Notre Jeu du Printemps .

Est-ce un lieu géographique où un titre ? ou les deux ?

Non seulement nous ne sommes pas en Europe, mais nous n'y sommes plus. Une partie redoutable est en train de se mettre en place, qui n"aura plus grand chose à voir avec les guerres et les revendications territoriales auxquelles les 16e et 17e siècles nous avaient habitués. Les Pays-Bas (= du nord)  ne pouvaient plus du tout faire figure de concurrents sérieux depuis qu'il ne s'agissait plus de régler la succession de Charles II d"Espagne, mais de s'emparer patiemment de l'empire colonial espagnol (ce qui prendra un peu plus d’un siècle!) : dès ses 25 ans, Charles-Quint étalaient dans ses diverses titulatures : «roi des îles, Indes et terres fermes de la mer Océane,   dominateur en Asie et en Afrique, roi de la Nouvelle-Espagne, du Pérou, de la Nouvelle-Grenade et du Río de la Plata et suzerain des vice-rois de ces mêmes pays»: à part quelques rogatons accordés avec bienveillance au Portugal, tout y passait presque ( à l’Espagne,évidemment) ! L’Angleterre n’était même pas encore entrée dans la danse  coloniale! Le roi Charles III d’Espagne pouvait sereinement étaler dès 1759 une titulature choc concentrée à l’extrême,mais plus redoutable que les titulatures interminables coutumières : «roi d’Espagne et des Indes» ! Ni plus ni moins ! Il y avait certes certaines petites parties pas très bien colonisées dans cet immense royaume, mais il s’agissait bien  des deux ensembles «indiens» : Indes orientales et indes occidentales ! Certes l’Espagne ne parlait que du «royaume»des Indes, mais non de l’empire des Indes… ce que fit l’Angleterre bien plus tard, en 1877, mais en frappant bien fort sur la table de la «communauté internationale» : la  «Brunswick» fut intronisée impératrice des Indes ! Là, Albion ne s’embarrassa de rien. En 1947, ce qui n’était nullement un titre de courtoisie, passa au passé avec l’accession de l’Inde à l’indépendance… et du même coup Georges VI, Roi d’Angleterre et Empereur des Indes se limita à la première de ces titulatures ! Et c’est pourquoi son petit-fils, le Roi Charles III, n’est pas Roi des Indes !!!! En Angleterre on n’accorde plus à ces anciennes titulatures une sorte d’attachement affectif, contrairement à l’Espagne où à côté du renvoi aux Indes occidentales et occidentales, quand il est question de la dynastie royale, on fera des rapprochements historiques.
Dominique peut donc se rassurer : il s'agit bien d'un lieu géographique (c'est-t-à-dire souvent jusqu'à des continents !) et d'un titre, l'un renvoyant à l'autre et inversement, même s'il y a comme un délire (pour nous !) dans certaines des titulatures revendiquées par Charles-Quint, qui nous paraissent fantaisistes mais qui ne l'étaient pas pour les hommes de l'époque.                                                                               Je ne sais à qui peut revenir la main!

Lecréateur a écrit:Non seulement nous ne sommes pas en Europe, mais nous n'y sommes plus. Une partie redoutable est en train de se mettre en place, qui n"aura plus grand chose à voir avec les guerres et les revendications territoriales auxquelles les 16e et 17e siècles nous avaient habitués.

...  en effet !    

charenton a écrit:Une enigme sur Paris.

Ou est-il écrit que
Ici, le jeune Louis XIII fut intronisé, une heure après la mort de son père Henry IV

Au numéro 8 de la rue des Grands Augustins, à l’angle de la rue du Pont de Lodi (6e arrondissement), une étonnante inscription gravée dans le mur indique : « Ici, le jeune Louis XIII fut intronisé, une heure après la mort de son père Henry IV ».

Étonnant, puisque l’intronisation est, comme son nom l’indique, le moment où le roi est installé sur un trône après son couronnement, traditionnellement à Reims. Si la formule peut être aussi comprise au figuré, il serait surprenant qu’un futur roi âgé de 9 ans fut intronisé dans un couvent parisien une heure seulement après l’assassinat de son père. Un jour à Paris a donc mené l’enquête !



Mais qu’y avait-il à l'angle des rues du Pont-de-Lodi et des Grands-Augustins pour que le futur roi Louis XIII soit investi précisément ici de sa charge royale? La réponse est simple : le couvent des Grands-Augustins.

Le couvent des Grands Augustins
C’est au 13e siècle que s’installèrent ici un ordre de moines prêcheurs et mendiants, les ermites de Saint-Augustin. L’ordre fut par la suite divisé en deux groupes, Grands et Petits. Les Petits-Pères s’installèrent sur la rive droite, avec comme chapelle l’église Notre-Dame-des-Victoires (d’où la rue des Petits-Pères qui la prolonge…), les Grands restèrent dans le couvent d’origine. Une de ses salles, qui était l’une des plus importantes de Paris, servait notamment aux assemblées des chevaliers de l’Ordre du Saint-Esprit, et parfois à celles du Parlement. Deux détails qui peuvent sembler parfaitement anodins. Ils sont pourtant d’une importance cruciale dans notre enquête.

Les chevaliers de l’Ordre du Saint-Esprit
Fondé en 1578 par Henri III pendant les guerres de religion pour rassembler la noblesse autour du trône, L’Ordre du Saint-Esprit fut l’un des plus illustres ordres de chevalerie de la monarchie française. Association fermée qui ne pouvait accueillir que 100 membres, elle était composée de la plus haute noblesse du pays. Un entre-soi total et clôturé formé de chevaliers, d’archevêques et de grands officiers du royaume qui n’avait d’autre fonction que le symbole. Mais qui s’est avéré être un formidable outil politique de promotions et de récompenses pour la dynastie des Bourbons.

L’ordre avait peu d’existence en dehors des cérémonies, qui se déroulaient une fois par an dans le couvent des Grands Augustins. Le 14 mai 1610, Louis XIII était en train de travailler dans le bâtiment, ignorant qu’au même moment son père se faisait assassiner de l’autre côté de la Seine. Apprenant la nouvelle, on peut supposer que la plus grande noblesse française, toute membre de l’ordre, s’est réunie dans la salle qui lui servait pour les cérémonies, laquelle, souvenons-nous, pouvait aussi être utilisée par le Parlement. Une double fonction bien pratique dans de telles circonstances ! Si l’intronisation n’a certainement pas eu lieu à cet endroit, c’est bien là que le futur roi a été reconnu par ses pairs comme successeur légitime.

Louis XIII a été sacré à Reims le 17 octobre 1610, et le couvent détruit pendant la Révolution française.

https://www.unjourdeplusaparis.com/paris-insolite/curieuse-inscription-rue-des-grands-augustins

Bravo! a vous!

Merci !

Nouvelle énigme :
Quel est ce drôle d'énergumène, travesti à ses heures, qui offrit ses services à Mirabeau dans sa jeunesse

L’abbé de Choisy ?

Gouverneur Morris a écrit:
L’abbé de Choisy ?

Ben non justement, ni l'abbé de Choisy, ni le chevalier d'Eon. Notre olibrius n'est pas du tout connu... sauf des spécialistes de Mirabeau, bien entendu.

Travesti en femme ?

Dominique Poulin a écrit:Travesti en femme ?

Oui, Domi, en jolie blonde gracieuse à souhait .

D'Eon et compagnie serait trop simple....

Ce complice de Mirabeau a t-il lui même fait une carriere politique ? au service de l'Etat ?
A t-il traversé la Révolution ?

Dominique Poulin a écrit:D'Eon et compagnie serait trop simple....

Ce complice de Mirabeau a t-il lui même fait une carriere politique ? au service de l'Etat ?
A t-il traversé la Révolution ?

Je ne sache pas que ce monsieur se soit mêlé de politique. Son père a eu une charge au service l'Etat. Lui a traversé la Révolution semble-t-il sans dommages; il a émigré, après quoi nous perdons sa trace.

qd il faisait ses curiosa?

charenton a écrit:qd il faisait ses curiosa?

Non pas.

Un artiste, un homme de spectacles, un homme de lettres, un intellectuel, un artisan....?
A t-il une fiche Wikipedia ?

Dominique Poulin a écrit:Un artiste, un homme de spectacles, un homme de lettres, un intellectuel, un artisan....?
A t-il une fiche Wikipedia ?

Rien de tout cela !  C'était seulement un jeune-homme très dissipé qui ne pensait qu'à s'amuser en joyeuse compagnie et faire des dettes.  Son père signait donc des lettres de cachet pour l'envoyer réfléchir sur la paille du cachot.  Point commun avec l'Ami des Hommes qui en usait de même avec Gabriel-Honoré !

Presque au hasard, un Monsieur, nommé Briancon...? Je n'y crois guère, je n'ai que cela dans ma besace.

Dominique Poulin a écrit:Presque au hasard, un Monsieur, nommé Briancon...? Je n'y crois guère, je n'ai que cela dans ma besace.

Non, non.
Alors je vous donne un indice pour approcher du but.

Volontiers, Eleonore.

Je viens de vous le donner, Domi , en vous disant :

Mme de Sabran a écrit:
Alors je vous donne un indice pour approcher du but.  

Cher Dominique, Essayez avec "Monsieur Gardien" (du but !), parfois ça marche, sait-on jamais....

Lecréateur a écrit: "Monsieur Gardien" (du but !)

Vous chauffez, vous brûlez ...

Pas possible, je n'y croyais pas ! Comme quoi, il faut toujours essayer, toujours !

Lecréateur a écrit:Pas possible, je n'y croyais pas ! Comme quoi, il faut toujours essayer, toujours !

Disons que vous approchez du but.

Monsieur du But, ou Monsieur But, ou Monsieur d'Au But, ou Aubut ?

Dominique Poulin a écrit:Monsieur du But, ou Monsieur But, ou Monsieur d'Au But, ou Aubut ?

Vous vous approchez du but .

Monsieur Dubut ... mais bien sûr, je vous demande le nom complet de ce drôle de zigoto : Dubut de ... ...