiens était d'excuser les dépenses vestimentaires de Marie-Antoinette. C'est le choix du comte de Reseit qui publia le livre journal de Madame Éloffe en l'interprétant dans ce sens.
Or les choses sont beaucoup moins simplistes que cela...
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
Chers amis,
J'ai trouvé cette photo de la reine sur le net.
vient du 19ème siècle,
Alors ils ont imaginé sa robe, qu'elle portait au Temple..
Leos
Marie Antoinette, Reine de France, épouse du roi Louis XVI. Dans le costume qu'elle portait lorsqu'il est confiné dans la prison du Temple, 1792. Lithographie coloriée de : Le Bibliophile Jacob aka Paul Lacroix Costumes historiques de la France (Costumes historiques de la France), Administration de librairie, Paris, 1852.
J'ai trouvé cette photo de la reine sur le net.
vient du 19ème siècle,
Alors ils ont imaginé sa robe, qu'elle portait au Temple..
Leos
Marie Antoinette, Reine de France, épouse du roi Louis XVI. Dans le costume qu'elle portait lorsqu'il est confiné dans la prison du Temple, 1792. Lithographie coloriée de : Le Bibliophile Jacob aka Paul Lacroix Costumes historiques de la France (Costumes historiques de la France), Administration de librairie, Paris, 1852.
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
Chers amis,
Je ne sais pas comment c'est arrivé..
Mais ce sujet n'appartient pas à cette section
Administrateur système, pourrait le déplacer vers Temple.
Leos
Je ne sais pas comment c'est arrivé..
Mais ce sujet n'appartient pas à cette section
Administrateur système, pourrait le déplacer vers Temple.
Leos
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
Voilà qui est fait. Merci Leos pour votre vigilance...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
L'inventaire des vêtements trouvés dans le cachot de la reine
différents historiens qui copient les un sur les autres, écrivent que la reine était une pauvresse dans son cachot, manquant de tout !!!!!
nous trouvons cet inventaire dans CAMPARDON et je viens de faire une grosse dépense en achetant le document sur papier,écrit à la main, on dirait l'original !!!!!! qui sur deux pages nous donne un trousseau important , 24 mouchoirs, 15 chemises, des jupons, une paire de gants noirs
etc......
j'en ferais une copie demain, mais actuellement il m'est impossble d'en faire une photo pour la placer sur le FORUM.
MARIE ANTOINETTE
nous trouvons cet inventaire dans CAMPARDON et je viens de faire une grosse dépense en achetant le document sur papier,écrit à la main, on dirait l'original !!!!!! qui sur deux pages nous donne un trousseau important , 24 mouchoirs, 15 chemises, des jupons, une paire de gants noirs
etc......
j'en ferais une copie demain, mais actuellement il m'est impossble d'en faire une photo pour la placer sur le FORUM.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
Merci chère Marie-Jeanne .
La République ne rejetait donc pas en bloc toutes les pratiques arbitraires de l’Ancien Régime
Marie-Jeanne a écrit:À remarquer les prix qui ont été rabaissés par les autorités, comme ceux de la plupart des autres fournisseurs.
La République ne rejetait donc pas en bloc toutes les pratiques arbitraires de l’Ancien Régime
Dernière édition par Gouverneur Morris le Mer 22 Nov 2023, 12:22, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
J'ai déplacé ici le message intéressant de Marie-Jeanne, à lire ci-dessus, plutôt que de laisser cette archive se perdre dans notre rubrique des ventes aux enchères où il était question d'un chapeau de Napoléon.
Qu'est-il facturé ? Je ne suis pas certain de ce que je lis. Un "carton apoil de ruban satin" ?
Qu'est-il facturé ? Je ne suis pas certain de ce que je lis. Un "carton apoil de ruban satin" ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
Je lis " un castor à poil de ruban satin " ...
Sous le règne de Charles Ier en Angleterre, entre 1625 et 1642, le chapeau en feutre de castor est à la mode en Europe et la demande est forte. À la fin du XVIIe siècle, le castor avait pratiquement disparu en Europe. Heureusement pour l'industrie de la chapellerie européenne, l'Amérique du Nord devient une nouvelle source d'approvisionnement — et c'est ainsi que le commerce de la fourrure fait son apparition! L’immense vogue des chapeaux se poursuit au XVIIIe et au début du XIXe siècle et provoque l’essor du commerce des fourrures. À sa fondation en 1670, la Compagnie de la Baie d’Hudson a, entre autres, pour mandat principal d’explorer et de Chapeau de castor et carton.
Initialement, l’industrie de la chapellerie européenne était concentrée en France. En 1685, à la révocation de l'édit de Nantes, plus de 10 000 chapeliers ont émigré en Angleterre. L’industrie de la chapellerie s’effondre en France, au profit de l’Angleterre qui en est maintenant le centre de production.
Le feutre de castor, produit utilisé pour fabriquer les chapeaux, était obtenu par la technique de feutrage. L’extrémité des poils de castor est munie de minuscules barbillons qui, une fois pressés, s’entremêlent pour former une étoffe résistante, le feutre.
Les chapeaux de castor étaient imperméables. De plus, de nombreux chapeaux avaient de larges rebords : c’est peut-être ce qui explique leur popularité dans un climat pluvieux comme celui de l'Angleterre, avant l’invention du parapluie. Certaines superstitions entourant la fourrure de castor ont peut-être également contribué à sa popularité. On disait qu'un chapeau de castor rendait celui qui le portait plus intelligent ou qu'en enduisant les cheveux d'huile de castor, il était possible de développer une mémoire exceptionnelle. La croyance populaire voulait qu’une personne sourde puisse recouvrer l’ouïe en portant un chapeau de castor.
Le feutre de castor perd sa popularité au milieu du XIXe siècle lorsque qu’on juge que la soie, moins coûteuse, est tout aussi élégante. Le prince Albert, prince consort et époux de la reine Victoria, popularise le port du chapeau de soie vers 1840.
https://www.patrimoinehbc.ca/fr/objets/mode-et-culture-populaire/chapeaux-de-castor
Sous le règne de Charles Ier en Angleterre, entre 1625 et 1642, le chapeau en feutre de castor est à la mode en Europe et la demande est forte. À la fin du XVIIe siècle, le castor avait pratiquement disparu en Europe. Heureusement pour l'industrie de la chapellerie européenne, l'Amérique du Nord devient une nouvelle source d'approvisionnement — et c'est ainsi que le commerce de la fourrure fait son apparition! L’immense vogue des chapeaux se poursuit au XVIIIe et au début du XIXe siècle et provoque l’essor du commerce des fourrures. À sa fondation en 1670, la Compagnie de la Baie d’Hudson a, entre autres, pour mandat principal d’explorer et de Chapeau de castor et carton.
Initialement, l’industrie de la chapellerie européenne était concentrée en France. En 1685, à la révocation de l'édit de Nantes, plus de 10 000 chapeliers ont émigré en Angleterre. L’industrie de la chapellerie s’effondre en France, au profit de l’Angleterre qui en est maintenant le centre de production.
Le feutre de castor, produit utilisé pour fabriquer les chapeaux, était obtenu par la technique de feutrage. L’extrémité des poils de castor est munie de minuscules barbillons qui, une fois pressés, s’entremêlent pour former une étoffe résistante, le feutre.
Les chapeaux de castor étaient imperméables. De plus, de nombreux chapeaux avaient de larges rebords : c’est peut-être ce qui explique leur popularité dans un climat pluvieux comme celui de l'Angleterre, avant l’invention du parapluie. Certaines superstitions entourant la fourrure de castor ont peut-être également contribué à sa popularité. On disait qu'un chapeau de castor rendait celui qui le portait plus intelligent ou qu'en enduisant les cheveux d'huile de castor, il était possible de développer une mémoire exceptionnelle. La croyance populaire voulait qu’une personne sourde puisse recouvrer l’ouïe en portant un chapeau de castor.
Le feutre de castor perd sa popularité au milieu du XIXe siècle lorsque qu’on juge que la soie, moins coûteuse, est tout aussi élégante. Le prince Albert, prince consort et époux de la reine Victoria, popularise le port du chapeau de soie vers 1840.
https://www.patrimoinehbc.ca/fr/objets/mode-et-culture-populaire/chapeaux-de-castor
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La garde-robe et vêtements de Marie-Antoinette au Temple et à la Conciergerie
C'est fou ça : à la fin du XVIIe siècle, le castor avait d'ailleurs pratiquement disparu en Europe
victime de la forte demande en hauts-de-forme en feutre de castor et notamment dans la Bièvre, rivière couverte de Paris qui doit son nom au castor… ou à sa couleur.
L'on retrouve d'ailleurs cette gentille petite bête sur le blason de la famille du marquis de Bièvre.
Cela ne saurait être une coïncidence.
Notre sujet sur M. de Bièvre :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3673-georges-francois-mareschal-marquis-de-bievre-et-roi-du-calembour?highlight=BIEVRE
Revenons à nos moutons : le castor ayant disparu ( ou presque ) une nouvelle source d'approvisionnement a été découverte en Amérique du Nord. c'est ainsi que le commerce de la fourrure — et la Compagnie de la Baie d'Hudson — ont vu le jour!
Nous parlions ailleurs du commerce de la fourrure du castor dans notre sujet sur les messieurs de la Vérendrye, explorateurs, militaires, commerçants du XVIIIe ( ils avaient toutes les casquettes )
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5370-explorateurs-de-la-nouvelle-france-ces-messieurs-de-la-verendrye?highlight=v%C3%A9rendrye
victime de la forte demande en hauts-de-forme en feutre de castor et notamment dans la Bièvre, rivière couverte de Paris qui doit son nom au castor… ou à sa couleur.
L'on retrouve d'ailleurs cette gentille petite bête sur le blason de la famille du marquis de Bièvre.
Cela ne saurait être une coïncidence.
Notre sujet sur M. de Bièvre :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3673-georges-francois-mareschal-marquis-de-bievre-et-roi-du-calembour?highlight=BIEVRE
Revenons à nos moutons : le castor ayant disparu ( ou presque ) une nouvelle source d'approvisionnement a été découverte en Amérique du Nord. c'est ainsi que le commerce de la fourrure — et la Compagnie de la Baie d'Hudson — ont vu le jour!
Nous parlions ailleurs du commerce de la fourrure du castor dans notre sujet sur les messieurs de la Vérendrye, explorateurs, militaires, commerçants du XVIIIe ( ils avaient toutes les casquettes )
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t5370-explorateurs-de-la-nouvelle-france-ces-messieurs-de-la-verendrye?highlight=v%C3%A9rendrye
Mme de Sabran a écrit:
Comme la Vérendrye a bien du mal à subvenir aux besoins de sa famille, le gouverneur lui permet, quelques mois par année, de faire le commerce de la fourrure avec les autochtones. À l'époque, l'industrie européenne de la fourrure, incapable de se procurer des peaux de castor (utilisés dans la confection des chapeaux) est prête à payer le prix fort pour des peaux en provenance d'Amérique. La traite des fourrures était l'échange de biens de nécessité contre des fourrures, entre les colons européens d'Amérique du Nord, français et britanniques et les autochtones en Nouvelle-France. Les fourrures qui transitaient par les colons étaient destinées en presque totalité aux marchés européens, en particulier aux marchés des deux mères-patries, la France et la Grande-Bretagne.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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