Les lettres de Marie-Antoinette à Madame de Polignac

Les archives nationales ont acheté en septembre 2005 à la famille Polignac, cinq lettre écrites par Marie-Antoinette à la duchesse de Polignac, partie en exil dès la prise de la Bastille. Ces lettres figurent dans le dossier AP 440/4. Elles ne son pas consultable car trop fragiles pour être manipulées.
Cependant les AN m'ont envoyé une photocopie de ces cinq lettres pour un usage privé.
La première est connue d'Evelyne lever (E.L.), elle figure en page 486 de son livre et commence par "Adieu la plus tendre de mes amis. Ce mot est affreux, mais il le faut.......Elle est datée du 16 juillet 1789, jour du départ des Polignac.
La seconde datée du 13 novembre 1789 est inconnue d'E.L. Elle commence par ces mots " Je ne peux résister au désir de vous dire un mot, mon cher cœur; J'ai reçu une lettre de Parme; elle m'a fait bien plaisir et peine à la fois. Je sens combien votre constante et tendre amitié doit être affectée pour nous......
La troisième est également inconnue d'E.L. Elle est datée du 13 décembre 1789 et commence par : "Enfin mon cher cœur, il m'est possible de vous dire un mot de ma tendre amitié. Croyez-bien que malgré que je ne peux pas écrire, vous n'êtes pas moins gravée bien profondément dans mon cœur. La personne qui se charge de vous faire tenir cette lettre est bien malheureuse sous tous les rapports. Elle a été obligée de quitter ce pays-ci et d'aller à Rome avec ses enfants auprès du cardinal d'York....
La quatrième est citée en page 500 Par E.L., elle commence par : "J'ai été bien heureuse mon cher cœur, d'avoir de vos nouvelles, et encore plus heureuse d'avoir une occasion sûre jusqu'à Turin pour vous écrire et vous parler de toute mon amitié......Elle est datée du 29 décembre 1789.
La cinquième et dernière lettre citée par E.L. en page 515 est daté par E.L. du 23 août 1790 mais sur l'original on lit 23 août 1789. Elle commence par ces mots :"On m'assure que la voye par laquelle cette lettre vous arrivera est sûre. Je peux donc vous dire mon cher cœur que je vous aime tendrement. Ma santé se soutient encore, mais mon âme est accablée de peines, de chagrins et d'inquiétudes.....Avez-vous connaissance des deux lettres qui ne figurent pas dans le livre d'Evelyne Lever.
Je peux si vous ne les connaissez pas Vous poster les originaux

duc de Berry a écrit:.....Avez-vous connaissance des deux lettres qui ne figurent pas dans le livre d'Evelyne Lever.
Je peux si vous ne les connaissez pas Vous poster les originaux

Oui, oui, nous en avons connaissance par Diane et Hedwige de Polignac ! Mme Lever les connait donc forcément aussi.
Je ne m'explique pas que ces lettres ne figurent pas dans sa compilation de la correspondance de Marie-Antoinette !   
Que vous nous postiez les originaux serait un grand bonheur, bien sûr !!! :n,,;::::!!!: 
Merci par avance, cher Berry !   

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Evidemment que les originaux nous feraient grand plaisir, cher Berry !
Au plaisir de les découvrir !  :n,,;::::!!!: 

Bien à vous.

merci BERRY de nous les communiquer !!!
Madame ARISTIDE des Archives m'avait indiqué qu'elles seraient numérisées et mise sur le net en même temps que celles que nous attendons suite à la conférence de MARDI.

MARIE ANTOINETTE

La première lettre du 16 juillet 1789

La deuxième lettre du 13 novembre 1789, absente du livre d'Evelyne Lever



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Quel bonheur de lire ces mots de sa propre main ! boudoi30 

duc de Berry a écrit:La première lettre du 16 juillet 1789

Tellement plus subtil que les Adieux à la reine ! boudoi29

La troisième lettre du 13 décembre 1789, absente du livre d'Evelyne Lever.

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La quatrième lettre datée du29 décembre 1789, décrite page 500 du livre d'Evelyne Lever

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La cinquième et dernière datée du 23 août 1789; décrite en page 515 du livre d'Evelyne lever qui la date du é" août 1790 ?

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Bonne lecture.

Evelyne Lever date la cinquième et dernière lettre du 23 août 1790, mais sur l'original, il semble que le chiffre 89 ait été rajouté après coup, le 8 et surtout le 9 ne semblent pas être de la main de Marie-Antoinette ...

Quel plaisir de découvrir les manuscrits de ces lettres ! Merci, cher Berry .  

duc de Berry a écrit:La troisième lettre du 13 décembre 1789, absente du livre d'Evelyne Lever.

La personne qui se charge de vous faire tenir cette lettre  écrit Marie-Antoinette, est bien entendu la duchesse de Fitz-James .
Cette lettre a mis quatorze jours à arriver à Rome !

Cher Berry, merci de partager ces lettres manuscrites...
Il est vraiment émouvant de voir l'écriture de la Reine.
Ces lettres sont touchantes et j'imagine le réconfort d'un instant de la Duchesse en les recevant.

Ces lettres sont très émouvantes. Quelle belle écriture !
Ca me remue un peu. 

Eh bien ça, c'est la meilleure !     
Berry, vous me faites un sacré scoop : celui de l'une des coupes que mon éditeur s'est permis dans mon manuscrit toujours trop long .  Il m'en avait prévenue d'ailleurs, je dois le reconnaître, tout à fait aimablement, en précisant que cela ne nuirait en rien à l'ensemble .  
Je cherche en vain à quelle page de Mme de Polignac et Marie-Antoinette figure ladite lettre du 13 décembre, sans résultat !!!   Elle est passée à la trappe .

La voici dans mon manuscrit :

C'est désagréable car cette lettre a de l'importance ! Une sacrée importance !
Bizarre l'éditeur ...  

Et celle du 12 août ?  ... la première que reçoit Mme de Polignac en exil !   Elle ne figure pas non plus dans la compilation de Mme Lever . Une si belle lettre pourtant !
Elle est à la page 284 de Mme de Polignac et Marie-Antoinette, un peu sabrée aussi ( !!! ).
La voici in extenso :



Entre la lettre ci-dessus et celle du 13 décembre 1789, absente du livre d'Evelyne Lever, il y a celle du 31 août accompagnée d'un mot de la main de Mme Royale .

Ensuite, celle du 14 septembre ne figure pas non plus chez Mme Lever . Serait-ce un apocryphe de Feuillet de Conches comme la signature Marie-Antoinette ( elle ne signait pratiquement jamais ses lettres personnelles )pourrait le donner à penser ?

duc de Berry a écrit:La quatrième lettre datée du29 décembre 1789, décrite page 500 du livre d'Evelyne Lever

Elle figure page 316 de Mme de Polignac et Marie-Antoinette . Texte et fac-similé dans Gail .

duc de Berry a écrit:La cinquième et dernière datée du 23 août 1789; décrite en page 515 du livre d'Evelyne lever qui la date du é" août 1790 ?

Selon la comtesse Diane, Mme de Polignac reçut deux lettres de Marie-Antoinette pendant son séjour à Rome, et ce furent les dernières . Marie-Antoinette vit sous une étroite surveillance et n'ose plus écrire à son amie .
La Reine se trouve contrainte à ne plus verser ses douleurs dans le sein de la duchesse de Polignac; et c'est le Roi, un peu moins espionné, qui s'en charge, écrit le comte d'Allonville .

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" Mes enfants font mon unique ressource "

Ce propos nous fait bien comprendre à quelle solitude la Reine était désormais condamnée; cela est triste à pleurer.
Ses enfants l'ont comblée.
L'amitié de la Reine et de Yolande est la plus belle que j'ai pu lire.

D'autant que les enfants étaient un lien qui rapprochaient fortement les deux femmes.  boudoi30 
Madame de Polignac en tant que gouvernante les a élevés, aimés, câlinés (et j'imagine d'autant son chagrin de les laisser puis d'angoisser pour leur sort incertain) et Marie-Antoinette ne cesse à chacune de ses lettres à son amie de marquer son affection profonde pour les petits Polignac.

Celle du 12 août a cette particularité que Marie-Antoinette mentionne Ernestine !   
C'est si rare que cela vaut la peine d'être signalé .

Mme de Sabran a écrit:
Ensuite, celle du 14 septembre ne figure pas non plus chez Mme Lever . Serait-ce un apocryphe de Feuillet de Conches comme la signature Marie-Antoinette ( elle ne signait pratiquement jamais ses lettres personnelles )pourrait le donner à penser ?
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A-t-on une copie de cette lettre, pour vérifier l'écriture ?   

Je crois que c'est  la Correspondance inédite de Marie-Antoinette, compilée par le comte d'Hunolstein,  qui est truffée de fac-similés.   
...   de la grande fantaisie, j'en ai peur, pas moins de 17 lettres manuscrites de la reine !  Qui dit mieux ?

Ah tiens, je vais regarder ça ! Je l'ai chez moi.