Exposition " À la mode. L'art de paraître au 18e siècle ", Musée d’arts de Nantes et Musée des Beaux-arts de Dijon

Merci à Marie-Jeanne pour ses intéressants développements.

Mme de Sabran a écrit:Ce que pensait Jean-Jacques de l'art de paraître :    

“La mode domine les provinciales, mais les Parisiennes dominent la mode.”

Excellent.

Mme de Sabran a écrit:
“La mode domine les provinciales, mais les Parisiennes dominent la mode.”[/i]

Ce n'est pas faux.

J'aime beaucoup celle ci, toujours valable aujourd'hui

« Les femmes nulles suivent la mode, les prétentieuses l’exagèrent, les femmes de goût pactisent avec elle. »
Émilie du Châtelet, Discours sur le Bonheur (1744-46), publication posthume,1779.

Le catalogue est sorti  Un gros pavé qui va peser sur les rayonnages déjà bien chargés mais il vaut l'achat ! Et il n'est pas cher 35€ . Le père Noel était en avance : merci .

La couverture elle même est " béton " et emporte les passionnés que nous sommes. 

Pour l'acheter, il faut passer par le musée de  Nantes ?

Vous pouvez commander le catalogue auprès de votre libraire habituel, ou bien l'acheter en ligne, grâce au site de la Fnac par exemple (achetons français !!  ) : https://livre.fnac.com/a16249852/MBA-Nantes-A-la-mode#omnsearchpos=1

Non, je l'ai trouvé à la librairie du Louvre .

Dominique Poulin a écrit:La couverture elle même est " béton " et emporte les passionnés que nous sommes. 

D'accord avec vous, Domi : elle est magnifique, chatoyante !

Après celui de Nantes, c'est désormais au tour du musée des Beaux-Arts de Dijon de présenter l'exposition :

À LA MODE
L'ART DE PARAÎTRE AU 18E SIÈCLE

Musée des Beaux-Arts de Dijon
Du 13 mai au 22 août 2022


Présentation :

En partenariat avec le musée d'Arts de Nantes et le musée de la mode-Palais Galliera à Paris, le musée des Beaux-Arts de Dijon présente une exposition temporaire consacrée à la thématique de la mode et du costume dans la peinture au 18e siècle, exposition déjà présentée à Nantes du 25 novembre 2021 au 06 mars 2022.

L’Offrande à Vénus
Louis-Roland Trinquesse, 1786
Image : musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay

Pour la première fois, le musée des Beaux-Arts de Dijon présente une exposition de costumes et de pièces textiles qui seront confrontés à des oeuvres, des objets et des arts graphiques, dans une scénographie contextualisée, innovante et dynamique.

Comédiens italiens dans un parc
Atelier de Jean-Baptiste Oudry, vers 1710
Image : Mairie de Bordeaux, musée des Beaux-Arts/F. Deval

L’histoire du costume et de sa représentation au siècle des Lumières est autant l’illustration d’une réalité matérielle qu’une création de l'imaginaire. Au 18e siècle, la naissance de la mode est d’abord celle de nouveaux métiers et d’une presse spécialisée, et constitue le signe d’une transformation accélérée de la société. Le style français, porté à la fois par l’aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s’impose dans toutes les cours et les villes d’Europe. La confrontation d’œuvres picturales avec des costumes du 18e siècle permet d'explorer une nouvelle mise en scène du corps, entre l'exigence sociale et les caprices du goût.

Maquette pour broderie de gilet, poche et bordure du bas du devant gauche, “scène exotique” (détail)
vers 1770-1785
Image : Paris Musées / Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris

Le partenariat avec le Musée de la Mode de la Ville de Paris permet la présentation particulièrement exceptionnelle, du fait de la rareté, préciosité et fragilité des matériaux, de nombreux ensembles textiles et accessoires, dont certains spécialement restaurés pour l’exposition.

Robe à la française, vers 1770-1780
Image : Paris Musées / Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris

Le parcours de l’exposition se déploie en quatre univers distincts, comme autant de facettes qui explorent le lien entre les peintres et la fabrique de la mode.
Le premier chapitre de l’exposition s’attache à démontrer l’accélération des phénomènes de mode, autant en peinture que dans le vêtement, dans un jeu de compétition entre les élites dirigeantes et les classes montantes. Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la « fabrique de la mode », ils se révèlent les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode. Le troisième chapitre, « Fantaisies d’artistes », explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires et des vêtements devenus iconiques grâce à eux.
Enfin la dernière partie, « Pour une histoire du négligé-déshabillé », porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin, de la robe de chambre à la robe empire, des voiles des vestales au déshabillé antique.

Robe d’intérieur de Jacques de Vaucanson, dite «chasuble de Vaucanson»
vers 1770-1780
Image : Lyon, musée des Tissus/Sylvain Pretto/Pierre Verrier

L’exposition réunit plus de 140 objets du 18e siècle, issus des grands musées textiles (Musée de la Mode de la Ville de Paris, Musée des tissus de Lyon, Musée de la toile de Jouy, Musée de la Chemiserie et de l’Élégance Masculine d'Argenton) et de beaux-arts (château de Versailles, Louvre, Ecouen, Nantes, Quimper, Tours, Orléans..).

Portrait de la famille Bergeret de Grandcourt
Jean-Laurent Mosnier, vers 1785
Image : C2RMF/Thomas Clot

* Source et infos complémentaires : https://musees.dijon.fr/



Et voici des extraits du Livret d'aide à la visite de l'exposition...


Portrait d'un chevalier de Malte tenant le portrait du bailli de Hautefeuille, commandeur de l'Ordre.
Antoine Vestier
Huile sur toile, 1788
Image : Musée des Beaux-Arts de Dijon


Le Serment à l’amour
Louis-Roland Trinquesse
Huile sur toile, 1786
Image :  Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay


Portrait de femme
Donatien Nonotte
Huile sur toile, 1755
Image : Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay


Le Repos
Jean-François Gilles, dit Colson
Huile sur toile, 1759
Image : Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay


* Source et infos complémentaires : https://musees.dijon.fr/

Quelques vues de l'exposition en cours au musée des Beaux-Arts de Dijon (après celui de Nantes) et prévue jusqu'au 22 août prochain.

Image : MBA Dijon

Image : MBA Dijon

Image : MBA Dijon


Ainsi que cette série de courtes vidéos intéressantes

Exposition "A la mode, l'art de paraître au XVIIIè siècle" : les préparatifs (1/4)



Exposition "A la mode, l'art de paraître au XVIIIè siècle" : arrivée des premières oeuvres (2/4)



Exposition "A la mode, l'art de paraître au XVIIIè siècle" : l'arrivée des textiles (3/4)



Exposition "A la mode, l'art de paraître au XVIIIè siècle" : le propos de l'exposition (4/4)

Quelques photos de l’expo de Dijon qui s’est terminée cet été :

















































A suivre...

Ce jeune-homme a un petit quelque chose de Vaudreuil ou Grétry, dans la coiffure, non ?

Oui il a la même coiffure que Vaudreuil dans le portrait de Mme Vigée-Lebrun, tout à fait.

Il s'agit d'un portrait de François-Guillaume Ménageot (1744-1816) directeur de l'Académie de France à Rome, peint par Marie-Victoire Lemoine (1754-1820).

Le luxe ostentatoire de ses vêtements fait état de sa réussite nous dit-on.

Il porte un habit bleu aux reflets changeants, largement ouvert sur un gilet en taffetas de soie blanc à double rangée de boutons.

Le cartel nous dit aussi que "les gilets, en vogue sous Louis XVI, délivrent souvent, par leurs motifs brodés et leurs boutons des messages galants ou politiques. Ici, les petites fleurs bleues sont librement inspirées des encyclopédies botaniques qui se développent et fournissent de nombreux modèles aux peintres et aux fabricants de tissus. Un tour de cou de mousseline blanche termine la tenue du modèle et rehausse la fraîcheur de son teint. "

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de nous poster ces quelques images complémentaires !

Ce portrait a souvent été dit être celui de la célèbre Mme Roland. Eh bien, non ! Ce que j'écrivais ici :

Les mémoires de Mme Roland




Quant à la querelle des " Anciens et des Modernes " au sujet de ce charmant petit tableau, vous la retrouverez ici :

Lié-Louis Périn-Salbreux - Portrait de Marie-Antoinette ou de Mme Sophie ?

La nuit, la neige a écrit:
Ce portrait a souvent été dit être celui de la célèbre Mme Roland. Eh bien, non ! Ce que j'écrivais ici :

Les mémoires de Mme Roland

Elle est coiffée d'un pouf brodé de plumetis assorti au voile qui couvre sa poitrine nous dit le cartel de l'expo de Dijon. Elle porte une robe redingote boutonnée sur la poitrine, au large col rabattu , selon la mode anglaise alors en vogue. "Ce type de robe, plus confortable, a été vivement critiqué car inspiré du vestiaire masculin."

La nuit, la neige a écrit:
Quant à la querelle des " Anciens et des Modernes "   au sujet de ce charmant petit tableau, vous la retrouverez ici :

Lié-Louis Périn-Salbreux - Portrait de Marie-Antoinette ou de Mme Sophie ?

Le musée des beaux-arts de Reims auquel il appartient considère qu'il s'agit d'un portrait de Mme Sophie, âgée de 42 ans, par Louis Périn-Salbreux.

Suite de la visite …



















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Comment font ces petits seins pour ne pas jaillir du décolleté ?
Merci, mon cher Duc, pour ce florilège d'illustrations .

 Quelle folie des coiffures !   La belle Dorine semble crouler sous la sienne .  
Cette autre touche au délire :

Mme de Sabran a écrit:Comment font ces petits seins pour ne pas jaillir du décolleté ?

Elle a dû les remettre en place avant la photo.

Mme de Sabran a écrit:
 Quelle folie des coiffures !   La belle Dorine semble crouler sous la sienne .  

Oui magnifiques ces coiffures. Tu as lu la légende sous la gravure des modes :

"Aussi brillante que Vénus, la belle Dorine s'occupe de ce qu'elle a lu dans un billet dicté par l'amour le plus vif".

Mon reportage n'est pas terminé. A venir : la folie des gilets,  les robes de mousseline et quelques autres surprises...

Duc d'Ostrogothie a écrit:
Tu as lu la légende sous la gravure des modes :

"Aussi brillante que Vénus, la belle Dorine s'occupe de ce qu'elle a lu dans un billet dicté par l'amour le plus vif".

Tu penses si je l'ai vue, surannée et sentimentale à souhait !

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Mon reportage n'est pas terminé. A venir : la folie des gilets,  les robes de mousseline et quelques autres surprises...

Chic alors !!!

Merci beaucoup pour ce reportage en images.
Mais attention à certaines légendes de la Galerie des Modes, qui reflètent le libertinage tarifé plutôt que l'amour romantique.

Marie-Jeanne a écrit:
Mais attention à certaines légendes de la Galerie des Modes, qui reflètent le libertinage tarifé plutôt que l'amour romantique.

Certaines gravures de la galerie des Modes sont un peu équivoques en effet. J'en ai vu une chez un marchand récemment où un gentilhomme aide une dame à s'habiller, il lui touche quasiment la poitrine. C'est un peu osé je trouve.

Suite et fin de l’expo :

Gilets :



Maquettes de gilets :









Lorsque le sous-vêtement finit par devenir le vêtement lui-même :





























A la fin de l'époque Louis XVI, le coton blanc (inspiré par l'Antique) est devenu tellement populaire que la marquise de la Tour du Pin constatera, en 1787 avant son mariage, que son trousseau n'était "composé que de linge, de dentelles et de robes de mousseline. Il n'y avait pas une seule robe de soie".











That's all.

Duc d'Ostrogothie a écrit:Certaines gravures de la galerie des Modes sont un peu équivoques en effet. J'en ai vu une chez un marchand récemment où un gentilhomme aide une dame à s'habiller, il lui touche quasiment la poitrine. C'est un peu osé je trouve.

S'agirait-il de celle-ci ? Dans ce cas, même si l'image est un peu ambigüe, c'est un tailleur de corps baleiné pour dames qui fait un  essayage. C'était un métier masculin uniquement.

Galerie des Modes, 1778, image MFA.

Oui tout à fait c'est celle-là ! C'est un peu hot je trouve.