L'entrevue du Tsar Alexandre Ier et de Louis XVIII à Compiègne, le 1er mai 1814
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L'entrevue du Tsar Alexandre Ier et de Louis XVIII à Compiègne, le 1er mai 1814
Plutôt que de présenter à nouveau dans le sujet :
Dessins réalisés par la duchesse d'Angoulême
Où je disais :
Eh bien voilà ! Il suffit d'attendre une petite année...
Et je préfère donc ouvrir ce nouveau sujet avec cette composition présentée prochainement en vente aux enchères, et cette fois-ci avec une bien meilleure image :
Buste de l’empereur Alexandre, dans un vaste décor nébulé et paysagé.
Marie-Thérèse de France, duchesse d’Angoulême.
Broderie de soie et fils d’or, gouache, vers 1814.
25 x 28 à la vue.
Dans son cadre de bois doré, sous vitre.
Au dos, étiquette portant une inscription à l’encre : « Ouvrage exécuté par Madame la Duchesse d’Angoulême, et donné par elle à la Comtesse Césarine de Houteville, nièce de Mme la Marquise de Clermont d’Auvergne. Cet ouvrage a été légué par ladite marquise à Mme Fleurac sa femme de chambre. »
Présentation de la maison de vente :
Sur un fond d’arbres et de paysage, le buste d’Alexandre, tourné vers la droite, apparaît au milieu de nuages ; il porte le grand uniforme, une couronne de laurier plane au-dessus de son chef ; de part et d’autre, des épis de blé et une corne d’abondance. En bas, une aigle bicéphale noire, couronnée et porte un blason à la lettre A, tient dans ses becs une branche d’olivier ; trois fleurs de lys et une tige de lys au naturel.
Cette allégorie présente l’empereur Alexandre vainqueur, qui restaure la Monarchie française, rétablit la paix et apporte la prospérité à la France.
La duchesse d’Angoulême (1778-1851), fille de S. M. le roi Louis XVI et de S. M. la reine Marie Antoinette, était la nièce de Louis XVIII que l’empereur Alexandre Ier avait contribué à rétablir sur le trône ; cette broderie est le témoignage de sa reconnaissance envers l’Empereur.
Leur rencontre eut lieu à Compiègne en 1814.
* Source et infos complémentaires : Eric Caudron - Vente Art Russe (9 décembre 2019)
On se demande pourquoi la duchesse n'aurait pas plutôt donné cette petite composition au tsar ?
Je vous propose donc la lecture de cet article intéressant, au sujet de la visite de l'empereur Alexandre 1er au château de Compiègne.
L'accueil que lui réserve Louis XVIII et la duchesse d'Angoulême fut, apparemment, catastrophique !!
Un Tsar à Compiègne : Alexandre I, 1er mai 1814
Deux Tsars se sont rendus à Compiègne : Alexandre Ier et Nicolas II. Si le séjour de Nicolas II est bien connu, puisqu’il a fait l’objet d’une exposition au Palais, et d’un riche catalogue, celui d’Alexandre Ier n’a jamais été étudié.
De fait, le Tsar ne resta qu’un après-midi dans notre ville, et repartit furieux le soir même.
Vainqueur de Napoléon, Alexandre a été accueilli en libérateur à son entrée à Paris à la tête des troupes de la Sixième coalition, le 31 mars 1814. C’est d’ailleurs aux cris de " Vive l’Empereur Alexandre, vive le pacificateur de l’Europe ", qu’il est acclamé par les Compiègnois à quatre heures du soir le dimanche 1 mai 1814.
Le Triomphe du Tsar Alexandre Ier ou la Paix.
BOILLY Louis Léopold (1761 - 1845)
Musée du Louvre (Paris)
Photo : RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda
Mais l’accueil que lui réserve Louis XVIII est des plus humiliants.
Il découvre la modeste chambre qu’on lui destine au terme d’un véritable voyage à travers des corridors et des escaliers dérobés, et au moment du souper, un seul fauteuil étaitplacé à la table, et c’était celui du roi Louis XVIII. Pourquoi ces humiliations ? Louis XVIII entendait signifier au Tsar qu’il ne serait pas l’otage des coalisés, et qu’il n’entendait pas entrer à Paris « dans les fourgons de l’étranger ».
Il s’opposait par ailleurs à toute ingérence des Russes dans les affaires intérieures de la France, le Tsar souhaitant alors que Louis XVIII adopte une constitution limitant ses pouvoirs.
Roi de France et de Navarre depuis la mort du petit Louis XVII en juin 1795, Louis XVIII refusait la couronne que lui tendaient Talleyrand, le Tsar, et un sénat impérial bien plus soucieux de ses propres intérêts matériels que de ceux du peuple français.
Le frère de Louis XVI serait roi par la grâce de Dieu, et non pas le premier fonctionnaire de l’État d’une « démocratie royale » incompatible avec la tradition de la monarchie française.
Alexandre 1er, empereur de Russie
Franz Krüger
Huile sur toile, c. 1837
Image :Commons Wikimedia / Ermitage Museum
Note descriptive : L'empereur est représenté lors de son entrée en France en 1814, la ville de Paris en arrière-fond de la composition.
Alexandre 1er monte Eclipse, le cheval que Napoléon lui a donné en 1808, à Erfurt, et sur lequel il entrera dans Paris.
Voyons ce qu’en dit la comtesse de Boigne :
« [Le Tsar] partit pour faire visite à Louis XVIII, avec l’intention de passer vingt-quatre heures à Compiègne. Il y fut reçu avec une froide étiquette. Le Roi avait recherché, dans sa vaste mémoire, les traditions de ce qui se passait dans les entrevues des souverains étrangers avec les rois de France, pour y être fidèle.
L’Empereur, ne trouvant ni abandon ni cordialité, au lieu de rester à causer en famille comme il le comptait, demanda au bout de peu d’instants à se retirer dans ses appartements.
On lui en fit traverser trois ou quatre magnifiquement meublés et faisant partie du plain-pied du château. On les lui désignait comme destinés à Monsieur, à monsieur le duc d’Angoulême, à monsieur le duc de Berry, tous absents ; puis, lui faisant faire un véritable voyage à travers des corridors et des escaliers dérobés, on s’arrêta à une petite porte qui donnait entrée dans un logement fort modeste: c’était celui du gouverneur du château, tout à fait en dehors des grands appartements. On le lui avait destiné.
Vue perspective du château de Compiègne
Siméon Fort
Huile sur toile, 1843
Image : RMN-GP (domaine de Compiègne) / Daniel Arnaudet
Pozzo, qui suivait son impérial maître, était au supplice ; il voyait à chaque tournant de corridor augmenter son juste mécontentement.
Toutefois, l’Empereur ne fit aucune réflexion, seulement il dit d’un ton bref : "Je retournerai ce soir à Paris ; que mes voitures soient prêtes en sortant de table ".
Pozzo parvint à amener la conversation sur ce singulier logement et à l’attribuer à l’impotence du roi.
L’Empereur reprit que madame la duchesse d’Angoulême avait assez l’air d’une house-keeper pour pouvoir s’en occuper.
Cette petite malice, que Pozzo fit valoir, le dérida et il reprit la route du salon un peu moins mécontent ; mais le dîner ne répara pas le tort du logement.
Lorsqu’on avertit le Roi qu’il était servi, il dit à l’Empereur de donner la main à sa nièce et passa devant de ce pas dandinant et si lent que la goutte lui imposait.
Portrait de Louis XVIII
Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)
Dessin au crayon noir et lavis brun, XIXe siècle
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Arrivé dans la salle à manger, un seul fauteuil était placé à la table, c’était celui du Roi.
Il se fit servir le premier ; tous les honneurs lui furent rendus avec affectation et il ne distingua l’Empereur qu’en le traitant avec une espèce de familiarité, de bonté paternelle.
L’empereur Alexandre la qualifia lui-même en disant qu’il avait l’attitude de Louis XIV recevant à Versailles Philippe V, s’il avait été expulsé d’Espagne.
A peine le dîner fini, l’Empereur se jeta dans sa voiture. Il y était seul avec Pozzo ; il garda longtemps le silence, puis parla d’autre chose puis enfin s’expliqua avec amertume sur cette étrange réception.
Il n’avait été aucunement question d’affaires, et pas un mot de remerciement ou de confiance n’était sorti des lèvres du Roi ni de celles de Madame. Il n’avait pas même recueilli une phrase d’obligeance.
Aussi, dès lors, les rapports d’affection auxquels il était disposé furent rompus. »
* Source : Texte d’Eric Georgin, agrégé de l’Université, Vice-président de la Société historique de Compiègne / Histoire de Compiègne
Si le sujet vous intéresse, je vous recommande la lecture complémentaire de l'article, du même auteur :
Le dilemme de Louis XVIII lors de son séjour à Compiègne en 1814 (29 avril - 1er mai) : Restaurer ou instaurer la monarchie en France ?
Dessins réalisés par la duchesse d'Angoulême
Où je disais :
La nuit, la neige a écrit:Hélas l'image n'est pas très bonne, mais je ne désespère pas d'en trouver une de meilleure qualité prochainement.
(...)
Eh bien voilà ! Il suffit d'attendre une petite année...
Et je préfère donc ouvrir ce nouveau sujet avec cette composition présentée prochainement en vente aux enchères, et cette fois-ci avec une bien meilleure image :
Buste de l’empereur Alexandre, dans un vaste décor nébulé et paysagé.
Marie-Thérèse de France, duchesse d’Angoulême.
Broderie de soie et fils d’or, gouache, vers 1814.
25 x 28 à la vue.
Dans son cadre de bois doré, sous vitre.
Au dos, étiquette portant une inscription à l’encre : « Ouvrage exécuté par Madame la Duchesse d’Angoulême, et donné par elle à la Comtesse Césarine de Houteville, nièce de Mme la Marquise de Clermont d’Auvergne. Cet ouvrage a été légué par ladite marquise à Mme Fleurac sa femme de chambre. »
Présentation de la maison de vente :
Sur un fond d’arbres et de paysage, le buste d’Alexandre, tourné vers la droite, apparaît au milieu de nuages ; il porte le grand uniforme, une couronne de laurier plane au-dessus de son chef ; de part et d’autre, des épis de blé et une corne d’abondance. En bas, une aigle bicéphale noire, couronnée et porte un blason à la lettre A, tient dans ses becs une branche d’olivier ; trois fleurs de lys et une tige de lys au naturel.
Cette allégorie présente l’empereur Alexandre vainqueur, qui restaure la Monarchie française, rétablit la paix et apporte la prospérité à la France.
La duchesse d’Angoulême (1778-1851), fille de S. M. le roi Louis XVI et de S. M. la reine Marie Antoinette, était la nièce de Louis XVIII que l’empereur Alexandre Ier avait contribué à rétablir sur le trône ; cette broderie est le témoignage de sa reconnaissance envers l’Empereur.
Leur rencontre eut lieu à Compiègne en 1814.
* Source et infos complémentaires : Eric Caudron - Vente Art Russe (9 décembre 2019)
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On se demande pourquoi la duchesse n'aurait pas plutôt donné cette petite composition au tsar ?
Je vous propose donc la lecture de cet article intéressant, au sujet de la visite de l'empereur Alexandre 1er au château de Compiègne.
L'accueil que lui réserve Louis XVIII et la duchesse d'Angoulême fut, apparemment, catastrophique !!
Un Tsar à Compiègne : Alexandre I, 1er mai 1814
Deux Tsars se sont rendus à Compiègne : Alexandre Ier et Nicolas II. Si le séjour de Nicolas II est bien connu, puisqu’il a fait l’objet d’une exposition au Palais, et d’un riche catalogue, celui d’Alexandre Ier n’a jamais été étudié.
De fait, le Tsar ne resta qu’un après-midi dans notre ville, et repartit furieux le soir même.
Vainqueur de Napoléon, Alexandre a été accueilli en libérateur à son entrée à Paris à la tête des troupes de la Sixième coalition, le 31 mars 1814. C’est d’ailleurs aux cris de " Vive l’Empereur Alexandre, vive le pacificateur de l’Europe ", qu’il est acclamé par les Compiègnois à quatre heures du soir le dimanche 1 mai 1814.
Le Triomphe du Tsar Alexandre Ier ou la Paix.
BOILLY Louis Léopold (1761 - 1845)
Musée du Louvre (Paris)
Photo : RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda
Mais l’accueil que lui réserve Louis XVIII est des plus humiliants.
Il découvre la modeste chambre qu’on lui destine au terme d’un véritable voyage à travers des corridors et des escaliers dérobés, et au moment du souper, un seul fauteuil étaitplacé à la table, et c’était celui du roi Louis XVIII. Pourquoi ces humiliations ? Louis XVIII entendait signifier au Tsar qu’il ne serait pas l’otage des coalisés, et qu’il n’entendait pas entrer à Paris « dans les fourgons de l’étranger ».
Il s’opposait par ailleurs à toute ingérence des Russes dans les affaires intérieures de la France, le Tsar souhaitant alors que Louis XVIII adopte une constitution limitant ses pouvoirs.
Roi de France et de Navarre depuis la mort du petit Louis XVII en juin 1795, Louis XVIII refusait la couronne que lui tendaient Talleyrand, le Tsar, et un sénat impérial bien plus soucieux de ses propres intérêts matériels que de ceux du peuple français.
Le frère de Louis XVI serait roi par la grâce de Dieu, et non pas le premier fonctionnaire de l’État d’une « démocratie royale » incompatible avec la tradition de la monarchie française.
Alexandre 1er, empereur de Russie
Franz Krüger
Huile sur toile, c. 1837
Image :Commons Wikimedia / Ermitage Museum
Note descriptive : L'empereur est représenté lors de son entrée en France en 1814, la ville de Paris en arrière-fond de la composition.
Alexandre 1er monte Eclipse, le cheval que Napoléon lui a donné en 1808, à Erfurt, et sur lequel il entrera dans Paris.
Voyons ce qu’en dit la comtesse de Boigne :
« [Le Tsar] partit pour faire visite à Louis XVIII, avec l’intention de passer vingt-quatre heures à Compiègne. Il y fut reçu avec une froide étiquette. Le Roi avait recherché, dans sa vaste mémoire, les traditions de ce qui se passait dans les entrevues des souverains étrangers avec les rois de France, pour y être fidèle.
L’Empereur, ne trouvant ni abandon ni cordialité, au lieu de rester à causer en famille comme il le comptait, demanda au bout de peu d’instants à se retirer dans ses appartements.
On lui en fit traverser trois ou quatre magnifiquement meublés et faisant partie du plain-pied du château. On les lui désignait comme destinés à Monsieur, à monsieur le duc d’Angoulême, à monsieur le duc de Berry, tous absents ; puis, lui faisant faire un véritable voyage à travers des corridors et des escaliers dérobés, on s’arrêta à une petite porte qui donnait entrée dans un logement fort modeste: c’était celui du gouverneur du château, tout à fait en dehors des grands appartements. On le lui avait destiné.
Vue perspective du château de Compiègne
Siméon Fort
Huile sur toile, 1843
Image : RMN-GP (domaine de Compiègne) / Daniel Arnaudet
Pozzo, qui suivait son impérial maître, était au supplice ; il voyait à chaque tournant de corridor augmenter son juste mécontentement.
Toutefois, l’Empereur ne fit aucune réflexion, seulement il dit d’un ton bref : "Je retournerai ce soir à Paris ; que mes voitures soient prêtes en sortant de table ".
Pozzo parvint à amener la conversation sur ce singulier logement et à l’attribuer à l’impotence du roi.
L’Empereur reprit que madame la duchesse d’Angoulême avait assez l’air d’une house-keeper pour pouvoir s’en occuper.
Cette petite malice, que Pozzo fit valoir, le dérida et il reprit la route du salon un peu moins mécontent ; mais le dîner ne répara pas le tort du logement.
Lorsqu’on avertit le Roi qu’il était servi, il dit à l’Empereur de donner la main à sa nièce et passa devant de ce pas dandinant et si lent que la goutte lui imposait.
Portrait de Louis XVIII
Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)
Dessin au crayon noir et lavis brun, XIXe siècle
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Arrivé dans la salle à manger, un seul fauteuil était placé à la table, c’était celui du Roi.
Il se fit servir le premier ; tous les honneurs lui furent rendus avec affectation et il ne distingua l’Empereur qu’en le traitant avec une espèce de familiarité, de bonté paternelle.
L’empereur Alexandre la qualifia lui-même en disant qu’il avait l’attitude de Louis XIV recevant à Versailles Philippe V, s’il avait été expulsé d’Espagne.
A peine le dîner fini, l’Empereur se jeta dans sa voiture. Il y était seul avec Pozzo ; il garda longtemps le silence, puis parla d’autre chose puis enfin s’expliqua avec amertume sur cette étrange réception.
Il n’avait été aucunement question d’affaires, et pas un mot de remerciement ou de confiance n’était sorti des lèvres du Roi ni de celles de Madame. Il n’avait pas même recueilli une phrase d’obligeance.
Aussi, dès lors, les rapports d’affection auxquels il était disposé furent rompus. »
* Source : Texte d’Eric Georgin, agrégé de l’Université, Vice-président de la Société historique de Compiègne / Histoire de Compiègne
Si le sujet vous intéresse, je vous recommande la lecture complémentaire de l'article, du même auteur :
Le dilemme de Louis XVIII lors de son séjour à Compiègne en 1814 (29 avril - 1er mai) : Restaurer ou instaurer la monarchie en France ?
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Date d'inscription : 21/12/2013
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