Notre Jeu du Printemps .

Lecréateur a écrit:... dans toutes les chancelleries non seulement européennes mais même mondiales !

Vous refroidissez grave. Restez avec nous !

En conséquence de quoi, je m'exécute : selon la formule rituelle "je reviens vers vous", m'arrachant aux mirages de l'exotisme, pour revenir vers la Méditerranée et la branche  bourbonienne que Louis xv, me semble-t-il, ne pouvait que préférer : «la branche dite de l’infant Gabriel», issue du quatrième fils de Charles III d’Espagne. Branche que toutes les généalogies hexagonales semblent avoir totalement ignorée alors que non seulement elle a toujours vécu proche de la famille royale espagnole, mais qui,de plus, a toujours fait des mariages plus qu’honorables, royaux même, pas de bâtards; pas de mésalliances, pas de légitimés, d’impeccables Bourbons, des gens tout à fait bien quoi...mais voilà : selon les lois espagnoles régissant la succession royale, ses membres ne sont pas dynastes…. mais en France, de tels descendants même très éloignés de l’auteur de la branche en question peuvent débarquer de leur petite bicoque  béarnaise pour s’imposer à Paris et crier haut et fort : «c’est moi le Roi !»  — voir par exemple notre Henri IV — mais en Espagne : impossible, inconcevable même ! De plus, ces princes ont donné naissance à de magnifiques princesses, aussi attirantes que les beautés du Caucase, et avec elles pas de craintes à avoir : pas de cabales comme à Meudon ou à Sceaux : on reste à sa place, même si on est la première princesse du sang. D’où la conclusion : c’est une de ces lointaines cousines hispaniques que Louis xv aurait pu fiancer à Artois...ou alors par exemple Marie-Thérèse de Lorraine-Autriche,la fille de Joseph II et d’Isabelle de Bourbon-Parme, mais elle mourut encore enfant…. ou encore une autre étoile de la constellation Habsbourg — Bourbon ? Je m’y pers un peu !

Lecréateur a écrit:D’où la conclusion : c’est une de ces lointaines cousines hispaniques que Louis xv aurait pu fiancer à Artois...ou alors par exemple Marie-Thérèse de Lorraine-Autriche,la fille de Joseph II et d’Isabelle de Bourbon-Parme, mais elle mourut encore enfant…. ou encore une autre étoile de la constellation Habsbourg — Bourbon ? Je m’y pers un peu !

Ne cavalez pas ainsi en tous sens !  
Marie-Joséphine ne plaisait pas beaucoup à Louis XV et Marie-Thérèse point trop non plus ...  Cherchez tout près, un joker.  
Ce ne fut qu'un très vague regret de la part de Louis XV.  Absolument rien de concret.

Tout bien considéré, à la place de Louis XV, j'aurais opté pour Marie-Anne de Savoie, née en 1757, également fille du duc Victor-Amédée III... Autant avoir deux pions dans la place, pour le cas où une succession  s'ouvrirait, sait-on jamais!

Lecréateur a écrit:Tout bien considéré, à la place de Louis XV, j'aurais opté pour Marie-Anne de Savoie, née en 1757, également fille du duc Victor-Amédée III... Autant avoir deux pions dans la place, pour le cas où une succession  s'ouvrirait, sait-on jamais!

Marie-Joséphine choyait particulièrement Artois. Les lettres à ses parents le présentaient sous le jour le plus favorable et la princesse ne perdait pas une occasion de vanter les mérites de sa soeur Marie-Thérèse à la cour de France qui ne semblait pas pressée de conclure le mariage projeté. Thérèse ne paraissait guère plus jolie que sa soeur et Louis XV pensait que la cadette, Marie-Anne, serait plutôt mieux.  Le roi et la reine de Piémont se désolaient et la correspondance échangée avec Marie-Joséphine sur ce sujet traduit fort bien les inquiétudes piémontaises. " Le portrait de Thérèse va à merveille,  écrit la reine à sa fille. J'ai simplement peur qu'il ne soit un peu flatté,  quoi qu'il y ait des fois qu'elle est tout aussi bien que cela. " (  )  On envoya un diplomate à Turin, on transmit les mensurations de la princesse, on lui apprit à se friser à la française et Louis XV se décida.  Artois épousa Marie-Thérèse le 16 novembre 1773.

( Evelyne Lever, Louis XVIII )

Marie-Anne quant à elle épousera son oncle paternel, Benoît de Savoie, demi-frère cadet de Victor-Amédée III (fils de Charles-Emmanuel III et de sa dernière épouse, Élisabeth-Thérèse de Lorraine) , le 19 mars 1775 à la chapelle du Saint Suaire de Turin, union sans progéniture mais heureuse, paraît-il.

Bravo, cher Lecréateur, vous prenez donc la main !


https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Anne_de_Savoie

Je ne connaissais pas ce pouffe au moule à tarte !!!

Pour l’anecdote le mariage d’Artois avec la petite Penthièvre ne se fit pas car on considéra qu’un Petit-Fils de France ne pouvait s’allier à une branche bâtarde, la fiancée fut-elle la plus riche héritière d’Europe.

Gouverneur Morris a écrit:Je ne connaissais pas ce pouffe au moule à tarte !!!

Ben faut sortir, mon grand !

Gouverneur Morris a écrit: le mariage d’Artois avec la petite Penthièvre

Qu'on soit petit-fils de France ou prince du sang bien plus éloigné du Roi, il était exclu d’épouser une personne descendant d’un bâtard ! Voir la désolation de la princesse palatine qui a rué et pleuré et gémi quand elle fut contrainte d’accepter que son fils, authentique petit-fils de France, épousât une bâtarde de Louis xiv. Saint-Simon s’est étouffé devant cette ignominie et s’est répandu à ce sujet dans des pages indignées, célèbres par leur virulence… d’autant plus qu’il s’agissait des fruits d’un double adultère ! Horreur ! Trop,c’était vraiment trop ! Mais où allons-nous ?! Louis XIV avait imposé sa volonté… mais après sa mort,au cours du siècle, de petits barrages ont sauté : des princes du sang ont haussé les épaules, ont commencé a écorner les règles sacro-saintes et ont fait «comme si» (cela ne les concernait pas trop!). Bref, les temps changeaient à un point tel que Louis xiv n’aurait pu imaginer !

Passons à une autre énigme, plus importante qu’une question de dot….mais pour cela remontons (« un peu»!) le cours du temps. Le rituel du sacre de nos rois est connu par quelques livres liturgiques composés du IXe au XIIIe siècles à mesure que ce rituel s’étoffait. Le dernier d’entre eux, déposé à Saint-Denis, servit au sacre de Charles VI…. mais ne regagna pas cette abbaye ! Que s’était-il passé ?I Qu’est-devenu ce manuscrit-là, le plus magnifique de tous ?

À Chantilly ? À la Pierpont library ?

Ni l'un ni l'autre !

L'évêque de Beauvais serait-il reparti avec le précieux manuscrit sous le bras ?

Mme de Sabran a écrit:L'évêque de Beauvais serait-il reparti....

Aucun des six évêques n'osa repartir avec le manuscrit glissé dans un des pans de sa dalmatique... Ils craignaient tous de se faire repérer par le détecteur de service ! Mais pour quelle raison avez-vous soupçonné justement celui de Beauvais ?! Auriez-vous flairé quelque chose ? Si oui, vous seriez vraiment très forte ! Mais non, c'est impossible....

C'est parce que je recherche les témoins du sacre. Nous avons donc l’archevêque Richard Picque qui procède en personne au sacre du roi, et puis l’évêque de Beauvais, que je vous ai proposé à tout hasard, le duc de Guyenne, l’archevêque de Laon, le duc de Normandie, l’archevêque de Langres qui se cache derrière la plante verte, sans oublier le comte de Flandre au fond près du radiateur.

L'évêque de Beauvais... ouf, je respire : il était là vraiment par hasard... mais ce disant, j'ai quand même lâché un indice ! Si ténu soit-il, c'en est quand même un: bref, je me suis coupé....

Ce manuscrit a t-il été :
emprunté et non rendu ?
volé ?
Vendu ?
Détruit ?
Est-il toujours existant et si oui en France ? en Angleterre ? Dans un autre pays d'Europe ou sur un autre continent  ?

Déposé pour bonne garde des moines avec les autres instruments pour le sacre dans l'abbaye Saint-Remi de Reims?

... volé par les Anglois pendant la Guerre de Cent Ans ?

Le manuscrit en question, qui était sous bonne garde à Saint-Denis, servit au sacre de Charles VI à Reims le 4 novembre 1380, revint ensuite à Saint-Denis.... mais plus tard, en 1424, il fut...volé - oui, osons le mot : il fut volé par les Anglais alors qu'ils occupaient Paris - ! Et depuis, il resta sous leur bonne garde (à eux !) à Londres, où il se trouve toujours, plus précisément à la British Library (je peux même vous donner la cote : Tiberius B VIII ) ! Bien, mais j'avoue que je suis extrêmement embarrassé ! C'est Dominique qui le premier, dans le Forum, a parlé de vol, évoquant même la main de l'Angleterre... mais six heures plus tard Mme de Sabran fit de même ! C'est ici que cela se complique encore plus : la veille, Mme de Sabran avait incriminé d'office l'évêque de Beauvais comme si elle avait pressenti toute l'affaire (mais oui, Beauvais.... c'est la route la plus directe vers l'Angleterre.... et la plus indiquée (pour les voleurs) pour s'éclipser discrètement de Saint-Denis et filer vers un port normand, mais c'était aussi, à partir de Beauvais, la plus compliquée pour les                 poursuivants français éventuels qui mettraient un temps fou pour déterminer vers lequel des ports normands (car ils étaient nombreux à convenir) se seraient élancés les Anglais ! Citant d'office Beauvais, Mme de Sabran mettait peut-être en branle, et sans s'en rendre compte, la théorie des dominos, si chère à la diplomatie internationale ? !... Alors, à qui la main ? Je ne suis qu'un novice dans le forum, je n'y ai aucune expérience... Faudra-t-il recourir à une commission internationale d'arbitrage ?

C'est, sans conteste, à notre cher ami Dominique de prendre la main !

Bravo, Domi !!!

Merci aux anglais d’avoir sauvé sans le savoir cet antique ouvrage d’un probable autodafé révolutionnaire !

Merci à Le Créateur et à Mme de Sabran.

Après quelques mois de négociations pour trouver une épouse pour le comte d'Artois, la main de Marie-Thérèse de Savoie, fille du roi de Sardaigne, Victor-Amédée III fut choisie.

Sa sœur cadette, Marie-Anne fut évoquée en haut lieu, en vain. Le nom de Louise-Adélaïde de Condé, princesse du sang, également. Candidature rejetée.

Or, une autre princesse européenne fut évoquée dans cette course au mariage.

Qui donc

Marie-Adélaïde de Penthièvre ?

Bathilde d'Orléans ?