Madame de Polignac à l'écran

Notre chère Yolande de Polignac est un outil pour les scénaristes pour montrer ce qu'ils veulent de Marie-Antoinette.
Ainsi il est intéressant de voir quel point de vue chaque film adopte vis-à-vis d'elle.

Dans le Marie-Antoinette hollywoodien de 1938... on l'oublie carrément...toute l'affection amicale de la Reine est reportée sur Madame de Lamballe qui va même jusqu'à les accompagner pour Montmédy...

Dans le Marie-Antoinette de Jean Delannoy (1956) , Marina Berti compose une Comtesse Jules fraîche, spontanée, complice et attentionnée à sa royale Amie...bien qu'un peu trop à l'écoute des ragots...

Pour moi aussi, ma préférée est Isabelle Gélinas. Je me rappelle une scène très touchante d'une promenade avec les enfants... boudoi30

Aucune de ces Mesdames de Polignac ne me satisfait . J'ai trop celle de Mme Vigée-Lebrun dans l'oeil ...   

Oui, Eléonore, aucune avec le "visage d'ange"  : ... Peut-être dans "Jefferson à Paris", l'unique bien coiffée et habillée à la Polignac...

J A Gabriel a écrit:Peut être dans "Jefferson à Paris", l'unique bien coiffée et habillée à la Polignac...

C'est pourtant la plus fade qui soit !   
Elle est absente de son rôle, James Ivory comptait sur Charlotte de Turckheim pour animer ces scènes à elle toute seule on dirait  :

Bien à vous.

Je suis bien de votre avis, aucune des actrices ayant joué le rôle de Mme de Polignac n'a su relevé le challenge... On lui a successivement attribué un rôle de meneuse éperdue de plaisirs à Versailles ce qu'elle n'était pas dans la réalité, un tempérament tantôt falot tantôt froid et hautain, ce qui se révèle également faux si on se donne la peine de lire les témoignages de ses contemporains. Pour ma part, je déteste l'interprétation de la duchesse de Polignac dans le film de Coppola.

Majesté a écrit:

J A Gabriel a écrit:Peut être dans "Jefferson à Paris", l'unique bien coiffée et habillée à la Polignac...

C'est pourtant la plus fade qui soit !   
Elle est absente de son rôle, James Ivory comptait sur Charlotte de Turckheim pour animer ces scènes à elle toute seule on dirait  :

Oui oui, c'est pour cela que j'ai dis SEULEMENT "bien coiffée et habillée"  : :

On oubliait Ruth Hussey qui incarne (discrètement, mais quand même !) Madame de Polignac dans le Marie-Antoinette de Van Dyke :


Bien à vous.

Dans le MARIE ANTOINETTE avec MICHELE MORGAN,  il n'y a pas de scènes parlées avec MADAME DE POLIGNAC  -  on l'entrevoit dans le salon du PETIT TRIANON jouant aux cartes près de la cheminée.

J'ai pu acquérir la robe de cette scène lors d'une vente des rares robes du film ayant survécu , mais il est très difficile de lui mettre un jupon/panier sous la robe car par des raisons d'économie, ladite robe n'a pas de largeur et l'ensemble n'est pas très joli.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Sur cette photo Madame de POLIGNAC est à côté de la Reine près du clavecin, c'est la scène suivante de celle évoquée ci-dessus ont voit bien qu'il n'y a pas de largeur permettant d'installer un jupon ou panier comme j'ai pu le faire pour la robe de 1938.

MARIE ANTOINETTE :

MARIE ANTOINETTE a écrit:Dans le MARIE ANTOINETTE avec MICHELE MORGAN,  il n'y a pas de scènes parlées avec MADAME DE POLIGNAC  -  on l'entrevoit dans le salon du PETIT TRIANON jouant aux cartes près de la cheminée.

Eh bien si, pardi !

Quand Marie-Antoinette revoit Fersen à Versailles, la scène de "Ah! c'est une vieille connaissance!"
Quand Elle le reçoit à Trianon alors qu'Elle joue à Colin Maillard.
Quand Fersen quitte la cour : Marie-Antoinette pleure sur la terrasse du Petit Trianon et Yolande vient La consoler et L'inviter à reprendre Sa place au clavecin pour ne pas satisfaire certains courtisans qui jasent de La voir malheureuse...


Bien à vous.

Mme de Sabran a écrit:Elle pousse la Reine à un acte de monstruosité sans nom...

Puis-je oser demander quel est cet acte? Parce que ayant vu le film une seule fois j'ai du mal à me rappeler. Est-ce quand elles s'embrassent ?

Si vous parlez du roman   les Adieux à la reine,  eh bien  il s'agit de l'idée de vêtir une petite lectrice de la reine comme la duchesse de Polignac afin qu'elle soit assassinée à sa place .    Rien que ça !    
Inutile de vous préciser que nous sommes à mille mille de la réalité historique .

Mme de Sabran a écrit:Inutile de vous préciser que nous sommes à mille mille de la réalité historique

Je m'en doutais bien. C'est dommage de prendre des liberté avec l'Histoire pour faire du suspens/sensationnel sans le préciser. Pour ma part, j'espère avoir assez clairement expliqué en note d'auteur en fin de mon livre que l'histoire est fictive.

Le problème est que les spectateurs de ce film, sulfureux à souhait,  le prennent pour argent comptant et ne font nullement la part des choses entre le roman et l'Histoire .   Très beau film d'ailleurs, et le livre de Chantal Thomas dont il s'inspire est également magnifiquement écrit .  C'est regrettable .
Racontez-nous l'histoire de votre livre dans son sujet, s'il vous plaît ! :n,,;::::!!!:

Mme de Sabran a écrit:  Très beau film d'ailleurs, et le livre de Chantal Thomas dont il s'inspire est également magnifiquement écrit .  C'est regrettable .

Chantal Thomas ne t'a-t-elle d'ailleurs pas écrit une sorte de mea culpa pour dire qu'elle regrettait que la Duchesse de son roman ne corresponde pas à Yolande de Polignac telle que tu l'as présentée dans ta biographie?


Bien à vous.

Non pas un mea culpa, il n'y avait pas lieu .  Dans un roman, un auteur peut s'autoriser toutes les libertés, même en mettant en scène les personnages historiques les plus connus .  Pas de problème.  Tout est permis.

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Voici la lettre en question, très aimable , que j'ai reçue de Chantal Thomas :


Nice, le 19 novembre 2002

Chère Madame,

Je vous remercie vivement pour votre lettre et vous prie de m'excuser pour ce long temps mis à vous répondre. J'ai été prise par des tourbillons d'activités, ou d'activisme, et suis davantage une personne qui préfère le calme de la lecture ou de l'écriture . Vos informations m'ont été très utiles. " Récemment ennobli " était une bévue : je pensais au titre de duc... De même pour M. de Vaudreuil que j'attribue par erreur à la comtesse Diane et dans une " vision " globale de son libertinage. En ce qui concerne la jeunesse de Mme de Polignac, j'ai tout inventé, même la mort de sa mère - qui serait donc vraie . Le détail du bal costumé ( et surtout du déguisement en ange ) me vient, je crois, de mémoires lus il y a longtemps et dont j'ai oublié l'auteur.
Enfin à propos d'Agathe-Sidonie Laborde : le prénom est de moi, le nom provient de l'Almanach de Versailles ( année 1787 , je crois ) . Tout ce roman, au fond, est ainsi fait dans un tissage entre vrai et faux, une fusion des éléments imaginaires avec des faits reconnus. Je vous remercie encore une fois pour votre lecture, sa précision, sa gentillesse et vous prie de croire, chère Madame, à l'expression de mes meilleurs sentiments .

Chantal Thomas .