La Machine de Marly
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La Machine de Marly
Ma chère Olivia, tu ne vas pas y couper: tu vas être la victime consentante ( : ) de mon bouturage fou !!!
En effet, pompant Marly tant et plus, je tombe sur ce beau petit reportage-photos de ta part :
Allez zou, c'est parti !!! :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!:
Olivia a écrit:
Lun 11 Juil 2011 - 14:17
Je m'étonne de ne pas trouver de sujet consacré à la fameuse machine.
Je ne peux pas mettre mes photos sur celle-ci dans le sujet consacré au musée-promenade de Marly car ces deux lieux sont assez éloignés l'un de l'autre, la machine étant beaucoup plus près du domaine de madame du Barry.
En bas se trouve la machine mais étant assez flemmarde, je n'ai pas voulu parcourir un bon kilomètre. D'autant qu'après, il aurait fallu remonter. Vous voyez la vallée de la Seine avec les tours de la Défense au fond. Le mur au premier plan est celui qui clôture le domaine de madame du Barry. boudoi32
Je laisse donc nos modérateurs fusionner où il faut.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La Machine de Marly
La Machine de Marly par Pierre-Denis Martin, 1722.
Au premier plan, l'ile Gauthier ou île de la Machine du roi, territoire royal. On aperçoit à droite en arrière plan, l'aqueduc de Louveciennes et sa tour du Levant dans laquelle arrivait l'eau pompée.
Vue de la machine de Marly et du château de Louveciennes
Pierre-Denis Martin
Huile sur toile, 1722
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Au premier plan, l'ile Gauthier ou île de la Machine du roi, territoire royal. On aperçoit à droite en arrière plan, l'aqueduc de Louveciennes et sa tour du Levant dans laquelle arrivait l'eau pompée.
Vue de la machine de Marly et du château de Louveciennes
Pierre-Denis Martin
Huile sur toile, 1722
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Machine de Marly
Contexte historique
Dès la construction du château et du parc de Versailles s'est posé le problème de l'approvisionnement en eau. Le site choisi par Louis XIV sur un ancien pavillon de chasse de Louis XIII était loin de toute rivière et en hauteur. La volonté du souverain de disposer d'un parc avec toujours plus de bassins, de fontaines et de jets d'eau marquera son règne par l'extension ou l'amélioration quasi permanente du système d'adduction d'eau avec la construction de nouvelles pompes, aqueducs et réservoirs pour aller chercher toujours plus d'eau, toujours plus loin.
L'idée d'amener l'eau de la Seine jusqu'à Versailles était déjà dans l'air. Mais plus que la distance - le fleuve se situe à près de 10 km du château - se posait le problème du dénivelé à franchir, près de 150 mètres. Depuis 1670, Colbert s'était ainsi opposé à plusieurs projets, dont celui de Jacques de Manse, tant pour des raisons de faisabilité que de coût2.
Mais Arnold de Ville (1653-1722), un jeune et ambitieux bourgeois de Huy dans le pays de Liège, qui avait déjà fait construire une pompe à Saint-Maur, réussit à présenter au roi son projet pour pomper les eaux de la Seine pour le château du Val en forêt de Saint-Germain, en assurant pouvoir faire de même pour alimenter Versailles. Cette machine, sorte de modèle réduit de ce que pouvait être la machine de Marly, ayant été mise en œuvre avec succès3, le roi accepta alors de lui confier la réalisation d'une machine sur la Seine pour approvisionner les jardins de Versailles, mais aussi ceux du château de Marly2 alors en construction.
La construction
Pour concevoir et construire cette machine, Arnold de Ville, qui n'avait pas les compétences techniques, fit appel à deux Liégeois, le maître charpentier et mécanicien Rennequin Sualem (1645-1708) et son frère Paulus. Il avait déjà travaillé avec eux pour une pompe au château de Modave et Rennequin Sualem était le concepteur de la pompe du château du Val. L'ensemble des travaux, chenal et digues sur la Seine, construction de la machine et du réseau d'aqueducs et de bassins, allait durer 6 ans. Le site choisi sur la Seine fut celui de Bougival (à hauteur des actuelles écluses de Bougival)
Assez loin en amont, Colbert fit canaliser une partie de la Seine en reliant les îles par des digues depuis l'île de Bezons et séparant ainsi le fleuve en deux bras, un bras occidental laissé à la navigation et un bras oriental destiné à alimenter la machine en créant un rétrécissement et une chute artificielle d'un 2 à deux mètres3 pour entraîner les 14 roues à aubes de la machine.
La construction allait mobiliser 1800 ouvriers et nécessiter plus de 100 000 tonnes de bois, 17 000 tonnes de fer et 800 tonnes de plomb et autant de fonte.
Une légende assez souvent reprise veut que les pièces et les matériaux aient été importés du pays liégeois. En fait seules des manivelles furent réalisées par les frères Cox, cousins des Sualem. Arnaud de Ville tenta également, pour accroître son profit financier, de faire fabriquer par son père, à Huy, des corps de pompes, mais ceux-ci ne convinrent pas. Le bois ayant servi à la construction de la plate-forme et des roues de la machine, pour l'endiguement entre les îles ou pour les bâtiments, vint des forêts environnantes, le fer pour les tringles vint du Nivernais, puis de Champagne et la plupart des tuyaux de fonte furent produits en Normandie.
Un grand nombre de Wallons vinrent travailler sur le chantier. Ils possédaient un savoir-faire acquis par les travaux d'hydraulique dans les mines. Beaucoup s'exilèrent aussi à cause des difficultés économiques rencontrés alors dans une Wallonie qui avait été ravagée par les guerres. Illettrés, les frères Sualem étaient issus d'une famille de maîtres-charpentiers des mines de Liège. Ils avaient travaillé pour les mines du comte d'Arenberg et pour celles de l'abbaye du Val-Saint-Lambert, à Liège. Ils firent aussi venir des membres de leur famille, charpentiers ou menuisiers. Les frères Sualem étaient les seuls à maîtriser le mécanisme de commande à distance, la feldstange nécessaire au bon fonctionnement de la machine de Marly. Les principaux artisans qui ensuite assureront son entretien seront d'ailleurs ces Wallons.
Le chantier commença en juin 1681 par la canalisation de la Seine. La construction de la machine commença à la fin de 1681. Le 14 juin 1682, une démonstration réussie se déroula en présence du roi. L'eau put être acheminée en haut du coteau. La machine fut inaugurée le 13 juin 1684 par Louis XIV et sa cour. L'aqueduc de Louveciennes fut achevé en 1685 et l'ensemble des travaux, trois ans plus tard, en 1688.
Vue et perspective de la ville et du château de Versailles depuis la butte Montbauron, visite du roi du 14 novembre 1785
Jean-Baptiste Martin l'Aîné
Huile sur toile, vers 1690
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Description
En 1685, l’eau puisée par la machine de Marly atteignit les réservoirs de Montbauron, eux-mêmes reliés aux réservoirs de pierre construits dans le prolongement de l’aile du Nord du château de Versailles. L’année suivante, lors de la visite des ambassadeurs de Siam, le Mercure galant expliqua que ces réservoirs étaient « le premier ouvrage que M. de Louvois ait fait faire après avoir été nommé surintendant des Bâtiments ».
La visite de Louis XIV à ces réservoirs eut lieu le 14 novembre 1685. Aux côtés du roi, on reconnaît Louvois et Le Nôtre. Entre les réservoirs et le château s’étendent les bâtiments du Chenil, hôtel du grand veneur de France.
Le tableau fut commandé à Martin pour le Salon frais du Trianon de marbre en 1688.
Source texte : Alexandre Maral, Thierry Sarmant.
Le coût total du chantier fut de 5,5 millions de livres tournois. Il comprenait les travaux de construction de la machine proprement dite(3,859,583 livres), des bâtiments, des aqueducs et bassins, la fourniture des matériaux, les salaires des ouvriers et artisans (Rennequin Sualem était le mieux payé avec 1800 livres par an2).
Après la fin des travaux et la démonstration réussie, Rennequin Sualem fut nommé Premier ingénieur du Roy par Louis XIV et anobli. Au roi, qui lui demandait comment il avait eu l'idée de cette machine, Rennequin répondit en wallon: « Tot tuzant, sire » (« En y réfléchissant, sire »). Arnold de Ville gagna beaucoup d'argent dans la réussite de cette machine et en profita pour se hisser dans l'aristocratie.
WIKI
Dès la construction du château et du parc de Versailles s'est posé le problème de l'approvisionnement en eau. Le site choisi par Louis XIV sur un ancien pavillon de chasse de Louis XIII était loin de toute rivière et en hauteur. La volonté du souverain de disposer d'un parc avec toujours plus de bassins, de fontaines et de jets d'eau marquera son règne par l'extension ou l'amélioration quasi permanente du système d'adduction d'eau avec la construction de nouvelles pompes, aqueducs et réservoirs pour aller chercher toujours plus d'eau, toujours plus loin.
L'idée d'amener l'eau de la Seine jusqu'à Versailles était déjà dans l'air. Mais plus que la distance - le fleuve se situe à près de 10 km du château - se posait le problème du dénivelé à franchir, près de 150 mètres. Depuis 1670, Colbert s'était ainsi opposé à plusieurs projets, dont celui de Jacques de Manse, tant pour des raisons de faisabilité que de coût2.
Mais Arnold de Ville (1653-1722), un jeune et ambitieux bourgeois de Huy dans le pays de Liège, qui avait déjà fait construire une pompe à Saint-Maur, réussit à présenter au roi son projet pour pomper les eaux de la Seine pour le château du Val en forêt de Saint-Germain, en assurant pouvoir faire de même pour alimenter Versailles. Cette machine, sorte de modèle réduit de ce que pouvait être la machine de Marly, ayant été mise en œuvre avec succès3, le roi accepta alors de lui confier la réalisation d'une machine sur la Seine pour approvisionner les jardins de Versailles, mais aussi ceux du château de Marly2 alors en construction.
La construction
Pour concevoir et construire cette machine, Arnold de Ville, qui n'avait pas les compétences techniques, fit appel à deux Liégeois, le maître charpentier et mécanicien Rennequin Sualem (1645-1708) et son frère Paulus. Il avait déjà travaillé avec eux pour une pompe au château de Modave et Rennequin Sualem était le concepteur de la pompe du château du Val. L'ensemble des travaux, chenal et digues sur la Seine, construction de la machine et du réseau d'aqueducs et de bassins, allait durer 6 ans. Le site choisi sur la Seine fut celui de Bougival (à hauteur des actuelles écluses de Bougival)
Assez loin en amont, Colbert fit canaliser une partie de la Seine en reliant les îles par des digues depuis l'île de Bezons et séparant ainsi le fleuve en deux bras, un bras occidental laissé à la navigation et un bras oriental destiné à alimenter la machine en créant un rétrécissement et une chute artificielle d'un 2 à deux mètres3 pour entraîner les 14 roues à aubes de la machine.
La construction allait mobiliser 1800 ouvriers et nécessiter plus de 100 000 tonnes de bois, 17 000 tonnes de fer et 800 tonnes de plomb et autant de fonte.
Une légende assez souvent reprise veut que les pièces et les matériaux aient été importés du pays liégeois. En fait seules des manivelles furent réalisées par les frères Cox, cousins des Sualem. Arnaud de Ville tenta également, pour accroître son profit financier, de faire fabriquer par son père, à Huy, des corps de pompes, mais ceux-ci ne convinrent pas. Le bois ayant servi à la construction de la plate-forme et des roues de la machine, pour l'endiguement entre les îles ou pour les bâtiments, vint des forêts environnantes, le fer pour les tringles vint du Nivernais, puis de Champagne et la plupart des tuyaux de fonte furent produits en Normandie.
Un grand nombre de Wallons vinrent travailler sur le chantier. Ils possédaient un savoir-faire acquis par les travaux d'hydraulique dans les mines. Beaucoup s'exilèrent aussi à cause des difficultés économiques rencontrés alors dans une Wallonie qui avait été ravagée par les guerres. Illettrés, les frères Sualem étaient issus d'une famille de maîtres-charpentiers des mines de Liège. Ils avaient travaillé pour les mines du comte d'Arenberg et pour celles de l'abbaye du Val-Saint-Lambert, à Liège. Ils firent aussi venir des membres de leur famille, charpentiers ou menuisiers. Les frères Sualem étaient les seuls à maîtriser le mécanisme de commande à distance, la feldstange nécessaire au bon fonctionnement de la machine de Marly. Les principaux artisans qui ensuite assureront son entretien seront d'ailleurs ces Wallons.
Le chantier commença en juin 1681 par la canalisation de la Seine. La construction de la machine commença à la fin de 1681. Le 14 juin 1682, une démonstration réussie se déroula en présence du roi. L'eau put être acheminée en haut du coteau. La machine fut inaugurée le 13 juin 1684 par Louis XIV et sa cour. L'aqueduc de Louveciennes fut achevé en 1685 et l'ensemble des travaux, trois ans plus tard, en 1688.
Vue et perspective de la ville et du château de Versailles depuis la butte Montbauron, visite du roi du 14 novembre 1785
Jean-Baptiste Martin l'Aîné
Huile sur toile, vers 1690
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Description
En 1685, l’eau puisée par la machine de Marly atteignit les réservoirs de Montbauron, eux-mêmes reliés aux réservoirs de pierre construits dans le prolongement de l’aile du Nord du château de Versailles. L’année suivante, lors de la visite des ambassadeurs de Siam, le Mercure galant expliqua que ces réservoirs étaient « le premier ouvrage que M. de Louvois ait fait faire après avoir été nommé surintendant des Bâtiments ».
La visite de Louis XIV à ces réservoirs eut lieu le 14 novembre 1685. Aux côtés du roi, on reconnaît Louvois et Le Nôtre. Entre les réservoirs et le château s’étendent les bâtiments du Chenil, hôtel du grand veneur de France.
Le tableau fut commandé à Martin pour le Salon frais du Trianon de marbre en 1688.
Source texte : Alexandre Maral, Thierry Sarmant.
Le coût total du chantier fut de 5,5 millions de livres tournois. Il comprenait les travaux de construction de la machine proprement dite(3,859,583 livres), des bâtiments, des aqueducs et bassins, la fourniture des matériaux, les salaires des ouvriers et artisans (Rennequin Sualem était le mieux payé avec 1800 livres par an2).
Après la fin des travaux et la démonstration réussie, Rennequin Sualem fut nommé Premier ingénieur du Roy par Louis XIV et anobli. Au roi, qui lui demandait comment il avait eu l'idée de cette machine, Rennequin répondit en wallon: « Tot tuzant, sire » (« En y réfléchissant, sire »). Arnold de Ville gagna beaucoup d'argent dans la réussite de cette machine et en profita pour se hisser dans l'aristocratie.
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... demain est un autre jour .
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Re: La Machine de Marly
Description
Actionnées à 3 révolutions par minute par le courant de la Seine et la chute d'eau artificielle créée, 14 (le "chiffre" du roi) grandes roues à aubes de 12 mètres de diamètre entraînaient des pistons refoulants. Par un système de balancier et de chaînes, chaque roue actionnait ainsi en continu 8 pompes immergées dans la Seine et une série de pompes situées aux niveaux supérieurs sur les 700 mètres du coteau. La dénivellation était trop forte, plus de 150 mètres, pour faire monter l'eau d'un seul jet6 jusqu'à l'aqueduc. Les cuirs des pistons n'auraient pas résisté à la pression de 15 bars, si bien qu'il fut nécessaire de diviser la montée en trois paliers de 50 m avec deux puisards qui seront creusés à 48 m et 99 m au-dessus du fleuve et deux bassins intermédiaires, eux-mêmes munis de pompes. Chaque roue à aube était munie d'un varlet qui, pivotant autour d'un axe vertical, transformait le mouvement parallèle au fleuve des roues en un mouvement perpendiculaire. Celui-ci actionnait alors des doubles tringles en fer maintenues par des balanciers, eux-mêmes fixés sur un chemin de bois continu comprenant des chevalets, innovation principale de la machine[réf. nécessaire] et qui actionnaient les pompes intermédiaires sur le coteau.
La partie amont des transmissions s'arrêtant à la station intermédiaire dite de mi-côte était appelée transmission des petits chevalets. La partie d'aval montant jusqu'à la station intermédiaire supérieure s'appelait transmission des grands chevalets. Elle actionnait aussi au passage un ensemble de pompes à la station de mi-côte. La machine comptait au total plus de 250 pompes. La puissance théorique de la machine était de 700 chevaux environ et son débit théorique maximal de 6 000 m3 (6 millions de litres) par jour.
L'eau effectuait sa dernière remontée dans la tour du Levant, haute de 23 mètres et construite par Mansart au sommet du coteau de Louveciennes.
Une vidéo sur l'histoire de l'acheminement de l'eau à Versailles par le site du château de Versailles montre de plus amples détails.
Vue rapprochée de la première machine de Marly
Actionnées à 3 révolutions par minute par le courant de la Seine et la chute d'eau artificielle créée, 14 (le "chiffre" du roi) grandes roues à aubes de 12 mètres de diamètre entraînaient des pistons refoulants. Par un système de balancier et de chaînes, chaque roue actionnait ainsi en continu 8 pompes immergées dans la Seine et une série de pompes situées aux niveaux supérieurs sur les 700 mètres du coteau. La dénivellation était trop forte, plus de 150 mètres, pour faire monter l'eau d'un seul jet6 jusqu'à l'aqueduc. Les cuirs des pistons n'auraient pas résisté à la pression de 15 bars, si bien qu'il fut nécessaire de diviser la montée en trois paliers de 50 m avec deux puisards qui seront creusés à 48 m et 99 m au-dessus du fleuve et deux bassins intermédiaires, eux-mêmes munis de pompes. Chaque roue à aube était munie d'un varlet qui, pivotant autour d'un axe vertical, transformait le mouvement parallèle au fleuve des roues en un mouvement perpendiculaire. Celui-ci actionnait alors des doubles tringles en fer maintenues par des balanciers, eux-mêmes fixés sur un chemin de bois continu comprenant des chevalets, innovation principale de la machine[réf. nécessaire] et qui actionnaient les pompes intermédiaires sur le coteau.
La partie amont des transmissions s'arrêtant à la station intermédiaire dite de mi-côte était appelée transmission des petits chevalets. La partie d'aval montant jusqu'à la station intermédiaire supérieure s'appelait transmission des grands chevalets. Elle actionnait aussi au passage un ensemble de pompes à la station de mi-côte. La machine comptait au total plus de 250 pompes. La puissance théorique de la machine était de 700 chevaux environ et son débit théorique maximal de 6 000 m3 (6 millions de litres) par jour.
L'eau effectuait sa dernière remontée dans la tour du Levant, haute de 23 mètres et construite par Mansart au sommet du coteau de Louveciennes.
Une vidéo sur l'histoire de l'acheminement de l'eau à Versailles par le site du château de Versailles montre de plus amples détails.
Vue rapprochée de la première machine de Marly
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La Machine de Marly
Tour du Levant de l'aqueduc de Louveciennes.
Un réservoir à son sommet recueillait l'eau des pompes de Marly
Aqueduc et réservoirs
Un réservoir à son sommet recueillait l'eau des pompes de Marly
Cette tour du Levant était l'extrémité septentrionale de l'aqueduc de Louveciennes (appelé quelquefois aqueduc de Marly) qui acheminait l'eau par simple gravité sur 640 mètres à son autre extrémité, la tour du Jongleur, haute de 12 mètres, d'où elle était déversée par un siphon jusqu'au regard du Jongleur, qui répartissait l'eau vers les réservoirs destinés aux jardins du château de Marly et ceux pour Versailles. Depuis ces derniers, un aqueduc souterrain, dit de Picardie ou de Marly, long de 6 km acheminait l'eau, toujours par gravité, vers ce qui était alors nommé la « montagne » de Picardie dans un bassin homonyme. De là, un autre aqueduc, dit mur de Montreuil, acheminait l'eau jusqu'au mont de Montbauron, une hauteur de Versailles où quatre réservoirs avaient été construits. Ceux-ci recueillaient aussi les eaux des étangs dit inférieurs, situés au sud du château. Des tuyauteries enterrées partaient de Montbauron vers les réservoirs dits intermédiaires du parc situés sous le parterre ou au-dessus de l'aile Nord.
Le stockage continue de fonctionner de nos jours à Montbauron, fournissant une heure de réserve d'eau pour l'alimentation des grandes eaux de Versailles.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La Machine de Marly
Fonctionnement et difficultés
Cette machine est souvent considérée comme « la plus complexe du XVIIe siècle ». En plus des artisans wallons, plus d'une soixantaine d'ouvriers assuraient jour et nuit son fonctionnement et entretien. Il y avait des charpentiers, des menuisiers, des plombiers ou de simples poseurs de tuyaux, des forgerons mais également des gardes. Les frères Sualem resteront chargés du bon fonctionnement des pompes, tringles et autres mécanismes jusqu'à leur mort, Paulus en 1685 et Rennequin en 17088
Très bruyante, la machine fonctionnait sans cesse, jour et nuit sauf lors des crues, des basses eaux ou en hiver si la Seine venait à geler. En amont, un dispositif de brise-glaces et un « dégrilleur » furent installés pour éviter la dégradation des aubes.
Avant même son achèvement, une organisation administrative fut mise en place pour gérer la machine. Louvois, qui venait d'être nommé Surintendant des bâtiments du roi à la mort de Colbert, nomma Joachim Cochu avec le titre de Contrôleur des bâtiments du roi. Homme de confiance de Louvois, son rôle était de surveiller les travaux et d'autoriser les paiements. Louvois lui demanda aussi de surveiller Arnaud de Ville. Ensuite, et pendant une trentaine d'année, Cochu allait administrer l'établissement responsable de la machine de Marly. La totalité du site sur le coteau fut enclos, des logements, des ateliers et des réserves, à l'écart du village de Bougival, furent construits sur le site pour héberger artisans, ouvriers et gardes.
La machine de Marly devait initialement fournir 6 000 m3 par jour3 pour une puissance théorique de 700 cv. Mais en raison d'une mauvaise synchronisation du dispositif, le rendement initial n'était que de 83 % environ. Malgré l'entretien continu de la machine par de nombreux charpentiers, forgerons, plombiers ou goudronneurs, les pièces s'usaient prématurément à cause du frottement et cassaient souvent. Au-dessus des 14 grandes roues, un système anti-incendie permettait d'éteindre rapidement les fréquents embrasements résultant de frictions excessives sur l'axe principal des roues. La production initiale de 5 000 m3/jour chutera à 2 000 à 3 200 m3 au milieu du XVIIIe.
Ce rendement insuffisant poussera assez rapidement à la recherche d'une nouvelle source d'approvisionnement pour le parc de Versailles et au lancement de la construction du canal de l'Eure, canal qui ne sera cependant jamais achevé. Dès 1685, l'usage de la machine de Marly était presque entièrement réservé aux jardins du château de Marly. À partir de 1739, elle alimentera les fontaines et certains hôtels particuliers de Versailles.
La machine était bruyante et son entretien coûteux. Le coût annuel, entre les salaires des personnes dédiées à son entretien et le coût d'achat des matériaux, fer, bois, charbon, plomb ou cuir, se montait à 60 000 livres tournois.
Constituée à 90 % de bois, elle se détériora au fil des ans. On arrêta finalement de l'entretenir dans le courant du XVIIIe siècle, accélérant sa dégradation. Son rendement continuera de baisser, passant de 640 m3 par jour en 1798 à 240 m3 par jour en 1803.
Sous la Révolution, on envisagea même de la détruire.
Néanmoins, la machine de Marly fonctionna durant 133 ans. Elle sera détruite en 1817 et remplacée par une machine provisoire.
La nouvelle machine hydraulique de Marly, construite par les ordres de l'empereur sur sa cassette personnelle
Emile Bourdin (dessinateur)
Estampe, XIXe siècle
Image : Château de Versailles
Cette machine est souvent considérée comme « la plus complexe du XVIIe siècle ». En plus des artisans wallons, plus d'une soixantaine d'ouvriers assuraient jour et nuit son fonctionnement et entretien. Il y avait des charpentiers, des menuisiers, des plombiers ou de simples poseurs de tuyaux, des forgerons mais également des gardes. Les frères Sualem resteront chargés du bon fonctionnement des pompes, tringles et autres mécanismes jusqu'à leur mort, Paulus en 1685 et Rennequin en 17088
Très bruyante, la machine fonctionnait sans cesse, jour et nuit sauf lors des crues, des basses eaux ou en hiver si la Seine venait à geler. En amont, un dispositif de brise-glaces et un « dégrilleur » furent installés pour éviter la dégradation des aubes.
Avant même son achèvement, une organisation administrative fut mise en place pour gérer la machine. Louvois, qui venait d'être nommé Surintendant des bâtiments du roi à la mort de Colbert, nomma Joachim Cochu avec le titre de Contrôleur des bâtiments du roi. Homme de confiance de Louvois, son rôle était de surveiller les travaux et d'autoriser les paiements. Louvois lui demanda aussi de surveiller Arnaud de Ville. Ensuite, et pendant une trentaine d'année, Cochu allait administrer l'établissement responsable de la machine de Marly. La totalité du site sur le coteau fut enclos, des logements, des ateliers et des réserves, à l'écart du village de Bougival, furent construits sur le site pour héberger artisans, ouvriers et gardes.
La machine de Marly devait initialement fournir 6 000 m3 par jour3 pour une puissance théorique de 700 cv. Mais en raison d'une mauvaise synchronisation du dispositif, le rendement initial n'était que de 83 % environ. Malgré l'entretien continu de la machine par de nombreux charpentiers, forgerons, plombiers ou goudronneurs, les pièces s'usaient prématurément à cause du frottement et cassaient souvent. Au-dessus des 14 grandes roues, un système anti-incendie permettait d'éteindre rapidement les fréquents embrasements résultant de frictions excessives sur l'axe principal des roues. La production initiale de 5 000 m3/jour chutera à 2 000 à 3 200 m3 au milieu du XVIIIe.
Ce rendement insuffisant poussera assez rapidement à la recherche d'une nouvelle source d'approvisionnement pour le parc de Versailles et au lancement de la construction du canal de l'Eure, canal qui ne sera cependant jamais achevé. Dès 1685, l'usage de la machine de Marly était presque entièrement réservé aux jardins du château de Marly. À partir de 1739, elle alimentera les fontaines et certains hôtels particuliers de Versailles.
La machine était bruyante et son entretien coûteux. Le coût annuel, entre les salaires des personnes dédiées à son entretien et le coût d'achat des matériaux, fer, bois, charbon, plomb ou cuir, se montait à 60 000 livres tournois.
Constituée à 90 % de bois, elle se détériora au fil des ans. On arrêta finalement de l'entretenir dans le courant du XVIIIe siècle, accélérant sa dégradation. Son rendement continuera de baisser, passant de 640 m3 par jour en 1798 à 240 m3 par jour en 1803.
Sous la Révolution, on envisagea même de la détruire.
Néanmoins, la machine de Marly fonctionna durant 133 ans. Elle sera détruite en 1817 et remplacée par une machine provisoire.
La nouvelle machine hydraulique de Marly, construite par les ordres de l'empereur sur sa cassette personnelle
Emile Bourdin (dessinateur)
Estampe, XIXe siècle
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Re: La Machine de Marly
1682: La machine de Marly est achevée. La fameuse machine de Marly est terminée. Elle fait monter en masse les eaux du fleuve, ces eaux qui vont retomber en jaillissements féériques dans les bassins de Versailles et de Marly. La machine est considérée comme l’une des «merveilles du monde.» Ainsi que l’écrira Emile Magne, elle forme «un diabolique enchevêtrement de charpentes montant à plus de vingt mètres en l’air, au milieu desquelles quatorze roues monstrueuses» tournent lentement «en des coursières, avec d’effroyables grincements.»
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Re: La Machine de Marly
Merci, chère Marie-Antoinette ! :n,,;::::!!!:
Je croyais que cette machine n'intéressait décidément personne ...
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Re: La Machine de Marly
Je trouve cela fascinant cette ingéniosité du XVIIIème, au contraire!
Merci pour toutes ces explications Éléonore! :n,,;::::!!!:
Re: La Machine de Marly
Princesse Zelda a écrit:
Je trouve cela fascinant cette ingéniosité du XVIIIème, au contraire!
Ah, mais c'est qu'il fallait satisfaire le bon plaisir du Roi !
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