Le château de Saint-Cloud
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Re: Le château de Saint-Cloud
Autre pièce de l'appartement : le salon d'audience de l'empereur, qui comme les pièces qui le précèdent, est une pièce presque carrée d'environ 6 m de côté, prolongé par des pièces "noires" qui longent le grand corridor. Il constitue le "second salon à la suite du premier salon du Premier consul" en 1802, puis le salon d'audience de l'empereur. L'ameublement reste globalement le même durant tout l'Empire.
Les boiseries sont blanches, à l'exception des cadres des miroirs, des frises au dessus et des baguettes d'encadrement. Le recueil de 1847 a été encore une fois très précieux pour restituer ce décor. J'ai également utilisé les photographies du Second Empire, car on a la liste des ornements ajoutés en 1855, donc par "soustraction" ce qu'était l'état précédent.
Les murs sont tendus de trois tapisseries à sujet champêtre, que l'on peut identifier comme la série dite "des Jeux russiens" dont des exemplaires sont au musée Jacquemart André. L'inventaire de 1807 permet de connaître les sujets qui ont été choisis pour ce salon : une danse, un repos, un banquet.
L'ameublement est assez hétéroclite. Il comprend des sièges Empire (un canapé, huit fauteuils et deux causeuses) qui sont donc maintenant au grand Trianon, en bois blanc rechampi or et les deux chaises en acajou indiquées plus haut. S'y ajoute un fauteuil de bureau en acajou placé devant une table drapée avec un écritoire. L'inévitable guéridon a pied central figure dans la pièce.
La pendule semble Empire, son modèle n'est pas évident à retrouver, il s'agit ici d'une équivalence pour "Une pendule à sonnerie et quantièmes en marbre vert de mer ornée d’attributs de marine et des arts, surmontée d’une figure avec une corne d’abondance, le tout doré or mat, mouvement de Guiot, haut 0,59, lar 0,50".
Elle est encadrée de deux vases en porcelaine du Japon maintenant au Louvre et d'une paire de chenets aux sphynges, maintenant à Versailles, et dans le salon de la Vérité sous le Second Empire. L'empereur fait placer au dessus l'une des deux paires de bras de lumière du cabinet de la reine à Saint Cloud (l'autre est dans la chambre de l'empereur). L'éclairage est complété par un lustre du XVIIIe à six lumières.
L'écranest une équivalence de celui de l'inventaire (salon du roi de Rome à Compiègne) .
Les deux meubles les plus prestigieux de la pièce sont la grande commode en laque à dessus de marbre bleu turquin, aujourd'hui au Louvre, et la table placée entre les fenêtres qui lui fait écho par ses couleurs.
Vue du salon depuis la porte donnant sur le cabinet de travail.
L'enfilade
Une vue du mur des fenêtres donnant sur le jardin de l'Orangerie, avec le portrait de l'amiral Tromp par Ter Bosch, seul tableau présent dans l'enfilade.
Les boiseries sont blanches, à l'exception des cadres des miroirs, des frises au dessus et des baguettes d'encadrement. Le recueil de 1847 a été encore une fois très précieux pour restituer ce décor. J'ai également utilisé les photographies du Second Empire, car on a la liste des ornements ajoutés en 1855, donc par "soustraction" ce qu'était l'état précédent.
Les murs sont tendus de trois tapisseries à sujet champêtre, que l'on peut identifier comme la série dite "des Jeux russiens" dont des exemplaires sont au musée Jacquemart André. L'inventaire de 1807 permet de connaître les sujets qui ont été choisis pour ce salon : une danse, un repos, un banquet.
L'ameublement est assez hétéroclite. Il comprend des sièges Empire (un canapé, huit fauteuils et deux causeuses) qui sont donc maintenant au grand Trianon, en bois blanc rechampi or et les deux chaises en acajou indiquées plus haut. S'y ajoute un fauteuil de bureau en acajou placé devant une table drapée avec un écritoire. L'inévitable guéridon a pied central figure dans la pièce.
La pendule semble Empire, son modèle n'est pas évident à retrouver, il s'agit ici d'une équivalence pour "Une pendule à sonnerie et quantièmes en marbre vert de mer ornée d’attributs de marine et des arts, surmontée d’une figure avec une corne d’abondance, le tout doré or mat, mouvement de Guiot, haut 0,59, lar 0,50".
Elle est encadrée de deux vases en porcelaine du Japon maintenant au Louvre et d'une paire de chenets aux sphynges, maintenant à Versailles, et dans le salon de la Vérité sous le Second Empire. L'empereur fait placer au dessus l'une des deux paires de bras de lumière du cabinet de la reine à Saint Cloud (l'autre est dans la chambre de l'empereur). L'éclairage est complété par un lustre du XVIIIe à six lumières.
L'écranest une équivalence de celui de l'inventaire (salon du roi de Rome à Compiègne) .
Les deux meubles les plus prestigieux de la pièce sont la grande commode en laque à dessus de marbre bleu turquin, aujourd'hui au Louvre, et la table placée entre les fenêtres qui lui fait écho par ses couleurs.
Vue du salon depuis la porte donnant sur le cabinet de travail.
L'enfilade
Une vue du mur des fenêtres donnant sur le jardin de l'Orangerie, avec le portrait de l'amiral Tromp par Ter Bosch, seul tableau présent dans l'enfilade.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Comme toujours, images époustouflantes.
L'ensemble blanc est tout à fait surprenant.
L'ensemble blanc est tout à fait surprenant.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Vous parlez du salon blanc, cher Lucius?
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Il rappelle le cabinet de toilette de l'impératrice à Compiègne, tout en harmonie de blanc et or.
Mais dans l'appartement de l'empereur, cela est effectivement plus surprenant!
Mais dans l'appartement de l'empereur, cela est effectivement plus surprenant!
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Pour ceux que cela intéresse, l'inventaire de 1807 du palais de Saint Cloud liste à partir de la page 188 de la visionneuse les objets ayant appartenu à Marie Antoinette ou présumés comme tels dans les appartements du palais. Cet inventaire semble dater du Second Empire (il est question des commodes du salon des jeux de Compiègne de l'impératrice, du Prince impérial (titre donné au fils de Napoléon III) et du salon de Vénus (qui n'a cette dénomination que sous le Second Empire)
Il suffit de cliquer sur ce lien, de sélectionner le premier volume de 1807, puis dans la visionneuse de taper 188.
https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action;jsessionid=D96A04385E5ED4F9BF5320687217E83C?irId=FRAN_IR_027873&udId=d_1_4_7&details=true&gotoArchivesNums=false&auSeinIR=true
On y trouve des bas d'armoires, des tables d'ouvrage, consoles, encoignures, commodes, candélabres, feux... qu'il doit être possible d'identifier encore!
Il suffit de cliquer sur ce lien, de sélectionner le premier volume de 1807, puis dans la visionneuse de taper 188.
https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action;jsessionid=D96A04385E5ED4F9BF5320687217E83C?irId=FRAN_IR_027873&udId=d_1_4_7&details=true&gotoArchivesNums=false&auSeinIR=true
On y trouve des bas d'armoires, des tables d'ouvrage, consoles, encoignures, commodes, candélabres, feux... qu'il doit être possible d'identifier encore!
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
A côté de ce salon, dans l'angle donnant à la fois sur le parterre de l'Orangerie et sur le fer à cheval, on trouvait une grande pièce rectangulaire, d'abord seconde salle à manger de Marie Antoinette, puis cabinet topographique du Premier Consul puis de l'empereur, avant de devenir en 1808 le salon de famille.
L'inventaire de 1812 et le catalogue Soieries Empire permettent de connaître précisément le décor. Il était constitué de panneaux livrés par Pernon et décrits comme un "damas vert émeraude à dessin de marguerites" avec une bordure violette, que Tassinari et Chatel et le mobilier national m'ont communiqué. Ce damas, avec un dessin différent, garnissait aussi les sièges (maintenant dans l'appartement du général de Gaulle au Grand Trianon) en bois doré. Les deux consoles dorées à dessus de marbre blanc sont conservées jusqu'à la fin du Second Empire dans ce salon.
Sur les murs figuraient huit portraits de princesses de la famille impériale (soeurs ou belles-soeurs de l'empereur) qui ont été emportés par Blücher en 1815. On en a cependant la liste, et les portraits en place sont soit les "originaux" soit des modèles approchant : la reine de Hollande par Gérard , la princesse Borghese par Lefèvre, la Grande duchesse de Toscane par Benvenuti, la vice-reine d'Italie par Appiani, la Grande duchesse de Bade par Gérard, la reine de Naples par Gérard, la reine d'Espagne par Lefèvre , la reine de Westphalie par Kinson. Je les ai placées dans l'ordre qu'indique l'inventaire des tableaux de 1810 (et qui est l'ordre dans lequel je les ai cités).
Le mobilier en faisait un salon des jeux et de musique avec deux tables à quadrille et deux tables à tric-trac, une table à échecs en bois doré et corail (conservée à Fontainebleau, cadeau du roi de Naples à l'empereur) et un autre jeu d'échecs plus simple "bois français, avec ses pions ou échecs en ivoire blanc et vert de 18 cm carré", que j'ai placé sur le guéridon "standard". Un autre guéridon, plus monumental, ornait également la pièce, et il est représenté au centre de la vue ci-dessous "Un guéridon, dessus façon granit, porté sur cinq petites colonnes couleur jaune de Sienne, petit vase au milieu, et pourtour orné d’un cercle en cuivre doré, Diam 1m, haut 0,75". Enfin, un piano, dans le style de ceux d'Erard, et dont a même le numéro "un piano bois d’acajou 4 pédales 2 cordes n°8126 sans ornements", que j'ai placé dans un angle du salon, près de la grande porte fenêtre ouvrant sur le jardin.
En complément, on trouvait quatre vases en tôle peinte façon granit sur socle en carton en forme de colonne peinte en jaune de Sienne, La pendule Uranie est du bon modèle, avec deux vases fuseaux évoquant ceux décrits par l'inventaire. Le tapis est un équivalence de celui présent dans le salon, avec les bons tons indiqués dans l'inventaire (violet et aurore) Le lustre à 24 lumières est conservé (catalogue les bronzes du mobilier national) et donc a été modélisé ici (même si l'effet des cristaux est à refaire) mais les appliques non, je les ai donc réalisées à partir d'une photographie prise avant l'incendie, montrant ces appliques à cinq branches, lauriers et tête de Mars.
Vue de détail sur la cheminée
Vue d'ensemble avec la porte fenêtre ouvrant sur le parterre de l'Orangerie. La porte fermée communique avec le salon blanc.
Deux vases des collections royales se trouvaient dans le salon, sans doute en pendant sur la cheminée. Si l'identification du premier ne pose pas de problème, je ne vois pas quel peut être le second. L'un de nos membres aurait-il une idée?
Le premier, installé ici à gauche de la pendule :
(description de l'inventaire de 1812)
248 Une coupe ronde d’agathe orientale, blanche et grisatre à godrons ainsi que le couvercle, ce vase porté par un pied à balustre d’agathe, onix avec une palle d’or émaillé ornée de trois dauphins, le couvercle est entouré d’un cercle d’or émaillé orné de 12 agathes représentatn des têtes d’empereurs. Le bouton de ce couvercle est formé de 4 têtes d’empereurs de sardoine, onix, Elles sont terminées par une couronne d’or émaillée soutenue par deux thermes aussi d’or émaillé dans le couronnement du couvercle est une superbe sardoine à trois cartouches représentant un buste de Caligula, de l’autre côté est un onix représentant une tête d’Auguste avancé en âge, dans le relief est blanc neigeux sur un fond noir. Ces deux pierres portent 13 li de haut sur 11 de large, toutes les gravures sont modernes.
Diam 6° 3 li, haut 10° 6 li
(c) Louvre
L'autre, que je n'ai pas trouvé :
"246 Une coupe façon jaspe gris et rougeatre goudronnée, pied à balustre, monté en argent doré, enrichi de déridas, amétystes Turquoises et Topazes. Le couvercle argent doré orné extérieurement de cinq vases de jaspe rouge enrichis de topazes émeraudes agathes améthystes et turquoises, à l’intérieur du couvercle est orné de huit médaillons d’émail représentant les saisons, l’abondance et les muses". L'inventaire de 1818 précise que "il manque un grand nombre de pierres précieuses et trois des 8 médaillons", peut être une conséquence de l'occupation du palais par les Prussiens en 1815 (on sait que les portraits du salon ont été emportés par Blücher en Allemagne).
hauteur totale 38 cm, plus grand diamètre 20 cm
Quelques vues nocturnes. Nous voici plongés au coeur de l'intimité de la famille impériale...
Une première vue centrée sur la table à jeux d'origine.
Vue d'ensemble depuis la porte fenêtre ouvrant sur le jardin de l'Orangerie. La porte fenêtre de miroirs ouvre sur la salle à manger dont l'emplacement reste le même de Marie Antoinette à la fin du Second Empire
Piano, guéridon, tables à jeux...
L'inventaire de 1812 et le catalogue Soieries Empire permettent de connaître précisément le décor. Il était constitué de panneaux livrés par Pernon et décrits comme un "damas vert émeraude à dessin de marguerites" avec une bordure violette, que Tassinari et Chatel et le mobilier national m'ont communiqué. Ce damas, avec un dessin différent, garnissait aussi les sièges (maintenant dans l'appartement du général de Gaulle au Grand Trianon) en bois doré. Les deux consoles dorées à dessus de marbre blanc sont conservées jusqu'à la fin du Second Empire dans ce salon.
Sur les murs figuraient huit portraits de princesses de la famille impériale (soeurs ou belles-soeurs de l'empereur) qui ont été emportés par Blücher en 1815. On en a cependant la liste, et les portraits en place sont soit les "originaux" soit des modèles approchant : la reine de Hollande par Gérard , la princesse Borghese par Lefèvre, la Grande duchesse de Toscane par Benvenuti, la vice-reine d'Italie par Appiani, la Grande duchesse de Bade par Gérard, la reine de Naples par Gérard, la reine d'Espagne par Lefèvre , la reine de Westphalie par Kinson. Je les ai placées dans l'ordre qu'indique l'inventaire des tableaux de 1810 (et qui est l'ordre dans lequel je les ai cités).
Le mobilier en faisait un salon des jeux et de musique avec deux tables à quadrille et deux tables à tric-trac, une table à échecs en bois doré et corail (conservée à Fontainebleau, cadeau du roi de Naples à l'empereur) et un autre jeu d'échecs plus simple "bois français, avec ses pions ou échecs en ivoire blanc et vert de 18 cm carré", que j'ai placé sur le guéridon "standard". Un autre guéridon, plus monumental, ornait également la pièce, et il est représenté au centre de la vue ci-dessous "Un guéridon, dessus façon granit, porté sur cinq petites colonnes couleur jaune de Sienne, petit vase au milieu, et pourtour orné d’un cercle en cuivre doré, Diam 1m, haut 0,75". Enfin, un piano, dans le style de ceux d'Erard, et dont a même le numéro "un piano bois d’acajou 4 pédales 2 cordes n°8126 sans ornements", que j'ai placé dans un angle du salon, près de la grande porte fenêtre ouvrant sur le jardin.
En complément, on trouvait quatre vases en tôle peinte façon granit sur socle en carton en forme de colonne peinte en jaune de Sienne, La pendule Uranie est du bon modèle, avec deux vases fuseaux évoquant ceux décrits par l'inventaire. Le tapis est un équivalence de celui présent dans le salon, avec les bons tons indiqués dans l'inventaire (violet et aurore) Le lustre à 24 lumières est conservé (catalogue les bronzes du mobilier national) et donc a été modélisé ici (même si l'effet des cristaux est à refaire) mais les appliques non, je les ai donc réalisées à partir d'une photographie prise avant l'incendie, montrant ces appliques à cinq branches, lauriers et tête de Mars.
Vue de détail sur la cheminée
Vue d'ensemble avec la porte fenêtre ouvrant sur le parterre de l'Orangerie. La porte fermée communique avec le salon blanc.
Deux vases des collections royales se trouvaient dans le salon, sans doute en pendant sur la cheminée. Si l'identification du premier ne pose pas de problème, je ne vois pas quel peut être le second. L'un de nos membres aurait-il une idée?
Le premier, installé ici à gauche de la pendule :
(description de l'inventaire de 1812)
248 Une coupe ronde d’agathe orientale, blanche et grisatre à godrons ainsi que le couvercle, ce vase porté par un pied à balustre d’agathe, onix avec une palle d’or émaillé ornée de trois dauphins, le couvercle est entouré d’un cercle d’or émaillé orné de 12 agathes représentatn des têtes d’empereurs. Le bouton de ce couvercle est formé de 4 têtes d’empereurs de sardoine, onix, Elles sont terminées par une couronne d’or émaillée soutenue par deux thermes aussi d’or émaillé dans le couronnement du couvercle est une superbe sardoine à trois cartouches représentant un buste de Caligula, de l’autre côté est un onix représentant une tête d’Auguste avancé en âge, dans le relief est blanc neigeux sur un fond noir. Ces deux pierres portent 13 li de haut sur 11 de large, toutes les gravures sont modernes.
Diam 6° 3 li, haut 10° 6 li
(c) Louvre
L'autre, que je n'ai pas trouvé :
"246 Une coupe façon jaspe gris et rougeatre goudronnée, pied à balustre, monté en argent doré, enrichi de déridas, amétystes Turquoises et Topazes. Le couvercle argent doré orné extérieurement de cinq vases de jaspe rouge enrichis de topazes émeraudes agathes améthystes et turquoises, à l’intérieur du couvercle est orné de huit médaillons d’émail représentant les saisons, l’abondance et les muses". L'inventaire de 1818 précise que "il manque un grand nombre de pierres précieuses et trois des 8 médaillons", peut être une conséquence de l'occupation du palais par les Prussiens en 1815 (on sait que les portraits du salon ont été emportés par Blücher en Allemagne).
hauteur totale 38 cm, plus grand diamètre 20 cm
Quelques vues nocturnes. Nous voici plongés au coeur de l'intimité de la famille impériale...
Une première vue centrée sur la table à jeux d'origine.
Vue d'ensemble depuis la porte fenêtre ouvrant sur le jardin de l'Orangerie. La porte fenêtre de miroirs ouvre sur la salle à manger dont l'emplacement reste le même de Marie Antoinette à la fin du Second Empire
Piano, guéridon, tables à jeux...
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Bonjour,
Hardouin m'a fait parvenir sa modélisation du château,
je me suis permis de faire des rendus,
travaille en cours,
encore une fois merci Hardouin,
https://2.bp.blogspot.com/-9b-XDHezgNk/XJ07ivg-BJI/AAAAAAAAAW0/OqeB1hcEeuM3a4FiMP1a-RqTni0IXkOgQCLcBGAs/s1600/Chateau2.jpg
https://4.bp.blogspot.com/-WWD2Av55p3M/XJ07wNl9cnI/AAAAAAAAAW4/-o0QroI4EtAUUCXc7SDL8eYXErKb2FwVACLcBGAs/s1600/test2_360mono.jpg
Bonne journée,
Alek.
Hardouin m'a fait parvenir sa modélisation du château,
je me suis permis de faire des rendus,
travaille en cours,
encore une fois merci Hardouin,
https://2.bp.blogspot.com/-9b-XDHezgNk/XJ07ivg-BJI/AAAAAAAAAW0/OqeB1hcEeuM3a4FiMP1a-RqTni0IXkOgQCLcBGAs/s1600/Chateau2.jpg
https://4.bp.blogspot.com/-WWD2Av55p3M/XJ07wNl9cnI/AAAAAAAAAW4/-o0QroI4EtAUUCXc7SDL8eYXErKb2FwVACLcBGAs/s1600/test2_360mono.jpg
Bonne journée,
Alek.
Alek- Messages : 3
Date d'inscription : 22/10/2018
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Le château de Saint-Cloud
Époustouflant comme toujours.
Je remarque néanmoins que le logiciel ne semble pas marquer la lumière venant des bougeoirs ...
Je suis assez surpris de la présence du petit guéridon en acajou non loin des croisées. Il semble bien seul et un peu à côté de la plaque ... savez vous à quoi il devait servir ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Pour la lumière des bougeoirs, c'est que celle du lustre doit l'écraser un peu!
Pour le guéridon, il est mentionné dans l'inventaire, j'ai placé dessus le petit plateau à jeu d'échecs qui figure également dans l'inventaire (il ne fait que 20 cm de côté). Je pense qu'en plaçant au moins deux chaises autour de ce guéridon, cela donnerait du sens à ce meuble. Ce type de guéridon est très présent dans les pièces des appartements impériaux. Chaque pièce de l'enfilade en compte un! On sait par exemple qu'aux Tuileries, l'empereur utilisait celui de l'antichambre des valets comme table à manger.
Pour le guéridon, il est mentionné dans l'inventaire, j'ai placé dessus le petit plateau à jeu d'échecs qui figure également dans l'inventaire (il ne fait que 20 cm de côté). Je pense qu'en plaçant au moins deux chaises autour de ce guéridon, cela donnerait du sens à ce meuble. Ce type de guéridon est très présent dans les pièces des appartements impériaux. Chaque pièce de l'enfilade en compte un! On sait par exemple qu'aux Tuileries, l'empereur utilisait celui de l'antichambre des valets comme table à manger.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci pour ces précisions. C'est donc une nouveauté impériale.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
J'ai repris la modélisation de l'appartement de l'aile du fer à cheval. Voici le grand cabinet de la reine. J'ai pu, grâce à des photographies en très haute résolution communiquées par B. Chevallier, restituer le décor de boiseries, très féminin : carquois, couronnes et guirlandes de fleurs, cornes d'abondances avec un feuillage très abondant.
Comme j'avais déjà réalisé les meubles en laque de cette pièce pour une modélisation du cabinet doré de Versailles, c'est l'état Marie Antoinette qui s'impose (très incomplet, pour le moment!) avec quelques sièges du salon des jeux du roi pour donner l'échelle.
La pièce est le boudoir de l'impératrice sous l'Empire, le cabinet de travail du duc d'Angoulême sous la Restauration, celui du roi sous Louis-Philippe et la chambre de l'impératrice sous le Second Empire.
Comme j'avais déjà réalisé les meubles en laque de cette pièce pour une modélisation du cabinet doré de Versailles, c'est l'état Marie Antoinette qui s'impose (très incomplet, pour le moment!) avec quelques sièges du salon des jeux du roi pour donner l'échelle.
La pièce est le boudoir de l'impératrice sous l'Empire, le cabinet de travail du duc d'Angoulême sous la Restauration, celui du roi sous Louis-Philippe et la chambre de l'impératrice sous le Second Empire.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci cher Hardouin. J’attendais avec impatience que vous « attaquiez » l’appartement de la Reine, dans son état 18ème.
Bravo! Les boiseries sont en effet bien rendues... Et voici le mobilier de laque que nous connaissons (actuellement au Met). Je suis simplement un peu étonné que le secrétaire soit adossé à un miroir, mais je vous fais confiance...
Encore merci !
Bravo! Les boiseries sont en effet bien rendues... Et voici le mobilier de laque que nous connaissons (actuellement au Met). Je suis simplement un peu étonné que le secrétaire soit adossé à un miroir, mais je vous fais confiance...
Encore merci !
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le château de Saint-Cloud
De rien, cher Valognais ;-)
Pour le secrétaire, c'est un emplacement par défaut, car dans l'inventaire cité par Mme Austin ne figure pas d'autre élément qui aurait une place sous ce miroir. Pour mémoire, outre les deux meubles en laque et la table, figuraient dans la pièce : un canapé, deux bergères, deux fauteuils, quatre cabriolets, quatre chaises et deux tabourets de pied par Sené, un écran, un paravent, le tout de damas bleu de ciel auxquels s'ajoutent trois chaises en acajou à dossier en lyre, pour l'éclairage des bras de lumière en bronze doré à lyre et trophée de musique, deux girandoles et un lustre de cristal, une pendule de Robin et différents objets en porcelaine. Enfin, une corbeille en taffetas vert pour les jouets des enfants.
Rappelons qu'une grande partie des sièges est dans le salon de musique de l'impératrice à Compiègne et au Louvre
La notice du Louvre pour ces sièges précise que "La réalisation nécessita l'intervention de plusieurs acteurs. Jean Hauré, entrepreneur des meubles de la Couronne, reçut l'ordre en octobre 1787 de meubler le grand cabinet. La commande mentionnait un canapé, deux bergères, deux fauteuils à la Reine (tous conservés à Compiègne), quatre chaises à carreaux en demi-cabriolet, quatre fauteuils à carreaux en demi-cabriolet (parmi ces œuvres, trois fauteuils et trois chaises sont au Louvre, un fauteuil et une chaise se trouvent au Mobilier national), deux tabourets de pieds (l'un à Fontainebleau et l'autre perdu), un paravent et un écran (tous deux également disparus). Les dessins de cet ensemble avaient été fournis par le Garde-Meuble et les modèles en cire réalisés par le sculpteur modeleur Martin. La menuiserie fut confiée à Jean-Baptiste-Claude Séné. La sculpture du canapé est l'œuvre d'Alexandre Régnier, celle de l'écran de Matthieu Guérin et celle des autres pièces de Nicolas-François Valois."
Pour le secrétaire, c'est un emplacement par défaut, car dans l'inventaire cité par Mme Austin ne figure pas d'autre élément qui aurait une place sous ce miroir. Pour mémoire, outre les deux meubles en laque et la table, figuraient dans la pièce : un canapé, deux bergères, deux fauteuils, quatre cabriolets, quatre chaises et deux tabourets de pied par Sené, un écran, un paravent, le tout de damas bleu de ciel auxquels s'ajoutent trois chaises en acajou à dossier en lyre, pour l'éclairage des bras de lumière en bronze doré à lyre et trophée de musique, deux girandoles et un lustre de cristal, une pendule de Robin et différents objets en porcelaine. Enfin, une corbeille en taffetas vert pour les jouets des enfants.
Rappelons qu'une grande partie des sièges est dans le salon de musique de l'impératrice à Compiègne et au Louvre
La notice du Louvre pour ces sièges précise que "La réalisation nécessita l'intervention de plusieurs acteurs. Jean Hauré, entrepreneur des meubles de la Couronne, reçut l'ordre en octobre 1787 de meubler le grand cabinet. La commande mentionnait un canapé, deux bergères, deux fauteuils à la Reine (tous conservés à Compiègne), quatre chaises à carreaux en demi-cabriolet, quatre fauteuils à carreaux en demi-cabriolet (parmi ces œuvres, trois fauteuils et trois chaises sont au Louvre, un fauteuil et une chaise se trouvent au Mobilier national), deux tabourets de pieds (l'un à Fontainebleau et l'autre perdu), un paravent et un écran (tous deux également disparus). Les dessins de cet ensemble avaient été fournis par le Garde-Meuble et les modèles en cire réalisés par le sculpteur modeleur Martin. La menuiserie fut confiée à Jean-Baptiste-Claude Séné. La sculpture du canapé est l'œuvre d'Alexandre Régnier, celle de l'écran de Matthieu Guérin et celle des autres pièces de Nicolas-François Valois."
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci cher Hardouin pour vos recherches, et le partage de vos reconstitutions...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le château de Saint-Cloud
Si cela peut en faire progresser la connaissance^^
J'ai également réalisé les boiseries de la chambre de Louis XVI (devenue grand salon de l'impératrice sous le Second Empire) et du cabinet intérieur du roi (devenu cabinet de toilette).
A noter que la chambre a connu une profonde transformation sous l'Empire ou la Restauration, avec la disparition de deux cabinets qui délimitaient une alcôve. Ces cabinets étaient éclairés par les deux portes vitrées encadrées par quatre petits trumeaux chacun orné en leur centre d'un cadran de Robin, renfermant un baromètre, un thermomètre et deux pendules installés pour Louis XVI. Ces portes ouvrent sur un couloir de service qui sépare les appartements de l'empereur et de l'impératrice.
Le tableau central, "la Sainte Famille" de Murillo, a été installée sur ordre d'Eugénie, et est reparti au Louvre en août 1870. Le lit du roi se trouvait à cet emplacement. Il est encadré de deux panneaux moulés en 1855 sur ceux du mur des fenêtres.
Le grand salon avec sa frise et le plafond en ciel feint peint en 1855. Je me concentre pour le moment sur la restitution de l'état Premier Empire, mais je réaliserai bientôt l'état Louis XVI!
Une simulation de l'état Louis XVI avec le dessin de la maquette papier réalisée primitivement et les éléments mobiliers modélisés pour une maquette de la chambre de l'empereur aux Tuileries version 1807, puisque l'Empereur avait réutilisé le mobilier de la chambre royale de Saint Cloud, tissu inclus.
Le plan publié dans l'article sur Saint Cloud à l'époque de Marie Antoinette montre une alcôve profonde encadrée par deux portes vitrées ouvrant sur des gardes-robes. Dans la version montrée par les photographies du second Empire, ces portes et leurs panneaux de hauteur ont été repoussés à hauteur du mur du fond de l'alcôve. Le plan de 1813 ne montant plus l'alcôve, celle-ci a dû être supprimée sous le Premier Empire, mais un mémoire de travaux de 1826 se rapporte au démontage des cabinets... donc le mystère de la date reste pour moi entier. Cet agrandissement suppose qu'on a ajouté un élément ; j'ai considéré de manière abritraire que c'étaient les portes, donc il n'y en a qu'une paire dans l'évocation de l'état 1790.
Les deux commodes (une au Getty, l'autre au palais royal de Madrid), devaient être entre les portes et les fenêtres au premier plan, à là où il n'y a qu'un pliant.
Restitution de l'état Louis XVI du lit à partir de la description de l'inventaire de 1807 et lit conservé à Fontainebleau. Les fauteuils et pliants sont également du bon modèle (Versailles et Fontainebleau)
Le cabinet de toilette occupait l'angle du bâtiment. J'ai pu évoquer de manière très précise les boiseries grâce à des photographies en haute résolution communiquées par B. Chevallier. Elles permettent de voir que la pièce a un décor très militaire qui évoque la victoire de Louis XVI dans la guerre d'Amérique : casques, boucliers et épées, drapeaux et roues (de la fortune), canons, dans les grands panneaux, chutes de lauriers dans les petits, couronnes de lauriers, guirlandes de fleurs, bustes de profil de divinités (Athéna notamment) en dessus de porte encadrés par des putti, les moulures des arcades elles aussi sculptées de feuilles de laurier.
J'ai également réalisé les boiseries de la chambre de Louis XVI (devenue grand salon de l'impératrice sous le Second Empire) et du cabinet intérieur du roi (devenu cabinet de toilette).
A noter que la chambre a connu une profonde transformation sous l'Empire ou la Restauration, avec la disparition de deux cabinets qui délimitaient une alcôve. Ces cabinets étaient éclairés par les deux portes vitrées encadrées par quatre petits trumeaux chacun orné en leur centre d'un cadran de Robin, renfermant un baromètre, un thermomètre et deux pendules installés pour Louis XVI. Ces portes ouvrent sur un couloir de service qui sépare les appartements de l'empereur et de l'impératrice.
Le tableau central, "la Sainte Famille" de Murillo, a été installée sur ordre d'Eugénie, et est reparti au Louvre en août 1870. Le lit du roi se trouvait à cet emplacement. Il est encadré de deux panneaux moulés en 1855 sur ceux du mur des fenêtres.
Le grand salon avec sa frise et le plafond en ciel feint peint en 1855. Je me concentre pour le moment sur la restitution de l'état Premier Empire, mais je réaliserai bientôt l'état Louis XVI!
Une simulation de l'état Louis XVI avec le dessin de la maquette papier réalisée primitivement et les éléments mobiliers modélisés pour une maquette de la chambre de l'empereur aux Tuileries version 1807, puisque l'Empereur avait réutilisé le mobilier de la chambre royale de Saint Cloud, tissu inclus.
Le plan publié dans l'article sur Saint Cloud à l'époque de Marie Antoinette montre une alcôve profonde encadrée par deux portes vitrées ouvrant sur des gardes-robes. Dans la version montrée par les photographies du second Empire, ces portes et leurs panneaux de hauteur ont été repoussés à hauteur du mur du fond de l'alcôve. Le plan de 1813 ne montant plus l'alcôve, celle-ci a dû être supprimée sous le Premier Empire, mais un mémoire de travaux de 1826 se rapporte au démontage des cabinets... donc le mystère de la date reste pour moi entier. Cet agrandissement suppose qu'on a ajouté un élément ; j'ai considéré de manière abritraire que c'étaient les portes, donc il n'y en a qu'une paire dans l'évocation de l'état 1790.
Les deux commodes (une au Getty, l'autre au palais royal de Madrid), devaient être entre les portes et les fenêtres au premier plan, à là où il n'y a qu'un pliant.
Restitution de l'état Louis XVI du lit à partir de la description de l'inventaire de 1807 et lit conservé à Fontainebleau. Les fauteuils et pliants sont également du bon modèle (Versailles et Fontainebleau)
Le cabinet de toilette occupait l'angle du bâtiment. J'ai pu évoquer de manière très précise les boiseries grâce à des photographies en haute résolution communiquées par B. Chevallier. Elles permettent de voir que la pièce a un décor très militaire qui évoque la victoire de Louis XVI dans la guerre d'Amérique : casques, boucliers et épées, drapeaux et roues (de la fortune), canons, dans les grands panneaux, chutes de lauriers dans les petits, couronnes de lauriers, guirlandes de fleurs, bustes de profil de divinités (Athéna notamment) en dessus de porte encadrés par des putti, les moulures des arcades elles aussi sculptées de feuilles de laurier.
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
De retour ^^
Pris par autre chose, j'ai un peu laissé de côté Saint Cloud... pour mieux y revenir !
La réalisation du mobilier du cabinet de travail de l'impératrice m'ayant amené à modéliser les sièges du grand cabinet de la reine, j'en ai un peu repris l'ameublement. Voici donc une étape franchie, mais manquent encore deux tables, la garniture de cheminée, deux candélabres, une paire d'appliques et les bibelots qui ornaient ce salon de compagnie de la reine, sur la base de l'inventaire de 1794 que j'ai pu consulter.
A noter que la longueur du canapé (2,90m) correspond exactement à l'espace compris entre les deux portes (vraie à droite, fausse à gauche) du mur Ouest du salon, qui est le seul emplacement à pouvoir l'accueillir. L'inventaire confirme également que les dessus du secrétaire et de la commode sont en marbre blanc, sans doute pour s'harmoniser avec le marbre de la cheminée (ils étaient en marbre griotte quand ils étaient à Versailles).
Une autre vue de la même pièce, devenue chambre de l'impératrice sous le Second Empire, en cours de réalisation. Le lit de l'impératrice occupe l'emplacement du canapé du temps de la reine. La cheminée est la seule de l'appartement à avoir été changée, à la fin du Premier Empire (c'était le boudoir de Marie-Louise). Autre particularité de la pièce, contrairement aux autres pièces de l'appartement de l'impératrice, on y trouve pas de sièges anciens, que du capitonné Second Empire!
Le modèle des appliques est au Met (merci à Jeff, de CDV). Quant à la pendule "2184- pendule de cheminée du nom de Robin à Paris, à cadran d'émail marquant les heures et les minutes, placée dans une draperie, en bronze couleur d'eau , à franges dorées, surmontée d'un vase en triangle orné par le haut de têtes de béliers et guirlandes dorés et par le bas de griffons à tête de femmes, accompagné de chaque côté d'une coupe et d'un vase en Eyguière en bronze doré le tout porté par deux figures de femmes placé sur un socle de marbre antique de forme carré sur les faces arrondis et cannelé aux deux bouts, garni au milieu d'un tableau en porcelaine de deux petites figures et dessins arabesques, les deux côtés en médaillon de porcelaine de Sèvres en relief façons de camé sur un fond bleu orné de moulures cizelées porté par quatre lions de bronze bruni sur un socle de marbre jeaune antique et sous cage de verre (ouf!)
C'est celle-ci ; la description correspond en tous points!
(c) musée des arts décoratifs
La paire de candélabres qui devait être sur la commode est ainsi décrite : "2181- une paire de girandolles de bronze doré au mat, bruni avec sept bobèches chacunes, de forme triangulaire de vingt neuf pouces de haut sur douze de face, composée d'un socle rond de seize lignes d'épaisseur a ressault angulaires avec frises d'ornements sur plaque couleur d'eau posée sur neuf petites boules unies au dessus du socle sont trois béliers couchés supportants les corps de la girandolle ornée de vaze longs, en couleur posés sur une tige de vignes, environnée par trois pieds de biches, ornés de frises a ornements, la partie supérieure des girandoles ornée de trois têtes de satyres : les trois branches inférieures à tête d'aigles et enroulement surmontés par trois autres branches et terminée par une corne d'abondance portant la septième bobèche "
Ce modèle correspond à la description, en dehors des neuf boules aux pieds (dont la disposition est celle du candélabre de l'indépendance américaine) et les parties "en couleur d'eau". La notice tumblr où je l'ai trouvé indique "candelabra for Saint Cloud", mais où est-il?.... Une idée?
Si nos membres ont des informations concernant les autres éléments mobiliers du salon, notamment les deux tables qui s'y trouvaient, cela contribuera à la restitution d'ensemble!
Pris par autre chose, j'ai un peu laissé de côté Saint Cloud... pour mieux y revenir !
La réalisation du mobilier du cabinet de travail de l'impératrice m'ayant amené à modéliser les sièges du grand cabinet de la reine, j'en ai un peu repris l'ameublement. Voici donc une étape franchie, mais manquent encore deux tables, la garniture de cheminée, deux candélabres, une paire d'appliques et les bibelots qui ornaient ce salon de compagnie de la reine, sur la base de l'inventaire de 1794 que j'ai pu consulter.
A noter que la longueur du canapé (2,90m) correspond exactement à l'espace compris entre les deux portes (vraie à droite, fausse à gauche) du mur Ouest du salon, qui est le seul emplacement à pouvoir l'accueillir. L'inventaire confirme également que les dessus du secrétaire et de la commode sont en marbre blanc, sans doute pour s'harmoniser avec le marbre de la cheminée (ils étaient en marbre griotte quand ils étaient à Versailles).
Une autre vue de la même pièce, devenue chambre de l'impératrice sous le Second Empire, en cours de réalisation. Le lit de l'impératrice occupe l'emplacement du canapé du temps de la reine. La cheminée est la seule de l'appartement à avoir été changée, à la fin du Premier Empire (c'était le boudoir de Marie-Louise). Autre particularité de la pièce, contrairement aux autres pièces de l'appartement de l'impératrice, on y trouve pas de sièges anciens, que du capitonné Second Empire!
Le modèle des appliques est au Met (merci à Jeff, de CDV). Quant à la pendule "2184- pendule de cheminée du nom de Robin à Paris, à cadran d'émail marquant les heures et les minutes, placée dans une draperie, en bronze couleur d'eau , à franges dorées, surmontée d'un vase en triangle orné par le haut de têtes de béliers et guirlandes dorés et par le bas de griffons à tête de femmes, accompagné de chaque côté d'une coupe et d'un vase en Eyguière en bronze doré le tout porté par deux figures de femmes placé sur un socle de marbre antique de forme carré sur les faces arrondis et cannelé aux deux bouts, garni au milieu d'un tableau en porcelaine de deux petites figures et dessins arabesques, les deux côtés en médaillon de porcelaine de Sèvres en relief façons de camé sur un fond bleu orné de moulures cizelées porté par quatre lions de bronze bruni sur un socle de marbre jeaune antique et sous cage de verre (ouf!)
C'est celle-ci ; la description correspond en tous points!
(c) musée des arts décoratifs
La paire de candélabres qui devait être sur la commode est ainsi décrite : "2181- une paire de girandolles de bronze doré au mat, bruni avec sept bobèches chacunes, de forme triangulaire de vingt neuf pouces de haut sur douze de face, composée d'un socle rond de seize lignes d'épaisseur a ressault angulaires avec frises d'ornements sur plaque couleur d'eau posée sur neuf petites boules unies au dessus du socle sont trois béliers couchés supportants les corps de la girandolle ornée de vaze longs, en couleur posés sur une tige de vignes, environnée par trois pieds de biches, ornés de frises a ornements, la partie supérieure des girandoles ornée de trois têtes de satyres : les trois branches inférieures à tête d'aigles et enroulement surmontés par trois autres branches et terminée par une corne d'abondance portant la septième bobèche "
Ce modèle correspond à la description, en dehors des neuf boules aux pieds (dont la disposition est celle du candélabre de l'indépendance américaine) et les parties "en couleur d'eau". La notice tumblr où je l'ai trouvé indique "candelabra for Saint Cloud", mais où est-il?.... Une idée?
Si nos membres ont des informations concernant les autres éléments mobiliers du salon, notamment les deux tables qui s'y trouvaient, cela contribuera à la restitution d'ensemble!
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Cher Hardouin, vous êtes formidable !
Merci encore pour ces restitutions. Elles me troublent d’autant plus que j’ai toujours estimé que ces trois pièces, voules par la Reine (et dont elle a si peu profité...), étaient une sorte de « manifeste » de son goût achevé, en quelque sorte son « grand-œuvre ».
Donc, si l’on veut bien considérer deux minutes que Marie-Antoinette avait un don pour la déco et les « arts appliqués », c’est à St Cloud qu’elle a pu déployer tout son génie, car il s’agissait d’une page blanche. Aussi, c’est bien là qu’on peut retrouver, si je puis dire, un peu de « son âme »...
Enfin, vous évoquez les bibelots : l’inventaire de 94 signale bien, si je ne me trompe, la présence des laques japonais et autres pierres dures, soigneusement rangés dans des placards. Ce sont sans doute ces objets que la Reine mettait en présentation dans ces pièces. Résultat : une harmonie noir et blanc (les laques du mobilier, le marbre blanc des cheminées, et les tissus de Pékin blanc des sièges et des rideaux), et, par plus petites touches, les ors des boiseries et des sièges, ainsi que les laques des objets, les bronzes dorés des montures de pierres dures, de la pendule et des candélabres...
Merci encore pour ces restitutions. Elles me troublent d’autant plus que j’ai toujours estimé que ces trois pièces, voules par la Reine (et dont elle a si peu profité...), étaient une sorte de « manifeste » de son goût achevé, en quelque sorte son « grand-œuvre ».
Donc, si l’on veut bien considérer deux minutes que Marie-Antoinette avait un don pour la déco et les « arts appliqués », c’est à St Cloud qu’elle a pu déployer tout son génie, car il s’agissait d’une page blanche. Aussi, c’est bien là qu’on peut retrouver, si je puis dire, un peu de « son âme »...
Enfin, vous évoquez les bibelots : l’inventaire de 94 signale bien, si je ne me trompe, la présence des laques japonais et autres pierres dures, soigneusement rangés dans des placards. Ce sont sans doute ces objets que la Reine mettait en présentation dans ces pièces. Résultat : une harmonie noir et blanc (les laques du mobilier, le marbre blanc des cheminées, et les tissus de Pékin blanc des sièges et des rideaux), et, par plus petites touches, les ors des boiseries et des sièges, ainsi que les laques des objets, les bronzes dorés des montures de pierres dures, de la pendule et des candélabres...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci beaucoup, c'est toujours aussi remarquable.
Je suis surpris devoir le secrétaire à abattant manger sur le trumeau de glace. Je ne pensais pas que ce se serait fait dans un intérieur aussi régulier.
Je suis surpris devoir le secrétaire à abattant manger sur le trumeau de glace. Je ne pensais pas que ce se serait fait dans un intérieur aussi régulier.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Il me semble que cela n’est pas très choquant. Ce serait évidemment bien si l’on pouvait trouver d’autres exemples de la même disposition dans d’autres demeures...
Mais n’oublions pas que ce mobilier a d’abord été commandé pour le cabinet doré de Versailles. Son transfert à St Cloud est de la volonté de la Reine. Sans doute, dans son esprit, « les plus beaux meubles du monde » dans « le plus beau palais du monde »... Ensuite : « débrouillez-vous Messieurs pour que tout cela rentre et trouve sa place... » Ce que Reine veut ...
Mais n’oublions pas que ce mobilier a d’abord été commandé pour le cabinet doré de Versailles. Son transfert à St Cloud est de la volonté de la Reine. Sans doute, dans son esprit, « les plus beaux meubles du monde » dans « le plus beau palais du monde »... Ensuite : « débrouillez-vous Messieurs pour que tout cela rentre et trouve sa place... » Ce que Reine veut ...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Le château de Saint-Cloud
Merci messieurs!
Cette pièce en angle et le raffinement de sa décoration en font une pièce très agréable!
Pour ce qui est du tissu, je me permets de préciser, cher Vicq d'Azir, que l'étoffe n'est pas un pékin peint mais bien un "damas bleu de ciel" tel qu'il est indiqué dans l'inventaire de 1794. Pour l'emplacement du secrétaire, c'est un choix arbitraire que j'ai fait, pour "équilibrer" les couleurs. Le seul autre emplacement possible est contre une des fausses portes de l'angle opposé aux fenêtres. Il n'y a pas d'autre meuble pouvant prendre sa place entre les fenêtres : l'inventaire ne signale qu'un guéridon, très proche de celui en bois pétrifié présenté dans le cabinet de la Méridienne à Versailles, et cette table chiffonnière en auge conservée au musée Nissim de Camondo :
https://madparis.fr/francais/musees/musee-nissim-de-camondo/parcours/rez-de-chaussee-haut/le-petit-bureau/table-chiffoniere-en-auge
Cette pièce en angle et le raffinement de sa décoration en font une pièce très agréable!
Pour ce qui est du tissu, je me permets de préciser, cher Vicq d'Azir, que l'étoffe n'est pas un pékin peint mais bien un "damas bleu de ciel" tel qu'il est indiqué dans l'inventaire de 1794. Pour l'emplacement du secrétaire, c'est un choix arbitraire que j'ai fait, pour "équilibrer" les couleurs. Le seul autre emplacement possible est contre une des fausses portes de l'angle opposé aux fenêtres. Il n'y a pas d'autre meuble pouvant prendre sa place entre les fenêtres : l'inventaire ne signale qu'un guéridon, très proche de celui en bois pétrifié présenté dans le cabinet de la Méridienne à Versailles, et cette table chiffonnière en auge conservée au musée Nissim de Camondo :
https://madparis.fr/francais/musees/musee-nissim-de-camondo/parcours/rez-de-chaussee-haut/le-petit-bureau/table-chiffoniere-en-auge
hardouin- Messages : 218
Date d'inscription : 11/08/2014
Re: Le château de Saint-Cloud
Votre travail est toujours aussi prodigieux !
Un grand merci, cher Hardouin .
Un grand merci, cher Hardouin .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55510
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le château de Saint-Cloud
Je trouverai l'installation devant la porte moins surprenante, car plus proportionnée. Par contre il serait curieux de n'avoir rien mis devant le trumeau ...
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Le château de Saint-Cloud
Bravo Hardouin, et à nouveau merci pour le partage...
Intéressant !
Car nous présentions cette pendule, ici : Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Et disions justement que Marie-Antoinette aurait commandé deux pendules comme celle-ci : l'une pour sa chambre à Saint-Cloud, et l'autre pour son boudoir, aux Tuileries.
L'un des modèles que nous présentons est décoré de cette "draperie de bronze, couleur d'eau" (telle que décrite dans l'inventaire cité), mais les petits médaillons du socle ne sont pas en porcelaine à la façon de camé.
hardouin a écrit: Quant à la pendule "2184- pendule de cheminée du nom de Robin à Paris, à cadran d'émail marquant les heures et les minutes, placée dans une draperie, en bronze couleur d'eau , à franges dorées, surmontée d'un vase en triangle orné par le haut de têtes de béliers et guirlandes dorés et par le bas de griffons à tête de femmes, accompagné de chaque côté d'une coupe et d'un vase en Eyguière en bronze doré le tout porté par deux figures de femmes placé sur un socle de marbre antique de forme carré sur les faces arrondis et cannelé aux deux bouts, garni au milieu d'un tableau en porcelaine de deux petites figures et dessins arabesques, les deux côtés en médaillon de porcelaine de Sèvres en relief façons de camé sur un fond bleu orné de moulures cizelées porté par quatre lions de bronze bruni sur un socle de marbre jeaune antique et sous cage de verre (ouf!)
C'est celle-ci ; la description correspond en tous points!
(c) musée des arts décoratifs
Intéressant !
Car nous présentions cette pendule, ici : Pendules et horloges de Marie-Antoinette
Et disions justement que Marie-Antoinette aurait commandé deux pendules comme celle-ci : l'une pour sa chambre à Saint-Cloud, et l'autre pour son boudoir, aux Tuileries.
L'un des modèles que nous présentons est décoré de cette "draperie de bronze, couleur d'eau" (telle que décrite dans l'inventaire cité), mais les petits médaillons du socle ne sont pas en porcelaine à la façon de camé.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
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