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Marie-Madeleine Guimard (1743 - 1816)

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Marie-Madeleine Guimard (1743 - 1816) Empty Marie-Madeleine Guimard (1743 - 1816)

Message par charenton Jeu 23 Fév 2023, 07:59

Marie-Madeleine Guimard (1743 - 1816) Guim10


Musée des Beaux-Arts de Tours. Facebook
5 j
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[News / Acquisition] "Marie Madeleine Guimard" (Paris 1743 - 1816)
Épreuve en plâtre de la sculpture originale en marbre réalisée par Gaetano Merchi en 1779. (Brescia, 1747 – Agen, 1823 ou 1829)
Atelier de moulage du Musée du Louvre, Vers 1925 (Patine naturelle ancienne)
Haut : 73 cm / larg. : 50 cm
Œuvre acquise en 2022 avec le soutien du ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles Centre – Val de Loire
Né en 1747, le sculpteur italien Gaetano Merchi s’installe à Paris en 1777 après un passage à Saint-Pétersbourg. Réalisant le portrait d’actrices et de danseuses, il rencontre Marie-Madeleine Guimard (Paris, 1743-1816) alors au sommet de la gloire à l’Opéra. Réputée pour son don de la pantomime et sa danse langoureuse, Mademoiselle Guimard lui commande en 1779 son portrait en marbre blanc. Le buste appartiendra à Nivelon, danseur que la Guimard côtoie en 1784 et qui aurait compté parmi ses amants, il le lègue à l’Opéra de Paris en 1838, alors situé rue Le Peletier. La sculpture est placée dans le foyer de la danse, dominant ainsi l’ensemble des danseurs, figurants et autres habitués qui viennent s’y installer. Enfin, en 1935, l’œuvre entre dans les collections de la Bibliothèque nationale, date à laquelle lui est rattachée la Bibliothèque-musée de l’Opéra.
Le buste acquis par le musée de Tours en 2022 est une épreuve en plâtre de ce marbre. L’estampille de l’atelier de moulage du musée du Louvre permet de le dater vers 1925.

Marie-Madeleine Guimard (Paris 1743-1816) occupe une place incontournable dans le monde de l’Opéra au 18e siècle. Née en1743 à Paris elle commence sa carrière de danseuse en 1758 dans le corps de ballet de la Comédie-Française. En 1761 elle intègre l’Opéra de Paris où, selon les mots de Noverre, maître de ballet à l’Académie royale de musique, elle « fixe les applaudissements du public depuis son début jusqu’à sa retraite ».
Dès l’année suivante elle est remarquée dans le rôle de Terpsichore dans le ballet Les Festes grecques et romaines, sa réputation ne cesse alors de croître et elle obtient rapidement le plus haut statut de première danseuse. Se produisant pour les plus grands maîtres de son temps (Noverre, mais aussi Vestris ou Gardel), elle incarne des rôles nobles avant de se tourner vers le genre de demi-caractère, s’illustrant notamment dans "Les Caprices de Galathée" (1776), "La Chercheuse d’esprit" (1778) ou encore "La Fête de Mirza" (1781).

Les observateurs s’accordent pour souligner qu’elle n’a jamais été « ni belle, ni même jolie ». Sa maigreur lui attire les sarcasmes de ses rivales. Pourtant, elle parvient à séduire le public par sa tournure incomparable et son ton exquis, occupant les devants de la scène pendant près de trente ans. Elle inspire les poètes qui lui dédient des vers sur l’art de la danse-pantomime, dans laquelle elle excelle, et porte aux plus hautes sphères le ballet anacréontique. Le goût de Mademoiselle Guimard pour les beaux atours participe de sa réputation. Elle s’entoure ainsi des meilleurs costumiers pour l’habiller. Les costumes dessinés par Boquet mettent en valeur la grâce et la distinction qui ont fait la renommée de « La Guimard ».

La danse n’est pour autant pas l’unique raison qui contribue à la notoriété de la première danseuse. Sa vie galante a nourri dès ses débuts les gazettes en tous genres. Choisissant ses amants parmi la haute société elle s’assure ainsi de confortables revenus qui lui permettent de mener un train de vie remarquable. Elle se fait construire deux hôtels particuliers à Pantin et à la Chaussée d’Antin dans lesquels elle organise de fastueux bals, opéras et autres spectacles auxquels accourt le Tout-Paris. Mlle Guimard sait se montrer généreuse envers les artistes qu’elle fréquente. Parmi ceux qui en tirent profit, le plus célèbre est probablement Fragonard. D’autres, à la postérité moins affirmée, ont également su s’attirer ses bonnes grâces et Gaëtan Merchi compte au nombre de ceux-là.
Elle fait ses adieux à la scène à Londres en 1789 et abandonne dans le même temps la vie libertine en se mariant à Despréaux la même année. Elle s’éteint dans l’anonymat en 1816.
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Message par Calonne Jeu 23 Fév 2023, 18:41

Sa maigreur lui attire les sarcasmes de ses rivales

Raison pour laquelle elle était surnommée "le squelette des Grâces"...
Elle eut dans ses bras (et dans son lit) entre autres l'évêque de Tarente, le maréchal-prince de Soubise, le financier Laborde et semble-t-il Fragonard lui-même pour qui, en effet, elle se serait montrée très généreuse...

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Message par Mr ventier Lun 27 Fév 2023, 08:16

Elle fut une bonne amie de la chanteuse Sophie Arnould. Quand on lit des livres sur l'une ou l'autre, elles apparaissent souvent ensemble.
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