Emmanuel-Marie-Michel-Philippe Fréteau de Saint-Just (1745-1794)
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Emmanuel-Marie-Michel-Philippe Fréteau de Saint-Just (1745-1794)
French politician Emmanuel-Marie-Michel-Philippe Fréteau de Saint-Just (1745-1794)
François Bonneville — bibliothèque numérique de la New York Public Library
Image WIKI
Emmanuel Marie FRÉTEAU de SAINT-JUST (1745-1794),
conseiller au Parlement de Paris.
conseiller au Parlement de Paris.
Fréteau de Saint-Just ( qu'il ne faut pas confondre avec le disciple et alter-ego de Robespierre, Louis-Antoine de Saint-Just ) est ce parlementaire qui, lors de l'affaire du Collier, se frotta les mains en s'écriant :
« Grande et heureuse affaire ! Que de fange sur la crosse et sur le sceptre ! Quel triomphe pour les idées de la liberté. »
Mirabeau, qui le surnomme « la commère Fréteau », ( comme Goethe ) dira plus tard : « Le procès du Collier a été le prélude de la Révolution. » La royauté déjà malade sort encore affaiblie de cette affaire. Et Marie-Antoinette le paiera cher, lors de son procès.
( Les Grands Procès de l’histoire (1924), Me Henri-Robert)
Tiens ! je m'aperçois que Fréteau de Saint-Just était l'oncle maternel de Sophie de Grouchy (1764-1822) future marquise de Condorcet. Sa sœur Henriette Gilberte Fréteau avait épousé en 1760 François Jacques marquis de Grouchy (1715-1808). A cette époque, prélude de la Révolution, le conseiller Fréteau demeurait tantôt à Vaux-le-Pénil, et tantôt à Paris, au N° 15 de la rue Gaillon.
L'hôtel de la rue Gaillon réunissait en hiver toute la famille. On y rencontrait en outre des personnalités comme Turgot, d'Alembert et, plus tard, Beaumarchais et Condorcet qui allait épouser " la jolie Grouchette " ... Le poète Antoine Roucher est un si proche ami qu'il est presque de la famille. Il lui arrive de réciter ses poèmes.
Hier, Roucher m'a acquitté un peu de ses promesses, écrit Mme de Grouchy. Nous étions douze. Hélas ! il ne voulut nous dire qu'un chant, celui de Septembre, étonnant comme les autres, mais qui nous a laissés trop affamés de beautés...
C'est là aussi que, d'après les récits du temps, l'abbé Sabatier, membre de l'Académie française, fut condamné, pour gage, à faire une description de la femme et qu'il s'en tira par ces vers spirituels:
A moi, vous demandez ce que c'est que la femme,
A moi, dont le destin est d'ignorer l'amour.
A l'aveugle éploré, vous déchirerez l'âme
Si vous lui demandez ce que c'est qu'un beau jour ...
A moi, dont le destin est d'ignorer l'amour.
A l'aveugle éploré, vous déchirerez l'âme
Si vous lui demandez ce que c'est qu'un beau jour ...
En 1789, Emmanuel Marie Michel Philippe Fréteau de Saint Just, fils de Michel Louis, seigneur de Vaux-le-Pénil et de Saint-Liesne est élu par son ordre le 20 mars 1789 député de la noblesse des bailliages de Melun et Moret-sur-Loing aux États généraux de 1789, sans doute parce qu'il s'était s'illustré en soutenant la résistance des parlements aux édits de Loménie de Brienne, ce qui lui avait valu d'être incarcéré à Doullens en 1788.
Forteresse puis prison politique, la citadelle de Doullens
devenue une école de préservation pour femmes au début du XXe siècle.
• Collection de l'association la citadelle de Doullens
Félix-Louis-Christophe Ventre de La Touloubre Montjoie (Dit Galart de Montjoie)
rapporte cette Histoire de la conjuration de Louis-Philippe-Joseph d'Orléans
Il nous présente Fréteau de Saint - Just comme plus fanatique encore que Robert de Saint-Vincent, hypocrite à l'excès, fourbe, vindicatif, recherchant les applaudissement de la canaille, haïssant son corps, ses égaux, la cour, les ministres, les grands ...
À Versailles, il rejoint d'enthousiasme les nobles libéraux qui contestent l'absolutisme royal et souhaitent réunir les trois ordres en une Assemblée nationale.
Corédacteur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, il défend le principe de monarchie constitutionnelle et propose de donner au roi le titre de « roi des Français ».
L'année 1792 trouve Fréteau désormais en désaccord avec les nouvelles orientations républicaines de la Révolution. Il se retire dans le château de Vaux-le-Pénil, construit par son père, d'où il participe activement à la vie de sa commune.
En 1728, Héracle Fréteau de Saint Just avait fait l'acquisition du fief et du château. Quelques années plus tard, en 1766, le château avait été démoli, puis reconstruit pour la quatrième fois par son fils : Michel Louis Fréteau de Saint Just, premier secrétaire de Marie Leszczynska.
La Révolution va-t-elle oublier Fréteau de Saint-Just et le laisser couler à Vaux-le-Pénil une retraite paisible ? Eh bien non ! Considéré comme suspect à cause de son refus d’adhérer au groupe révolutionnaire de Melun , il est arrêté pendant la Terreur, le 4 mai 1794, dans les jardins de son château de Vaux-le-Pénil .
Acquitté une première fois, en partie grâce aux témoignages favorables de ses concitoyens, il est malgré tout gardé prisonnier à la Conciergerie puis accusé de complot contre la sûreté de l'État.
Tout droit de défense lui est refusé.
Il est guillotiné à la barrière du Trône le 26 prairial an II (14 juin 1794)
et jeté pêle-mêle avec les autres suppliciés dans la fosse commune du cimetière de Picpus .
Il avait 49ans.
( Merci WIKI )
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Emmanuel-Marie-Michel-Philippe Fréteau de Saint-Just (1745-1794)
Mme de Sabran a écrit:
À Versailles, il rejoint d'enthousiasme les nobles libéraux qui contestent l'absolutisme royal et souhaitent réunir les trois ordres en une Assemblée nationale.
Corédacteur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, il défend le principe de monarchie constitutionnelle et propose de donner au roi le titre de « roi des Français ».
Fréteau de Saint-Just a été élu président de l'Assemblée nationale et, comme tel, se présente devant le couple royal " transféré " aux Tuileries, pour adresser à Louis XVI et Marie-Antoinette les protestations d'amour et de respect de la nation . Voici la transcription de ces deux discours et les réponses que lui font le roi d'abord puis la reine.
Discours adressé au Roi, et à la Reine, par M. Fréteau, président, et réponse du Roi, et de la Reine,
lors de la séance du 20 octobre 1789 [travail de l'Assemblée et productions du roi et des ministres]
https://www.persee.fr/doc/arcpa_0000-0000_1877_num_9_1_5207_t1_0470_0000_6
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