Le château de Saint-Cloud
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Re: Le château de Saint-Cloud
Bravo pour votre travail.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
C'est de l'art MonsieurHardouin ! Que dis-je ... du grand grand art !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci!
La reconstitution du décor est presque terminée. Voici les premières vues de l'évocation de la voûte de la galerie achevée.
J'ai utilisé le plan publié par Gérard Sabatier dans "La figure du roi" pour la trame d'ensemble, les photographies et deux dessins du XIXe pour la partie centrale, ainsi que le dessin de Cornu publié par F. Austin et le dessin aquarellé du mariage de Napoléon 1er pour les teintes. Ce dernier est conforme aux teintes connues de la fresque d'Apollon par la tapisserie, donc j'ai repris les teintes dominantes pour les différents éléments.
Pour les éléments sculptés, j'ai utilisé différents éléments semblables, prélevés principalement à Versailles, au Louvre, et à la galerie de la banque de France. Pour les éléments peints liés au mythe d'Apollon, j'ai inséré les six tapisseries copiées sur les peintures de la voûte et colorisé sur une photo en haute résolution la partie centrale ; les autres éléments (les quatre tableaux au centre de la voûte et les huit camaïeux d'épisodes de la légende d'Apollon entourés d'ornements) sont des équivalences identiques par leur thème et pour les ornements des camaïeux je les ai "reconstitués" en utilisant principalement des éléments des voûtes des galeries de Versailles et du Louvre.
Une vue d'ensemble de la galerie depuis le salon de Mars
et de la voûte peinte par Mignard
Au dessus de l'entrée, la naissance d'Apollon
Puis successivement et se faisant face :
le printemps, côté allée de la Carrière
et l'été, côté cour d'honneur.
Au centre, Apollon sur son char, précédé de l'Aurore et accompagné des heures...
La seconde partie de la galerie avec la statue de Joséphine.
Au milieu de la deuxième partie de la galerie, l'automne à droite et l'hiver à gauche.
A l'Est, faisant face à Latone à l'entrée, le Parnasse, dont le carton figurait aux Tuileries, dans le salon d'Apollon.
La reconstitution du décor est presque terminée. Voici les premières vues de l'évocation de la voûte de la galerie achevée.
J'ai utilisé le plan publié par Gérard Sabatier dans "La figure du roi" pour la trame d'ensemble, les photographies et deux dessins du XIXe pour la partie centrale, ainsi que le dessin de Cornu publié par F. Austin et le dessin aquarellé du mariage de Napoléon 1er pour les teintes. Ce dernier est conforme aux teintes connues de la fresque d'Apollon par la tapisserie, donc j'ai repris les teintes dominantes pour les différents éléments.
Pour les éléments sculptés, j'ai utilisé différents éléments semblables, prélevés principalement à Versailles, au Louvre, et à la galerie de la banque de France. Pour les éléments peints liés au mythe d'Apollon, j'ai inséré les six tapisseries copiées sur les peintures de la voûte et colorisé sur une photo en haute résolution la partie centrale ; les autres éléments (les quatre tableaux au centre de la voûte et les huit camaïeux d'épisodes de la légende d'Apollon entourés d'ornements) sont des équivalences identiques par leur thème et pour les ornements des camaïeux je les ai "reconstitués" en utilisant principalement des éléments des voûtes des galeries de Versailles et du Louvre.
Une vue d'ensemble de la galerie depuis le salon de Mars
et de la voûte peinte par Mignard
Au dessus de l'entrée, la naissance d'Apollon
Puis successivement et se faisant face :
le printemps, côté allée de la Carrière
et l'été, côté cour d'honneur.
Au centre, Apollon sur son char, précédé de l'Aurore et accompagné des heures...
La seconde partie de la galerie avec la statue de Joséphine.
Au milieu de la deuxième partie de la galerie, l'automne à droite et l'hiver à gauche.
A l'Est, faisant face à Latone à l'entrée, le Parnasse, dont le carton figurait aux Tuileries, dans le salon d'Apollon.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
hardouin a écrit:
Au centre, Apollon sur son char, précédé de l'Aurore et accompagné des heures...
Merveilleux !
Cette peinture semble mouvante ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Saint-Cloud
Superbe travail !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Seront présentés, à l'occasion d'une vente aux enchères organisée par Christie's New-York, le 20 avril 2018 :
A SET OF FOUR ROYAL LOUIS XVI GREY-PAINTED FAUTEUILS
BY JEAN-BAPTISTE CLAUDE SENE, SUPPLIED FOR THE SALLE DE BILLARD AT THE CHATEAU DE SAINT-CLOUD, 1788
Each with beaded back and channeled frame covered in green woven silk, three with original Marchand-Mercier paper label to the back rail "Annee 178 GARDE-MEUBLE DU ROI / Suivant l’orde du / No. 117 / CHATARD, Peintre & Doreur. / Fauxbourg Montmartre, / A PARIS, Pour le Service du Roi / Salle de Billard / à S. Cloud", all stamped I.B. SENE to the front seat rail, the decoration originally by Chatard
Provenance
Delivered to the Salle de Billard, Château de Saint-Cloud, 1788.
Note au catalogue (extraits) :
This set of four fauteuils is a rare surviving example of documented Royal furniture.
Their two original labels indicate they were delivered to Saint-Cloud in 1788 as part of the furnishings for the Salle de Billard, or Billiards Room.
Jean-Baptiste Claude Sené, maître in 1769
The son of Claude Sené, Jean-Baptiste Claude Sené was born into a family of menuisiers and established his own workshop in the rue de Cléry in 1770, shortly after receiving his maîtrise. Recognition of his extraordinary skill grew and Sené soon had work from a prestigious group of clients, including the duc d'Orléans.
In 1785, Sené was recognized by the Court and appointed fournisseur de la Couronne and subsequently produced works that were almost exclusively for members of the French Royal family, most of which was for Louis XVI and Marie-Antoinette.
From 1785-1791, he supplied a wide variety of furniture for Versailles, Montreuil, Saint-Cloud, Compiègne and Fontainebleau.
(...)
Saint Cloud
Saint-Cloud was purchased by Louis XVI in 1785 in Marie-Antoinette’s name from Philippe, duc d'Orlèans and was unique among the Royal Châteaux in that it was the Queen's personal property.
She commissioned the architect Richard Mique (1728-1794) to undertake an ambitious remodeling and expansion project that left only the ceremonial rooms preserved; three large salons also remained but they were remodeled for games, one of which had this set of fauteuils.
The Queen furnished her new private residence through the Garde-meuble de la Couronne and with furniture and works of art collected from other Royal residences.
Other important new commissions were also made, which had to be executed with incredible haste as the King and Queen were to pay their first visit on 29 August 1785.
The refurbishment continued until 1788, the year in which these fauteuils were supplied, as well as furniture for Marie-Antoinette’s Grand Cabinet.
The luxury and refinement of these interiors, complimented by works of the era’s leading cabinet-makers, including Riesener, Benneman, Jacob and Sené which produced some of the most iconic and refined examples of Louis XVI furniture.
Marie-Antoinette’s time at Saint-Cloud was sadly brief, as in October 1789 the Royal family was forced to make a hasty departure from Versailles and moved to the Tuileries. Saint-Cloud became the property of the nation in 1792 and the contents dispersed at auction; it was destroyed in 1870.
* Source et infos complémentaires : https://www.christies.com/SaleLanding/index.aspx?intsaleid=27666&lid=1&saletitle=
A SET OF FOUR ROYAL LOUIS XVI GREY-PAINTED FAUTEUILS
BY JEAN-BAPTISTE CLAUDE SENE, SUPPLIED FOR THE SALLE DE BILLARD AT THE CHATEAU DE SAINT-CLOUD, 1788
Each with beaded back and channeled frame covered in green woven silk, three with original Marchand-Mercier paper label to the back rail "Annee 178 GARDE-MEUBLE DU ROI / Suivant l’orde du / No. 117 / CHATARD, Peintre & Doreur. / Fauxbourg Montmartre, / A PARIS, Pour le Service du Roi / Salle de Billard / à S. Cloud", all stamped I.B. SENE to the front seat rail, the decoration originally by Chatard
Provenance
Delivered to the Salle de Billard, Château de Saint-Cloud, 1788.
Note au catalogue (extraits) :
This set of four fauteuils is a rare surviving example of documented Royal furniture.
Their two original labels indicate they were delivered to Saint-Cloud in 1788 as part of the furnishings for the Salle de Billard, or Billiards Room.
Jean-Baptiste Claude Sené, maître in 1769
The son of Claude Sené, Jean-Baptiste Claude Sené was born into a family of menuisiers and established his own workshop in the rue de Cléry in 1770, shortly after receiving his maîtrise. Recognition of his extraordinary skill grew and Sené soon had work from a prestigious group of clients, including the duc d'Orléans.
In 1785, Sené was recognized by the Court and appointed fournisseur de la Couronne and subsequently produced works that were almost exclusively for members of the French Royal family, most of which was for Louis XVI and Marie-Antoinette.
From 1785-1791, he supplied a wide variety of furniture for Versailles, Montreuil, Saint-Cloud, Compiègne and Fontainebleau.
(...)
Saint Cloud
Saint-Cloud was purchased by Louis XVI in 1785 in Marie-Antoinette’s name from Philippe, duc d'Orlèans and was unique among the Royal Châteaux in that it was the Queen's personal property.
She commissioned the architect Richard Mique (1728-1794) to undertake an ambitious remodeling and expansion project that left only the ceremonial rooms preserved; three large salons also remained but they were remodeled for games, one of which had this set of fauteuils.
The Queen furnished her new private residence through the Garde-meuble de la Couronne and with furniture and works of art collected from other Royal residences.
Other important new commissions were also made, which had to be executed with incredible haste as the King and Queen were to pay their first visit on 29 August 1785.
The refurbishment continued until 1788, the year in which these fauteuils were supplied, as well as furniture for Marie-Antoinette’s Grand Cabinet.
The luxury and refinement of these interiors, complimented by works of the era’s leading cabinet-makers, including Riesener, Benneman, Jacob and Sené which produced some of the most iconic and refined examples of Louis XVI furniture.
Marie-Antoinette’s time at Saint-Cloud was sadly brief, as in October 1789 the Royal family was forced to make a hasty departure from Versailles and moved to the Tuileries. Saint-Cloud became the property of the nation in 1792 and the contents dispersed at auction; it was destroyed in 1870.
* Source et infos complémentaires : https://www.christies.com/SaleLanding/index.aspx?intsaleid=27666&lid=1&saletitle=
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Saint-Cloud
Si ces sièges proviennent du billard du roi, dans ce cas il s'agit sans doute du salon de Vénus, appelé "salon des billards" sous Louis XVI et qui jouxtait le salon des jeux au célébrissime mobilier (en orange sur ce plan). Le contraste entre le très riche mobilier sculpté et doré du salon des jeux et la simplicité de celui du salon du billard est assez surprenant!
Une question concernant une pièce de mobilier exceptionnelle qui ornait le salon de Diane sous la Restauration, salon qui fait l'angle entre la galerie d'Apollon et la Chapelle. Le meuble était sans doute installé contre ce mur :
"Un serre bijoux en laque de la Chine, piédouches, quatre colonnes cannelées, deux vantaux, bâses (sic) et chapiteaux et filets en bronze doré, frise à griffons et rinceaux, vase garnie de fleurs, trois bas reliefs, différents génies travaillant aux arts, dessus mosaïque, dessin double L couronnées de fleurs et oiseaux", long 1,94m, lar 1,02.
L'un de nos membres saurait-il ce que ce meuble est devenu? Il est signalé dans un guide de 1814 comme étant celui "dans lequel ont été volés les Diamants de la Couronne, à la Révolution" et retiré en 1832.
Pour information, la vue ci-dessous est une ébauche de reconstitution de l'état créé par Louis Philippe en 1838 avec des copies de portraits des Orléans et maintenu sous le Second Empire ;les originaux des tableaux ayant été conservés, cela permet de reconstituer très exactement le décor peint. En 1826 on trouvait sur les murs une tenture en velours vert des Indes encadré de câblé en soie chamois et vert, sur laquelle avaient été accrochés une vue de ruines de Nîmes par Hubert Robert, un tableau de Watelet représentant une vue des Vosges, et un portrait de Louis XVIII à 15 ans.
Une question concernant une pièce de mobilier exceptionnelle qui ornait le salon de Diane sous la Restauration, salon qui fait l'angle entre la galerie d'Apollon et la Chapelle. Le meuble était sans doute installé contre ce mur :
"Un serre bijoux en laque de la Chine, piédouches, quatre colonnes cannelées, deux vantaux, bâses (sic) et chapiteaux et filets en bronze doré, frise à griffons et rinceaux, vase garnie de fleurs, trois bas reliefs, différents génies travaillant aux arts, dessus mosaïque, dessin double L couronnées de fleurs et oiseaux", long 1,94m, lar 1,02.
L'un de nos membres saurait-il ce que ce meuble est devenu? Il est signalé dans un guide de 1814 comme étant celui "dans lequel ont été volés les Diamants de la Couronne, à la Révolution" et retiré en 1832.
Pour information, la vue ci-dessous est une ébauche de reconstitution de l'état créé par Louis Philippe en 1838 avec des copies de portraits des Orléans et maintenu sous le Second Empire ;les originaux des tableaux ayant été conservés, cela permet de reconstituer très exactement le décor peint. En 1826 on trouvait sur les murs une tenture en velours vert des Indes encadré de câblé en soie chamois et vert, sur laquelle avaient été accrochés une vue de ruines de Nîmes par Hubert Robert, un tableau de Watelet représentant une vue des Vosges, et un portrait de Louis XVIII à 15 ans.
Dernière édition par hardouin le Dim 08 Avr 2018, 08:28, édité 1 fois
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Autre requête... L'un des membres aurait-il l'ouvrage "Saint Cloud, le Palais retrouvé"? Je suis l'un des heureux acquéreurs, mais je l'ai prêté à quelqu'un qui tarde à me le rendre, et je souhaiterais savoir quels sont les vases et bronzes des meubles de la galerie d'Apollon qui sont illustrés dans son ouvrage, afin de retrouver leur fiche sur le site de la RMN. J'en ai déjà retrouvé quelques uns, l'idée est d'achever la reconstitution de la galerie avec ces éléments :
Merci!
Merci!
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Hélas, cher Hardouin, je ne possède pas ce livre...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Saint-Cloud
hardouin a écrit:
Une question concernant une pièce de mobilier exceptionnelle qui ornait le salon de Diane sous la Restauration, salon qui fait l'angle entre la galerie d'Apollon et la Chapelle. Le meuble était sans doute installé contre ce mur :
"Un serre bijoux en laque de la Chine, piédouches, quatre colonnes cannelées, deux vantaux, bâses (sic) et chapiteaux et filets en bronze doré, frise à griffons et rinceaux, vase garnie de fleurs, trois bas reliefs, différents génies travaillant aux arts, dessus mosaïque, dessin double L couronnées de fleurs et oiseaux", long 1,94m, lar 1,02.
L'un de nos membres saurait-il ce que ce meuble est devenu? Il est signalé dans un guide de 1814 comme étant celui "dans lequel ont été volés les Diamants de la Couronne, à la Révolution" et retiré en 1832.
Ah oui ?
Il y avait énormément de pierres et autres objets précieux. Aussi, et d'après ce que j'ai lu, ils étaient conservés dans douze grosses armoires métalliques (salon diplomatique de l'Hôtel de la Marine).
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Saint-Cloud
Après une longue pause forcée, j'ai repris le "travail" sur Saint Cloud par un petit tour hier à la Conservation du domaine, qui m'a généreusement ouvert ses archives... Et j'ai pu consulter les mémoires de travaux de l'époque de Louis Philippe qui donnent la nature de tous les marbres vrais ou feints des Grands Appartements et quantité d'autres informations précieuses!
Cher Lucius vous saurez bientôt ce qu'il en est de tous ces marbres des salons!
Je vais commencer par reprendre le décor de l'antichambre des Grands Appartements, même si pour l'essentel nous étions dans le vrai!
Cher Lucius vous saurez bientôt ce qu'il en est de tous ces marbres des salons!
Je vais commencer par reprendre le décor de l'antichambre des Grands Appartements, même si pour l'essentel nous étions dans le vrai!
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Je viens de terminer la lecture du mémoire de travaux de Moench pour l'antichambre : les chapiteaux et bases des colonnes sont bien dorées ; les marbres qui dominent sont le marbre vert campan et la brèche blanche, avec un peu de vert de mer et et Sarrancolin.
Au travail!
Au travail!
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Chouette !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Le mémoire de travaux de 1839 rédigé par le peintre Moench permet de reconstituer tout le décor de marbre du salon. En effet, en dehors des colonnes et du dallage, tout est en marbre feint, verni pour lui donner du brillant, et semble-t-il réalisé à neuf dans le cadre des grands travaux de "Louisquatorzisation" des Grands Appartements.
Voici donc le résultat :
Le sol est en dallage de marbre blanc et noir. Le décor est structuré par les colonnes et pilastres en marbre de Rance. Moench étant également doreur, il reprend (ou réalise) la dorure des bases et des chapiteaux des colonnes et pilastres. Celles-ci reposent sur un socle peint en marbre vert de mer, comme les plinthes à la base des murs. Le décor des arcades est constitué de baguettes dorées sur fond de marbre vert Campan.
Les murs latéraux sont les plus complexes. Les fonds des trophées sont en marbre vert campan. ils se détachent sur un fond de marbre brèche violette. Le dessus de porte est encadré d'une moulure en marbre vert de mer et le trophée est sur fond de cipolin.
Les embrasures des portes et les portes sont conçues sur le même modèle visible sur une photo : un disque central encadré de deux rectangles cintrés. Les contours de chaque élément sont constitués d'une grosse moulure peinte en brèche blanche encadrée de moulures dorées. Le centre des rectangles est peint en vert Campan et le centre des disques en brèche noire. Le fond de l'ensemble est peint en brèche violette.
Moench réalise aussi la dorure du trophée de guirlandes et tête de satyre au dessus de l'arcade. Sur les murs des arcades, Moench indique que "les faces des murs en arrière corps des colonnes sont peints en marbre vert Campan". L'entablement a conservé son décor de marbre feint "ancien" que Moench nettoie et reprend simplement : il est constitué d'une architrave en brèche blanche, d'une frise en Sarrancolin et d'une corniche en brèche blanche.
L'ensemble est surmonté d'une très riche décoration dorée réalisée en 1838, comprenant plusieurs frises superposées, de canaux et culots, de feuilles d'acanthes et de feuilles de trèfles et de tores d'entrelacs et de rosaces se développant sur 70 cm. Un bandeau de 11 cm de haut en marbre "de Flandres" assure la liaison avec le tableau.
En effet ces moulures dorées encadrent un tableau de Claude Audran représentant l'histoire écrivant la gloire de Monsieur frère du roi, ici évoqué par un tableau semblable à Chantilly. Un mémoire de travaux indique que l'on a démonté la toile pour installer ces moulures "versaillaises" avant de le replacer.
Voici donc le résultat :
Le sol est en dallage de marbre blanc et noir. Le décor est structuré par les colonnes et pilastres en marbre de Rance. Moench étant également doreur, il reprend (ou réalise) la dorure des bases et des chapiteaux des colonnes et pilastres. Celles-ci reposent sur un socle peint en marbre vert de mer, comme les plinthes à la base des murs. Le décor des arcades est constitué de baguettes dorées sur fond de marbre vert Campan.
Les murs latéraux sont les plus complexes. Les fonds des trophées sont en marbre vert campan. ils se détachent sur un fond de marbre brèche violette. Le dessus de porte est encadré d'une moulure en marbre vert de mer et le trophée est sur fond de cipolin.
Les embrasures des portes et les portes sont conçues sur le même modèle visible sur une photo : un disque central encadré de deux rectangles cintrés. Les contours de chaque élément sont constitués d'une grosse moulure peinte en brèche blanche encadrée de moulures dorées. Le centre des rectangles est peint en vert Campan et le centre des disques en brèche noire. Le fond de l'ensemble est peint en brèche violette.
Moench réalise aussi la dorure du trophée de guirlandes et tête de satyre au dessus de l'arcade. Sur les murs des arcades, Moench indique que "les faces des murs en arrière corps des colonnes sont peints en marbre vert Campan". L'entablement a conservé son décor de marbre feint "ancien" que Moench nettoie et reprend simplement : il est constitué d'une architrave en brèche blanche, d'une frise en Sarrancolin et d'une corniche en brèche blanche.
L'ensemble est surmonté d'une très riche décoration dorée réalisée en 1838, comprenant plusieurs frises superposées, de canaux et culots, de feuilles d'acanthes et de feuilles de trèfles et de tores d'entrelacs et de rosaces se développant sur 70 cm. Un bandeau de 11 cm de haut en marbre "de Flandres" assure la liaison avec le tableau.
En effet ces moulures dorées encadrent un tableau de Claude Audran représentant l'histoire écrivant la gloire de Monsieur frère du roi, ici évoqué par un tableau semblable à Chantilly. Un mémoire de travaux indique que l'on a démonté la toile pour installer ces moulures "versaillaises" avant de le replacer.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
hardouin a écrit: ... réalisé à neuf dans le cadre des grands travaux de "Louisquatorzisation" des Grands Appartements.
.
J'aime bien l'expression !
Le résultat est absolument magnifique, cher Hardouin !
Un grand merci et félicitations !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Saint-Cloud
Joli rendu.
La difficulté vient des appellations. Lorsque j'ai vu votre image, je les ai presque tous nommé dans ma tête avec des noms différents de ceux de la description !
La difficulté vient des appellations. Lorsque j'ai vu votre image, je les ai presque tous nommé dans ma tête avec des noms différents de ceux de la description !
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
C'est peut être aussi lié aux textures choisies et au rendu des photos de ces types de marbre sur le net... si vous avez des remarques ou des suggestions, je suis preneur!
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Il s'agit surtout de la variété des noms donnés aux XVIIe-XVIIIe-XIXe !
Car malgré la différence de nom nous sommes d'accord sur l'aspect des marbres.
Car malgré la différence de nom nous sommes d'accord sur l'aspect des marbres.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Magnifique résultat, comme d'habitude...
Merci pour le partage de ces images, hardouin.
Merci pour le partage de ces images, hardouin.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci!
Voici donc la suite :
J'avais largement commencé le salon de Diane, laissant en suspens la question du décor, le mémoire de Moench a permis de le compléter très exactement.
Pour rappel, le salon de Diane est à l'extrémité de la galerie d'Apollon et s'éclaire sur deux côtés, par trois fenêtres sur l'arrivée et deux sur l'allée de la Carrière.Il fait ainsi l'angle entre la Galerie et la Chapelle. Un perron permettait d'accéder à ce salon depuis l'allée, remplacé sous Napoléon III par un balcon qui longe ce salon et le premier étage de la chapelle.
Ce salon de10 m sur 8 fait partie des travaux réalisés dans les années 1670 et inaugurés en 1678 par Louis XIV et Marie Thérèse. Le nom du salon vient du décor réalisé par Mignard, la légende voulant que Monsieur ait fait bâtir la galerie et ce salon pour permettre au rival de Le Brun de les peindre. Le plafond est connu par une photographie de Schneider et ses sujets sont décrits par Vatout : au centre, encadrée par une fausse corniche, Diane, reine de la nuit, et dans les voussures" la toilette, la chasse, le bain et le sommeil de Diane"
Ce décor dédié à Diane se poursuivait sur les murs, ainsi que le mémoire de Moench nous l'a apprend : des attributs de la chasse (arcs, flèches, carquois...) figurent sur les volets, en dessus de porte, au dessus des arcades et dans les écoinçons. Moench signale aussi que des motifs en rehaussé d'or ornent les panneaux du bas lambris, mais Louis Philippe les fait disparaître pour les remplacer par du marbre feint ; sans doute ces panneaux étaient-ils en mauvais état, car les autres peintures sont restaurées par Moench, qui doit même reconstituer le dessus de la porte donnant sur la galerie d'Apollon en décalquant les autres dessus de porte.
En 1787-1788, ce salon qui était en "cul de sac" devient le salon de la chapelle du fait de la construction de la nouvelle chapelle par Mique. Il conserve cette fonction jusqu'à la fin du palais.
Le décor des murs est essentiellement un décor textile à partir de Marie Antoinette et jusqu'en 1838 : sous Louis XVI, c'est un taffetas chiné à personnages et collones de fleurs encadré de bordures, sous l'Empire trois tapisseries de l'enlèvement d'Hélène et sous la Restauration un velours vert des Indes à bordure chamois.
En 1838, dans le cadre de la grande campagne de travaux pour redonner de l'éclat aux Grands Appartements en recréant un état Louis XIV, le salon devient le "salon des Orléans". Les tableaux des ducs d'Orléans qui ont tous brûlé étaient les copies des tableaux originaux "replacés" ici.
Louis Philippe y fait placer une série de tableaux tendant à légitimer son trône, puisqu'il s'agit d'un arbre généalogique illustré, qui se lit depuis l'entrée du salon de droite à gauche : entre les fenêtres, au dessus de miroirs, il fait placer Henri IV par Franque, et Louis XIII par Franque ; au dessus de la cheminée, place d'honneur pour le créateur de Saint Cloud, Monsieur frère de Louis XIV tenant le portrait de sa fille Marie Louise d'Orléans par Franque (copie d'un tableau de Mignard) puis Philippe d'Orléans, régent du royaume, à cheval par Casimir de Balthazar d'après Rigaud ; au dessus de la porte de la chapelle son fils, Louis d'Orléans, duc d'Orléans, par Badin, Louis-Philippe d'Orléans par Washmutt d'après Alexandre Rolin et pour finir le père de Louis-Philippe, Philippe Egalité, copie par Boulanger du tableau de Reynolds.
Les tableaux sont encadrés de baguette moulurées et dorées, et d'un panneautage de marbre brèche noire encadré de marbre blanc veiné, le tout peint par Moench. Le haut lambris repose sur un bas lambris qui date sans doute de Monsieur, à baguettes dorées, se détachant sur un fond de marbre blanc veiné ; l'intérieur des panneaux est peint de "différents marbres" sans plus de précision, j'ai donc retenu les marbres qui figurent dans les embrassures (du campan et du Sarrancolin)
L'accès à la galerie se fait par une porte fenêtre (qu'on voit ouverte dans le tableau de Rouget "Napoléon proclamé empereur à Saint Cloud") surmontée d'un dessus de porte à attributs de Diane encadré d'une frise de fleurs de lys en rehaussé d'or, avec quatre rosaces dans les angles de même. La porte symétrique est en miroirs avec le même petit bois doré. et blanc.
En face, entre les fenêtres, se trouve une cheminée monumentale en marbre Languedoc, originale par la forme en chapeau de gendarme qui domine le coffre, et dans laquelle une pendule en bronze de 52 cm de diamètre a été installée. Son tracé exact est donné par le registre 37DD3 et on la distingue encore par les fenêtres béantes sur les photos après l'incendie.
La pièce est éclairée par des fenêtres rectangulaires qui s'inscrivent dans des arcades et sont raccordées par des voussures peintes en faux marbre Campan et Sarrancolin, comme les embrasures. Les panneaux peints au dessus des fenêtres sont précisément décrits par Moench et le décor qui figure dans la maquette est conforme à cette description. Les fenêtres sont revêtues de rideaux de vitrage de 3 m de haut.
Le mobilier connu par l'inventaire de 1855 est pour l'essentiel celui installé par Louis Philippe : il se compose d'un mobilier de salon Empire en bois blanc rechampi or (un canapé, 8 fauteuils, 4 chaises, un écran) avec une tapisserie de Beauvais clair à sujet champêtre (ici une équivalence) ;le grand canapé de 2,25 m de long trouve "naturellement" sa place sous le portrait de Philippe Egalité par Reynolds. S'y ajoutent quatre pliants en bois doré et tapisserie de Beauvais. J'ai essayé de placer le mobilier de la manière la plus logique possible en tenant compte des emplacements disponibles et des indications de la photo. Comme dans la Galerie d'Apollon, on trouve des meubles de style "Boulle" ou approchant, les quatre conservées au Louvre : les deux commodes Boulle du début du XVIIIe (achetée pour l'une en 1805, pour l'autre en 1829) qu'accompagnent deux secrétaires à abattants de Molitor, commandés pour Marie Antoinette mais livrés seulement sous la Restauration. La photo permet de savoir que les commodes encadrent la porte de la chapelle, et par déduction les deux meubles de Molitor sont entre les fenêtres.
L'autre élément majeur du mobilier est constitué par quatre grands vases en porcelaine de Chine aux armes des Orléans, que Louis Philippe fait venir dans ce salon et qui sont placés sur des socles en bois peint façon marbre portor.
L'éclairage est assuré par 6 appliques en bronze doré à 5 lumières et une lampe Carcel ; deux sont visibles sur la photo, j'ai placé les autres sur les murs des petits côtés, les deux grands candélabres à 7 lumières et une lampe Carcel en bronze doré pouvant avoir leur place sur les secrétaires. En effet, sur la cheminée figurent 5 statuettes en bronze (que je n'ai pas encore évoquées). L'inventaire de 1855 ne signale pas de lustre dans la pièce.
Voici donc la suite :
J'avais largement commencé le salon de Diane, laissant en suspens la question du décor, le mémoire de Moench a permis de le compléter très exactement.
Pour rappel, le salon de Diane est à l'extrémité de la galerie d'Apollon et s'éclaire sur deux côtés, par trois fenêtres sur l'arrivée et deux sur l'allée de la Carrière.Il fait ainsi l'angle entre la Galerie et la Chapelle. Un perron permettait d'accéder à ce salon depuis l'allée, remplacé sous Napoléon III par un balcon qui longe ce salon et le premier étage de la chapelle.
Ce salon de10 m sur 8 fait partie des travaux réalisés dans les années 1670 et inaugurés en 1678 par Louis XIV et Marie Thérèse. Le nom du salon vient du décor réalisé par Mignard, la légende voulant que Monsieur ait fait bâtir la galerie et ce salon pour permettre au rival de Le Brun de les peindre. Le plafond est connu par une photographie de Schneider et ses sujets sont décrits par Vatout : au centre, encadrée par une fausse corniche, Diane, reine de la nuit, et dans les voussures" la toilette, la chasse, le bain et le sommeil de Diane"
Ce décor dédié à Diane se poursuivait sur les murs, ainsi que le mémoire de Moench nous l'a apprend : des attributs de la chasse (arcs, flèches, carquois...) figurent sur les volets, en dessus de porte, au dessus des arcades et dans les écoinçons. Moench signale aussi que des motifs en rehaussé d'or ornent les panneaux du bas lambris, mais Louis Philippe les fait disparaître pour les remplacer par du marbre feint ; sans doute ces panneaux étaient-ils en mauvais état, car les autres peintures sont restaurées par Moench, qui doit même reconstituer le dessus de la porte donnant sur la galerie d'Apollon en décalquant les autres dessus de porte.
En 1787-1788, ce salon qui était en "cul de sac" devient le salon de la chapelle du fait de la construction de la nouvelle chapelle par Mique. Il conserve cette fonction jusqu'à la fin du palais.
Le décor des murs est essentiellement un décor textile à partir de Marie Antoinette et jusqu'en 1838 : sous Louis XVI, c'est un taffetas chiné à personnages et collones de fleurs encadré de bordures, sous l'Empire trois tapisseries de l'enlèvement d'Hélène et sous la Restauration un velours vert des Indes à bordure chamois.
En 1838, dans le cadre de la grande campagne de travaux pour redonner de l'éclat aux Grands Appartements en recréant un état Louis XIV, le salon devient le "salon des Orléans". Les tableaux des ducs d'Orléans qui ont tous brûlé étaient les copies des tableaux originaux "replacés" ici.
Louis Philippe y fait placer une série de tableaux tendant à légitimer son trône, puisqu'il s'agit d'un arbre généalogique illustré, qui se lit depuis l'entrée du salon de droite à gauche : entre les fenêtres, au dessus de miroirs, il fait placer Henri IV par Franque, et Louis XIII par Franque ; au dessus de la cheminée, place d'honneur pour le créateur de Saint Cloud, Monsieur frère de Louis XIV tenant le portrait de sa fille Marie Louise d'Orléans par Franque (copie d'un tableau de Mignard) puis Philippe d'Orléans, régent du royaume, à cheval par Casimir de Balthazar d'après Rigaud ; au dessus de la porte de la chapelle son fils, Louis d'Orléans, duc d'Orléans, par Badin, Louis-Philippe d'Orléans par Washmutt d'après Alexandre Rolin et pour finir le père de Louis-Philippe, Philippe Egalité, copie par Boulanger du tableau de Reynolds.
Les tableaux sont encadrés de baguette moulurées et dorées, et d'un panneautage de marbre brèche noire encadré de marbre blanc veiné, le tout peint par Moench. Le haut lambris repose sur un bas lambris qui date sans doute de Monsieur, à baguettes dorées, se détachant sur un fond de marbre blanc veiné ; l'intérieur des panneaux est peint de "différents marbres" sans plus de précision, j'ai donc retenu les marbres qui figurent dans les embrassures (du campan et du Sarrancolin)
L'accès à la galerie se fait par une porte fenêtre (qu'on voit ouverte dans le tableau de Rouget "Napoléon proclamé empereur à Saint Cloud") surmontée d'un dessus de porte à attributs de Diane encadré d'une frise de fleurs de lys en rehaussé d'or, avec quatre rosaces dans les angles de même. La porte symétrique est en miroirs avec le même petit bois doré. et blanc.
En face, entre les fenêtres, se trouve une cheminée monumentale en marbre Languedoc, originale par la forme en chapeau de gendarme qui domine le coffre, et dans laquelle une pendule en bronze de 52 cm de diamètre a été installée. Son tracé exact est donné par le registre 37DD3 et on la distingue encore par les fenêtres béantes sur les photos après l'incendie.
La pièce est éclairée par des fenêtres rectangulaires qui s'inscrivent dans des arcades et sont raccordées par des voussures peintes en faux marbre Campan et Sarrancolin, comme les embrasures. Les panneaux peints au dessus des fenêtres sont précisément décrits par Moench et le décor qui figure dans la maquette est conforme à cette description. Les fenêtres sont revêtues de rideaux de vitrage de 3 m de haut.
Le mobilier connu par l'inventaire de 1855 est pour l'essentiel celui installé par Louis Philippe : il se compose d'un mobilier de salon Empire en bois blanc rechampi or (un canapé, 8 fauteuils, 4 chaises, un écran) avec une tapisserie de Beauvais clair à sujet champêtre (ici une équivalence) ;le grand canapé de 2,25 m de long trouve "naturellement" sa place sous le portrait de Philippe Egalité par Reynolds. S'y ajoutent quatre pliants en bois doré et tapisserie de Beauvais. J'ai essayé de placer le mobilier de la manière la plus logique possible en tenant compte des emplacements disponibles et des indications de la photo. Comme dans la Galerie d'Apollon, on trouve des meubles de style "Boulle" ou approchant, les quatre conservées au Louvre : les deux commodes Boulle du début du XVIIIe (achetée pour l'une en 1805, pour l'autre en 1829) qu'accompagnent deux secrétaires à abattants de Molitor, commandés pour Marie Antoinette mais livrés seulement sous la Restauration. La photo permet de savoir que les commodes encadrent la porte de la chapelle, et par déduction les deux meubles de Molitor sont entre les fenêtres.
L'autre élément majeur du mobilier est constitué par quatre grands vases en porcelaine de Chine aux armes des Orléans, que Louis Philippe fait venir dans ce salon et qui sont placés sur des socles en bois peint façon marbre portor.
L'éclairage est assuré par 6 appliques en bronze doré à 5 lumières et une lampe Carcel ; deux sont visibles sur la photo, j'ai placé les autres sur les murs des petits côtés, les deux grands candélabres à 7 lumières et une lampe Carcel en bronze doré pouvant avoir leur place sur les secrétaires. En effet, sur la cheminée figurent 5 statuettes en bronze (que je n'ai pas encore évoquées). L'inventaire de 1855 ne signale pas de lustre dans la pièce.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
C'est grandiose, bravo cher Hardouin !
J'aurais bien aimé voir à quoi cette pièce ressemblait sous le règne de Marie-Antoinette.
J'aurais bien aimé voir à quoi cette pièce ressemblait sous le règne de Marie-Antoinette.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Le château de Saint-Cloud
Duc d'Ostrogothie a écrit:
J'aurais bien aimé voir à quoi cette pièce ressemblait sous le règne de Marie-Antoinette.
Grâce au travail talentueux d'Hardouin, nous pouvons !!!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Saint-Cloud
De rien!
Evoquer l'état du règne de Louis XVI (Marie Antoinette règne peut être à Saint Cloud, mais c'est quand même le roi son mari qui règne en France! :-) ) supposerait d'avoir l'inventaire de 1791 que je n'ai pas, je n'ai que les mentions données par F. Austin Montenay et le modèle du taffetas... On peut éventuellement utiliser celui du salon des jeux de la Reine à Compiègne pour le "taffetas chiné à personnages et à colonnes de fleurs".
Deux chaises provenant de ce salon sont conservées au Louvre depuis 1944
Jean-Baptiste-Claude SÉNÉ
Paire de chaises à la Reine
1785
Paris
Hêtre peint
H. : 92 cm. ; L. : 49 cm. ; Pr. : 46 cm.
Provenance : salon de Diane à Saint-Cloud jusqu'à leur vente en 1794 - 1795
Acquise en 1944
Département des Objets d'art
OA 9391, OA 9392
F. Austin précise que le salon était meublé de "plus de quarante pièces, canapé, deux tête à tête, fauteuils, chaises voyeuses et tabourets à dossier carré, en bois sculpté peint en gris", qui datait du premier séjour à Saint Cloud en 1785, accompagné de "deux consoles peintes en faux marbre". on y trouvait aussi un "tableau de Delutel représentant le Grand Dauphin fils de Louis XIV" peut être sur la cheminée? et qui correspond peut être au tableau représentant le Grand Dauphin et sa famille par Mignard maintenant au Grand Trianon :
Ses dimensions (Hauteur : 2.115 x 2.018 m) lui permettent de "rentrer" au dessus de la cheminée
Evoquer l'état du règne de Louis XVI (Marie Antoinette règne peut être à Saint Cloud, mais c'est quand même le roi son mari qui règne en France! :-) ) supposerait d'avoir l'inventaire de 1791 que je n'ai pas, je n'ai que les mentions données par F. Austin Montenay et le modèle du taffetas... On peut éventuellement utiliser celui du salon des jeux de la Reine à Compiègne pour le "taffetas chiné à personnages et à colonnes de fleurs".
Deux chaises provenant de ce salon sont conservées au Louvre depuis 1944
Jean-Baptiste-Claude SÉNÉ
Paire de chaises à la Reine
1785
Paris
Hêtre peint
H. : 92 cm. ; L. : 49 cm. ; Pr. : 46 cm.
Provenance : salon de Diane à Saint-Cloud jusqu'à leur vente en 1794 - 1795
Acquise en 1944
Département des Objets d'art
OA 9391, OA 9392
F. Austin précise que le salon était meublé de "plus de quarante pièces, canapé, deux tête à tête, fauteuils, chaises voyeuses et tabourets à dossier carré, en bois sculpté peint en gris", qui datait du premier séjour à Saint Cloud en 1785, accompagné de "deux consoles peintes en faux marbre". on y trouvait aussi un "tableau de Delutel représentant le Grand Dauphin fils de Louis XIV" peut être sur la cheminée? et qui correspond peut être au tableau représentant le Grand Dauphin et sa famille par Mignard maintenant au Grand Trianon :
Ses dimensions (Hauteur : 2.115 x 2.018 m) lui permettent de "rentrer" au dessus de la cheminée
Dernière édition par hardouin le Lun 30 Avr 2018, 12:54, édité 1 fois
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
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