Le mystère du drame de Mayerling
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Le mystère du drame de Mayerling
Mayerling. Un pavillon de chasse, dépendant d'un ancien monastère, dans la campagne autrichienne.
C'est là qu'au matin du 30 janvier 1889, on découvre les corps de Rodolphe d'Autriche, fils de Sissi et de la jeune (17 ans) baronne Marie Vetsera. La nouvelle est transmise au couple impérial et, immédiatement, une version officielle est proclamée : le prince est mort d'un arrêt cardiaque. Sauf qu'à Vienne, personne n'y croit... Que s'est-il donc passé cette nuit-là ?
Rodolphe est donc le fils de l'impératrice Elizabeth, dite Sissi, et de l'empereur François-Joseph. A l'époque, il est en froid avec son père pour ses frasques (il fréquente les bordels, les courtisanes, en attrape même une maladie vénérienne qu'il transmet à sa femme qui en devient stérile) et pour ses opinions politiques (il n'hésite pas à écrire dans un journal d'opposition, sous un faux nom).
La jeune baronne, familière de la cour, le rencontre en 1888, elle a alors 16 ans. Elle devient sa maîtresse.
On retrouve donc les deux corps allongés côte à côte dans la chambre du prince, à Mayerling, le prince mort... par balle. C'est le début de pas moins d'une cinquantaine de thèses, parfois fantaisistes, sur les circonstances du drame.
- Sissi tout d'abord. L'impératrice est convaincue que la jeune femme, tombée enceinte, a tué son amant et s'est suicidée ensuite en s'empoisonnant.
- Le prince aurait selon d'autres, tué sa jeune maîtresse avant de se donner la mort, un peu plus tard. Comme sa mère, Rodolphe était rongé par la mélancolie, avait des idées sombres, pour ne pas dire morbides. Il avait déjà proposé à une courtisane qu'il aimait sincèrement, Mizzi Kaspar, de se suicider ensemble. Effrayée, la jeune femme refusa et alerta la police impériale, qui refusa de croire une demi-mondaine. On sait cependant que Rodolphe passa la dernière nuit avant le drame avec elle et qu'il lui légua une très forte somme. Le prince aurait donc proposé à la jeune Marie un pacte de suicide et cette dernière aurait accepté.
- Dans la même veine, le prince et la jeune femme se seraient donnés la mort par désespoir, leurs parents respectifs refusant leur relation. Rodolphe aurait eu une violente dispute avec son père au sujet de cette liaison, peu de jours avant le drame.
- Il y a la thèse de la dispute qui aurait mal tournée : le prince aurait tué sa maîtresse sans le vouloir et, horrifié, se serait suicidé par la suite.
- On parla aussi de complot : Rodolphe aurait découvert un complot contre son père (impopulaire à l'époque) et les conspirateurs, effrayés, l'auraient éliminé. On insinua également que Bismark, inquiet de la francophilie prononcée du jeune héritier et de sa haine pour tout ce qui était allemand, l'aurait fait supprimer pour éviter, à long terme, une alliance franco-autrichienne et la création d'un axe "Vienne-Paris", voulu par le prince.
- Enfin, il y a la version de l'inceste : Sissi et son mari vivaient leur vie, chacun de leur côté, et l'empereur avait des aventures. La jeune Marie aurait été sa fille adultérine et les amants (qui selon certains présentaient des similitudes indéniables dans les traits) horrifiés de découvrir qu'ils étaient demi-frère et demi-soeur, se seraient suicidés.
Alors, que s'est-il passé cette nuit-là ?
Difficile à dire, sinon impossible, l'affaire ayant été immédiatement étouffée (le pavillon fût même rasé par la suite). Certaines choses sont avérées cependant :
- Le corps du prince montrait des traces de coups et d'une violente lutte physique.
- Ses mains, en particulier, étaient très abimées (il sera, contrairement à l'usage, enterré avec des gants), montrant des traces de lutte.
- Une fenêtre de la chambre était défoncée de l'extérieur.
- Le mobilier était brisé, fracassé même, des flaques de sang tâchaient le sol.
- Le révolver utilisé et retrouvé sur place n'était pas celui du prince et avait tiré... six coups.
- Le corps de Marie ne portait pas de traces de balle (de quoi est-elle morte ?).
- On a retrouvé trois lettres d'adieu authentifiées, écrites par la jeune femme, où elle déclare vouloir être enterrée aux côtés de son amant et être "plus heureuse avec lui dans la mort que dans la vie".
- Rodolphe a lui aussi écrit un billet d'adieu, à sa femme.
Suicide, dispute ayant mal tourné, complot, assassinat, accident ? Le mystère demeure, ayant donné naissance à de nombreuses versions et thèses, parfois délirantes et ayant contribué à la légende de la famille "maudite", légende renforcée par la mort mystérieuse de Louis de Bavière et l'assassinat de Sissi.
Aujourd'hui encore, nul ne sait ce qui s'est passé cette nuit-là, dans la chambre du pavillon de Mayerling...
C'est là qu'au matin du 30 janvier 1889, on découvre les corps de Rodolphe d'Autriche, fils de Sissi et de la jeune (17 ans) baronne Marie Vetsera. La nouvelle est transmise au couple impérial et, immédiatement, une version officielle est proclamée : le prince est mort d'un arrêt cardiaque. Sauf qu'à Vienne, personne n'y croit... Que s'est-il donc passé cette nuit-là ?
Rodolphe est donc le fils de l'impératrice Elizabeth, dite Sissi, et de l'empereur François-Joseph. A l'époque, il est en froid avec son père pour ses frasques (il fréquente les bordels, les courtisanes, en attrape même une maladie vénérienne qu'il transmet à sa femme qui en devient stérile) et pour ses opinions politiques (il n'hésite pas à écrire dans un journal d'opposition, sous un faux nom).
Source de l'image : Carl Koller
La jeune baronne, familière de la cour, le rencontre en 1888, elle a alors 16 ans. Elle devient sa maîtresse.
Source de l'image : Othmar Von Türk
On retrouve donc les deux corps allongés côte à côte dans la chambre du prince, à Mayerling, le prince mort... par balle. C'est le début de pas moins d'une cinquantaine de thèses, parfois fantaisistes, sur les circonstances du drame.
- Sissi tout d'abord. L'impératrice est convaincue que la jeune femme, tombée enceinte, a tué son amant et s'est suicidée ensuite en s'empoisonnant.
- Le prince aurait selon d'autres, tué sa jeune maîtresse avant de se donner la mort, un peu plus tard. Comme sa mère, Rodolphe était rongé par la mélancolie, avait des idées sombres, pour ne pas dire morbides. Il avait déjà proposé à une courtisane qu'il aimait sincèrement, Mizzi Kaspar, de se suicider ensemble. Effrayée, la jeune femme refusa et alerta la police impériale, qui refusa de croire une demi-mondaine. On sait cependant que Rodolphe passa la dernière nuit avant le drame avec elle et qu'il lui légua une très forte somme. Le prince aurait donc proposé à la jeune Marie un pacte de suicide et cette dernière aurait accepté.
- Dans la même veine, le prince et la jeune femme se seraient donnés la mort par désespoir, leurs parents respectifs refusant leur relation. Rodolphe aurait eu une violente dispute avec son père au sujet de cette liaison, peu de jours avant le drame.
- Il y a la thèse de la dispute qui aurait mal tournée : le prince aurait tué sa maîtresse sans le vouloir et, horrifié, se serait suicidé par la suite.
- On parla aussi de complot : Rodolphe aurait découvert un complot contre son père (impopulaire à l'époque) et les conspirateurs, effrayés, l'auraient éliminé. On insinua également que Bismark, inquiet de la francophilie prononcée du jeune héritier et de sa haine pour tout ce qui était allemand, l'aurait fait supprimer pour éviter, à long terme, une alliance franco-autrichienne et la création d'un axe "Vienne-Paris", voulu par le prince.
- Enfin, il y a la version de l'inceste : Sissi et son mari vivaient leur vie, chacun de leur côté, et l'empereur avait des aventures. La jeune Marie aurait été sa fille adultérine et les amants (qui selon certains présentaient des similitudes indéniables dans les traits) horrifiés de découvrir qu'ils étaient demi-frère et demi-soeur, se seraient suicidés.
Alors, que s'est-il passé cette nuit-là ?
Difficile à dire, sinon impossible, l'affaire ayant été immédiatement étouffée (le pavillon fût même rasé par la suite). Certaines choses sont avérées cependant :
- Le corps du prince montrait des traces de coups et d'une violente lutte physique.
- Ses mains, en particulier, étaient très abimées (il sera, contrairement à l'usage, enterré avec des gants), montrant des traces de lutte.
- Une fenêtre de la chambre était défoncée de l'extérieur.
- Le mobilier était brisé, fracassé même, des flaques de sang tâchaient le sol.
- Le révolver utilisé et retrouvé sur place n'était pas celui du prince et avait tiré... six coups.
- Le corps de Marie ne portait pas de traces de balle (de quoi est-elle morte ?).
- On a retrouvé trois lettres d'adieu authentifiées, écrites par la jeune femme, où elle déclare vouloir être enterrée aux côtés de son amant et être "plus heureuse avec lui dans la mort que dans la vie".
- Rodolphe a lui aussi écrit un billet d'adieu, à sa femme.
Suicide, dispute ayant mal tourné, complot, assassinat, accident ? Le mystère demeure, ayant donné naissance à de nombreuses versions et thèses, parfois délirantes et ayant contribué à la légende de la famille "maudite", légende renforcée par la mort mystérieuse de Louis de Bavière et l'assassinat de Sissi.
Aujourd'hui encore, nul ne sait ce qui s'est passé cette nuit-là, dans la chambre du pavillon de Mayerling...
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le mystère du drame de Mayerling
« Rodolphe ne s’est pas suicidé. On l’a éliminé parce qu’il en savait trop sur un complot contre son père. »
Zita de Bourbon-Parme, impératrice-reine.
Source : https://www.parismatch.com/Royal-Blog/Monde/Jean-des-Cars-L-imperatrice-Zita-me-revele-un-secret-explosif-1716162
Zita de Bourbon-Parme, impératrice-reine.
Source : https://www.parismatch.com/Royal-Blog/Monde/Jean-des-Cars-L-imperatrice-Zita-me-revele-un-secret-explosif-1716162
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le mystère du drame de Mayerling
C'est l'une des thèses défendues et plausibles.
On notera toutefois que, sauf erreur, la respectable souveraine n'apporte aucune preuve de ce qu'elle avance.
On notera toutefois que, sauf erreur, la respectable souveraine n'apporte aucune preuve de ce qu'elle avance.
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1132
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le mystère du drame de Mayerling
Elle pouvait avoir entendu, dans l'intimité du cercle familial, quelque chose qui n'arriva jamais sur la place publique ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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