Objets du XVIIIe siècle en tôle peinte et vernie
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Objets du XVIIIe siècle en tôle peinte et vernie
Cela fait un petit moment que je souhaite ouvrir un sujet consacré aux objets en tôle (généralement peinte et vernie) mais j'ai eu la flemme jusqu'à présent... Ce sont pourtant des objets que j'aime beaucoup, le plus souvent usuels, qui deviendront assez communs à la fin du siècle et au 19e siècle, et destinés à une clientèle qui n'avait pas les moyens d'acquérir des objets en laque ou porcelaine.
Bref, impossible de ne pas présenter cette jolie paire d'aiguière prochainement présentée en vente aux enchères (avec de magnifiques images) et donc d'ouvrir - enfin - ce sujet !
Paire d’aiguières en tôle peinte et monture de bronze doré
Fin de l’époque Louis XV, vers 1770
à décor de chinoiseries, les bronze dans le goût grec l’anse angulaire avec attache en faune, le bec verseur en animal fantastique
Haut. 36,5 cm
Note au catalogue :
Le laque d’Extrême-Orient fut parfois remplacé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par une nouvelle technique : celle de la tôle peinte, technique qui permit de concurrencer notamment le laque en l’apposant sur un support inaltérable. Ce support est constitué d’une feuille de fer laminée enduite d’une légère épaisseur d’étain et recouverte ensuite de plusieurs couches de vernis poli sur lesquelles est appliqué un décor peint.
Généralement utilisé pour décorer des objets usuels, son utilisation permettait ainsi de reproduire des décors typiques inspirés du Japon ou de la Chine.
On vit donc apparaître des manufactures spécialisées dans cette technique comme la manufacture royale de « La Petite Pologne », le 30 mars 1771, une seconde manufacture fut créée par la veuve de Nicolas-Michel Gosse et son gendre François Samouseau, tous deux maîtres peintres. Il semblerait qu’une troisième manufacture vit le jour à l’initiative du marchand-mercier Granchez qui tenait boutique « Au Petit Dunkerke », preuve que cette technique avait un réel débouché commercial.
La monture permet de dater cette superbe paire d’aiguières vers 1770, démontrant ainsi que l’engouement pour l’Orient pouvait tout à fait se concilier avec le renouveau classique. Une paire d’aiguières en céladon autrefois dans la célèbre collection Hodgkins possédait une monture identique. Elle évoque tout un groupe de porcelaines richement montées en bronze doré réalisé à Paris à cette période, cet exceptionnel ensemble provenant de l’Hôtel Lambert, une collection princière fut vendu par Sotheby’s à Paris, les 11 et 13 octobre 2022.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Paris, vente du 28 juin 2023
Puisque évoqué dans ce descriptif, je vous renvoie à notre sujet :
Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Et je rappelle que j'avais toutefois ouvert un sujet consacré aux meubles du 18e siècle décorés avec cette technique. Ce type de mobilier étant alors bien plus rare !
Le mobilier du 18e siècle en tôle peinte et vernie
Commode à vantaux
Pierre Macret, vers 1770
Bâti : chêne et sapin ; tôle vernie et laquée. Placage d'amarante et satiné ; bronze doré, marbre blanc veiné
H. 88,5 ; L. 136,5 ; Pr. 62,2 cm
Porte la marque au fer du Garde-Meuble de Marie-Antoinette, dauphine, au château de Compiègne
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
Bref, impossible de ne pas présenter cette jolie paire d'aiguière prochainement présentée en vente aux enchères (avec de magnifiques images) et donc d'ouvrir - enfin - ce sujet !
Paire d’aiguières en tôle peinte et monture de bronze doré
Fin de l’époque Louis XV, vers 1770
à décor de chinoiseries, les bronze dans le goût grec l’anse angulaire avec attache en faune, le bec verseur en animal fantastique
Haut. 36,5 cm
Note au catalogue :
Le laque d’Extrême-Orient fut parfois remplacé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par une nouvelle technique : celle de la tôle peinte, technique qui permit de concurrencer notamment le laque en l’apposant sur un support inaltérable. Ce support est constitué d’une feuille de fer laminée enduite d’une légère épaisseur d’étain et recouverte ensuite de plusieurs couches de vernis poli sur lesquelles est appliqué un décor peint.
Généralement utilisé pour décorer des objets usuels, son utilisation permettait ainsi de reproduire des décors typiques inspirés du Japon ou de la Chine.
On vit donc apparaître des manufactures spécialisées dans cette technique comme la manufacture royale de « La Petite Pologne », le 30 mars 1771, une seconde manufacture fut créée par la veuve de Nicolas-Michel Gosse et son gendre François Samouseau, tous deux maîtres peintres. Il semblerait qu’une troisième manufacture vit le jour à l’initiative du marchand-mercier Granchez qui tenait boutique « Au Petit Dunkerke », preuve que cette technique avait un réel débouché commercial.
La monture permet de dater cette superbe paire d’aiguières vers 1770, démontrant ainsi que l’engouement pour l’Orient pouvait tout à fait se concilier avec le renouveau classique. Une paire d’aiguières en céladon autrefois dans la célèbre collection Hodgkins possédait une monture identique. Elle évoque tout un groupe de porcelaines richement montées en bronze doré réalisé à Paris à cette période, cet exceptionnel ensemble provenant de l’Hôtel Lambert, une collection princière fut vendu par Sotheby’s à Paris, les 11 et 13 octobre 2022.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's - Paris, vente du 28 juin 2023
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Puisque évoqué dans ce descriptif, je vous renvoie à notre sujet :
Le Petit Dunkerque, chez Granchez, bijoutier de Marie-Antoinette
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Et je rappelle que j'avais toutefois ouvert un sujet consacré aux meubles du 18e siècle décorés avec cette technique. Ce type de mobilier étant alors bien plus rare !
Le mobilier du 18e siècle en tôle peinte et vernie
Commode à vantaux
Pierre Macret, vers 1770
Bâti : chêne et sapin ; tôle vernie et laquée. Placage d'amarante et satiné ; bronze doré, marbre blanc veiné
H. 88,5 ; L. 136,5 ; Pr. 62,2 cm
Porte la marque au fer du Garde-Meuble de Marie-Antoinette, dauphine, au château de Compiègne
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Fouin
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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