Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
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Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Tout le monde en parle ! Voici la présentation de la nouvelle expo attendue pour l'automne-hiver prochain au château de Versailles...
Louis XV, goûts et passions d'un Roi
Exposition du 18 octobre 2022 au 19 février 2023
En octobre 2022, le château de Versailles consacre, pour la première fois, une grande exposition à Louis XV à l’occasion du tricentenaire de son sacre. Près de 400 œuvres, parmi lesquelles de nombreux chefs-d’œuvre dont certains, prêtés et présentés pour la première fois en France, permettront au public de saisir la personnalité de l’homme derrière le monarque : son enfance, son entourage, sa famille et ses multiples passions. L’exposition révèlera également son attachement aux arts et son implication dans l’avénement du style rocaille au XVIIIe siècle.
Louis XV, roi de France
Attribué à Jean-Baptiste Pigalle, d'après Edme Bouchardon
Bronze, 1759-1763
Réduction de la statue équestre du monument réalisé par Bouchardon et inauguré place Louis-XV à Paris le 20 juin 1763. Offerte à Mesdames, filles de Louis XV, par la Ville de Paris (...)
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
L'exposition
Né en 1710 à Versailles, Louis XV est le fils du duc de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, et l’arrière-petit-fils de Louis XIV. Dauphin à la mort de son père en 1712, il devient roi à cinq ans, en 1715, à la mort du Roi Soleil. En 1722, peu après la réinstallation du gouvernement et de la Cour à Versailles, le jeune roi est sacré à Reims. Cette cérémonie ouvre un long règne de plus de cinquante ans qui vit l’affirmation du modèle culturel et artistique français en Europe, mais également l’émergence de la philosophie des Lumières qui trouva son aboutissement dans la Révolution française.
Couronne personnelle de Louis XV
Augustin Duflos (orfèvre) ; Laurent Rondé, (joaillier) ; Claude Rondé (dessinateur)
1722
Satin brodé, argent, et pierres artificielles (fac-similé des pierres précieuses d'origine)
Image : 2013 Musée du Louvre / Martine Beck-Coppola
Cette exposition événement s’attachera à mieux faire connaître le roi Louis XV dont le règne et la personnalité demeurent encore méconnus, à travers des œuvres exceptionnelles provenant de collections du monde entier. Elles seront réparties en trois sections.
La première, l’homme privé reviendra sur l’enfance du Roi, son éducation, son entourage et sa famille. Elle permettra de mieux comprendre la personnalité du monarque surnommé le « Bien-aimé ». De nature discrète et mélancolique, Louis XV préfère l’intimité des appartements privés à la vie publique et s’entoure d’un cercle proche de femmes et d’hommes à qui il voue toute confiance.
Homme profondément croyant, il a paradoxalement maintenu tout au long de sa vie des relations avec des favorites, qui ont, pour certaines, – Madame de Pompadour notamment, – exercé une influence majeure sur le Roi.
Marie-Anne de Mailly-Nesle, duchesse de Châteauroux
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1740
Image : RMN-GP (Château de Versailles)
La deuxième partie dédiée aux passions du Roi permettra d’évoquer les sciences, la botanique, la chasse ou encore le goût pour les bâtiments et leur influence dans la politique du royaume. En effet, Louis XV développe sa curiosité tout autant que la recherche. Il finance de grandes expéditions maritimes, fait de Trianon un jardin d’expérimentations botaniques, commande des objets scientifiques à la pointe de la technologie et ordonne aux géographes et aux astronomes de cartographier le pays.
Ananas dans un pot
Jeaun-Baptiste Oudry
Huile sur toile, 1733
Collection Louis XV
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Enfin, la dernière section intitulée Louis XV et les arts présentera des chefs-d’œuvre de l’art rocaille qui permettront au public de connaître les fondements de ce style qui, libéré de toute symétrie et règle formelle, a bouleversé la création artistique du XVIIIe siècle. L’exposition dévoilera également les œuvres insignes qui entouraient le Roi dans son quotidien.
Commode
Bernard II Vanrisamburgh (ébéniste) ; livraison de Thomas-Joachim Hébert (marchand mercier)
Bâti : chêne, noyer (tiroirs). Placage : laque du Japon, amarante. Vernis parisien ; bronze ciselé et doré ; marbre brèche d'Alep
Livrée en 1745, pour servir dans la chambre de la nouvelle Dauphine, l’infante Marie-Thérèse Raphaëlle d’Espagne (1726-1746), dans son appartement au 1er étage de l’aile du Midi, à Versailles.
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
À l’occasion de cette exposition, l’appartement de Madame Du Barry, témoignage précieux du Versailles intime de Louis XV, sera rouvert au public, après une restauration de dix-huit mois.
Les visiteurs pourront également suivre plusieurs parcours dans le Château sur les traces de Louis XV.
Commissariat de l'exposition
Yves Carlier, Conservateur général du patrimoine, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Hélène Delalex, Conservateur du patrimoine, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Scénographie
Martin Michel
Grâce au mécénat d'Axa.
Louis XV, roi de France
Hyacinthe Rigaud
Huile sur toile, vers 1715-16
Probablement l'une des trois copies exécutées par Rigaud en 1716 pour 1200 livres ; collection Louis XV (...)
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
* Source et infos complémentaires : Château de Versailles
Louis XV, goûts et passions d'un Roi
Exposition du 18 octobre 2022 au 19 février 2023
En octobre 2022, le château de Versailles consacre, pour la première fois, une grande exposition à Louis XV à l’occasion du tricentenaire de son sacre. Près de 400 œuvres, parmi lesquelles de nombreux chefs-d’œuvre dont certains, prêtés et présentés pour la première fois en France, permettront au public de saisir la personnalité de l’homme derrière le monarque : son enfance, son entourage, sa famille et ses multiples passions. L’exposition révèlera également son attachement aux arts et son implication dans l’avénement du style rocaille au XVIIIe siècle.
Louis XV, roi de France
Attribué à Jean-Baptiste Pigalle, d'après Edme Bouchardon
Bronze, 1759-1763
Réduction de la statue équestre du monument réalisé par Bouchardon et inauguré place Louis-XV à Paris le 20 juin 1763. Offerte à Mesdames, filles de Louis XV, par la Ville de Paris (...)
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
L'exposition
Né en 1710 à Versailles, Louis XV est le fils du duc de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, et l’arrière-petit-fils de Louis XIV. Dauphin à la mort de son père en 1712, il devient roi à cinq ans, en 1715, à la mort du Roi Soleil. En 1722, peu après la réinstallation du gouvernement et de la Cour à Versailles, le jeune roi est sacré à Reims. Cette cérémonie ouvre un long règne de plus de cinquante ans qui vit l’affirmation du modèle culturel et artistique français en Europe, mais également l’émergence de la philosophie des Lumières qui trouva son aboutissement dans la Révolution française.
Couronne personnelle de Louis XV
Augustin Duflos (orfèvre) ; Laurent Rondé, (joaillier) ; Claude Rondé (dessinateur)
1722
Satin brodé, argent, et pierres artificielles (fac-similé des pierres précieuses d'origine)
Image : 2013 Musée du Louvre / Martine Beck-Coppola
Cette exposition événement s’attachera à mieux faire connaître le roi Louis XV dont le règne et la personnalité demeurent encore méconnus, à travers des œuvres exceptionnelles provenant de collections du monde entier. Elles seront réparties en trois sections.
La première, l’homme privé reviendra sur l’enfance du Roi, son éducation, son entourage et sa famille. Elle permettra de mieux comprendre la personnalité du monarque surnommé le « Bien-aimé ». De nature discrète et mélancolique, Louis XV préfère l’intimité des appartements privés à la vie publique et s’entoure d’un cercle proche de femmes et d’hommes à qui il voue toute confiance.
Homme profondément croyant, il a paradoxalement maintenu tout au long de sa vie des relations avec des favorites, qui ont, pour certaines, – Madame de Pompadour notamment, – exercé une influence majeure sur le Roi.
Marie-Anne de Mailly-Nesle, duchesse de Châteauroux
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1740
Image : RMN-GP (Château de Versailles)
La deuxième partie dédiée aux passions du Roi permettra d’évoquer les sciences, la botanique, la chasse ou encore le goût pour les bâtiments et leur influence dans la politique du royaume. En effet, Louis XV développe sa curiosité tout autant que la recherche. Il finance de grandes expéditions maritimes, fait de Trianon un jardin d’expérimentations botaniques, commande des objets scientifiques à la pointe de la technologie et ordonne aux géographes et aux astronomes de cartographier le pays.
Ananas dans un pot
Jeaun-Baptiste Oudry
Huile sur toile, 1733
Collection Louis XV
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Enfin, la dernière section intitulée Louis XV et les arts présentera des chefs-d’œuvre de l’art rocaille qui permettront au public de connaître les fondements de ce style qui, libéré de toute symétrie et règle formelle, a bouleversé la création artistique du XVIIIe siècle. L’exposition dévoilera également les œuvres insignes qui entouraient le Roi dans son quotidien.
Commode
Bernard II Vanrisamburgh (ébéniste) ; livraison de Thomas-Joachim Hébert (marchand mercier)
Bâti : chêne, noyer (tiroirs). Placage : laque du Japon, amarante. Vernis parisien ; bronze ciselé et doré ; marbre brèche d'Alep
Livrée en 1745, pour servir dans la chambre de la nouvelle Dauphine, l’infante Marie-Thérèse Raphaëlle d’Espagne (1726-1746), dans son appartement au 1er étage de l’aile du Midi, à Versailles.
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
À l’occasion de cette exposition, l’appartement de Madame Du Barry, témoignage précieux du Versailles intime de Louis XV, sera rouvert au public, après une restauration de dix-huit mois.
Les visiteurs pourront également suivre plusieurs parcours dans le Château sur les traces de Louis XV.
Commissariat de l'exposition
Yves Carlier, Conservateur général du patrimoine, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Hélène Delalex, Conservateur du patrimoine, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Scénographie
Martin Michel
Grâce au mécénat d'Axa.
Louis XV, roi de France
Hyacinthe Rigaud
Huile sur toile, vers 1715-16
Probablement l'une des trois copies exécutées par Rigaud en 1716 pour 1200 livres ; collection Louis XV (...)
Image : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
* Source et infos complémentaires : Château de Versailles
Dernière édition par La nuit, la neige le Sam 08 Oct 2022, 09:09, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Quelques informations complémentaires dans le cadre de " l'année Louis XV " et de la grande exposition de la rentrée présentée ci-dessus...
Louis XV à l'honneur au château de Versailles
À l’occasion du tricentenaire du couronnement de Louis XV et du retour de la cour à Versailles, le château de Versailles mettra à l'honneur, tout au long de l'année 2022, ce monarque surnommé le « Bien-Aimé » et si méconnu aujourd'hui. Exposition, restauration de la célèbre pendule de Passemant et réouverture d'appartements privés permettront au public de mieux connaître ce roi, son règne, sa personnalité, son entourage et ses passions.
LOUIS XV
Exposition du 18 octobre 2022 au 19 février 2023
La grande exposition du château de Versailles en 2022 sera consacrée à Louis XV et s’attachera à saisir au-delà de l’image publique du roi, toute la complexité de l’homme derrière le monarque. Qui était Louis XV ? Quelle éducation a-t-il reçue ? Quelle était sa personnalité ? Où le portaient ses passions ? De qui se composait son entourage ? Quel rôle joua-t-il personnellement dans le mouvement de la création artistique de son temps ? Les visiteurs seront ainsi invités à mieux comprendre le souverain, arrière-petit-fils de Louis XIV et grand père de Louis XVI.
(...)
Louis XV, roi de France
Hyacinthe Rigaud, 1730
Image : RMN-GP (Château de Versailles)
LA PENDULE ASTRONOMIQUE DE PASSEMANT
Une restauration d'exception
Icône des collections du château de Versailles, la grande pendule astronomique conçue par Claude-Siméon Passemant, la plus importante réalisée sous le règne de Louis XV, est un véritable monument artistique et scientifique.
Pendule astronomique de Passemant sur son socle de marbre blanc
Image : Château de Versailles / Didier Saulnier
Infos complémentaires :
Château de Versailles - La restauration de la pendule de Passemant
Cet objet remarquable décline simultanément le temps astral, représenté au sommet par un globe terrestre ; le temps horaire grâce à un cadran en porcelaine émaillé doté de quatre aiguilles ; le temps calendaire avec un mécanisme qui intègre automatiquement les variations mensuelles, tandis que la succession des vingt-neuf décans lunaires est représentée en dessous, sur un fond de ciel étoilé. En période d’éclipse, un cache en argent apparaît, précisant si elle sera totale ou partielle.
Cette prouesse technique a exigé 36 années de travail. Passemant consacra vingt ans à l’élaboration des tableaux astronomiques et à la conception du rouage dont la fabrication demanda douze ans à l’horloger Dauthiau. Quatre années supplémentaires furent nécessaires à Jacques Caffieri pour réaliser le cabinet de bronze doré, chef-d’œuvre de l’art rocaille. La pendule fut ensuite approuvée par l’Académie royale des Sciences.
Image : Twitter Château de Versailles
En 2022, la pendule de Passemant fera l’objet d’une restauration exceptionnelle et fondamentale. Ses bronzes et son mécanisme horloger (une première mondiale), seront restaurés au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF). Ce mécanisme unique au monde est dans un tel état d'encrassement que de nombreuses indications ne fonctionnent plus aujourd'hui, et que son mouvement moteur principal cesse de fonctionner de manière récurrente. Il était devenu impératif de restaurer ce chef-d'œuvre pour le préserver.
La pendule astronomique de Passemant sera présentée en ouverture de l'exposition Louis XV au château de Versailles. La restauration de la pendule astronomique de Passemant est réalisée grâce au mécénat de ROLEX FRANCE.
REOUVERTURE DE L'APPARTEMENT DU DAUPHIN
En février 2022, sera de nouveau accessible au public l'appartement du Dauphin, fils aîné de Louis XV, après une restauration de dix-sept mois, ayant mobilisé de nombreux artisans d'art. Situé en rez-de-jardin, dans le corps central du château, l’appartement du Dauphin est l’un des plus prestigieux de l’ancienne résidence royale. Les trois pièces qui le composent : chambre, Grand Cabinet, bibliothèque, offrent une perspective unique sur les jardins. Elles sont respectivement situées sous une petite partie de la galerie des Glaces, le salon de la Paix et la chambre de la Reine. L’enfilade de l’appartement est constituée de pièces de plus en plus riches. Cette progression en majesté est une invitation à rentrer dans l’intimité de la famille royale.
Pourtant, ces espaces ont connu, entre leur édification au XVIIe siècle et le XXe siècle, de multiples usages et aménagements qui ont peu à peu altéré l’homogénité des pièces et de leur décor.
Image : Twitter Château de Versailles
Cette restauration permet de se rapprocher de l’état des lieux connu dans les années 1750. À cette époque, l’architecte Ange-Jacques Gabriel dirige le réaménagement de l’appartement princier attribué au fils aîné de Louis XV, le Dauphin Louis Ferdinand.
La restauration du Grand Cabinet du Dauphin est réalisée grâce au mécénat de Baron Philippe de Rothschild S.A. La restauration de la bibliothèque du Dauphin est réalisée grâce au mécénat de la Société des Amis de Versailles.
REOUVERTURE DE L'APPARTEMENT DE MADAME DU BARRY
En octobre 2022, le château de Versailles rouvrira l’appartement de Madame du Barry, qui constitue un témoin du Versailles intime de Louis XV et l’un des ensembles les plus raffinés de l’ancienne demeure royale.
En 1770, Louis XV, veuf, décide d’installer sa favorite, la comtesse du Barry au cœur du château, juste au-dessus de son appartement privé. Aménagé par Ange-Jacques Gabriel, l’appartement de quatorze pièces s’étend sur plus de 350 m2. Situé au second étage, il donne sur la cour de marbre pour les pièces de réception et sur les cours intérieures pour les pièces plus intimes. Il bénéficie également de multiples accès, permettant ainsi au Roi de rejoindre discrètement sa maîtresse par ses escaliers privés.
Image : Twitter Château de Versailles
À la demande de Madame du Barry, les pièces principales conservent un décor blanc et or, privilège des princes. L’autre moitié de l’appartement présente d’exceptionnels décors polychromes qui, s’ils ont existé sous l’Ancien Régime, ont pour la plupart disparu dès la fin du XVIIIe siècle. C’est un ensemble unique, chargé d’histoire et d’émotions qui subsiste aujourd’hui au sein du Château.
Grâce au concours et aux savoir-faire séculaires d’une cinquantaine d’artisans ; menuisiers, doreurs, marbriers ou stucateurs, cet appartement va pouvoir retrouver toute sa beauté et sa cohérence. La restauration de l’appartement de Madame du Barry est réalisée grâce au mécénat du Groupe AXA.
* Source texte (extraits) et infos complémentaires : Presse Château de Versailles
Louis XV à l'honneur au château de Versailles
À l’occasion du tricentenaire du couronnement de Louis XV et du retour de la cour à Versailles, le château de Versailles mettra à l'honneur, tout au long de l'année 2022, ce monarque surnommé le « Bien-Aimé » et si méconnu aujourd'hui. Exposition, restauration de la célèbre pendule de Passemant et réouverture d'appartements privés permettront au public de mieux connaître ce roi, son règne, sa personnalité, son entourage et ses passions.
LOUIS XV
Exposition du 18 octobre 2022 au 19 février 2023
La grande exposition du château de Versailles en 2022 sera consacrée à Louis XV et s’attachera à saisir au-delà de l’image publique du roi, toute la complexité de l’homme derrière le monarque. Qui était Louis XV ? Quelle éducation a-t-il reçue ? Quelle était sa personnalité ? Où le portaient ses passions ? De qui se composait son entourage ? Quel rôle joua-t-il personnellement dans le mouvement de la création artistique de son temps ? Les visiteurs seront ainsi invités à mieux comprendre le souverain, arrière-petit-fils de Louis XIV et grand père de Louis XVI.
(...)
Louis XV, roi de France
Hyacinthe Rigaud, 1730
Image : RMN-GP (Château de Versailles)
LA PENDULE ASTRONOMIQUE DE PASSEMANT
Une restauration d'exception
Icône des collections du château de Versailles, la grande pendule astronomique conçue par Claude-Siméon Passemant, la plus importante réalisée sous le règne de Louis XV, est un véritable monument artistique et scientifique.
Pendule astronomique de Passemant sur son socle de marbre blanc
Image : Château de Versailles / Didier Saulnier
Infos complémentaires :
Château de Versailles - La restauration de la pendule de Passemant
Cet objet remarquable décline simultanément le temps astral, représenté au sommet par un globe terrestre ; le temps horaire grâce à un cadran en porcelaine émaillé doté de quatre aiguilles ; le temps calendaire avec un mécanisme qui intègre automatiquement les variations mensuelles, tandis que la succession des vingt-neuf décans lunaires est représentée en dessous, sur un fond de ciel étoilé. En période d’éclipse, un cache en argent apparaît, précisant si elle sera totale ou partielle.
Cette prouesse technique a exigé 36 années de travail. Passemant consacra vingt ans à l’élaboration des tableaux astronomiques et à la conception du rouage dont la fabrication demanda douze ans à l’horloger Dauthiau. Quatre années supplémentaires furent nécessaires à Jacques Caffieri pour réaliser le cabinet de bronze doré, chef-d’œuvre de l’art rocaille. La pendule fut ensuite approuvée par l’Académie royale des Sciences.
Image : Twitter Château de Versailles
En 2022, la pendule de Passemant fera l’objet d’une restauration exceptionnelle et fondamentale. Ses bronzes et son mécanisme horloger (une première mondiale), seront restaurés au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF). Ce mécanisme unique au monde est dans un tel état d'encrassement que de nombreuses indications ne fonctionnent plus aujourd'hui, et que son mouvement moteur principal cesse de fonctionner de manière récurrente. Il était devenu impératif de restaurer ce chef-d'œuvre pour le préserver.
La pendule astronomique de Passemant sera présentée en ouverture de l'exposition Louis XV au château de Versailles. La restauration de la pendule astronomique de Passemant est réalisée grâce au mécénat de ROLEX FRANCE.
REOUVERTURE DE L'APPARTEMENT DU DAUPHIN
En février 2022, sera de nouveau accessible au public l'appartement du Dauphin, fils aîné de Louis XV, après une restauration de dix-sept mois, ayant mobilisé de nombreux artisans d'art. Situé en rez-de-jardin, dans le corps central du château, l’appartement du Dauphin est l’un des plus prestigieux de l’ancienne résidence royale. Les trois pièces qui le composent : chambre, Grand Cabinet, bibliothèque, offrent une perspective unique sur les jardins. Elles sont respectivement situées sous une petite partie de la galerie des Glaces, le salon de la Paix et la chambre de la Reine. L’enfilade de l’appartement est constituée de pièces de plus en plus riches. Cette progression en majesté est une invitation à rentrer dans l’intimité de la famille royale.
Pourtant, ces espaces ont connu, entre leur édification au XVIIe siècle et le XXe siècle, de multiples usages et aménagements qui ont peu à peu altéré l’homogénité des pièces et de leur décor.
Image : Twitter Château de Versailles
Cette restauration permet de se rapprocher de l’état des lieux connu dans les années 1750. À cette époque, l’architecte Ange-Jacques Gabriel dirige le réaménagement de l’appartement princier attribué au fils aîné de Louis XV, le Dauphin Louis Ferdinand.
La restauration du Grand Cabinet du Dauphin est réalisée grâce au mécénat de Baron Philippe de Rothschild S.A. La restauration de la bibliothèque du Dauphin est réalisée grâce au mécénat de la Société des Amis de Versailles.
REOUVERTURE DE L'APPARTEMENT DE MADAME DU BARRY
En octobre 2022, le château de Versailles rouvrira l’appartement de Madame du Barry, qui constitue un témoin du Versailles intime de Louis XV et l’un des ensembles les plus raffinés de l’ancienne demeure royale.
En 1770, Louis XV, veuf, décide d’installer sa favorite, la comtesse du Barry au cœur du château, juste au-dessus de son appartement privé. Aménagé par Ange-Jacques Gabriel, l’appartement de quatorze pièces s’étend sur plus de 350 m2. Situé au second étage, il donne sur la cour de marbre pour les pièces de réception et sur les cours intérieures pour les pièces plus intimes. Il bénéficie également de multiples accès, permettant ainsi au Roi de rejoindre discrètement sa maîtresse par ses escaliers privés.
Image : Twitter Château de Versailles
À la demande de Madame du Barry, les pièces principales conservent un décor blanc et or, privilège des princes. L’autre moitié de l’appartement présente d’exceptionnels décors polychromes qui, s’ils ont existé sous l’Ancien Régime, ont pour la plupart disparu dès la fin du XVIIIe siècle. C’est un ensemble unique, chargé d’histoire et d’émotions qui subsiste aujourd’hui au sein du Château.
Grâce au concours et aux savoir-faire séculaires d’une cinquantaine d’artisans ; menuisiers, doreurs, marbriers ou stucateurs, cet appartement va pouvoir retrouver toute sa beauté et sa cohérence. La restauration de l’appartement de Madame du Barry est réalisée grâce au mécénat du Groupe AXA.
* Source texte (extraits) et infos complémentaires : Presse Château de Versailles
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Quelques informations complémentaires au sujet de cette information à venir, publiées sur le site internet du château...
A l’occasion du tricentenaire de son sacre, le château de Versailles rend hommage au roi Louis XV avec une exposition exceptionnelle. Plus de 400 œuvres, dont certaines présentées pour la première fois en France, invitent le visiteur à (re)faire sa connaissance au-delà de sa fonction de monarque en déchiffrant sa personnalité énigmatique.
Louis XV, roi de France
Arnaud Vincent de Montpetit
huile sur toile collée au revers d'une glace selon la technique de la peinture éludorique, 1774
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
L'EXPOSITION
Louis XV, goûts et passions d'un roi
Versailles, du 18 octobre 2022 au 19 février 2023
Né en 1710 à Versailles, Louis XV est le fils du duc de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, ainsi que l’arrière-petit-fils de Louis XIV. Dauphin à la mort de son père, il devient roi à seulement cinq ans à la mort du Roi Soleil, le 1er septembre 1715.
L’homme privé
L’exposition s’ouvre sur une rencontre avec Louis XV en tant qu’homme et revient sur ses relations avec sa famille et son entourage.
Son enfance rythmée par le deuil contraste avec sa future vie de famille bien remplie où il se réjouit de son rôle de père. Les femmes comme son épouse Marie Leszczynska, sans oublier ses nombreuses maîtresses dont certaines ont marqué leur époque, ont elles aussi une place de choix dans la vie du roi. L’exposition reviendra également sur la nature discrète et mélancolique de Louis XV qui préfère l’intimité de ses appartements privés où il reçoit son cercle proche en qui il voue toute confiance.
Portrait de Louise-Marie de France, dite Madame Louise
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1748
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Goûts et passions du roi
La visite se poursuit avec les passions du roi pour les sciences, la botanique, la chasse ou encore son goût pour les bâtiments et l’influence de tous ces domaines dans sa politique.
Sa curiosité et son insatiable soif de recherche le pousseront à financer de grandes expéditions maritimes, à faire de Trianon un jardin d’expérimentations botaniques, de commander des objets scientifiques à la pointe de la technologie ou encore d’ordonner la cartographie du royaume.
Table console dite table des chasses ,à plateau de stuc avec le plan de la forêt de Compiègne
Roumier, François (sculpteur) ; Bardou, Gaspard-Marc (doreur) ; Ducy, Joseph (géographe)
Chêne sculpté et redoré, stuc, vers 1737
Cinq pieds de table furent livrés pour Louis XV de 1730 à 1757, afin de supporter les plans des principales forêts où il chassait : Marly, Versailles, Fontainebleau, Saint-Germain et Compiègne.
Images : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
Louis XV et les arts de son temps
Cette dernière section de l’exposition s’attachera à montrer l’épanouissement des arts sous le règne du “Bien-Aimé”.
Plusieurs chefs-d’œuvre de l’art rocaille permettront au public de connaître les fondements de ce style qui, libéré de toute symétrie et règle formelle, a bouleversé la création artistique du XVIIIe siècle.
Maquette de carrosse, vers 1720-1730
Chobert (fabricant)
Bois (tilleul) sculpté et doré, dorure à l'eau et à la miction. Bronze, laiton doré, soie, fils de métal, verre
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Rendez-vous chez les favorites
A l'occasion de cette exposition, l'appartement de Madame de Pompadour ainsi que celui de Madame du Barry fraichement restauré après dix-huit mois de travaux, seront ouverts au public en visite guidée pour une expérience unique au coeur du Versailles intime de Louis XV.
Détail, passementerie. Appartement de Mme de Pompadour au château de Versailles
Image : Château de Versailles, Thomas Garnier
* Source et infos complémentaires : Château de Versailles
A l’occasion du tricentenaire de son sacre, le château de Versailles rend hommage au roi Louis XV avec une exposition exceptionnelle. Plus de 400 œuvres, dont certaines présentées pour la première fois en France, invitent le visiteur à (re)faire sa connaissance au-delà de sa fonction de monarque en déchiffrant sa personnalité énigmatique.
Louis XV, roi de France
Arnaud Vincent de Montpetit
huile sur toile collée au revers d'une glace selon la technique de la peinture éludorique, 1774
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Franck Raux
L'EXPOSITION
Louis XV, goûts et passions d'un roi
Versailles, du 18 octobre 2022 au 19 février 2023
Né en 1710 à Versailles, Louis XV est le fils du duc de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, ainsi que l’arrière-petit-fils de Louis XIV. Dauphin à la mort de son père, il devient roi à seulement cinq ans à la mort du Roi Soleil, le 1er septembre 1715.
L’homme privé
L’exposition s’ouvre sur une rencontre avec Louis XV en tant qu’homme et revient sur ses relations avec sa famille et son entourage.
Son enfance rythmée par le deuil contraste avec sa future vie de famille bien remplie où il se réjouit de son rôle de père. Les femmes comme son épouse Marie Leszczynska, sans oublier ses nombreuses maîtresses dont certaines ont marqué leur époque, ont elles aussi une place de choix dans la vie du roi. L’exposition reviendra également sur la nature discrète et mélancolique de Louis XV qui préfère l’intimité de ses appartements privés où il reçoit son cercle proche en qui il voue toute confiance.
Portrait de Louise-Marie de France, dite Madame Louise
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1748
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Goûts et passions du roi
La visite se poursuit avec les passions du roi pour les sciences, la botanique, la chasse ou encore son goût pour les bâtiments et l’influence de tous ces domaines dans sa politique.
Sa curiosité et son insatiable soif de recherche le pousseront à financer de grandes expéditions maritimes, à faire de Trianon un jardin d’expérimentations botaniques, de commander des objets scientifiques à la pointe de la technologie ou encore d’ordonner la cartographie du royaume.
Table console dite table des chasses ,à plateau de stuc avec le plan de la forêt de Compiègne
Roumier, François (sculpteur) ; Bardou, Gaspard-Marc (doreur) ; Ducy, Joseph (géographe)
Chêne sculpté et redoré, stuc, vers 1737
Cinq pieds de table furent livrés pour Louis XV de 1730 à 1757, afin de supporter les plans des principales forêts où il chassait : Marly, Versailles, Fontainebleau, Saint-Germain et Compiègne.
Images : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Daniel Arnaudet
Louis XV et les arts de son temps
Cette dernière section de l’exposition s’attachera à montrer l’épanouissement des arts sous le règne du “Bien-Aimé”.
Plusieurs chefs-d’œuvre de l’art rocaille permettront au public de connaître les fondements de ce style qui, libéré de toute symétrie et règle formelle, a bouleversé la création artistique du XVIIIe siècle.
Maquette de carrosse, vers 1720-1730
Chobert (fabricant)
Bois (tilleul) sculpté et doré, dorure à l'eau et à la miction. Bronze, laiton doré, soie, fils de métal, verre
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Rendez-vous chez les favorites
A l'occasion de cette exposition, l'appartement de Madame de Pompadour ainsi que celui de Madame du Barry fraichement restauré après dix-huit mois de travaux, seront ouverts au public en visite guidée pour une expérience unique au coeur du Versailles intime de Louis XV.
Détail, passementerie. Appartement de Mme de Pompadour au château de Versailles
Image : Château de Versailles, Thomas Garnier
* Source et infos complémentaires : Château de Versailles
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Quelques infos complémentaires grâce à ces extraits du communiqué de presse :
* Source et infos complémentaires : https://www.chateauversailles.fr/
* Source et infos complémentaires : https://www.chateauversailles.fr/
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
J'espère que cette exposition de première grandeur sera complétée par un livre ou un album. Ce serait l'aboutissement achevé de la diffusion de toutes ces informations et de toutes ces merveilles.
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Oui sans doute plusieurs, dont le catalogue de l'expo annoncé aux éditions In Fine, parution le 26 octobre 2022 :
Louis XV
Passions d'un roi
Sous la direction : d’Yves Carlier (Conservateur général du patrimoine, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon) et Hélène Delalex (Conservatrice du patrimoine, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon)
Coédition Château de Versailles / In Fine éditions d’art (octobre 2022)
496 pages, 458 illustrations
Présentation :
Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition « Louis XV, passions d’un roi » présentée au Château de Versailles, du 18 octobre 2022 au 19 février 2023.
Le 15 juin 1722, durant l’intermède de la Régence commencé au décès de Louis XIV le 1er septembre 1715, la Cour revient à Versailles et Louis XV, alors âgé de douze ans, retrouve les lieux qui ont bercé sa première enfance. Quelques mois plus tard, le 25 octobre, le sacre du jeune roi à Reims ouvre un long règne de plus de cinquante ans qui voit l’affirmation du modèle culturel et artistique français dans le reste de l’Europe et ce grand basculement vers la modernité dont Louis XV est le héros mélancolique.
Au-delà de l’image publique du roi, cet ouvrage publié à l’occasion du tricentenaire du retour de la Cour à Versailles s’attache, au travers de la réunion d’œuvres exceptionnelles provenant de collections du monde entier, pour beaucoup inédites ou jamais encore présentées en France, à apporter une lumière nouvelle sur le personnage et à saisir toute la complexité de l’homme derrière le monarque. Qui est Louis XV, quelle était sa personnalité, son mode de vie ? Qui composait son entourage ? Où le portaient ses passions ? Quels étaient les arts de son temps, son goût personnel et dans quel univers évoluait-il au quotidien ?
Sommaire
Introduction
Louis XV
L’HOMME PRIVÉ
Une enfance de cimetière. Louis XV et la mort
Louis XV aux Tuileries, 1715-1722
1722, le retour à Versailles
Le sacre de Louis XV
Le mariage de Louis XV
Louis XV et ses enfants
Amis et amies du roi : les intimes
Les sœurs Mailly-Nesle ou la guerre des Nattier
Madame de Pompadour : l’amie nécessaire
Jeanne du Barry et le roi : une conspiration du silence
Les soupers des cabinets
Louis XV et la religion
Le Parc aux Cerfs : mythe révolutionnaire ou réalité historique ?
L’attentat de Damiens
GOÛTS ET PASSIONS DU ROI
L’esprit des livres : les bibliothèques personnelles de Louis XV
Louis XV, les livres et la reliure : la naissance de la bibliophilie moderne ?
Les expériences d’électricité sous le règne de Louis XV : un succès foudroyant
Le cabinet de Physique et d’Optique de Louis XV au château de La Muette 222
Louis XV « dans son particulier » : les tours du roi
Louis XV et la chasse
Louis XV et le théâtre
Louis XV et l’architecture
LES ARTS SOUS LE RÈGNE DE LOUIS XV
Rocaille : la forme et la force
Pour un art de cour ? Louis XV face aux arts de son temps
Boîtes et tabatières à la cour de France sous Louis XV
La Saxe en or moulu. Le goût pour les porcelaines de Meissen montées à la cour de Louis XV
L’importance des Gobelins et de la Savonnerie
Louis XV et la manufacture de porcelaine de Vincennes-Sèvres
Louis XV : une peinture pour le quotidien
Louis XV et la sculpture
La marquise de Pompadour et les arts : une « Apologie du luxe »
Madame Du Barry à la cour : l’affirmation d’un goût
Le Roi se meurt
« Qui nous délivrera de Louis XV et de son perpétuel recommencement ? » Le retour des lignes rocaille dans les arts décoratifs français du XIXe siècle
Bibliographie
[size=13]* Source et infos complémentaires : In Fine, éditions d'art - Louis XV
Louis XV
Passions d'un roi
Sous la direction : d’Yves Carlier (Conservateur général du patrimoine, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon) et Hélène Delalex (Conservatrice du patrimoine, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon)
Coédition Château de Versailles / In Fine éditions d’art (octobre 2022)
496 pages, 458 illustrations
Présentation :
Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition « Louis XV, passions d’un roi » présentée au Château de Versailles, du 18 octobre 2022 au 19 février 2023.
Le 15 juin 1722, durant l’intermède de la Régence commencé au décès de Louis XIV le 1er septembre 1715, la Cour revient à Versailles et Louis XV, alors âgé de douze ans, retrouve les lieux qui ont bercé sa première enfance. Quelques mois plus tard, le 25 octobre, le sacre du jeune roi à Reims ouvre un long règne de plus de cinquante ans qui voit l’affirmation du modèle culturel et artistique français dans le reste de l’Europe et ce grand basculement vers la modernité dont Louis XV est le héros mélancolique.
Au-delà de l’image publique du roi, cet ouvrage publié à l’occasion du tricentenaire du retour de la Cour à Versailles s’attache, au travers de la réunion d’œuvres exceptionnelles provenant de collections du monde entier, pour beaucoup inédites ou jamais encore présentées en France, à apporter une lumière nouvelle sur le personnage et à saisir toute la complexité de l’homme derrière le monarque. Qui est Louis XV, quelle était sa personnalité, son mode de vie ? Qui composait son entourage ? Où le portaient ses passions ? Quels étaient les arts de son temps, son goût personnel et dans quel univers évoluait-il au quotidien ?
Sommaire
Introduction
Louis XV
L’HOMME PRIVÉ
Une enfance de cimetière. Louis XV et la mort
Louis XV aux Tuileries, 1715-1722
1722, le retour à Versailles
Le sacre de Louis XV
Le mariage de Louis XV
Louis XV et ses enfants
Amis et amies du roi : les intimes
Les sœurs Mailly-Nesle ou la guerre des Nattier
Madame de Pompadour : l’amie nécessaire
Jeanne du Barry et le roi : une conspiration du silence
Les soupers des cabinets
Louis XV et la religion
Le Parc aux Cerfs : mythe révolutionnaire ou réalité historique ?
L’attentat de Damiens
GOÛTS ET PASSIONS DU ROI
L’esprit des livres : les bibliothèques personnelles de Louis XV
Louis XV, les livres et la reliure : la naissance de la bibliophilie moderne ?
Les expériences d’électricité sous le règne de Louis XV : un succès foudroyant
Le cabinet de Physique et d’Optique de Louis XV au château de La Muette 222
Louis XV « dans son particulier » : les tours du roi
Louis XV et la chasse
Louis XV et le théâtre
Louis XV et l’architecture
LES ARTS SOUS LE RÈGNE DE LOUIS XV
Rocaille : la forme et la force
Pour un art de cour ? Louis XV face aux arts de son temps
Boîtes et tabatières à la cour de France sous Louis XV
La Saxe en or moulu. Le goût pour les porcelaines de Meissen montées à la cour de Louis XV
L’importance des Gobelins et de la Savonnerie
Louis XV et la manufacture de porcelaine de Vincennes-Sèvres
Louis XV : une peinture pour le quotidien
Louis XV et la sculpture
La marquise de Pompadour et les arts : une « Apologie du luxe »
Madame Du Barry à la cour : l’affirmation d’un goût
Le Roi se meurt
« Qui nous délivrera de Louis XV et de son perpétuel recommencement ? » Le retour des lignes rocaille dans les arts décoratifs français du XIXe siècle
Bibliographie
[size=13]* Source et infos complémentaires : In Fine, éditions d'art - Louis XV
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Hâte !!!! Nous allons nous régaler dans l'appartement de la du Barry !!!
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
A la bonne heure !
La densité du catalogue est impressionnante, cela donne l'eau à la bouche.
Donc de belles publications en perspective... j'espère que tout cela restera relativement abordable, car je ne m'appelle pas Cresus.
Ceci dit, quand je veux quelque chose, je l'obtiens, tôt ou tard, et surtout en matière de livres.
La densité du catalogue est impressionnante, cela donne l'eau à la bouche.
Donc de belles publications en perspective... j'espère que tout cela restera relativement abordable, car je ne m'appelle pas Cresus.
Ceci dit, quand je veux quelque chose, je l'obtiens, tôt ou tard, et surtout en matière de livres.
Dominique Poulin- Messages : 7013
Date d'inscription : 02/01/2014
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Voici des photos d'un ensemble en porcelaine exceptionnel qui sera présenté à l'occasion de cette expo.
Je n'ai malheureusement pas trouvé mieux concernant la qualité de résolution des images...
Quelle angoisse de transporter des objets si fragiles !!
Vases symbolisant les éléments Feu et Eau et vase au médaillon de Louis XV
Kaendler Johann-Joachim (1706-1775)
Allemagne, Dresde. 18e siècle
Image : Staatliche Kunstsammlungen, Porzellansammlung.
Présentation (en allemand)
Elementvase "Wasser"
Kaendler, Johann Joachim (1706-1775)
1741-1742
H. 62,5 cm, B. 38,7 cm, T. 24,0 cm, B. Fuß: 18,5 cm, T. Fuß: 14,9 cm
Meissen Porzellan, ohne Bemalung
Images : SKD Museum
Elementvase "Feuer"
Kaendler, Johann Joachim (1706-1775)
1741-1742
H. mit Deckel: 63,6 cm, H. ohne Deckel: 48,5 cm, B. 39,7 cm, T. 25,1 cm, D. Fuß: 16,7 cm
Meissen Porzellan, ohne Bemalung
Images : SKD Museum
Prunkvase mit dem Bildnis Ludwigs XV
Kaendler, Johann Joachim (1706-1775)
1741-1742
H. mit Deckel: 85,5 cm, H. ohne Deckel: 62,0 cm, B. 58,2 cm, T. 36,5 cm, D. Fuß: 17,8 cm
Meissen Porzellan, ohne Bemalung
Images : SKD Museum
Présentation (en allemand) :
Je n'ai malheureusement pas trouvé mieux concernant la qualité de résolution des images...
Quelle angoisse de transporter des objets si fragiles !!
Vases symbolisant les éléments Feu et Eau et vase au médaillon de Louis XV
Kaendler Johann-Joachim (1706-1775)
Allemagne, Dresde. 18e siècle
Image : Staatliche Kunstsammlungen, Porzellansammlung.
Présentation (en allemand)
- Spoiler:
- Mit ihrer überbordenden plastischen Zier versinnbildlicht die Kanne das Element Wasser: Auf der geriffelten Oberfläche des Vasenkörpers ziehen Segelboote dahin. Aus den Wellen taucht eine Quadriga aus Seepferden oder Hippokampen auf, die einen Muschelwagen mit dem Wassergott Neptun zieht. Links rahmt eine Sirene, mythologisches Mischwesen aus Frau und Fisch, das plastische Seestück über dem mit Delfinen verzierten Kannenfuss. Ein Schilfbündel bildet den Griff.
Die Kanne war ursprünglich Teil eines fünfteiligen Vasensatzes der vier Elemente, dessen Mittelstück die Regentschaft König Ludwigs XV. von Frankreich verherrlicht (Inv. Nrn. PE 103, PE 104, PE 107, PE 3735). Die innovative skulpturale Gestaltung der monumentalen Gefäße verdankt sich dem Hofbildhauer und Meissener Modellmeister Johann Joachim Kaendler. In einer bis dato ungekannten Tour de Force der Porzellanmodellierung löste er die Oberflächen der Vasenkörper in Reliefs auf und ließ die Silhouetten in ausladenden figürlichen Applikationen aufgehen. Für diese Hauptwerke der Meissener Manufaktur verstand es Kaendler einmal mehr, die plastischen Qualitäten des Porzellans bis an die Grenze des Möglichen auszureizen.
August III. gab die repräsentative Garnitur 1741 als Geschenk für den französischen König in Auftrag, den er als Bündnispartner zu gewinnen suchte. Da sich die politischen Konstellationen im Österreichischen Erbfolgekrieg aber rasch wieder änderten, verblieben die Vasen letztlich in Dresden. Wegen der hohen Gefährdung dieser monumentalen und zugleich höchst delikaten Formstücke im Brand, wurde jedes Modell vorsichtshalber gleich mehrfach ausgeformt. Die Dresdner Porzellansammlung besitzt deshalb bis heute mehrere Exemplare aller Modelle; von manchen sind auch nur einzelne Füße, Körper oder Deckel erhalten. (Julia Weber, 2021)
Elementvase "Wasser"
Kaendler, Johann Joachim (1706-1775)
1741-1742
H. 62,5 cm, B. 38,7 cm, T. 24,0 cm, B. Fuß: 18,5 cm, T. Fuß: 14,9 cm
Meissen Porzellan, ohne Bemalung
Images : SKD Museum
Elementvase "Feuer"
Kaendler, Johann Joachim (1706-1775)
1741-1742
H. mit Deckel: 63,6 cm, H. ohne Deckel: 48,5 cm, B. 39,7 cm, T. 25,1 cm, D. Fuß: 16,7 cm
Meissen Porzellan, ohne Bemalung
Images : SKD Museum
Prunkvase mit dem Bildnis Ludwigs XV
Kaendler, Johann Joachim (1706-1775)
1741-1742
H. mit Deckel: 85,5 cm, H. ohne Deckel: 62,0 cm, B. 58,2 cm, T. 36,5 cm, D. Fuß: 17,8 cm
Meissen Porzellan, ohne Bemalung
Images : SKD Museum
Présentation (en allemand) :
- Spoiler:
- Die monumentale Deckelvase stellt das florierende Königreich Frankreich unter dem weisen Regiment Ludwigs XV. dar. Gerahmt von einem Lorbeerkranz ziert dessen Profilbildnis den Vasenkörper. Darüber erscheint der Kopf des Sonnengotts Apoll im Strahlenkranz und darunter hält ein geflügelter Putto die französische Königskrone über das von Rocaillen gerahmte Wappen der Könige von Frankreich und Navarra. Auf dem Deckel halten Putti das wiederum bekrönte Schild mit dem Monogramm des Monarchen. Auf der linken Vasenschulter sitzt Flora, Göttin des Frühlings, die als Zeichen des Prosperierens des französischen Königreichs Blüten aus einem Korb verstreut. Über der rechten Vasenschulter schwebt Fama, die mit einer (heute verlorenen) Posaune den unsterblichen Ruhm Ludwigs XV. verkündet.
Die Vase bildete ursprünglich das Mittelstück einer fünfteiligen Garnitur der vier Elemente (Inv. Nrn. PE 100, PE 103, PE 104, PE 3735). Die innovative skulpturale Gestaltung der monumentalen Gefäße verdankt sich dem Hofbildhauer und Meissener Modellmeister Johann Joachim Kaendler. In einer bis dato ungekannten Tour de Force der Porzellanmodellierung löste er die Oberflächen der Vasenkörper in Reliefs auf und ließ die Silhouetten in ausladenden figürlichen Applikationen aufgehen. Für diese Hauptwerke der Meissener Manufaktur verstand es Kaendler einmal mehr, die plastischen Qualitäten des Porzellans bis an die Grenze des Möglichen auszureizen.
August III. gab die repräsentative Garnitur 1741 als Geschenk für den französischen König in Auftrag, den er als Bündnispartner zu gewinnen suchte. Da sich die politischen Konstellationen im Österreichischen Erbfolgekrieg aber rasch wieder änderten, verblieben die Vasen letztlich in Dresden. (Julia Weber, 2021)
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Seront également présentés à l'occasion de cette exposition, cette pendule que nous présentons plus longuement dans notre sujet :
Les objets en ivoire tourné de et par la famille royale
Cette pendule, vraisemblablement celle offerte par Louis XV à Madame Adélaïde, saisie au château de Bellevue à la Révolution, aurait été tournée par le roi Louis XV lui-même, tout comme celle (probablement), du même style, offerte à Marie-Antoinette, et conservée aujourd'hui au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg.
Pendule
Jean-Antoine Lépine (horloger)
Ivoire tourné par le roi Louis XV (?)
Vers 1770
ivoire tourné ; bronze doré ; émail ; verre ; acier
Image : RMN-Grand Palais / Daniel Arnaudet et Jean Schormans
Conservée au musée du Louvre : L'Amitié sous les traits de madame de Pompadour, de Jean-Baptiste Pigalle...
L'Amitié sous les traits de Madame de Pompadour
Jean-Baptiste Pigalle
Marbre, 1753
Sur le tronc d'arbre, au revers : "J.-B. Pigalle fecit / 1753"; sur la plinthe, au revers : ".Mse DE POMPADOUR."
Hauteur : 1,665 m ; Largeur : 0,628 m ; Profondeur : 0,555 m ; Poids : 415 kg
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Images : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Historique de l'œuvre
Commandée en 1750 par Mme de Pompadour pour le bosquet de l'Amour dans le parc du château de Bellevue, en pendant de la statue du roi Louis XV (détruite) de Pigalle. Modèle accepté le 17 mars 1750. Marbre terminé en 1753 et conservé par la commanditaire lors de la vente du château au roi en 1757. Acquis par Pigalle à la vente après décès de la marquise en 1764, n° 489. Acquis du sculpteur par le duc Louis-Philippe-Joseph d'Orléans (1747-1793) et placé dans les jardins du Palais-royal, probablement vers 1770.
Acquis vers 1850 par le marquis Richard-Seymour-Conway d'Hertford (1800-1870) pour les jardins de Bagatelle. Vendu à Alphonse de Rothschild (1827-1905) et placé à l'hôtel de Talleyrand, rue Saint-Florentin, de 1904 à 1950, puis au château de Ferrières (Seine-et-Marne). Don du baron Guy de Rothschild, 1974 (comité du 12 décembre, conseil du 18 décembre, arrêté du 23 décembre 1974).
Et encore...
La chasse du lion
Jean-François de Troy
Huile sur toile, 1735
Signé, daté sur le tapis de selle au centre de la toile : DE TROY, 1735
Hauteur : 183,5 m ; Largeur : 128,5 m
Musées d’Amiens Métropole – Musée de Picardie, Amiens. Dépôt au musée du Louvre
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Les objets en ivoire tourné de et par la famille royale
Cette pendule, vraisemblablement celle offerte par Louis XV à Madame Adélaïde, saisie au château de Bellevue à la Révolution, aurait été tournée par le roi Louis XV lui-même, tout comme celle (probablement), du même style, offerte à Marie-Antoinette, et conservée aujourd'hui au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg.
Pendule
Jean-Antoine Lépine (horloger)
Ivoire tourné par le roi Louis XV (?)
Vers 1770
ivoire tourné ; bronze doré ; émail ; verre ; acier
Image : RMN-Grand Palais / Daniel Arnaudet et Jean Schormans
Conservée au musée du Louvre : L'Amitié sous les traits de madame de Pompadour, de Jean-Baptiste Pigalle...
L'Amitié sous les traits de Madame de Pompadour
Jean-Baptiste Pigalle
Marbre, 1753
Sur le tronc d'arbre, au revers : "J.-B. Pigalle fecit / 1753"; sur la plinthe, au revers : ".Mse DE POMPADOUR."
Hauteur : 1,665 m ; Largeur : 0,628 m ; Profondeur : 0,555 m ; Poids : 415 kg
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Images : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Historique de l'œuvre
Commandée en 1750 par Mme de Pompadour pour le bosquet de l'Amour dans le parc du château de Bellevue, en pendant de la statue du roi Louis XV (détruite) de Pigalle. Modèle accepté le 17 mars 1750. Marbre terminé en 1753 et conservé par la commanditaire lors de la vente du château au roi en 1757. Acquis par Pigalle à la vente après décès de la marquise en 1764, n° 489. Acquis du sculpteur par le duc Louis-Philippe-Joseph d'Orléans (1747-1793) et placé dans les jardins du Palais-royal, probablement vers 1770.
Acquis vers 1850 par le marquis Richard-Seymour-Conway d'Hertford (1800-1870) pour les jardins de Bagatelle. Vendu à Alphonse de Rothschild (1827-1905) et placé à l'hôtel de Talleyrand, rue Saint-Florentin, de 1904 à 1950, puis au château de Ferrières (Seine-et-Marne). Don du baron Guy de Rothschild, 1974 (comité du 12 décembre, conseil du 18 décembre, arrêté du 23 décembre 1974).
Et encore...
La chasse du lion
Jean-François de Troy
Huile sur toile, 1735
Signé, daté sur le tapis de selle au centre de la toile : DE TROY, 1735
Hauteur : 183,5 m ; Largeur : 128,5 m
Musées d’Amiens Métropole – Musée de Picardie, Amiens. Dépôt au musée du Louvre
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
CLIOXVIII a écrit:Appris un mot nouveau : un flipot
Moi de même !
" Petite tringle de bois employée pour dissimuler une fente accidentelle dans un ouvrage en bois. "
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
… qui a donné le verbe flipoter (ceci n’est pas une plaisanterie)
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Cher LNLN, pour en revenir à la parure de Saxe qui sera exposée, je n’ai malheureusement en rayon qu’un vase similaire vu à la Porzellan Sammlung de Dresde :
Clichés personnels
Malgré la couronne fleurdelisée sommant les deux modèles et le monogramme « L » qu’ils arborent, je trouve que le profil du roi ressemble plus à celui d’Auguste III qu’à celui de Louis XV…
Clichés personnels
Malgré la couronne fleurdelisée sommant les deux modèles et le monogramme « L » qu’ils arborent, je trouve que le profil du roi ressemble plus à celui d’Auguste III qu’à celui de Louis XV…
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Merci pour ces images !
Voici l'explication, en allemand, copiée sur le site des collections en ligne de l'institution :
Die monumentale, über und über mit Schneeballblüten bedeckte Deckelvase stellt die florierende sächsisch-polnische Union unter dem weisen Regiment Augusts III. dar, dessen Profilbildnis den Vasenkörper ziert. Darunter hält ein geflügelter Putto die polnische Königskrone über das von Rocaillen gerahmte sächsisch-polnische Allianzwappen. Auf dem Deckel flankieren Putti das wiederum bekrönte Schild mit dem Monogramm des Monarchen. Auf der linken Vasenschulter sitzt Flora, Göttin des Frühlings, die als Zeichen des Prosperierens der von August III. regierten Länder Blüten aus einem Korb verstreut. Über der rechten Vasenschulter schwebt Fama, die mit einer (heute verlorenen) Posaune dessen unsterblichen Ruhm verkündet.
Die Vase bildete ursprünglich das Mittelstück einer fünfteiligen Garnitur und wurde von zwei Kannen (Inv. Nr. PE 3713) und zwei kleineren Deckelvasen (Inv. Nr. PE 3712) gerahmt, die ebenfalls mit plastischen, einzeln von Hand ausgeformten Schneeballblüten überzogen waren.
Genau wie den Satz der Elementvasen (Inv. Nrn. PE 100, PE 103, PE 104, PE 107, PE 3735) gab August III. diese repräsentative Garnitur ursprünglich 1741 als Geschenk für den französischen König in Auftrag, den er als Bündnispartner zu gewinnen suchte. Das Mittelstück des für Ludwig XV. bestimmten Vasensatzes trug allerdings dessen Bildnis, Wappen und Insignien (Inv. Nr. PE 112). Auf Wunsch des Königs schuf die Meissener Manufaktur zugleich auch eine entsprechende Garnitur für August III. selbst. Da sich die politischen Konstellationen im Österreichischen Erbfolgekrieg aber rasch wieder änderten, verblieben letztlich alle Vasen in Dresden.
(Julia Weber, 2021)
Source : Skd-online-collection
La (mauvaise) traduction Google
Le vase couvert monumental, entièrement recouvert de fleurs de viorne, représente l'union florissante saxonne-polonaise sous le sage régiment d'Auguste III dont le portrait de profil orne le corps du vase. En dessous, un putto ailé tient la couronne royale polonaise sur les armoiries de l'alliance saxonne-polonaise encadrées de rocailles. Sur le couvercle, des putti flanquent l'écu couronné du monogramme du monarque. Sur l'épaule gauche du vase siège Flore, déesse du printemps, qui, en signe de la prospérité d'Auguste III. pays gouvernés éparpillaient des fleurs dans un panier. Fama plane au-dessus de l'épaule droite du vase, annonçant sa renommée immortelle avec une trompette (maintenant perdue). Le vase formait à l'origine la pièce maîtresse d'un ensemble en cinq parties et était encadré par deux cruches (inv. no. PE 3713) et deux vases couverts plus petits (inv. no. PE 3712), qui étaient également recouverts de trois dimensions, individuellement boules de neige moulées à la main.
Tout comme l'ensemble de vases à éléments (n° inv. PE 100, PE 103, PE 104, PE 107, PE 3735), August III. a commandé à l'origine cet ensemble représentatif en 1741 comme cadeau pour le roi français, qu'il essayait de gagner en tant qu'allié. La pièce maîtresse de la pour Louis XV. Cependant, un certain ensemble de vases portait son portrait, ses armoiries et ses insignes (n° inv. PE 112). À la demande du roi, la manufacture de Meissen a également créé un ensemble correspondant pour August III. Comme les constellations politiques de la guerre de Succession d'Autriche ont à nouveau changé rapidement, tous les vases sont finalement restés à Dresde.
C'est vrai que l'on ne voit guère de différence avec le portrait en médaillon de l'autre vase que j'ai posté. Peut-être que l'exemplaire présenté à Versailles sera décoré avec le portrait en médaillon de Louis XV, et que les vases ici photographiées dans la base de données ne sont que les exemplaires au profil d'Auguste III ?
Je ne sais pas...
Tu as raison, en effet. Mais les cartels visibles sur tes images précisent bien qu'il s'agit ici du portrait d'Auguste III.Gouverneur Morris a écrit:
Malgré la couronne fleurdelisée sommant les deux modèles et le monogramme « L » qu’ils arborent, je trouve que le profil du roi ressemble plus à celui d’Auguste III qu’à celui de Louis XV…
Voici l'explication, en allemand, copiée sur le site des collections en ligne de l'institution :
Die monumentale, über und über mit Schneeballblüten bedeckte Deckelvase stellt die florierende sächsisch-polnische Union unter dem weisen Regiment Augusts III. dar, dessen Profilbildnis den Vasenkörper ziert. Darunter hält ein geflügelter Putto die polnische Königskrone über das von Rocaillen gerahmte sächsisch-polnische Allianzwappen. Auf dem Deckel flankieren Putti das wiederum bekrönte Schild mit dem Monogramm des Monarchen. Auf der linken Vasenschulter sitzt Flora, Göttin des Frühlings, die als Zeichen des Prosperierens der von August III. regierten Länder Blüten aus einem Korb verstreut. Über der rechten Vasenschulter schwebt Fama, die mit einer (heute verlorenen) Posaune dessen unsterblichen Ruhm verkündet.
Die Vase bildete ursprünglich das Mittelstück einer fünfteiligen Garnitur und wurde von zwei Kannen (Inv. Nr. PE 3713) und zwei kleineren Deckelvasen (Inv. Nr. PE 3712) gerahmt, die ebenfalls mit plastischen, einzeln von Hand ausgeformten Schneeballblüten überzogen waren.
Genau wie den Satz der Elementvasen (Inv. Nrn. PE 100, PE 103, PE 104, PE 107, PE 3735) gab August III. diese repräsentative Garnitur ursprünglich 1741 als Geschenk für den französischen König in Auftrag, den er als Bündnispartner zu gewinnen suchte. Das Mittelstück des für Ludwig XV. bestimmten Vasensatzes trug allerdings dessen Bildnis, Wappen und Insignien (Inv. Nr. PE 112). Auf Wunsch des Königs schuf die Meissener Manufaktur zugleich auch eine entsprechende Garnitur für August III. selbst. Da sich die politischen Konstellationen im Österreichischen Erbfolgekrieg aber rasch wieder änderten, verblieben letztlich alle Vasen in Dresden.
(Julia Weber, 2021)
Source : Skd-online-collection
La (mauvaise) traduction Google
Le vase couvert monumental, entièrement recouvert de fleurs de viorne, représente l'union florissante saxonne-polonaise sous le sage régiment d'Auguste III dont le portrait de profil orne le corps du vase. En dessous, un putto ailé tient la couronne royale polonaise sur les armoiries de l'alliance saxonne-polonaise encadrées de rocailles. Sur le couvercle, des putti flanquent l'écu couronné du monogramme du monarque. Sur l'épaule gauche du vase siège Flore, déesse du printemps, qui, en signe de la prospérité d'Auguste III. pays gouvernés éparpillaient des fleurs dans un panier. Fama plane au-dessus de l'épaule droite du vase, annonçant sa renommée immortelle avec une trompette (maintenant perdue). Le vase formait à l'origine la pièce maîtresse d'un ensemble en cinq parties et était encadré par deux cruches (inv. no. PE 3713) et deux vases couverts plus petits (inv. no. PE 3712), qui étaient également recouverts de trois dimensions, individuellement boules de neige moulées à la main.
Tout comme l'ensemble de vases à éléments (n° inv. PE 100, PE 103, PE 104, PE 107, PE 3735), August III. a commandé à l'origine cet ensemble représentatif en 1741 comme cadeau pour le roi français, qu'il essayait de gagner en tant qu'allié. La pièce maîtresse de la pour Louis XV. Cependant, un certain ensemble de vases portait son portrait, ses armoiries et ses insignes (n° inv. PE 112). À la demande du roi, la manufacture de Meissen a également créé un ensemble correspondant pour August III. Comme les constellations politiques de la guerre de Succession d'Autriche ont à nouveau changé rapidement, tous les vases sont finalement restés à Dresde.
C'est vrai que l'on ne voit guère de différence avec le portrait en médaillon de l'autre vase que j'ai posté. Peut-être que l'exemplaire présenté à Versailles sera décoré avec le portrait en médaillon de Louis XV, et que les vases ici photographiées dans la base de données ne sont que les exemplaires au profil d'Auguste III ?
Je ne sais pas...
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Merci LNLN pour ces explications !
Je voulais dire que je voyais aussi le profil d'Auguste III sur le vase que tu as posté, ayant bien lu le cartel de celui que j'ai photographié
La nuit, la neige a écrit:Tu as raison, en effet. Mais les cartels visibles sur tes images précisent bien qu'il s'agit ici du portrait d'Auguste III.
Je voulais dire que je voyais aussi le profil d'Auguste III sur le vase que tu as posté, ayant bien lu le cartel de celui que j'ai photographié
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Oui, en effet. Même si la photo est mauvaise, c'est ce que nous distinguons. Attendons l'expo et ce fameux vase (et non pas des images d'archives).Gouverneur Morris a écrit:
Je voulais dire que je voyais aussi le profil d'Auguste III sur le vase que tu as posté
...Gouverneur Morris a écrit:ayant bien lu le cartel de celui que j'ai photographié
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Et aussi particulièrement: Versailles. Louis XV Passion d'un Roi. Exposition et catalogue.
Louis Tocqué (1696 - 1772)
Louis Francois Armand de Vignerot du Plessis (1696-1788) Duke of Richelieu
Provient de Tours, Musée des Beaux-Arts
Fiche et description
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/02650005799
Si vous voulez ce portrait chez vous ..
https://www.repro-tableaux.com/a/tocque-louis/louis-francois-armand-de.html
Louis Tocqué (1696 - 1772)
Louis Francois Armand de Vignerot du Plessis (1696-1788) Duke of Richelieu
Provient de Tours, Musée des Beaux-Arts
Fiche et description
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/02650005799
Si vous voulez ce portrait chez vous ..
https://www.repro-tableaux.com/a/tocque-louis/louis-francois-armand-de.html
charenton- Messages : 1147
Date d'inscription : 23/02/2022
Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Commode de la chambre de Louis XV à Versailles par Gaudreaus et Caffieri
L'une des " stars " de cette exposition est un meuble, qui fait un retour (temporaire) au château de Versailles : la commode livrée pour la chambre du roi Louis XV, aujourd'hui conservée à la Wallace Collection.
Image : Twitter Château de Versailles / Thomas Garnier
Je cite l'article de Sophie Humman, publié dans la version en ligne de La Gazette Drouot (4 octobre 2022) :
La commode de la chambre de Louis XV à Versailles
Le célèbre meuble exécuté par Gaudreaus et Caffieri, exceptionnellement prêté par la Wallace Collection de Londres, retrouve sa place d’origine au palais. Un événement historique.
Louis XV's Commode
Antoine-Robert Gaudreaus (1682 - 1746) ; Jacques Caffieri (1678 - 1755)
France, 1739
Stamp: 'FAIT PAR CAFFIERI' - Stamp: Mark of the Château of Versailles, two intersecting Vs Branded
Oak veneered with kingwood and satiné, mahogany drawers, mahogany lining in side cupboards, red linen lining inside drawers and cupboards, gilt bronze, gilded brass hinges, brass lock plates and lock bracket in between drawers, serpentine marble top.
Object size : 88.8 x 195.5 x 80.6 cm
Image : The Wallace Collection
Pour la première fois depuis la mort de Louis XV en 1774, la commode restée pendant trente-cinq ans dans sa chambre à Versailles va, pour quelques instants, retrouver sa place d’origine dans l’appartement du roi. Quelques prises de vue plus tard, le précieux meuble, comptant parmi les plus célèbres du XVIIIe siècle, sera à nouveau déplacé pour figurer dans l’exposition que le château consacre aux goûts et aux passions du Bien-Aimé. Cette commode royale est exceptionnellement prêtée par la Wallace Collection – chose auparavant impossible, de même que pour la collection du duc d’Aumale à Chantilly –, les conditions de prêt ayant été un peu assouplies en 2019, d’un commun accord entre les trustees et le directeur de l’institution britannique.
On ignore jusqu’à quel point Louis XV s'est directement intéressé à la création de ce chef-d’œuvre de l’art rocaille. Néanmoins, « il est impossible qu’un objet comme cette commode ait été conçu sans que le roi en ait approuvé le modèle », précise Yves Carlier, adjoint au directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon et co-commissaire de l’exposition. Le meuble est dessiné en couleurs par Sébastien-Antoine Slodtz, sculpteur du cabinet du roi qui, comme son frère Paul-Ambroise, imagine également des modèles de fontaine ou de décors de théâtre. Un dessin du projet à la plume et encre noire rehaussé de lavis gris, rouge et jaune, daté de 1738-1739 et conservé à la Bibliothèque nationale de France, lui est en tout cas attribué.
Antoine-Robert Gaudreaus, maître ébéniste depuis 1708 et fournisseur du Garde-Meuble de la Couronne depuis une dizaine d’années, est choisi pour la fabrication. Il épaissit un peu les pieds par rapport au dessin, raccourcit la longueur pour assurer l’équilibre du meuble, tout en conservant le galbe de sa façade à deux arches : une description détaillée de l’ensemble figure dans le Journal du Garde-Meuble de la couronne.
L'art rocaille à son sommet
Antoine-Robert Gaudreaus a une prédilection pour le bois de violette (jacaranda du Brésil) et la marqueterie monochrome à motifs géométriques. Autour du cartouche central, il choisit de plaquer le bois découpé en diagonale selon une technique dite en saucisson : les veines du bois sont ainsi plus visibles. En alternant et en opposant les différents morceaux, l’ébéniste crée des motifs de cœur, d’ailes de papillon, des ondulations qui renforcent l’impression de mouvement. Le cartouche central et les portes latérales sont quant à eux recouverts de bandes de bois de violette, entrecroisées sur un fond à damier en bois de férole, dit aussi «bois marbré». Les portes des côtés sont plaquées de bois de cèdre, avec des baguettes de buis et de bois de violette. Aujourd’hui tapissés de lin rouge, les tiroirs et l’intérieur des petites armoires latérales sont en acajou.
Fondeur et ciseleur du roi, Jacques Caffieri fournit les bronzes, auxquels il donne une puissance et une vie bien plus importantes que sur le dessin préparatoire, au risque d’étouffer dans sa flamme créatrice le délicat travail du bois, qu’il recouvre en partie. L’art rocaille est ici porté à son sommet, comme dans la caisse que le bronzier a conçue pour abriter la pendule de Passemant (voir Gazette n° 22, page 252). La commode est donc livrée le 15 avril 1739 pour la chambre à coucher de sa majesté. Si n’y figure pas la marque de Gaudreaus, elle est signée par Caffieri sur l’une des montures et l’estampille en double «V» sur le bâti indique qu’elle est destinée à Versailles.
Disposée sous un miroir, elle fait face à la cheminée, le reste de la pièce étant orné de panneaux sculptés blanc et or. Au fil des saisons, les tissus changent : ainsi en hiver, pour conserver la chaleur, y sont tendus des velours pourpre à motifs de rameaux, dont la couleur répond aux teintes du marbre original de Sarrancolin de la commode, à celles des bois de violette et de férole, aux ors mats et lustrés des montures.
Au décès de Louis XV, les meubles de ses appartements sont, selon la coutume, offerts au premier gentilhomme de la chambre. Le duc d’Aumont hérite donc de la commode royale. Mécène et amateur des nouvelles lignes néoclassiques, il envoie cette pièce démodée dans son château de Guiscard, dans l’Oise, où elle vivra une paisible retraite jusqu’en 1826, lorsque les héritiers du duc céderont le château et son mobilier au baron Oberkampf — qui s’en débarrasse assez vite.
On retrouve la trace du meuble de Gaudreaus et Caffieri grâce à une photo conservée dans les archives des marchands d’antiquités Beurdeley, qui l’ont sans doute vendue au 4e marquis d’Hertford, après l’avoir fait restaurer. C’est ainsi que son fils naturel Richard Wallace en a hérité, et qu’elle se trouve aujourd’hui dans son extraordinaire collection de Manchester Square à Londres.
Ces derniers mois, la commode a reçu quelques soins avant de retrouver sa place originelle : les montures en métal doré ont été retirées, nettoyées, cirées et polies. Là où les abrasions étaient trop visibles, des pigments et de la poudre de mica ont été ajoutés. Dans un deuxième temps, les restaurateurs ont procédé à un nettoyage et à un cirage très doux des placages de bois ternis, dont les points les plus fragiles ont été consolidés. Une sécurité supplémentaire avant le voyage.
* Source texte : Sophie Humman, [url=https://www.gazette-drouot.com/article/la-commode-de-la-chambre-de-louis-C2-A0xv-a-versailles/38510]La Gazette Drouot (4 octobre 2022)
Image : Twitter Château de Versailles / Thomas Garnier
Je cite l'article de Sophie Humman, publié dans la version en ligne de La Gazette Drouot (4 octobre 2022) :
La commode de la chambre de Louis XV à Versailles
Le célèbre meuble exécuté par Gaudreaus et Caffieri, exceptionnellement prêté par la Wallace Collection de Londres, retrouve sa place d’origine au palais. Un événement historique.
Louis XV's Commode
Antoine-Robert Gaudreaus (1682 - 1746) ; Jacques Caffieri (1678 - 1755)
France, 1739
Stamp: 'FAIT PAR CAFFIERI' - Stamp: Mark of the Château of Versailles, two intersecting Vs Branded
Oak veneered with kingwood and satiné, mahogany drawers, mahogany lining in side cupboards, red linen lining inside drawers and cupboards, gilt bronze, gilded brass hinges, brass lock plates and lock bracket in between drawers, serpentine marble top.
Object size : 88.8 x 195.5 x 80.6 cm
Image : The Wallace Collection
Pour la première fois depuis la mort de Louis XV en 1774, la commode restée pendant trente-cinq ans dans sa chambre à Versailles va, pour quelques instants, retrouver sa place d’origine dans l’appartement du roi. Quelques prises de vue plus tard, le précieux meuble, comptant parmi les plus célèbres du XVIIIe siècle, sera à nouveau déplacé pour figurer dans l’exposition que le château consacre aux goûts et aux passions du Bien-Aimé. Cette commode royale est exceptionnellement prêtée par la Wallace Collection – chose auparavant impossible, de même que pour la collection du duc d’Aumale à Chantilly –, les conditions de prêt ayant été un peu assouplies en 2019, d’un commun accord entre les trustees et le directeur de l’institution britannique.
On ignore jusqu’à quel point Louis XV s'est directement intéressé à la création de ce chef-d’œuvre de l’art rocaille. Néanmoins, « il est impossible qu’un objet comme cette commode ait été conçu sans que le roi en ait approuvé le modèle », précise Yves Carlier, adjoint au directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon et co-commissaire de l’exposition. Le meuble est dessiné en couleurs par Sébastien-Antoine Slodtz, sculpteur du cabinet du roi qui, comme son frère Paul-Ambroise, imagine également des modèles de fontaine ou de décors de théâtre. Un dessin du projet à la plume et encre noire rehaussé de lavis gris, rouge et jaune, daté de 1738-1739 et conservé à la Bibliothèque nationale de France, lui est en tout cas attribué.
Antoine-Robert Gaudreaus, maître ébéniste depuis 1708 et fournisseur du Garde-Meuble de la Couronne depuis une dizaine d’années, est choisi pour la fabrication. Il épaissit un peu les pieds par rapport au dessin, raccourcit la longueur pour assurer l’équilibre du meuble, tout en conservant le galbe de sa façade à deux arches : une description détaillée de l’ensemble figure dans le Journal du Garde-Meuble de la couronne.
L'art rocaille à son sommet
Antoine-Robert Gaudreaus a une prédilection pour le bois de violette (jacaranda du Brésil) et la marqueterie monochrome à motifs géométriques. Autour du cartouche central, il choisit de plaquer le bois découpé en diagonale selon une technique dite en saucisson : les veines du bois sont ainsi plus visibles. En alternant et en opposant les différents morceaux, l’ébéniste crée des motifs de cœur, d’ailes de papillon, des ondulations qui renforcent l’impression de mouvement. Le cartouche central et les portes latérales sont quant à eux recouverts de bandes de bois de violette, entrecroisées sur un fond à damier en bois de férole, dit aussi «bois marbré». Les portes des côtés sont plaquées de bois de cèdre, avec des baguettes de buis et de bois de violette. Aujourd’hui tapissés de lin rouge, les tiroirs et l’intérieur des petites armoires latérales sont en acajou.
Fondeur et ciseleur du roi, Jacques Caffieri fournit les bronzes, auxquels il donne une puissance et une vie bien plus importantes que sur le dessin préparatoire, au risque d’étouffer dans sa flamme créatrice le délicat travail du bois, qu’il recouvre en partie. L’art rocaille est ici porté à son sommet, comme dans la caisse que le bronzier a conçue pour abriter la pendule de Passemant (voir Gazette n° 22, page 252). La commode est donc livrée le 15 avril 1739 pour la chambre à coucher de sa majesté. Si n’y figure pas la marque de Gaudreaus, elle est signée par Caffieri sur l’une des montures et l’estampille en double «V» sur le bâti indique qu’elle est destinée à Versailles.
Disposée sous un miroir, elle fait face à la cheminée, le reste de la pièce étant orné de panneaux sculptés blanc et or. Au fil des saisons, les tissus changent : ainsi en hiver, pour conserver la chaleur, y sont tendus des velours pourpre à motifs de rameaux, dont la couleur répond aux teintes du marbre original de Sarrancolin de la commode, à celles des bois de violette et de férole, aux ors mats et lustrés des montures.
Au décès de Louis XV, les meubles de ses appartements sont, selon la coutume, offerts au premier gentilhomme de la chambre. Le duc d’Aumont hérite donc de la commode royale. Mécène et amateur des nouvelles lignes néoclassiques, il envoie cette pièce démodée dans son château de Guiscard, dans l’Oise, où elle vivra une paisible retraite jusqu’en 1826, lorsque les héritiers du duc céderont le château et son mobilier au baron Oberkampf — qui s’en débarrasse assez vite.
On retrouve la trace du meuble de Gaudreaus et Caffieri grâce à une photo conservée dans les archives des marchands d’antiquités Beurdeley, qui l’ont sans doute vendue au 4e marquis d’Hertford, après l’avoir fait restaurer. C’est ainsi que son fils naturel Richard Wallace en a hérité, et qu’elle se trouve aujourd’hui dans son extraordinaire collection de Manchester Square à Londres.
Ces derniers mois, la commode a reçu quelques soins avant de retrouver sa place originelle : les montures en métal doré ont été retirées, nettoyées, cirées et polies. Là où les abrasions étaient trop visibles, des pigments et de la poudre de mica ont été ajoutés. Dans un deuxième temps, les restaurateurs ont procédé à un nettoyage et à un cirage très doux des placages de bois ternis, dont les points les plus fragiles ont été consolidés. Une sécurité supplémentaire avant le voyage.
* Source texte : Sophie Humman, [url=https://www.gazette-drouot.com/article/la-commode-de-la-chambre-de-louis-C2-A0xv-a-versailles/38510]La Gazette Drouot (4 octobre 2022)
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Interdiction à la Wallace de prêter les objets de ses collections ?
Clio- Messages : 23
Date d'inscription : 07/09/2022
Localisation : Paris
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Clio a écrit:Interdiction à la Wallace de prêter les objets de ses collections ?
La réinterprétation du testament a conclus que c'était possible, une lecture trop stricte de dispositions qui n'ont en fait jamais existées avait jusqu'ici empêché les prêts.
Contrairement aux collections de Chantilly pour lesquelles le testament du duc d'Aumale est clair sur ce sujet , malheureusement .
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Des photos sont prévues avec la commode de Louis XV à son emplacement d'origine de 1739 dans la chambre , ont-elles été publiées ?
J'aurais aimé que le Louvre autorise aussi des photos avec la commode de la comtesse du Barry dans la chambre de cette dernière mais apparemment cette institution stupide ne le veut pas, et a de plus exigé une monstrueuse cage de plexiglas autour de ladite commode ..
J'aurais aimé que le Louvre autorise aussi des photos avec la commode de la comtesse du Barry dans la chambre de cette dernière mais apparemment cette institution stupide ne le veut pas, et a de plus exigé une monstrueuse cage de plexiglas autour de ladite commode ..
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Exposition Versailles : Louis XV, passions d'un roi
Merci hastur...
Nous attendons aussi les photos de l'expo prises par nos reporters !
Pour info, il s'agit de la commode que nous distinguons dans le fond de la photo sous le portrait de Mme du Barry
Image : Château de Versailles / Thomas Garnier
Commode de Madame du Barry
Commode à trois vantaux avec plaques de Porcelaine de Sèvres
Martin Carlin
Vers 1772
Bois, placage de poirier, de bois de rose et d'amarante, bronze doré, dessus de marbre blanc
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet
Le Louvre la présente aux visiteurs également protégée, derrière cette grande vitre :
Decorative arts in the Louvre - Room 49
Image : Tangopaso / Commons wikimedia
Je l'ignore.hastur a écrit:Des photos sont prévues avec la commode de Louis XV à son emplacement d'origine de 1739 dans la chambre , ont-elles été publiées ?
Nous attendons aussi les photos de l'expo prises par nos reporters !
hastur a écrit:
J'aurais aimé que le Louvre autorise aussi des photos avec la commode de la comtesse du Barry dans la chambre de cette dernière mais apparemment cette institution stupide ne le veut pas, et a de plus exigé une monstrueuse cage de plexiglas autour de ladite commode ..
Pour info, il s'agit de la commode que nous distinguons dans le fond de la photo sous le portrait de Mme du Barry
Image : Château de Versailles / Thomas Garnier
Commode de Madame du Barry
Commode à trois vantaux avec plaques de Porcelaine de Sèvres
Martin Carlin
Vers 1772
Bois, placage de poirier, de bois de rose et d'amarante, bronze doré, dessus de marbre blanc
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet
Le Louvre la présente aux visiteurs également protégée, derrière cette grande vitre :
Decorative arts in the Louvre - Room 49
Image : Tangopaso / Commons wikimedia
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
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