Héraldique

Merci Reinette et remerciez le Comte pour moi.
Oui. Il s'est servi à Louveciennes, peut-être même un peu trop car les autorités ont commencé à le soupçonner et il a dû prendre la fuite.

Le lion couronné n'a pas de lien immédiat avec les armes de du Barry (qui portent un fascé).

Il s'agit d'une des combinaison héraldique des plus courantes, et je pourrais vous donner ne liste de plusieurs dizaines de personnes qui les portent au XVIIIème siècle. Il ne s'agit pourtant nullement de villes, car celles ci ne font pas faire de service à leurs armes (qui sont souvent très tardives).  boudoi32 

Je suis désolé de vous être de si peu d'utilité, mais c'est comme nous demander d'identifier un bonheur du jour grâce la mention de marqueterie de fleurs !

Il faudrait chercher les armes du personnage en question, et de ses proches parents.

Peut-il y avoir un lien avec l'Angleterre dont les armes figurent un léopard, proche du lion ? Le méchant en question étant d'origine britannique, ce ne serait pas idiot de chercher dans ce sens.
Mais il est vrai que chercher toutes les familles françaises et anglaises ayant le lion pour emblème, c'est comme chercher à compter les étoiles.  àè-è\':

Lucius a écrit:Le lion couronné n'a pas de lien immédiat avec les armes de du Barry (qui portent un fascé).

Qu'est-ce qu'un fascé ?  

Je laisse la parole à notre spécialiste ici, et en espérant que ces images sont intéressantes, mais voici à quoi ressemblait une reconnaissance de blason sous l'Ancien régime.
Si j'ai bien compris ?   boudoi32

Ce sont des pièces qui seront proposées en ventes aux enchères, le 22 février 2017, à l'occasion de la grande vente "Souvenirs historiques" que nous avons déjà annoncée.
Je ne poste pas toutes les images, mais quelques-unes qui illustrent le principe.

Je cite la note de la maison de vente (extraits) :

NOBLESSE FRANÇAISE
Ensemble de 6 reconnaissances de blasons polychromes sur parchemin dont :

- Armoiries de Catherine Catty, femme d'Antoine de Sibeud, sieur de Saint Perriol et gouverneur de la ville de Dye, généralité de Grenoble, brevet délivré à Paris et signé par Charles d'Hozier, conseiller du roi et garde de l'armorial général de France, 1 page, in-folio, porte un ruban vert et un cachet en cire rouge, manques au cachet mais bon état



Armoiries de Pierre de Chipres, sieur de Cornillon, généralité de Grenoble, Saint Marcelin, brevet délivré à Paris et signé par Charles d'Hozier, conseiller du roi et garde de l'armorial général de France, 1 page, in-folio, porte un ruban rouge et un cachet en cire noire, manques au cachet mais bon état



Armoiries de Thomas Brunet, conseiller du roi au bailliage de Grésivaudan, généralité de Grenoble, brevet délivré à Paris et signé par Charles d'Hozier, conseiller du roi et garde de l'armorial général de France, 1 page, in-folio, porte un ruban vert et un cachet en cire rouge, manques au cachet mais bon état.

Celui-ci je l'aime bien, avec son oiseau qui prend le soleil... :



Tous ces documents ont été certifiés pour reconstitution conforme et signés par M. de la Ramée, directeur des «Dossiers Gris», société de recherches généalogiques, entre les mois de mai et juin 1895.


Et la signature indispensable de Charles d'Hozier, Conseiller du roi et Garde de l'Armorial général de France.



Informations et illustrations complémentaires, ici : http://www.coutaubegarie.com/html/fiche.jsp?id=6795262&np=1&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=1&r=

Et donc, dans la famille d'Hozier, qui est Charles-René ?

Charles-René d'Hozier (24 février 1640 - Paris, 13 février 1732), fils de Pierre d'Hozier, l'aida dans ses recherches, lui succéda dans la charge de juge d'armes et fut nommé généalogiste du roi.

Il est l'oncle de Louis Pierre d'Hozier, qui fut aussi juge d'armes et rédigea, avec son fils, Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, l'Armorial de France, 1738-1786.


Charles-René d'Hozier, par Hyacinthe Rigaud

Il a publié le Grand Armorial de France établi sur ordre de Louis XIV en 1696.
Celui-ci comprend 120 000 blasons peints.
Il comporte 35 volumes pour 25 provinces de France.

Les d’Hoziers

Encouragés par le gouvernement, les d’Hozier agissent « en leur propre et privé nom ».
Une forte suspicion de vénalité entoure leurs travaux.
François Bluche cite le cas de M. de Canisy qui veut faire entrer son fils aux pages de la Grande Écurie en lui proposant d’ajouter quelques degrés à sa généalogie, moyennant finances.
L’invitation à payer quelques appoints pour insérer des générations supplémentaires, suffit à montrer la valeur médiocre des généalogies, publiées dans leur Grand Armorial de France et autres travaux divers.

Oups... :

En fait ces reconnaissances sont issues du travail de l'Armorial Général des années 1696-1700 qui fut réalisé dans une tentative de réglementation du port des armoiries (et accessoirement de faire payer une sorte de taxe de l'orgueil). Celles-ci pouvant être portée par tout un chacun, il suffisait de s'y faire enregistrer, et de payer une commission. C'est une source formidable afin de connaître les armes de familles bourgeoises par exemple.

Cependant ces reconnaissances ne reconnaissent rien de plus.

La nuit, la neige a écrit::

Celui-ci je l'aime bien, avec son oiseau qui prend le soleil... :

... moi aussi ! :
Le soleil paraît moustachu et froncer le sourcil .

Bonjour à tous,
Les armes de ce livre (1792) sont attribuées à Madame Elisabeth... Or, à ma connaissance, ses armes n'ont que trois fleurs de lys dans le losange, donc, pas de dauphin, ni même de répétition comme dans le cas de son père, Louis Ferdinand! Qu'en est-il exactement???
Merci d'avance pour vos commentaires...

Cher Monsieur,

Il n'y a aucune raison de l'attribuer à Madame Elisabeth, ni à quiconque d'ailleurs, puisque les armes delphinales seules ne furent portées que par des hommes. La pauvre qualité de leur réalisation me conforte dans l'idée d'armoiries apposées tardivement pour augmenter l'intérêt marchand de l'objet.

J'ai une question pour toi, mon cher petit Lulu, si tu veux bien.

Voici:
Je reconnais, à gauche, les armes des Tournon : parti au 1 d'azur semé de fleurs-de-lys d'or au 2 de gueules au lion d'or    
mais à droite, je sèche ?!!!

Il s'agit des armes de  Just Hippolyte de Tournon-Simiane (1783-1870) et de Jeanne Pierrette de Murard de Saint-Romain (1808-1890), mariés en 1839.

Ah merci, mon cher petit Lulu.  
Il s'agit donc du fils d'Alexandre  de Tournon et Alix-Geneviève-Aldonce de Seytres-Caumont,  et frère de Camille de Tournon, le préfet de Rome de Napoléon.

L'objet est un gros bouton de manteau en bronze doré.

Tout à fait.
Ce petit monde est très romain. Les seytres ont un titre de duc pontifical, et l'un des fils de Just et de Jeanne fut zouave.

Absolument ! et Just fait partie de la branche bâtarde ( quoique aînée ) issue de Louis XI par Marguerite de Sassenage .

Je ne vois pas le rapport entre les deux filles de Marguerite de Sassenage et les Tournon-Simiane, si ce n'est que le frère de Marguerite est un ancêtre des T-S.

Cherche donc du côté d'Alexandre de Tournon       que Jacques II avait eu d'Antoinette de Saint-Priest, avant son mariage avec Jeanne de Polignac ( janvier 1465 ) .  Alexandre grandit et fut éduqué avec sa "demi-fratrie". Il fut légitimé en 1499. Il épousa Marguerite de Meyres.   De ce mariage est issue la branche des Tournon de Meyres, seigneurs de Désaignes et Lamastre, de Retourtour et du Vergier, éteinte vers le milieu du XXème siècle.

Il semble qu'il y ait débat à ce sujet. La base roglo ne donne pas d'enfants à Alexandre, qui aurait fait de son neveu l'hériter des seigneuries qu'il tenait lui-même comme héritier de son épouse, selon un testament latin conservé à la BnF.

http://roglo.eu/roglo_f?lang=fr;i=6410880

Mais, dans tout ça, qui sont les père et mère  d'Antoinette de Saint-Priest ?

Il semble là aussi que sa filiation soit mise en cause par certains généalogistes, qui la pensent issue d'une d'une petite famille de Saint-Prix d'Ardèche.

Selon roglo, Louis XI et Marie de Sassenage n'auraient eu que deux filles, dont une, Isabelle, a épousé un Richard de Saint-Priest (Richard étant là un nom de famille), d'où une fille, Jeanne, épouse d'un baron d'Uriage.

C'est très compliqué .  
Ajoute à cela que la demi-soeur d'Alexandre, Jeanne, épouse un Jean de Saint-Priest, seigneur de Saint-Chamond.  
Mais ce n'est pas notre propos.

Pelisson sur Geneanet.org écrit :

Jeanne Richard de St Priest a épousé Soffrey Alleman (le capitaine Molard), cela est acquis,
Elle semble être la fille de Louis Richard de St Priest, ok
Là où ça se complique, c'est pour l'ascendance maternelle, les auteurs suivants présentent la mère de Jeanne comme Isabeau de Valois, fille batarde de Louis XI (avec Marguerite de Sassenage)
Les Adhémar : généalogie. Première partie / Mis de Boisgelin
Mémoires historiques, critiques et anecdotes des reines et ..., Volume 3 De Jean-François Dreux du Radier
La généalogie des Alleman, par Michel Rieutord
Père Anselme, influencé par Guy Allard
C'est évidemment le choix de nombreux arbres sur Généanet

Mais Patrick Van Kerrebrouck, une référence, ne semble pas adhérer à cette thèse :
https://fmg.ac/Projects/MedLands/CAPET.htm#_Toc495733107 (voir Louis XI)
Mais peut être n'a-t-il pas eu accès à tous les documents régionaux ?
Dans mes recherches sur les inventaires d'archives, j'ai trouvé trace de Louis Richard de St Priest, filleul de Louis XI mais le mariage qui lui est attribué vers 1460 est avec une Jeanne de Bigny. Aucune mention d'une Isabeau de Valois.

Discussion très ardue ici :
https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?f=55552&t=733204

J'ajouterai : aucune mention des Tournon .

Nous cherchons donc les parents d'Antoinette de Saint-Priest qui avait donné, avant son mariage, à Jacques II de Tournon,   un fils naturel, Alexandre .

Lucius a écrit:Il semble là aussi que sa filiation soit mise en cause par certains généalogistes, qui la pensent issue d'une d'une petite famille de Saint-Prix d'Ardèche.

... les Soubeyran de Saint-Prix ?