Notre Jeu du Printemps .

Un prince du sang ou prince légitimé ?

Un duc et pair de France ?

Un ecclésiastique ?

Le cardinal de Rohan, dit le "cardinal collier" ?

Il nous est non seulement sympathique, mais il nous est absolument nécessaire pour arpenter en long et en large le xviii e (pas l'arrondissement parisien, mais le siècle !) C' est LE guide ! Et nous avons évidemment un sujet qui lui a été consacré il y a à peine quelques années. Je peux même vous révéler que vous ne saviez pas trop, alors, comment prononcer son patronyme, et tout cela sent bon son Ostrevent ! Pour aller chez lui, voici le plus simple : vous plantez sur une carte la pointe d'un compas centrée sur le château du prince de Ligne et avec le compas vous tracez un beau cercle de 10 cm de diamètre. Là où ce cercle coupe la frontière franco-belge au milieu d'un bois, vous êtes chez LE guide des guides (exactement à quelques cm de ladite frontière - sic -) ! Ce moyen n'a pas toute la saveur d'un gpesse, mais il est bien plus fiable

Dominique Poulin a écrit:Un duc

(titre)... mais pas pair de France, et prince et maréchal de France et tout et tout !

pardon : il faut lire : " (titre français)..."

Si ce français n'est ni prince du sang, ni prince légitimé, il ne reste qu'un homme ayant rang de prince étranger en France non ?
Donc, il serait prince étranger en France, maréchal de France, mais sans la pairie comme vous l'avez signalé plus haut ?

... En bref je suis paumé, car je pense au maréchal-prince de Rohan-Soubise, 1715-1787, mais ce dernier possède la pairie aussi...

Je crois qu'Eleonore a proposé le prince de Ligne en amont. Et si c'était lui ?

Famille d'Egmont ou Pinatelli? de Braines
ou un correspondant avec qui de Ligne parlait de jardins?

Le prince de Rohan ?

Notre Français est duc et prince, sans la pairie et non prince tout court, comme je l'ai compris dans un premier temps ?

Dominique Poulain a écrit:Notre Français est duc et prince, sans la pairie

Le cas de ce Français de naissance, né en France (à quelques centimètres - sic ! - de l'actuelle frontière franco-belge), est un cas typique de l'incroyable méli-mélo où baignent certaines familles nobles ou roturières de régions qui étaient des "marches" ! J'ai tout vérifié et revérifié : né "prince du Saint-Empire" (bien que né français et en France !), prince de Solre et de Moeurs (avec ce dernier titre je patauge et n'en sors pas... c'est sûrement un titre d'empire comme le premier, mais ce doit certainement être une adaptation française assez tarabiscotée d'un nom germanique enfoui sous diverses couches linguistiques !). Pour le reste c'est bien un parcours français typique : gouverneur général de la Picardie, a servi longtemps dans les armées françaises (son temps de service s'étale de 1736 à 1784, année même de sa mort !), maréchal de France en 1783... mais les historiens du xviiie siècle le révèrent avant tout pour ses "Mémoires de ma vie". Pour revenir à l'Empire : il assiste en 1743, sur le banc des princes de l'Empire, à l'élection et au couronnement de l'empereur Charles VII, encore une fois à Francfort !
Cher Dominique, comment ne pas être paumé ?! J'espère que j'ai pu vous aider à en sortir, mais quant à moi la principauté de Moeurs me reste toujours en travers de la gorge !

J'y suis...
Emmanuel de Croy-Solre (1718-1784), septième duc de Croy, Prince de Solre et du Saint-Empire.
C'est effectivement un auteur dont la lecture des Mémoires est d'un grand intérêt sur les personnages, les événements et le contexte de son temps.

C' est bien lui, le Français, en conséquence de quoi, cher Dominique, à vous la main

I
Pour approfondir cette sombre affaire de Mœurs   :

La principauté :

https://de.wikipedia.org/wiki/F%C3%BCrstentum_Moers?wprov=sfti1#

Le comté :

https://de.wikipedia.org/wiki/Grafschaft_Moers?wprov=sfti1#

Le titre est passé dans la maison de Croy par les femmes au XVe siècle, c’est expliqué [url=https://books.google.de/books?id=mb7yCQAAQBAJ&pg=PA37&lpg=PA37&dq=Cro%C3%BF+moers&source=bl&ots=saq1Ua7gPZ&sig=iT3Rky36iALenQH4a-9zcxGW9jM&hl=de&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=Cro%C3%BF moers&f=false]ici[/url].

Domi, je suis confondue d'admiration !

Gouverneur Morris a écrit:Pour approfondir cette sombre affaire de Mœurs

Mille merci, cher Gouverneur, pour m’avoir aiguillé vers le livre (indispensable car plus que précieux !) de Petra Ehm, Burgund und das Reich (1465-1477), 2002. Je commençais à me lasser, piétinant sur la piste de cette mystérieuse principauté de Moeurs, je subodorais d’ailleurs de plus de plus un cafouillage impliquant trois ou quatre langues, pressentant qu’il serait plus ou moins question de cette étrange région comprenant entre autres les duchés de Clèves (un clin d’oeil à la célèbre princesse...) et de Gueldre. Heureusement que vous êtes intervenu avec P.Ehm !
Le titre de comte de Moers est donc passé par les femmes dans la maison de Croÿ au milieu du XVe, mais P.Ehm n’en parle plus avant qu’il ne passe au rang de principauté en 1706. Ce doit être vers cette époque que les Croÿ ont fait enregistrer ce changement en France…. et c'est probablement alors que Moers est y est devenu Moeurs. Quand j’aurai un peu de temps libre, j’irai voir cela de plus près, ça m’intéresse !

Nouvelle énigme !

Pourquoi Bailly, Maire de Paris, manqua de respect à Marie-Antoinette en 1789, selon les usages de la Cour

Il ne se découvrit pas devant elle ?

Non, quand même pas...

Ce manque de respect se traduisit-il par une parole ? ...une attitude ?

Une attitude, il a omis quelque chose pour la saluer en signe de respect.

Il ne s'est donc pas exprimé au sens propre ? Il n'a pas ôtè son chapeau ? Quelqu'un a t-il fait remarquer à Bailly ce manquement ?

Il l'a touché ou embrassé

Non, les hommes faisaient cela aux rois et aux reines en signe de respect, d'allégeance ou de soumission.
Oui, Bailly s'est incliné, a retiré son chapeau et a sans doute jugé qu'il en avait assez fait ! Mais la reine l'a noté immédiatement, en cachant mal son courroux.
C'était en août 1789...

N'était-ce pas la fois où précisément la Reine a repris Bailly parce qu'il avait omis le mot "respect" ? C'est flou dans mes souvenirs !

Pas précisément.
Bailly n'a pas fait la gestuelle habituelle, avec ses jambes.

Je suppose que Baillly n'a pas marqué suffisamment et assez longtemps l'inclination du corps.... ni confirmé cela par un certain mouvement des jambes (ni trop ni trop peu !). Sans parler d'un grand mouvement du couvre-chef pendant qu'il est ôté !