Le Garde-Meuble de la Couronne, actuel Hôtel de la Marine

CLIOXVIII a écrit:

Bon, je vais pinailler ": Rose " Bertin " , combat perdu d'avance ,  pauvre Marie-Jeanne. .

Que veux-tu !  Mademoiselle Bertin est Rose comme Mme de Polignac est Gabrielle .
 Cela s'appelle se fourvoyer à plaisir.

Tu me donnes une envie folle de courir faire cette visite !!!

Tu ne le regretteras pas, cours y vite .Et un papotage au café La Pérouse ?

Oh, j'aimerais bien ! Je ne suis pas allée à Paris depuis des siècles ...

Possible maintenant .

Duc d'Ostrogothie a écrit:
Pour info, la pendule à la nubienne (peut-être celle donnée par Marie-Antoinette à Thierry de Ville d'Avray) provenant de la collection Ribbes va y être déposée par le collectionneur qui l'avait acheté chez Sotheby's l'année dernière.

Image : Sotheby's

Image : Sotheby's

Elle y est déjà !
Dans le même salon où elle fut déjà exposée à la fin du XVIIIe siècle, voir notamment ici : https://www.instagram.com/p/CQIflJwnDSg/

Marie-Antoinette n'a pas tout à fait donné cette pendule à l'intendant, il l'avait déjà " en dépôt ", dans son appartement de fonction, depuis 1784. La reine ne la vit qu'en 1792, un bref instant, car il s'agissait de l'offrir à son fils. Ce qu'elle aurait refusé, au prétexte que l'objet était bien trop précieux et fragile pour être confié à un enfant.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas cette extraordinaire pendule et son histoire, vous le retrouverez longuement présentée dans ce sujet :

Pendule automate et musicale dite de Marie-Antoinette

J'écrivais notamment :

La nuit, la neige a écrit:
Face à une telle source d’amusement et de pittoresque, l’Intendant et contrôleur général du Garde-Meuble royal, le baron Marc-Antoine Thierry de Ville d’Avray, la fait acquérir pour le service du roi durant l’été 1784, au prix très élevé de 4.000 livres... pour finalement la placer dans le salon de l’appartement de fonction qu’il occupait place Louis XV, dans le bâtiment qui devint après 1789 le ministère de la Marine (actuelle place de la Concorde).
(...)
La pendule à la princesse au turban qu’il venait d’acheter pour le service du roi fut placée dans le salon situé dans l’angle du bâtiment et qui était la pièce la plus prestigieuse et la plus décorée de l’appartement.


Image : Sotheby's

Pas grand chose à glaner dans la jolie boutique ... Fini le temps où on trouvait des pépites dans les musées, surtout outre manche  


" O la belle statue ! O le beau piédestal !
Les vertus sont à pied, le vice est à cheval "

Je m'y rends demain. Photos à venir en 2028

A voir, ou revoir en vidéo sur le site internet d'Arte, l'excellent documentaire (durée 54 mn) :  

Arte TV - Hôtel de la Marine, la renaissance d'un palais



Présentation :

Après une restauration au plus près de son état originel, le majestueux hôtel de la Marine s’apprête à ouvrir ses portes au public, place de la Concorde, à Paris. Un captivant voyage dans l’excellence de l’art à la française.

En 1748, Louis XV rêve de laisser sa marque en créant à Paris une nouvelle place royale, comme l’avait fait avant lui son arrière-grand-père, Louis XIV, avec la place Vendôme. Le projet est confié à Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi. Dix ans plus tard, les façades de deux bâtiments émergent. En bas des Champs-Élysées, de part et d’autre de l’axe qui mène à l’église de la Madeleine, elles font face à une statue équestre du souverain.


Alors que le futur bâtiment de gauche est vendu à des particuliers, celui de droite va être dédié au Garde-Meuble de la Couronne, l’administration en charge du mobilier et des objets d’art destinés à l’ornement des demeures royales.



Gabriel en conçoit l’architecture de manière à faciliter son organisation, en édifiant d’immenses escaliers, des entrepôts, des ateliers, mais aussi des logements pour le personnel et des appartements d’apparat pour le futur intendant, Pierre-Élisabeth de Fontanieu.
Chargé de consigner les objets transitant par le Garde-Meuble, ce dernier fait tenir des registres d’une grande précision qui détaillent chaque pièce, du plus petit bougeoir aux décors les plus fastueux.


Un témoignage inestimable du patrimoine artistique du XVIIIe siècle dont va s’emparer, à partir de 2017, une équipe réunie sous l’égide du Centre des monuments nationaux (CMN) pour restaurer, au plus près de ce qu’il était lorsqu’il fut édifié, ce bâtiment occupé après la Révolution française par le ministère de la Marine.

Grandes étapes

Plongeant dans la longue histoire de l’hôtel de la Marine, de sa construction à sa méticuleuse restauration, ce documentaire suit les grandes étapes du chantier coordonné par Delphine Christophe, directrice de la conservation des monuments et des collections au sein du CMN.
Illustré par des images de synthèse et une iconographie d'époque animée en motion graphic design, un voyage dans le temps nourri de témoignages d’experts, des décorateurs en charge de la restauration et des artisans d’art que la conservatrice a mobilisés.



Je recommande...

Avec la pendule en place !

Clichés personnels

Gouverneur Morris a écrit:

Avec la pendule en place !

... dans un décor exotique à souhait qui lui va comme un gant !
Est-ce une Licorne, au premier plan, devant le dromadaire ?
( Peut-être ai-je la berlue ? )

Fastueux !!! merci mon cher Momo !

Voici les plans actuels du bâtiment. Toujours utiles...

Les zones en bleu sont celles dédiées aux " visites patrimoniales " :

Le rez-de-chausée




L'entresol




Le premier étage

Mme de Sabran a écrit:

Gouverneur Morris a écrit:

Avec la pendule en place !

...   dans un décor exotique à souhait qui lui va comme un gant !  
Est-ce une Licorne, au premier plan, devant le dromadaire ?
( Peut-être ai-je la berlue ?  )

Fastueux !!! merci mon cher Momo !

Plutôt un lama je pense

Quelques autres photos de ma visite :




























Clichés personnels

Fabuleux reportage, merci mon cher Momo !
Le petit boudoir aux glaces me fait rêver !!!

J'apprécie aussi particulièrement l'excellente idée et réalisation, dans la salle à manger, du clin d'oeil  au tableau du Déjeuner aux huitres  de Jean-François de Troy :



...  le  panier d'osier, la paille, la bouteille vide, le linge blanc, plat et bien-sûr les coquilles d'huitres, tout ça jonchant le sol, un peu foutraque (    ) tout y est !!!

Merci beaucoup pour ces images, Gouv' !!  

J'aime assez le rendu " dans son jus " de la restauration et de la décoration. C'est très vivant.  
Nous avons l'impression que l'intendant du Garde-Meuble et son personnel sont encore dans les lieux, que nous sommes justement à la veille de la Révolution, et qu'il n'y a plus les budgets nécessaires pour " refaire les décors à flambant neuf ".  

C’est tout à fait ça ! Et les critiques (parfois justifiées) des puristes n’y feront rien : c’est une réussite !!!

Mme de Sabran a écrit:

J'apprécie aussi particulièrement l'excellente idée et réalisation, dans la salle à manger, du clin d'oeil  au tableau du Déjeuner aux huitres  de Jean-François de Troy :

J'ai bien connu le Capitaine Troy.

Vous avez partagé des Aventures dans les Iles sans doute ?

Qui a une idée sur la fonction de cet objet ?

Évocation du déjeuner aux huîtres : ok mais pourquoi ces miches de pain alors que des petits pains individuels étaient servis au XVIII ? je pinaille

Gouverneur Morris a écrit:C’est tout à fait ça ! Et les critiques (parfois justifiées) des puristes n’y feront rien : c’est une réussite !!!

100 % d'accord !

CLIOXVIII a écrit:Qui a une idée sur la fonction de cet objet ?

Un petit métier à tisser broder ( ) rétractable peut-être ? Il semble que l’on puisse y tendre une toile d’un montant à l’autre, puis serrer (?). Et ranger fils et aiguilles dans le tiroir ?

Voici une série de courtes vidéos intéressantes.  

Notre " objet mystère " (métier à broder, mais pourquoi si petit ?  ) apparaît subrepticement dans la quatrième vidéo qui suit.
Il me semble que nous sommes dans le petit cabinet-bibliothèque du 1er étage qui donne sur la grande loggia de la place de la Concorde.
Est-ce bien cela, chère Clio ?







Curseur temps à 1mn 18 sec pour l'objet mystère...