Le château de Compiègne

Le château de Compiègne, implanté anciennement en ces lieux, étant un agrégas de batiments petits et incommodes, qui reçurent épisodiquement les rois de Charles V à Louis XIV, et fut le refuge de l’électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière, jusqu'à ce que Louis XV ne le remarque pour ses qualités cynégétique dès le début de son règne. De petits aménagements se font, jusqu'à ce que le grand projet de Gabriel, immédiatement agréé, se mette en place, à partir de 1751. Si il remodèle l'aspect extérieur du château, les dispositions anciennes sont reprises, et corrigées, sans pour autant chambouler totalement les distributions.

Les travaux n'interrompent pas les séjours du Roi. Il reçut dans la forêt la jeune archiduchesse promise à son petit fils.

Louis Le Dreux de La Châtre, élève et collaborateur de Gabriel, terminera la reconstruction, seulement achevé en 1788.

Entre 1782 et 1786 les appartements intérieurs sont entièrement redessinés, toujours dans un parti pris de simplicité ; boiseries blanches, mais tissus colorés.

Il reste peu de choses de ces aménagements, qu'au demeurant le couple royal eut peu le temps de connaître.



Les appartements royaux, accessibles depuis la cour par deux degrés, se développent sur le jardin, d'où on accède de plein pied à la terrasse surélevée, accentuant encore la simplicité du séjour.

Le grand degré 1) est accessible par une galerie de colonnes qui occupe le rez de chaussée donnant sur la cour.


ferronneries XVIIIe


(les photographies sont les miennes pour beaucoup, mais aussi que quelques vues générales trouvées sur le net pour illustrer mon propos)

Cet escalier donne accès à la salle des gardes 2) , dont le décor fut commandé après la victoire sur les anglais, et présente un décor militaire assez rare chez Louis XVI.







A coté se trouve la chapelle provisoire 3), qui deviendra définitive au XIXe, qui lui donnera son décor actuel. Gabriel dans son grand dessin avait pensé installer la chapelle définitive à l'emplacement de l'actuelle galerie Natoire (donc dans la suite de la salle des gardes), ce qui ne fut jamais réalisé.

Elle communique avec l'antichambre double 4), dont l'extrémité arrondie permet d'ouvrir à la fois sur l'antichambre du Roi et l'antichambre du grand couvert, ainsi que l'enfilade des petites antichambres de la reine reliant le degré de celle-ci.



L'antichambre du Grand Couvert 5)a conservé son superbe décor de faux-marbres et de bas reliefs peints par Sauvage. Elle conservera aussi son usage de salle à manger au XIXe.




L'antichambre du Roi 6) présente des boiseries très simples, comme il convient à une antichambre.
Elle donne accès à la chambre.

3) De la chambre du Roi il subsiste encore les boiseries et le plafond, à l'exception des N bien sûr.









On trouve sa commode ( de Stockel, modifiée par Benemann) et son paravent à Versailles




Louis XVIII fit dont de la balustrade à l'église St Jacques de Compiègne, où elle se trouve encore, repeinte en marbre pour s'adapter au décors offert par Louis XV pour le chœur de l'église.







Tout comme dans les autres demeures royales, la chambre est suivie du cabinet du Conseil, qui conserve ses boiseries mais aussi quelques unes des portières peintes pour elle.



Sa commode, très martiale elle aussi, se trouve aujourd'hui à Fontainebleau



L'actuelle chambre de Bonaparte s'installe dans le cabinet des poudres du Louis XVI, comme à Fontainebleau, et sa bibliothèque de Bonaparte était le cabinet intérieur du Roi.

Dans les appartements intérieurs ont pouvait voir ces sièges, achetés récemment par le château

cette bergère de son salon des jeux, livrée par Sené en 1790


et dans la salle de bain, ce lit aujourd'hui à Versailles


9) Les appartements de la reine étant fermés, je n'ai pu voir la salle des jeux de la reine, seule pièce conservant un décors XVIIIème. Je laisse cela aux photographes officiels du Boudoir



10) Façade des appartements des Enfants de France, le dauphin et Mme Royale.

Un grand merci !  :n,,;::::!!!: 

... un vraiment splendide reportage, mon petit Lulu !  :\\\\\\\\: 

Lucius a écrit:

5) Les appartements de la reine étant fermés, je n'ai pu voir la salle des jeux de la reine, seule pièce conservant un décors XVIIIème. Je laisse cela aux photographes officiels du Boudoir

Voilà ce qui a été ma grande déception, quand je l'ai visité l'an dernier...     

Merci Lucius...ton reportage est alléchant...pour une destination future d'un de nos périples?  :n,,;::::!!!: 

Bien à vous.

Eh dites donc, les aminches !
Quelques petites boutures de Compiègne, ça vous dit ?!!  

C'est parti !  :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: 


Le samedi 20 fév 2010 , je postais ( je vous laisse deviner où ...  :  )

Puisque nous voici à nouveau dans l'ébénisterie, voici un petit secrétaire plus-rococo-tu-meurs du château de Compiègne, qui fit craquer l'Impératrice Eugénie ...

Effectivement trop rococo pour moi !!!  : : : 

Suivent des photos époustouflantes du Comte, de Reinette et puis de Nikko .   
Je compte sur vous, chers amis, pour les poster à nouveau ici ...

Je pourrais ajouter aussi des photos !!!     

...   et puis quelques unes de moi ...    
C'est le jour où Reinette m'a annoncé la naissance future de notre petite mascotte !







Le temps était aussi riant que ce malheureux homme ...    








Celui-là est encore plus accablé ...  : 

J'ignorais que je t'avais annoncé cette nouvelle alors que tu étais à Compiègne ! Ses parents se sont connus grâce à Marie-Antoinette, ils se sont vus la première fois à Versailles, tu as appris la nouvelle à Compiègne, elle est née à Bondy... C'est fou !  
En plus, elle s'appelle Eugénie, incontestablement la souveraine qui a le plus marqué ce château !  : 

Österreich a écrit:Je pourrais ajouter aussi des photos !!!      

Et comment donc !!!  :n,,;::::!!!: 

Reinette a écrit:J'ignorais que je t'avais annoncé cette nouvelle alors que tu étais à Compiègne ! 

Mais si, c'était un changement de carrosses .   48333310 
J'ai abandonné à Compiègne ma bonne et brave Moby Dick, non sans un serrement de coeur .
C'est bête, hein !  Comment peut-on s'attacher à une voiture ?  Et je suis repartie de Compiègne avec Blanche-Neige, nouveau vésicule du chevalier ...    

Mme de Sabran a écrit:nouveau vésicule du chevalier ...

Là cela devient trop intime !!!     

Viens, mon cher Osterreich, allons voir si l'intérieur de Compiègne est intime !  :n,,;::::!!!: 

Österreich a écrit:

Lucius a écrit:

5) Les appartements de la reine étant fermés, je n'ai pu voir la salle des jeux de la reine, seule pièce conservant un décors XVIIIème. Je laisse cela aux photographes officiels du Boudoir

Voilà ce qui a été ma grande déception, quand je l'ai visité l'an dernier...     

Eh bien, Messieurs, je vous y emmène !  :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: 







... détail d'un dossier de siège :




.... et de la splendide tapisserie qui orne le mur :

Mme de Sabran a écrit:

Reinette a écrit:J'ignorais que je t'avais annoncé cette nouvelle alors que tu étais à Compiègne ! 

Mais si, c'était un changement de carrosses .   48333310 
J'ai abandonné à Compiègne ma bonne et brave Moby Dick, non sans un serrement de coeur .
C'est bête, hein !  Comment peut-on s'attacher à une voiture ?  Et je suis repartie de Compiègne avec Blanche-Neige, nouveau vésicule du chevalier ...    

Je t'avoue que sur le moment le sort de Moby Dick m'importait peu.  Mais il est vrai que c'était une bien brave voiture qui m'a laissé, après tout, de bons souvenirs.  :
Blanche-Neige est sympa aussi !   

Sur f3, vers 11h , visites journalières du château , des coins non ouverts au public ( mais sans lampe de poche  : )

Reinette a écrit:

Je t'avoue que sur le moment le sort de Moby Dick m'importait peu.   

Je t'avoue le comprendre sans peine !             

Un jour d'état de grâce... boudoi30 

.... dans la pièce suivante, une magnifique grisaille de Piat-Sauvage !   













... le confident ...    




... l'indiscret  ...   : 














Les fauteuils à tapisserie verte appartinrent à Marie-Antoinette . Ils sont en provenance de Saint-Cloud .








.... sur fond de chinoiseries ....








La corne d'abondance évoque le J de Joséphine ... qui ne se sera pourtant jamais assise dans ces fauteuils .
Espérons que Marie-Louise ignora ce détail .  : 

Que de beaux témoignages artistiques du mobilier tu nous offres de voir, ma chère Eléonore !
Mes préférés restent le confident et l'indiscret qui m'avaient déjà  tapé dans l'œil il y a vingt ans quasiment jour pour jour !

Bien à vous.

Merci, cher Majesté !  3196910 

Mme de Sabran a écrit:

Suivent des photos époustouflantes du Comte, de Reinette et puis de Nikko .    
Je compte sur vous, chers amis, pour les poster à nouveau ici ...

Tu peux compter sur moi