Notre Jeu de l'Eté

Il y a un lien avec le but premier du Congrès de Vienne : établir les fondements d'un ordre européen stable, but qui nécessitait le retour à  une paix durable, et pour cela il était nécessaire que chaque Etat européen acceptât de coopérer avec les autres pour établir ou rétablir  en son sein l'ordre et la paix. Ces deux jeunes, ainsi qu'une trentaine d'autres se trouvèrent pris dans cet écheveau international né peu à peu de la volonté d'établir justement cet ordre général stable, cela impliqua d'intenses et longues tractations diplomatiques entre de nombreux Etats européens, tout cela en vue d'établir dans l'un d'eux, plus fragile que les autres par sa situation intérieure ayant été engluée précédemment dans un conflit dynastique, et par les vues de plusieurs Etats importants.
Un indice de poids : cette cohorte de jeunes réunis simplement  par les circonstances internationales, ne comportait  que de bonnes volontés ayant à peu près dans les 20 à 25 ans ! Cela devrait vous mettre la puce à l'oreille, les amis !

Vous évoquez un conflit dynastique antérieur. A t-il eut lieu au XVIIIe siècle ou à la première moitié du XIXe siècle ?
Entre deux dynasties rivales ? au Portugal ? en Espagne ? en Allemagne ?
Un petit Etat ? Une principauté ?

Sommes-nous en Pologne ?

Nous ne sommes pas en Pologne... mais en Espagne comme l'avait en partie pressenti Dominique, l'Espagne où couvait déjà le conflit intra-dynastique qui éclata en 1833 à la mort de Ferdinand VII, conflit sur lequel s’enta presque naturellement l’affaire qui nous occupe ici et qui tint en haleine l’Europe jusqu’après 1850 ! Oui, toute l’Europe dynastique et diplomatique vécut durant de longues années dans des turbulences et des transes que nous n’imaginons plus du tout. et qui tournaient toutes autour d’un seul sujet : que faire de la jeune Isabelle devenue reine à l’âge de trois ans, c’est-à-dire : mais comment et à qui la marier ?! De Saint Pétersbourg à Lisbonne en passant par toutes les cours allemandes et Londres et Paris, chacun se mit à fouiller dans ses carnets intimes et mondains. On découvre ainsi comment la reine Louise-Marie des Belges, de sa retraite bruxelloise, passait en revue tous les prétendants possibles et n’hésitait pas à sermonner son père à ce sujet et à trancher dans le vif en rayant de la liste des candidats possibles X ou Y par des brevets-oukazes du genre : «avec celui-là, ce serait le retour de la Restauration’ Ouste ! La propre petite-fille et petite-nièce de Marie-Caroline et de Marie-Antoinette ! Peut-être avait-elle déjà oublié que c’est Charles X qui, dès la mort de Louis XVIII, avait accord» à toute la smala Orléans la digniité d’altesse royale ! Il est bien entendu que «cela ne nous regarde pas !», car la question centrale demeure : mais que deviennent dans tout ça Paquito et Enriquito ?! D’emblée le cher Gouver s’était ainsi préoccupé de leur sort : «Enriquito avait fait officiellement de Paquito sa Paquita ?» mais en livrant lui-même et sans doute à son insu un indice. Conclusion :malheureusement pour Enriquito, c’est Paquito qui a emporté Paquita ! Amis, à vous de poursuivre l'enquête !

Enriquo serait-il le duc de Bordeaux/comte de Chambord ?
Paquito, François de Bourbon, le duc de Cadix ?

Nous avons donc en toile de fond, la guerre civile carliste entre les partisans de la petite reine Isabelle II et ceux de son oncle, l'infant don Carlos. Il est ici apparemment question de son mariage. Très bien. Une future reine même en mauvaise posture trouve toujours des prétendants à sa main à mon avis. Et elle trouvera dans sa propre famille avec son cousin l'infant François d'Assise, malheureusement pas pour la satisfaire sur le plan des sens...
Bon, dans tout ça, que deviennent Enquirito et Paquito ??
Ils sont espagnols. Ils n'étaient pas assez bien nés pour ravir les princes étrangers, je pense ? Ils avaient cette audace ??
Étaient-ils, ainsi que les autres jeunes gens engagés dans l'aventure dont je ne saisis pas encore très bien le sens, dans la recherche d'un candidat possible pour leur reine ? La Cour d'Espagne ne suffisait-elle pas à cette tâche, pourtant parfaitement huilée à ce genre de combinaison ?
En bref, nos aventuriers sont-ils impliqués dans la question du mariage d'Isabelle II ? Ont-ils des liens avec elle ?
Au juste, le peuple espagnol n'avait-il pas surnommé l'epoux de la reine " Paquita ", en raison de sa nature homosexuelle et de ses manières qui rappelaient plus la gent féminine  ? La rumeur, semble-t-il fondée, affirme même que les enfants d'Isabelle ne seraient pas ceux de son mari, mais de ses nombreux amants ?!!!
L'anguille sous roche est-elle sur le point de dévoiler son secret ?

Ma plaisanterie autour de Paquito/Paquita m’a effectivement été inspirée par le mari de la Reine Isabelle - si j’avais su toucher juste du premier coup

Bravo, cher Lucius, vous avez trouvé ... du moins pour ' 'Paquito' : François d'Assise de Bourbon, duc de Cadiw et roi d'Espagne, époux de la reine Isabelle II d'Espagne. Quant à Enriquito, il ne s'agit pas du duc de Bordeaux/comte de Chambord , je pense qu'ayant trouvé qui est Paquito, vous trouverez sans tarder qui est Enriquito, car ils étaient très proches ! Donc à vous, pour le moment,  une demi-main ?!

Houlala, ça se complique ! Vous ne saviez pas que vous visiez juste, moi innocemment je ne savais pas que etc, Lucius m'avait écrit auparavant qu'il avait identifié Paquito dans le duc de Cadix....et moi j'ai écrit ma réponse à Lucius avec du retard et la lui ai expédiée trois minutes après réception de votre deuxième message ! Je me soumets d'office au jugement de quelque commission d'arbitrage que ce soit ! De plus, Enriquito est toujours introuvable

Enquirito est-il un prince ?

Est-ce Henri de Bourbon, duc de Séville 1823-1870, un moment pressenti comme candidat à la main d'Isabelle II et finalement écarté au profit de son frère François d'Assise ?
Ce Henri, à lire sa biographie, n'était pas de tout repos pour la Couronne d'Espagne entre ses velléités républicaines, ses retours dans le droit chemin et les pardons de la reine... Il devait être chaud bouillant car il périt lors d'un duel avec le duc de Montpensier en 1870 !
Les Bourbons d'Espagne étaient décidément chauds comme la braise...

Oui, cher Dominique, Enriquito est bien un prince.

Ma réponse plus haut.

Oui, c'est bien lui le deuxième larron ! Ces deux frères ont fait trembler l'Europe (encore une fois ; jusqu'en Russie), car l'équilibre européen dépendait d'eux en premier lieu(toujours à cause du mariage à venir de la jeune Isabelle, qui se faisait forcément attendre puisqu'elle n'avait que trois ans à son avènement !) Déjà ils s'étaient bien fait remarquer en débarquant en 1841 sans crier gare en Belgique à l'insu de toutes les autorités et avec leur soeur Isabelle (une autre Isabelle !) enlevée par le fameux comte Gurowski. Tout cela causa un scandale international, la reine Louise-Marie de Belgique ne voulait absolument pas les recevoir mais en même temps elle se sentait obligée de se démener pour eux car ils étaient tous les trois infants d'Espagne.... et ils n'avaient presque rien en poche ! Mieux : les deux garçons firent tant et si bien qu'ils arrivèrent à forcer la porte du Palais de Bruxelles, à se faire recevoir par la reine, qui se laissa amadouer et finit par les trouver tout à fait convenables et même charmants !

Que sait-on au delà de sa biographie Wiki sur ce François d'Assise dit Paquito ou encore Paquita pour certains ?
Je lis qu'il est mort au château d'Epinay sur Seine, aujourd'hui siège de la mairie. Quel souvenir y a t-il laissé ? Contraint à l'exil comme sa femme Isabelle II en 1868, tous deux residerent en France, comme quoi la République n'était pas mauvaise fille.
L'homosexualité de François était un fait avéré : comment dans ces circonstances la Couronne pouvait accepter légitimes les enfants d'Isabelle qui mena une vie très libre. Il est dit que seul le sang de la reine comptait en tant que fille de Ferdinand VII. Qu'importe le père !! Peut-on croire à ce type d'arguments, d'autant plus que les autres princes dynastes dans la famille pouvaient crier à la batardise ? Curieux. Je n'ai jamais compris cet imbroglio !

L'homosexualité de François était un fait avéré. Sans doute ou peut-être, mais celle de Philippe I d’Orléans (ou d’autres) aussi, et il eut des enfants.Isabelle mena un vie très libre; oui sans doute mais comment le savons-nous, et malgré cela elle pouvait avoir des enfants de son mari. Les autres princes dynastes dans la famille pouvaient crier à la bâtardise ! Ils ne l’ont pas fait...et pourtant s’ils l’avaient fait ils auraient eu des appuis ! S’ils ne l’ont pas fait, c’est que peut-être il n’y avait pas lieu ? Moi-même je ne sais trop que penser de tout cela...mais ce que je sais, c’est que deux princes du sang de Louis XIII se sont battus en duel et que l’un d’eux y a même laissé sa peau ! «Votre Eminence ! Cela ne peut plus être, cela doit cesser ! Jarnicoton (ou Jarnichelieu, au choix, ndlr) ! Il faut un exemple ! — Sire, l’un d’eux n'est plus…. — Ah... et l’autre ?!»

Dominique Poulin a écrit:Qu'importe le père !! Peut-on croire à ce type d'arguments, d'autant plus que les autres  princes dynastes dans la famille pouvaient crier à la batardise ?

Vous êtes bien naïf, Domi. Cela s'est toujours vu dans toutes les Cours d'Europe .
Qu'importe le géniteur s'il faut un héritier.

Les souverains russes ne s'y sont d'ailleurs jamais trompé

... et Gustave donc !

Je ne suis pas naïf, je constate seulement que certaines dynasties sont moins regardantes sur le sujet. Dans tous les cas, seul le principe de la succession au trône comptait quel que soit le prix, notamment les transmissions d'héritage et de titres. Et seul le ventre de l'épouse royale y pourvoiyait.

N'est-ce pas la duchesse d'Orléans au fagot d'épines ( ) qui avait eu aussi la délicatesse de dire à son mari "n'oubliez pas que si vous ne pouvez faire d'héritier sans moi, moi je peux en faire sans vous" ?

C'est une princesse de Condé, fille de Louis XIV, je pense qui aurait clamé cette fameuse apostrophe.

La solution était pourtant toute simple :

M. de Roquemont, dont la femme était très galante, couchait une fois par mois dans la chambre de madame, pour prévenir les mauvais propos si elle devenait grosse, et s'en allait en disant: «Me voilà net; arrive qui plante».

( Chamfort,Caract. et anecd., 1794, p.88. )

Et merci Domi pour la référence !

Bon, je me permets de relancer le jeu  

Le Saint-Empire fut dissous par François II sous la pression de Napoléon le 6 aout 1806.

Cependant, il devait en subsister une trace bien visible et parfaitement anachronique jusqu'à la seconde moitié du XIXe.

Laquelle ?

... une trace géographique, territoriale, architecturale, législative ?