Benjamin Franklin (1706-1790)
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Lucius
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
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Benjamin Franklin (1706-1790)
Benjamin Franklin (17 janvier 1706 à Boston-17 avril 1790 à Philadelphie) est l'une des plus illustres figures de l'histoire américaine, à la fois écrivain, physicien et diplomate.
D'abord imprimeur à Philadelphie, il se fait connaître par le succès de ses almanachs. Attaché à la liberté, homme des lumières complet, franc-maçon (encore un ) de la tradition britannique, précurseur des « encyclopédistes » et inventeur, il démontre la nature électrique de la foudre. Administrateur, philanthrope et élu de Philadelphie, il représente les colons de Pennsylvanie
à Londres. Nommé Maître des postes des colonies, il est chargé de
protester contre les taxes britanniques au nom des colons. Co-rédacteur
et signataire de la Déclaration d'Indépendance des États Unis d'Amérique de 1776, il est l'un des « pères fondateurs des États-Unis », dont il devint le premier ambassadeur en France.
Portrait en tenue de Franc-Maçon (je ne crois pas avoir déjà vu un franc-maçon en tenue d'apparat...)
La gravure du portrait posté par chanson d'eau d'une taille plus discernable
Je ne l'avais jamais vu emperruqué
Ce détournement m'amuse d'autant plus que j'avais les mêmes lunettes (non loupes celles-ci ) quand j'étais petit
Bien à vous.
D'abord imprimeur à Philadelphie, il se fait connaître par le succès de ses almanachs. Attaché à la liberté, homme des lumières complet, franc-maçon (encore un ) de la tradition britannique, précurseur des « encyclopédistes » et inventeur, il démontre la nature électrique de la foudre. Administrateur, philanthrope et élu de Philadelphie, il représente les colons de Pennsylvanie
à Londres. Nommé Maître des postes des colonies, il est chargé de
protester contre les taxes britanniques au nom des colons. Co-rédacteur
et signataire de la Déclaration d'Indépendance des États Unis d'Amérique de 1776, il est l'un des « pères fondateurs des États-Unis », dont il devint le premier ambassadeur en France.
Portrait en tenue de Franc-Maçon (je ne crois pas avoir déjà vu un franc-maçon en tenue d'apparat...)
La gravure du portrait posté par chanson d'eau d'une taille plus discernable
Je ne l'avais jamais vu emperruqué
Ce détournement m'amuse d'autant plus que j'avais les mêmes lunettes (non loupes celles-ci ) quand j'étais petit
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Représentation (qui semble relativement moderne) de la réception de Benjamin Franklin à Versailles...
Notez que Louis XVI et Marie-Antoinette trônent en haut de marches disposées dans la Galerie des Glaces...dispositif destiné à impressionner les ambassadeurs...sous Louis XIV...je ne sais si c'était encore d'actualité à cette époque... :
Bien à vous.
Notez que Louis XVI et Marie-Antoinette trônent en haut de marches disposées dans la Galerie des Glaces...dispositif destiné à impressionner les ambassadeurs...sous Louis XIV...je ne sais si c'était encore d'actualité à cette époque... :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Sur le portrait emperruqué il me rappelle beaucoup mon beau-frère :
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Ah ! Franklin !
Que d'ennuis avec Franklin ! Que de promesses déguisées ! Que d'artifices ! Que de chargements impayés ! Demandez au pauvre Beaumarchais !
Mais qui se rapelle que la France a bombardé Plymouth, obligeant Georges III à préparer sa retraite en Ecosse...
Très belle et puissante flotte francaise grace à Louis XVI, Vergennes, et Sartine. Sans doute peut-être Choiseul, qui croyait à la revanche. La Révolution a occulté cet aspect brillant du régime de Louis XVI, qui a rendu à la France la place qu'elle méritait. La seule flotte qui a battu le Royaume-Uni en Europe jusqu'au XIXème siècle tout de même !!!!!
Revenant à Franklin, n'oublions pas que "nos amis" américains ont bien pris soin de signer avec l'Angleterre une paix séparée avant la nôtre (la veille sans pévenir si je ne m'abuse) : Benjamin Franklin aurait précisé que l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique ne pouvait être subordonnée à la conclusion d'une paix européenne...
Que d'ennuis avec Franklin ! Que de promesses déguisées ! Que d'artifices ! Que de chargements impayés ! Demandez au pauvre Beaumarchais !
Mais qui se rapelle que la France a bombardé Plymouth, obligeant Georges III à préparer sa retraite en Ecosse...
Très belle et puissante flotte francaise grace à Louis XVI, Vergennes, et Sartine. Sans doute peut-être Choiseul, qui croyait à la revanche. La Révolution a occulté cet aspect brillant du régime de Louis XVI, qui a rendu à la France la place qu'elle méritait. La seule flotte qui a battu le Royaume-Uni en Europe jusqu'au XIXème siècle tout de même !!!!!
Revenant à Franklin, n'oublions pas que "nos amis" américains ont bien pris soin de signer avec l'Angleterre une paix séparée avant la nôtre (la veille sans pévenir si je ne m'abuse) : Benjamin Franklin aurait précisé que l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique ne pouvait être subordonnée à la conclusion d'une paix européenne...
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Louis XVI a vite compris que ses alliés étaient surtout un peuple de mercantiles . L'avenir lui donnera amplement raison. boudoi29
Invité- Invité
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Eh bien, Momo, on débine ses compatriotes ? :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Louis XVI offrit à la comtesse Diane de Polignac un pot de chambre peint au fond du fameux médaillon à la gloire de Benjamin Franklin, parce qu'en effet Diane défendait la cause des "insurgeants", comme on appelait les Américains.
Le petit groupe Polignac avait aussi des liens d'amitié plus personnels avec Franklin qui courtisait Mme veuve Helvétius, belle-mère du comte d'Andlau cousin de Mme de Polignac.
Et puis, Mme de Polignac loue l'un des pavillons de l'hôtel à Passy du duc de Valentinois occupé par M. Ray de Chaumont, au moment de la naissance de Jules junior, l'autre pavillon est occupé par Benjamin Franklin de 1777 à 1785.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Eh oui, Louis XVI avait de l'humour, un peu noir, à l'anglaise
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Comtesse Diane- Messages : 7397
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Localisation : TOURAINE
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Madame la comtesse, veuillez garder les détails du contenu de votre pot de chambre au portrait de Franklin pour vous !
boudoi32
boudoi32
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Mme de Sabran a écrit:
Eh bien, Momo, on débine ses compatriotes ? :
Oh vous savez, je suis citoyen du monde Madame :
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
marie antoinette a écrit:j'essaye de mettre régulièrement de nouveaux sujets sur le FORUM
en ce qui concerne les poupées, il est possible d'ouvrir le même sujet avec nos collections.
A propos de poupées, vous me faites penser que j'en ai une sous le coude de Benjamin Franklin .
La voici, la voilà !!! :n,,;::::!!!:
Nous reconnaissons aisément Louis XVI et Marie-Antoinette, mais qui est la beauté brune auprès du grand homme ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Saviez-vous que Benjamin Franklin avait écrit un essai intitulé l'Art de péter fiérement?
Monsieur de Coco, c'est pour vous ! :
Bien à vous.
Monsieur de Coco, c'est pour vous ! :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
C'est une blague ?!! :
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Histoire
Le 16 avril 1784, Benjamin Franklin évoque pour la première fois dans le quotidien français Le Journal de Paris la possibilité de décaler les horaires afin d’économiser l’énergie5. L’idée reste cependant sans suite et n'est reprise qu’à partir de 1907 par le Britannique William Willet qui démarre une campagne contre « le gaspillage de la lumière ». L'Allemagne est la première à instaurer ce changement d’heure le 30 avril 1916 et est rapidement suivie par les Anglais le 21 mai 1916 : le Parlement met en place le British Standard Time, en avance d'une heure sur l'heure du méridien de Greenwich puis par la France le 14 juin 1916. L’idée est reprise par l’Irlande et l’Italie en 1966, ainsi que par la plupart des pays européens au début des années 1980.
Première page de la lettre de Benjamin Franklin au Journal de Paris (publiée en traduction française) mentionnant pour la première fois la possibilité de décaler les horaires.
En Allemagne, entre 1947 et 1949, on instaure même un Hochsommerzeit où les horloges sont décalées d’une deuxième heure entre le 11 mai et le 29 juin.
En France, l’heure d'été est proposée par le député André Honnorat, en 1916, puis instituée par une loi votée le 19 mars 1917 (par 291 voix contre 177).
En 1940, sous l’Occupation, la France pratique l'heure d'été avec une différence entre zone libre et occupée : la zone occupée administrée par le commandement territorial allemand Militärbefehlshaber Frankreich (général Otto von Stülpnagel) se met à l'heure allemande. Il faut à l'époque ajouter deux heures en été par rapport à celle de Greenwich et une seule en hiver (système actuel).
À la Libération, l'heure d'été est abandonnée par le Gouvernement provisoire de la République française, le 14 août 1945, mais le décalage d'une heure est maintenu. Il était initialement prévu de revenir au système initial mais cette idée fut abandonnée.
Le 28 mars 1976, à la suite du choc pétrolier de 1973, l’heure d’été est rétablie : il s'agit d’effectuer des économies d’énergie en réduisant les besoins d’éclairage en soirée. La mesure doit d'abord être provisoire et ne durer que le temps du choc pétrolier. On parlait alors d'« horaire d'été » dans le langage courant. Le passage à l’heure d’été a lieu le dernier dimanche de mars à 2 h du matin. Jusqu’en 1995, le passage de retour à l’heure d’hiver a lieu le dernier dimanche de septembre à 3 h. Mais depuis 1996, il s’effectue le dernier dimanche d’octobre (à la même heure), ce qui prolonge la période d'heure d'été durant une partie de l’automne.
Depuis 1976, le décalage par rapport à l'heure solaire en France et en Espagne est de une heure environ en hiver et deux heures environ l'été. On parle parfois d'« heure d'été double ».
Le changement d’heure estival est introduit dans l’ensemble des pays de l’Union européenne au début des années 1980. Pour faciliter les transports, les communications et les échanges au sein de l’UE, il a été décidé d’harmoniser les dates de changement d’heure en 1998, par la directive 2000/84/CE du Parlement européen et du Conseil de l'UE.
Avec l'abandon des changements d'heure en Chine depuis 1992 et en Russie depuis 201114, la majorité de la population mondiale garde son heure légale constante toute l'année.
Pour rappel le passage à l'heure d'été 2015 a eu lieu ce jour
Bien à vous.
Le 16 avril 1784, Benjamin Franklin évoque pour la première fois dans le quotidien français Le Journal de Paris la possibilité de décaler les horaires afin d’économiser l’énergie5. L’idée reste cependant sans suite et n'est reprise qu’à partir de 1907 par le Britannique William Willet qui démarre une campagne contre « le gaspillage de la lumière ». L'Allemagne est la première à instaurer ce changement d’heure le 30 avril 1916 et est rapidement suivie par les Anglais le 21 mai 1916 : le Parlement met en place le British Standard Time, en avance d'une heure sur l'heure du méridien de Greenwich puis par la France le 14 juin 1916. L’idée est reprise par l’Irlande et l’Italie en 1966, ainsi que par la plupart des pays européens au début des années 1980.
Première page de la lettre de Benjamin Franklin au Journal de Paris (publiée en traduction française) mentionnant pour la première fois la possibilité de décaler les horaires.
En Allemagne, entre 1947 et 1949, on instaure même un Hochsommerzeit où les horloges sont décalées d’une deuxième heure entre le 11 mai et le 29 juin.
En France, l’heure d'été est proposée par le député André Honnorat, en 1916, puis instituée par une loi votée le 19 mars 1917 (par 291 voix contre 177).
En 1940, sous l’Occupation, la France pratique l'heure d'été avec une différence entre zone libre et occupée : la zone occupée administrée par le commandement territorial allemand Militärbefehlshaber Frankreich (général Otto von Stülpnagel) se met à l'heure allemande. Il faut à l'époque ajouter deux heures en été par rapport à celle de Greenwich et une seule en hiver (système actuel).
À la Libération, l'heure d'été est abandonnée par le Gouvernement provisoire de la République française, le 14 août 1945, mais le décalage d'une heure est maintenu. Il était initialement prévu de revenir au système initial mais cette idée fut abandonnée.
Le 28 mars 1976, à la suite du choc pétrolier de 1973, l’heure d’été est rétablie : il s'agit d’effectuer des économies d’énergie en réduisant les besoins d’éclairage en soirée. La mesure doit d'abord être provisoire et ne durer que le temps du choc pétrolier. On parlait alors d'« horaire d'été » dans le langage courant. Le passage à l’heure d’été a lieu le dernier dimanche de mars à 2 h du matin. Jusqu’en 1995, le passage de retour à l’heure d’hiver a lieu le dernier dimanche de septembre à 3 h. Mais depuis 1996, il s’effectue le dernier dimanche d’octobre (à la même heure), ce qui prolonge la période d'heure d'été durant une partie de l’automne.
Depuis 1976, le décalage par rapport à l'heure solaire en France et en Espagne est de une heure environ en hiver et deux heures environ l'été. On parle parfois d'« heure d'été double ».
Le changement d’heure estival est introduit dans l’ensemble des pays de l’Union européenne au début des années 1980. Pour faciliter les transports, les communications et les échanges au sein de l’UE, il a été décidé d’harmoniser les dates de changement d’heure en 1998, par la directive 2000/84/CE du Parlement européen et du Conseil de l'UE.
Avec l'abandon des changements d'heure en Chine depuis 1992 et en Russie depuis 201114, la majorité de la population mondiale garde son heure légale constante toute l'année.
Pour rappel le passage à l'heure d'été 2015 a eu lieu ce jour
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Majesté a écrit:Histoire
Le 16 avril 1784, Benjamin Franklin évoque pour la première fois dans le quotidien français Le Journal de Paris la possibilité de décaler les horaires afin d’économiser l’énergie5. L’idée reste cependant sans suite et n'est reprise qu’à partir de 1907 par le Britannique William Willet qui démarre une campagne contre « le gaspillage de la lumière ».
Pour rappel le passage à l'heure d'été 2015 a eu lieu ce jour
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Tu m'en diras tant, sacré Benjamin, toujours à la pointe du progrès ! :n,,;::::!!!:
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
.
Quant à ce M. Franklin qui avait arraché la foudre aux Dieux et le sceptre aux Tyrans, disait le Mercure, en ajoutant que les Dieux étaient les Tyrans de l'Olympe, et que les Tyrans étaient les Dieux de la Terre ( ce n'est pas faux ! : ) ; je vous dirais que je n'ai jamais eu l'honneur de le rencontrer qu'une seule fois. C'était à souper chez Madame de Tessé qui ne m'en avait rien fait dire, et qui m'avait joué le tour de le faire placer à table à côté de moi. Je leur fis la malice de ne pas lui adresser une seule parole, et du reste, il me semblait que je n'aurais su que dire à cet imprimeur-libraire ? Il avait de longs cheveux comme un diocésain de Quimper ; il avait un habit brun, veste brune et culotte du même drap avec les mains de pareille couleur ; il avait une cravate rayée de rouge ; et ce que j'ai vu de plus remarquable en lui, c'était sa manière d'arranger les oeufs frais. Ceci consistait à les vider dans son gobelet en y mettant du beurre avec du sel et du poivre et de la moutarde ; il en employait cinq ou six à confectionner ce joli ragoût philadelphique, dont il se nourrissait à petites cuillerées. Il est bon de vous dire aussi qu'il ne détachait pas avec une cuillère et qu'il coupait avec un couteau les morceaux de melon qu'il voulait manger ; item, il mordait dans les asperges au lieu d'en trancher la pointe avec son couteau sur son assiette, et de la manger proprement à la fourchette ; vous voyez que c'était une manière de sauvage ; mais au demeurant, mon ami, comme chaque peuple a ses institutions, son climat, ses alimens, ses habitudes et ses coutumes à lui propres, chaque nation doit avoir ses délicatesses morales et ses grossièretés physiques, avec des recherches de politesse qui lui sont particulières, et des négligences habituelles qu'une autre n'a pas. Ce qui me fit prendre garde aux faits et gestes de ce philosophe américain, c'était l'ennui d'en entendre parler comme d'un parangon social et d'une merveille de civilisation cosmopolite. — Qu'il a d'esprit ! le voilà qui vient de dire la chose la plus délicieuse, à propos de M. Goesman ! il a dit qu'il est plus facile à un âne de nier, qu'à un philosophe de prouver !!! ( ) — Plus negaret asinus quam probaret philosophus, répondis-je à Mme de Coigny. — Voici tantôt mille ans qu'on a dit cela pour la première fois ; vous n'en avez pas eu l'étrenne.
( cette chère marquise de Créquy )
.
Quant à ce M. Franklin qui avait arraché la foudre aux Dieux et le sceptre aux Tyrans, disait le Mercure, en ajoutant que les Dieux étaient les Tyrans de l'Olympe, et que les Tyrans étaient les Dieux de la Terre ( ce n'est pas faux ! : ) ; je vous dirais que je n'ai jamais eu l'honneur de le rencontrer qu'une seule fois. C'était à souper chez Madame de Tessé qui ne m'en avait rien fait dire, et qui m'avait joué le tour de le faire placer à table à côté de moi. Je leur fis la malice de ne pas lui adresser une seule parole, et du reste, il me semblait que je n'aurais su que dire à cet imprimeur-libraire ? Il avait de longs cheveux comme un diocésain de Quimper ; il avait un habit brun, veste brune et culotte du même drap avec les mains de pareille couleur ; il avait une cravate rayée de rouge ; et ce que j'ai vu de plus remarquable en lui, c'était sa manière d'arranger les oeufs frais. Ceci consistait à les vider dans son gobelet en y mettant du beurre avec du sel et du poivre et de la moutarde ; il en employait cinq ou six à confectionner ce joli ragoût philadelphique, dont il se nourrissait à petites cuillerées. Il est bon de vous dire aussi qu'il ne détachait pas avec une cuillère et qu'il coupait avec un couteau les morceaux de melon qu'il voulait manger ; item, il mordait dans les asperges au lieu d'en trancher la pointe avec son couteau sur son assiette, et de la manger proprement à la fourchette ; vous voyez que c'était une manière de sauvage ; mais au demeurant, mon ami, comme chaque peuple a ses institutions, son climat, ses alimens, ses habitudes et ses coutumes à lui propres, chaque nation doit avoir ses délicatesses morales et ses grossièretés physiques, avec des recherches de politesse qui lui sont particulières, et des négligences habituelles qu'une autre n'a pas. Ce qui me fit prendre garde aux faits et gestes de ce philosophe américain, c'était l'ennui d'en entendre parler comme d'un parangon social et d'une merveille de civilisation cosmopolite. — Qu'il a d'esprit ! le voilà qui vient de dire la chose la plus délicieuse, à propos de M. Goesman ! il a dit qu'il est plus facile à un âne de nier, qu'à un philosophe de prouver !!! ( ) — Plus negaret asinus quam probaret philosophus, répondis-je à Mme de Coigny. — Voici tantôt mille ans qu'on a dit cela pour la première fois ; vous n'en avez pas eu l'étrenne.
( cette chère marquise de Créquy )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
Et bim ! Les Amériques en prennent un grand coup dans la dignité !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
.
Lors d'une visite de Benjamin Franklin à Versailles, le duc de Croy le rencontrant s'exclama avec fougue :
" Il n'appartenait qu'à celui qui a trouvé l'électricité d'électriser les deux mondes ! " :n,,;::::!!!:
Lors d'une visite de Benjamin Franklin à Versailles, le duc de Croy le rencontrant s'exclama avec fougue :
" Il n'appartenait qu'à celui qui a trouvé l'électricité d'électriser les deux mondes ! " :n,,;::::!!!:
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Benjamin Franklin (1706-1790)
C'est pourtant pas un Apollon !
Elles peuvent se le garder .
Elles peuvent se le garder .
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
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