Guillotinées - Marie-Antoinette, Madame du Barry, Madame Roland, Olympe de Gouges. De Cécile Berly

Chez vos libraires dès ce 1er février...

Guillotinées
Marie-Antoinette, Madame du Barry, Madame Roland, Olympe de Gouges
De Cécile Berly
Editions Passés composés (Fév. 2023)
176 pages



Présentation :

Voici l’histoire de quatre femmes arrêtées, incarcérées, jugées, condamnées à mort puis guillotinées. Marie-Antoinette, reine de France déchue. Madame Roland, brillante égérie politique. Olympe de Gouges, dramaturge et militante. Madame du Barry, la dernière favorite de Louis XV, incarnation de l’Ancien Régime. Quatre femmes qui représentent, chacune dans un registre différent, ce que la Révolution déteste. Et, en premier lieu, des femmes physiquement présentes dans l’espace public, qui non seulement osent le fouler mais tentent, en vain, de l’influencer.

Privées quasiment de tout, confrontées à des conditions carcérales drastiques, elles n’ont depuis leur prison d’autre perspective que la guillotine. Ce sont ces derniers jours que restitue Cécile Berly dans ce texte sensible et puissant mettant à nu l’humanité de figures parfois pathétiques mais souvent sublimes.


Parmi tous les livres écrits et co-écrits par Cécile Berly, citons ces quelques-uns présentés dans la bibliothèque du Forum :

Merci, pour cette présentation...
Ces quatre femmes sont particulièrement emblématiques, mais combien d'autres plus obscures ? ... et de tous âges.
Même l'irréprochable Madame l'Etiquette monte à l'échafaud .

Cécile Berly viendra y présenter son livre Les Guillotinées .




https://www.midilibre.fr/2023/01/15/nimes-la-liste-des-100-auteurs-invites-au-festival-de-la-biographie-10926033.php

Vous retrouverez Cécile Berly sur le plateau de l'émission Historiquement show diffusée samedi dernier sur la chaîne Histoire TV

Historiquement show du 11 février 2023

Jean-Christophe Buisson reçoit Giusto Traina pour son livre « La guerre mondiale des Romains. De l’assassinat de César à la mort d’Antoine et Cléopâtre (44-30 av. J.-C.) » (Fayard) et Cécile Berly pour son livre « Guillotinées. Marie-Antoinette, Mme du Barry, Mme Roland, Olympe de Gouges » (Passés Composés) Avec la chronique de Laure Dautriche consacrée au livre de Reynaldo Hahn « Journal. 1890-1945 » (Gallimard).



A revoir ici (durée 30 mn) : Vidéo - Historiquement show

A écouter ici (durée 30 mn) : Podcast - Historiquement show

Vous connaissez ma réserve au sujet de Madame BERLY et de ses oeuvres,
mais le dernier "guillotinées " est intéressant et bien présenté.

Bien entendu pour nous modestes spécialistes du sujet ce livre ne nous apprend rien, mais il est facile à lire et nous éclaire sur Madame ROLAND et OLYMPE ......

Petit ouvrage à offrir à un nouvel arrivant sur le sujet.

MARIE ANTOINETTE

J'ai eu la chance d'être présente à la Conciergerie le 4 février dernier à la rencontre organisée pour le lancement de "Guillotinées". C'était évidemment particulièrement émouvant que l'événement se déroule en ce lieu. Cécile Berly est une historienne très engagée, qui s'efforce de mettre en lumière les femmes du XVIIIe siècle, notamment celles qui occupent l'espace public, celles qui écrivent, et le sort qui leur est réservé lorsqu'elles affichent leur désir de liberté dans une société où elles en sont privées. J'ai beaucoup aimé l'entendre raconter (avec tellement de passion !) le destin tragique et les caricatures de procès de ces quatre grandes figures féminines guillotinées, qui se seraient certainement détestées (nous dit-elle) tant elles étaient différentes, mais qui ont connu la même fin horrible. Il y a de l'humain, de l'absurde, de la peur, de l'injustice, de la détermination pour certaines face à l'indicible. Nombre de détails sur le traitement qui leur a été réservé m'ont fait frémir lors de la lecture du livre...

Eva Sophie von Fersen a écrit: ces quatre grandes figures féminines guillotinées, qui se seraient certainement détestées (nous dit-elle) tant elles étaient différentes...

...   pas sûr !    

Je me plais à croire à une probable solidarité entre elles, devant leur sort commun.  Marie-Antoinette et Mme du Barry n'en avaient-elles pas donné l'exemple en se rapprochant, dans les affres de la Révolution, elles qui étaient censées ne pas pouvoir se supporter même en peinture ?  Et n'oublions pas la dédicace à Marie-Antoinette de la  Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges.

En tout cas, tu es très convaincante, je vais acheter le livre.

Oui, c'est vrai que Marie-Antoinette et Madame du Barry s'étaient finalement rabibochées !

Quant au livre "Guillotinées", il n'est pas très épais, mais très efficace émotionnellement !
Il nous entraîne dans l'intimité des derniers moments atroces que ces femmes martyres ont vécus (je ne suis pas très sûre de l'accord du participe passé dans ce cas précis ! Si Mme de Sabran peut me faire l'honneur de me corriger s'il y a lieu !). On est avec elles, et c'est vraiment prenant !
Cela me donne envie de lire la bio d'Olympe de Gouges, et d'en savoir plus sur Madame Roland, dont la vie de dingue avec son mari est complètement passionnante.
Quels destins incroyables !
Les deux autres malheureuses, je les connais mieux !!!

Eva Sophie von Fersen a écrit:
Cela me donne envie (...) d'en savoir plus sur Madame Roland, dont la vie de dingue avec son mari est complètement passionnante.

Nous avions signalé la réédition en version poche de cette biographie ainsi que celle de ses célèbres Mémoires (que je recommande). Ajoutons le précédent essai de Cécile Berly, consacré aux portraits de trois célèbres "femmes en écriture", dont celui de Madame Roland, pour qui elle avoue avoir beaucoup d'affection et d'admiration.

Je profite du sujet pour vous mentionner que la Chapelle Expiatoire consacrera deux visites-conférences à Mmes Roland et de Gouges, mais aussi, à Charlotte Corday les 8 et 16 mars prochains :

https://www.chapelle-expiatoire-paris.fr/Actualites/La-Chapelle-expiatoire-et-les-femmes3

Très intéressant !
Merci pour ce partage d’information…
D’autant que je rêve de visiter la Chapelle expiatoire que je ne connais pas encore !

Très intéressante présentation-conférence hier soir à la librairie les Champs Magnétiques dans le XIIème, non loin du cimetière de Picpus où reposent d'autres guillotinés !

Cécile Berly a notamment rappelé que pour être la femme la plus détestée de France, la reine n'en conservait pas moins une aura de prestige en prison ce qui explique l'excellente alimentation dont elle bénéficia à la Conciergerie, comme cela a déjà été évoqué sur le forum.



cliché personnel

Très agréable moment où j'ai eu également le plaisir de revoir Eva-Sophie .

Enfin, Cécile Berly n'a pas manqué de saluer tous les membres du forum au moment où elle me dédicaçait son ouvrage

Gouverneur Morris a écrit:

Cécile Berly a notamment rappelé que pour être la femme la plus détestée de France, la reine n'en conservait pas moins une aura de prestige en prison ce qui explique l'excellente alimentation dont elle bénéficia à la Conciergerie, comme cela a déjà été évoqué sur le forum.

...  ainsi que dans cet article de Paris Match :

Elle avait connu les tables richement garnies des palais d’Autriche puis de France. Mais le destin voulut que la reine Marie-Antoinette finisse sa vie en prison. Et l’on imagine aisément que, lors de son ultime incarcération seule à la Conciergerie -du 2 août au 16 octobre 1793-, ses menus n’ont plus rien à voir avec ceux qui étaient servis à la Cour de Versailles ou lors de ses repas privés à Trianon. Néanmoins, dans son ouvrage «Guillotinées» récemment paru aux éditions Passés/Composés, l’historienne Cécile Berly indique que Marie-Anne Richard, l’épouse du concierge de la prison, prépare alors à la veuve Capet des repas de qualité.
«Le matin, vers neuf heures, lui est servi un chocolat ou un café, accompagné de pain de seigle», rapporte l’auteure. Viennent ensuite le «dîner» vers deux heures de l’après-midi et le «souper» vers six heures du soir. La femme de Louis XVI -exécuté au début de l’année- a alors droit à des «repas copieux», avec un potage, une viande -veau, poulet ou canard-, un pâté, des légumes et des fruits.
https://www.parismatch.com/royal-blog/que-mangeait-la-reine-marie-antoinette-la-conciergerie-sa-derniere-prison-222522

La suite est réservée aux abonnés ...  comme souvent .
C'est le cas de le dire : nous restons sur notre faim .     Achetons le livre Guillotinées.

Gouverneur Morris a écrit:
Très agréable moment où j'ai eu également le plaisir de revoir Eva-Sophie .

Enfin, Cécile Berly n'a pas manqué de saluer tous les membres du forum au moment où elle me dédicaçait son ouvrage

Comme c'est sympathique ! Merci .

Je reconnais la broche Frida Kahlo .

Plaisir partagé, cher Gouverneur Morris, mais très bref !
J'espère que nous aurons le plaisir de nous croiser plus longuement prochainement !

Quant à la rencontre elle-même, la librairie où elle se déroulait présentait un tas d'ouvrages intéressants. J'avais envie de tout acheter ! Et ce que j'ai entendu était passionnant, notamment sur Olympe de Gouges. Cécile est intarissable sur ses sujets !

Eva Sophie von Fersen a écrit:Plaisir partagé, cher Gouverneur Morris, mais très bref !
J'espère que nous aurons le plaisir de nous croiser plus longuement prochainement !

J'ai lu ce court livre fort intéressant et bien écrit. Émouvant et original de la part de l'autrice d'avoir réuni le destin de ces 4 femmes.

Merci, mon cher Momo, je vais écouter cette interview .

Vers la fin de l'entretien, Cécile Berly égratigne énergiquement la Jeanne du Barry d'Emmanuel de Waresquiel...

A une 1h23min très exactement pour celles qui ne voudraient écouter que le Waresquiel bashing

Franchement, avant E. de Waresquiel et les Goncourt ( théories dans le formol , selon Cécile Berly ), Elisabeth Vigée le Brun disait pourtant bien que les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées...
Alors ?!

Mais oui !!!!!

Sur ce sujet là, je donne 100 fois raison à Cécile Berly, et depuis longtemps ! La phrase célèbre d'Elisabeth Vigée Le Brun est une immense connerie, pardon.

Le fait est que c'est aussi le siècle de la pauvre Justine

Gouverneur Morris a écrit:A une 1h23min très exactement pour celles qui ne voudraient écouter que le Waresquiel bashing

Nuançons, nuançons !

Voici ce que Waresquiel entend par cette féminisation de la société ( et je suis d'accord avec lui. ) Le XIXème opèrera un retour de bâton drastique . Nous n'aurons plus qu'à retourner à nos casseroles.


Les femmes règnent comme jamais jusque là sur les usages ...

ce procès en féminisation du pouvoir royal ...

David Hume, le philosophe écossais, disait que selon lui la singularité française était d'être le pays des femmes.