Notre Jeu de l'Hiver !

est-ce un objet encore utilisé couramment dont une forme plus élaborée serait dans ce musée de province ?
Le musée est-il au nord de la Loire ou au sud ?
Napoléon y a-t-il séjourné ?

Lady Jhane a écrit:est-ce un objet encore utilisé couramment dont une forme plus élaborée serait dans ce musée de province ?
Le musée est-il au nord de la Loire ou au sud ?
Napoléon y a-t-il séjourné ?

D'une fabrication plus simple, c'est l'objet le plus banal du monde.
La ville qui abrite le musée est sur la Loire.
Napoléon l'a sans doute traversée ...

N'oubliez pas que l'objet a un pendant qui fait la paire.    

Nous dirions même plus : Toujours.

Et nous, dans nos maisons nous les avons toujours par paire ?
c'est indissociable ?
Peut-être ne sont-ils pas si grands en objets usuels ?

Lady Jhane a écrit:Et nous, dans nos maisons nous les avons toujours par paire ?
c'est indissociable ?
Peut-être ne sont-ils pas si grands en objets usuels ?  

Oui, toujours par paire ( sauf exception bien extraordinaire )
Il y en a de toutes les tailles. ( indice )

Des bottes ?

avec ou sans couture

Des gants ? … pour géant….
(Notre père de Gand…)
Ou encore : des manches, des culottes…

:
est-ce décoratif ? utilitaire ?

Gouverneur Morris a écrit:Des bottes ?

Mais ouiiiii, mon cher Momo !!!  

Ni de Nevers   , ni de radis, ni d'Italie: mais c'est bien la botte !  ici la botte napoléonienne, purement décorative,  objet unique et assez incroyable si j'en crois son minutieux descriptif .   Son pendant est la botte Mythologique . Il ne s'agit plus des campagnes de Napoléon mais des frasques et exploits des dieux grecs !
Or donc :

« Botte Napoléonienne et botte Mythologique.

Le sieur Capus dit Albigeoys a l’honneur d’offrir au public un ouvrage de l’art du bottier, auquel d’habiles connaisseurs ont donné le nom de chef-d’œuvre. C’est une paire de bottes à l’écuyère et à grand contre-fort ; par leur coupe, elles diffèrent de celles qui ont été faites jusqu’à ce jour : elles offrent à l’œil du spectateur cinquante tableaux différents, piqués avec du cordonnet en soie de diverses couleurs. Ces deux bottes, qui sont l’ouvrage du sieur Capus, ont été faites à Saint-Étienne dans les années 1839 et 1840. »

Venons-en à présent à la description de la première botte.
1. – La botte Napoléonienne.
Le prospectus donne la liste des « tableaux » figurant sur la tige, puis le contrefort et enfin l’avant-pied.
« Description des tableaux dessinés sur la tige de la botte napoléonienne.
Premier tableau. La Victoire et la Gloire couronnant la statue de
Napoléon sur la Colonne ;
2° Napoléon sur le char de la Victoire traîné par quatre chevaux ;
3° Napoléon recevant son fils au temple de Mémoire ;
4° L’Immortalité posant une couronne de laurier sur la tête du Grand Homme ;
5° La Renommée publiant ses exploits ;
6° Clio burinant ses hauts-faits ;
7° Kléber à la prise d’Alexandrie ;
8° Première entrevue des deux empereurs à Tilsit ;
9° Napoléon au pont d’Arcole ;
10° Napoléon décorant La Tour d’Auvergne (premier grenadier de France). »

Description des tableaux dessinés sur le contre-fort.
Premier tableau. Napoléon Bonaparte aux Pyramides d’Egypte ;
2° Napoléon à Toulon ;
3° Napoléon visitant le tombeau de Frédéric le Grand, roi de Prusse.

Description des tableaux dessinés sur l’avant-pied.
Premier tableau. Napoléon et le maréchal Soult à Waterloo ;
2° Les familles Bertrand et Montholon au tombeau de Napoléon. »

Le prospectus décrit ensuite la botte mythologique, puis revient sur la napoléonienne :
« Le porte éperon de la botte napoléonienne est formé du même morceau que la semelle ; il représente l’aigle […]. La ferrure en bronze de la botte napoléonienne forme des tableaux qui représentent Napoléon à cheval aux batailles suivantes : Moscowa, Ekmül, Wagram, Iéna, deux aigles, deux branches de laurier, et plusieurs autres petites décorations embellissent la semelle ; sur la lisse du bon bout est écrit le nom de la botte & sur l’emplacement de la roulette les noms de l’artiste. »

On ne peut décrire plus précisément ce chef-d’œuvre. Il atteste l’extrême habileté de son auteur, qui se qualifie lui-même d’ « artiste », ce qui tranche avec les surnoms ridicules généralement attribués aux cordonniers (sabourins, salbrenauds, pignoufs, bouifs ou gnafs). Il exprime aussi l’admiration que Capus portait à l’Empereur. Malgré l’autorité du régime impérial, malgré les milliers de victimes dont il porte la responsabilité à cause des guerres qu’il entreprit jusqu’en Russie, Napoléon conservait un grand prestige chez beaucoup d’ouvriers. Il symbolisait la fin de la monarchie d’Ancien Régime, l’aboutissement de la Révolution, le réformateur des lois, le frein à l’intolérance religieuse. Après le retour de la monarchie, la terreur blanche dans le midi, les excès de la contre-révolution, la légende de l’empereur se développe. Après avoir été honni, il est regretté et l’œuvre de Capus témoigne de ce culte populaire de l’empereur, qu’il exprimera dans d’autres oeuvres. La botte napoléonienne a probablement été confectionnée en 1840, l’année du transfert des cendres de l’empereur aux Invalides, événement qui lui inspira d’ailleurs son poème Napoléon le Grand, ses traîtres et ses bourreaux…

Cette botte était célèbre chez les compagnons cordonniers lorsque Jules Lyon, Parisien le Bien Aimé, publia sa Lyre du Devoir en 1846. Il y inclut, p. 134-135, une chanson « À Albigeois, l’Ami des Arts » où se trouve ce couplet :


En note, J. Lyon indique que « Capus (…) a fait une paire de bottes pour démontrer aux autres corps d’état que l’on peut allier l’utile à l’agréable ; ces bottes ont fait l’admiration de différents Compagnons spéciaux, qui ont reconnu beaucoup de régularité dans les dessins et portraits, surtout dans les différentes poses de l’empereur Napoléon. »

Selon la notice biographique de l’Union Compagnonnique, Capus aurait réalisé ces bottes à Paris, ce qui est évidemment inexact puisque lui-même, dans son prospectus, écrit les avoir fabriquées à Saint-Étienne. Il est ensuite indiqué que « ce remarquable travail fut visité par les CC∴ de toutes les corporations compagnonniques et donna aux cordonniers un véritable prestige auprès des autres corps d’état. » On n’en doute pas.

La suite nous amène à un problème. Il est indiqué que « cette paire de bottes fut présentée au roi Louis-Philippe qui en félicita l’auteur, auquel il offrit une place de maître bottier dans un régiment de cavalerie. Capus remercia le roi, disant qu’il désirait continuer son tour de France pour le bien de sa Société, car il voulait que sa Corporation prît place et rang dans le Compagnonnage, comme elle l’avait eu aux XVe et XVIe siècles. »

Le fait est possible, mais on remarquera que la même anecdote est rapportée à propos de la botte impériale. Ce qui la rend toutefois douteuse, c’est le fait de présenter une botte en l’honneur de Napoléon à un roi de France, même si ce dernier n’était pas un Bourbon mais un Orléans, qui cherchait à se ménager les nostalgiques de l’Empereur.
De ces deux bottes, seule la mythologique a été conservée en l’état, l’autre ayant été transformée. La première a été déposée en 1968 au musée du Compagnonnage de Tours par l’Union Compagnonnique de Paris et la seconde en 1973 par l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir (Famille du cuir) .

https://www.museecompagnonnage.fr/sites/default/files/inline-files/Pierre-Capus_F11.pdf

Tu prends la main !

Gouverneur Morris

Lady Jhane a écrit:avec ou sans couture

SANS !

Capus s’attelle à la tâche. Pour ce faire, il reprend la fameuse technique des bottes sans couture, celles dont les deux bords de la tige, à l’arrière, n’apparaissent pas, car ils sont dissimulés dans un réseau très fin de coutures. L’un de ses illustres prédécesseurs, le cordonnier bordelais Nicolas Lestage avait été l’inventeur de cette technique
extraordinaire et il avait fait présent de son chef-d’œuvre en 1663 au roi Louis XIV. Plus tard, vers 1804, un bottier parisien nommé Colman en aurait redécouvert le secret. Au Palais Royal, on en montrait « une paire sous verre, comme la robe de Notre Seigneur. »

Nous cherchons…



… neveu “de”. Mais de qui ?    

(Google images interdit bien sûr )

Ce monsieur est un évêque ?

Entre autres

Neveu d'un ministre ? ... d'un monarque ?

18ème ? 19ème ?
en France ? Italie ? ailleurs.

Loménie de Brienne ?

Est-il Altesse Royale ?

Mme de Sabran a écrit:Neveu d'un ministre ?  ... d'un monarque ?

Monarque

18e, Italie, il n'est pas altesse royale et ce n'est pas Loménie

Ce n'est pas le cardinal d'York, il serait frère de, pas neveu de ...

Effectivement