La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
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La nuit, la neige
MARIE ANTOINETTE
Mme de Sabran
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La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Reine Marie Leszczynska, reine de France (1703-1768) vers 1730, tenant une branche de lys, suivie d’une servante vêtue à la polonaise portant sa traine, au bas un chien portant un collier sur lequel on lit “Je suis à la Reine” Vers 1730, par Alexis Belle (1674-1734) :
Marie Leszczynska, reine de France
Belle, Alexis-Simon (peintre) ; autrefois atelier de Gobert, Pierre (peintre)
Huile sur toile, vers 1730
Payé 600 livres, 12 août 1726 ; collection Louis XV
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Marie Leszczynska, reine de France
Belle, Alexis-Simon (peintre) ; autrefois atelier de Gobert, Pierre (peintre)
Huile sur toile, vers 1730
Payé 600 livres, 12 août 1726 ; collection Louis XV
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Sur Canal Académie, une émission à écouter, consacrée à la reine discrète !
http://www.canalacademie.com/ida5672-Marie-Leszczynska-epouse-de-Louis.html
Marie Leszczynska, épouse de Louis XV : la reine digne et fervente
Avec : Anne Muratori-Philip, correspondante de l’Académie des sciences morales et politiques
Marie Leszczynska, reine de France, par André Charles Van Loo (1705-1765)
Fille du roi déchu Stanislas Ier de Pologne, Marie Leszczynska épouse Louis XV le 5 septembre 1725. Ce mariage, qui relève du conte de fées, la place sur le trône de France pour 43 ans, le plus long règne d’une reine de France. Dans la biographie qu’elle lui consacre, Anne Muratori-Philip révèle une reine pieuse, fidèle, respectueuse d’autrui, qui assuma avec dignité son devoir monarchique.
Marie Leszczynska, reine de France
François Stiemart
huile sur toile, 1726-1740
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Seconde fille de Stanislas Ier Leszczyński et de Catherine Opalińska, Marie Leszczyńska naît en Silésie, le 23 juin 1703. Lors de sa naissance, son père occupe le trône de Pologne où il avait été placé par les armées de Charles XII de Suède. Mais dès l’année suivante, il en est chassé. S’ouvre alors une longue période d’exil pour la famille de Marie Leszczynska. L’exil les conduit d’abord dans la principauté de Deux-Ponts, propriété du roi de Suède, puis dans la ville alsacienne de Wissembourg. À partir de 1720, on pense à marier Marie. Il est d’abord question d’un jeune officier français, pas assez titré. Puis on évoque le prince de Schwarzenberg qui préfère une candidate plus argentée… Vient alors un projet plus sérieux émanant de la marquise de Prie. En effet, celle-ci cherche une seconde épouse à son amant, le duc de Bourbon - alors en charge des affaires du royaume – suffisamment effacée pour ne pas lui porter ombrage. Nous sommes en février 1725, au même moment Louis XV tombe malade. L’état de santé du roi bouleverse le projet de madame de Prie.
Le duc de Bourbon prend alors conscience qu’en cas de décès du roi, le trône échouerait au duc d’Orléans, son rival. Pour éviter un tel scénario, il est impératif de marier Louis XV au plus vite. Dans ce but, une liste des princesses d’Europe à marier est dressée. Marie Leszscynska qui remplit les conditions requises - catholique, en âge d’enfanter – figure en tête de liste. Contre toute attente, le roi, orphelin à peine âgé de quinze ans, et son précepteur, le cardinal de Fleury pourtant rival du duc de Bourbon, acceptent cette alliance sans avantage avec une princesse âgée de vingt-deux ans, soit sept de plus que son futur mari !
Pour Stanislas et sa fille, il s’agit d’un miracle. A la Cour de Louis XV, au contraire, la consternation est générale. Non seulement, la princesse de Pologne n’appartient à aucune des grandes dynasties d’Occident, mais elle est polonaise et plus âgée que le roi. Dès lors, les rumeurs les plus folles circulent : on dit la future reine laide, épileptique, stérile…
Le mariage a néanmoins lieu à Fontainebleau le 5 septembre 1725. Lors de la première rencontre, les époux se plaisent. Le mariage est d’ailleurs consommé le soir même. Marie est aussitôt séduite par le beau jeune homme timide qu’est le roi. Pour Louis XV, cette jeune femme plus âgée remplace un peu sa mère.
Ce bonheur conjugal ne facilite pas pour autant les débuts de Marie à la Cour. Le cardinal de Fleury, principal ministre de Louis XV, craint son éventuelle ascendance sur le roi et s’applique à la maintenir à l’écart. Les grossesses successives de Marie lui facilitent la tâche. Elle a en effet dix enfants en dix ans mais huit filles - dont des jumelles - et deux fils dont un seul survivra à l’enfance, le dauphin Louis-Ferdinand. La naissance de Madame Septième (1737) puis une fausse couche l’année suivante marquent la fin du bonheur conjugal du couple royal. C’est le temps des premières maîtresses de Louis XV, les « sœurs de Nesle ». Peu à peu, Louis XV délaisse complètement son épouse au profit de courtisanes. Confrontée à l’adultère du roi, Marie garde discrétion et dignité, entretenant même pendant vingt ans des relations cordiales avec la plus célèbre des maîtresses de Louis XV, la Marquise de Pompadour.
Marie Leszczynska, reine de France
Jean-Baptiste Van Loo
Huile sur toile, vers 1725
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
En réalité, Marie demeurera très attachée à son époux et profondément respectueuse de la fonction royale. Aussi prend-elle son rôle de reine avec le plus grand sérieux. Elle se plie volontiers aux questions de cérémonial et d’étiquette et assume parfaitement ses devoirs de représentation tout en se ménageant une grande liberté, fait très nouveau pour une reine de France. Elle réussit d’ailleurs à obtenir de Louis XV un grand appartement privé où elle mène une vie calme, peu tournée vers l’apparat. En fait, la reine est une femme cultivée qui lit beaucoup, parle et lit six langues dont le latin. Elle est également une grande amatrice de musique et de peinture. Chaque matin, elle consacre plusieurs heures à la peinture et s’est choisie comme maître Jean-Baptiste Oudry. Un des autres plaisirs de la reine est de rassembler autour d’elle un cercle restreint d’amis avec lesquels elle parle politique, art… et peut-être même cuisine ! Et oui, Marie aime la bonne chère. C’est à elle d’ailleurs que l’on doit les « bouchées à la reine », résultat de son goût immodéré pour les tourtes.
Mais évoquer Marie Leszczyńska, c’est aussi évoquer la religion : reine de France et polonaise, Marie prend à cœur sa mission de Reine Très Chrétienne. Chaque jour, elle assiste au moins à deux offices et n’abandonne pas la coutume polonaise qui consiste à prier debout, les bras en croix. Elle respecte à la lettre les jeûnes et abstinences, fréquente régulièrement les couvents, n’hésite pas à s’endetter pour secourir les pauvres… Ce n’est pas pour autant que la reine incarne un parti dévot, loin de là. Son souhait serait plutôt d’incarner la piété. Toujours est-il que ce fort sentiment religieux de la reine dénote dans l’entourage libertin de Louis XV qui ne voit en Marie qu’une bigote égarée à la cour.
Marie Leszczynska, reine de France
D'après Louis Tocqué
Huile sur toile, 1740-1770
Copié d'après un original de Tocqué peint en 1740. Collection Louis XV
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Marie Leszczyńska s’éteint le 24 juin 1768, à Versailles. Les dernières années de sa vie sont marquées par le deuil. Elle perd plusieurs de ses enfants, dont le dauphin qui meurt de la tuberculose le 20 décembre 1765, à l’âge de trente-six ans.
Présentation de l’éditeur
« Dans l’histoire de la France, les femmes, et avant tout les reines, ont souvent régné sur le cœur et l’esprit de leur peuple, bien qu’elles n’aient pas toujours exercé le pouvoir. Pendant quinze siècles, certaines ont joué un rôle prépondérant en se montrant plus lucides, plus préoccupées du bonheur de leurs sujets sinon plus attentives au rayonnement de la monarchie. Si les rois ont fait la France, on peut dire que les reines l’ont sans doute aimée davantage. Le 5 septembre 1725, Louis XV épouse Marie Leszczynska. Pour cette princesse inconnue, fille du roi de Pologne en exil, Stanislas Ier, ce mariage inattendu est un cadeau du destin. La gentillesse de la charmante Polonaise et l’amour du jeune roi balaient les préjugés. Mais le conte de fées ne dure qu’une dizaine d’années, le temps de donner naissance à huit filles et à deux garçons, dont l’un meurt en bas âge. Puis le " Bien-Aimé " se met à collectionner les favorites. La reine, tout en se tenant à l’écart de la politique, continue d’assumer ses tâches avec dignité et dévoile son vrai visage qu’Anne Muratori-Philip révèle ici dans tout son éclat. »
Bien à vous.
http://www.canalacademie.com/ida5672-Marie-Leszczynska-epouse-de-Louis.html
Marie Leszczynska, épouse de Louis XV : la reine digne et fervente
Avec : Anne Muratori-Philip, correspondante de l’Académie des sciences morales et politiques
Marie Leszczynska, reine de France, par André Charles Van Loo (1705-1765)
Fille du roi déchu Stanislas Ier de Pologne, Marie Leszczynska épouse Louis XV le 5 septembre 1725. Ce mariage, qui relève du conte de fées, la place sur le trône de France pour 43 ans, le plus long règne d’une reine de France. Dans la biographie qu’elle lui consacre, Anne Muratori-Philip révèle une reine pieuse, fidèle, respectueuse d’autrui, qui assuma avec dignité son devoir monarchique.
Marie Leszczynska, reine de France
François Stiemart
huile sur toile, 1726-1740
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Seconde fille de Stanislas Ier Leszczyński et de Catherine Opalińska, Marie Leszczyńska naît en Silésie, le 23 juin 1703. Lors de sa naissance, son père occupe le trône de Pologne où il avait été placé par les armées de Charles XII de Suède. Mais dès l’année suivante, il en est chassé. S’ouvre alors une longue période d’exil pour la famille de Marie Leszczynska. L’exil les conduit d’abord dans la principauté de Deux-Ponts, propriété du roi de Suède, puis dans la ville alsacienne de Wissembourg. À partir de 1720, on pense à marier Marie. Il est d’abord question d’un jeune officier français, pas assez titré. Puis on évoque le prince de Schwarzenberg qui préfère une candidate plus argentée… Vient alors un projet plus sérieux émanant de la marquise de Prie. En effet, celle-ci cherche une seconde épouse à son amant, le duc de Bourbon - alors en charge des affaires du royaume – suffisamment effacée pour ne pas lui porter ombrage. Nous sommes en février 1725, au même moment Louis XV tombe malade. L’état de santé du roi bouleverse le projet de madame de Prie.
Le duc de Bourbon prend alors conscience qu’en cas de décès du roi, le trône échouerait au duc d’Orléans, son rival. Pour éviter un tel scénario, il est impératif de marier Louis XV au plus vite. Dans ce but, une liste des princesses d’Europe à marier est dressée. Marie Leszscynska qui remplit les conditions requises - catholique, en âge d’enfanter – figure en tête de liste. Contre toute attente, le roi, orphelin à peine âgé de quinze ans, et son précepteur, le cardinal de Fleury pourtant rival du duc de Bourbon, acceptent cette alliance sans avantage avec une princesse âgée de vingt-deux ans, soit sept de plus que son futur mari !
Pour Stanislas et sa fille, il s’agit d’un miracle. A la Cour de Louis XV, au contraire, la consternation est générale. Non seulement, la princesse de Pologne n’appartient à aucune des grandes dynasties d’Occident, mais elle est polonaise et plus âgée que le roi. Dès lors, les rumeurs les plus folles circulent : on dit la future reine laide, épileptique, stérile…
Le mariage a néanmoins lieu à Fontainebleau le 5 septembre 1725. Lors de la première rencontre, les époux se plaisent. Le mariage est d’ailleurs consommé le soir même. Marie est aussitôt séduite par le beau jeune homme timide qu’est le roi. Pour Louis XV, cette jeune femme plus âgée remplace un peu sa mère.
Ce bonheur conjugal ne facilite pas pour autant les débuts de Marie à la Cour. Le cardinal de Fleury, principal ministre de Louis XV, craint son éventuelle ascendance sur le roi et s’applique à la maintenir à l’écart. Les grossesses successives de Marie lui facilitent la tâche. Elle a en effet dix enfants en dix ans mais huit filles - dont des jumelles - et deux fils dont un seul survivra à l’enfance, le dauphin Louis-Ferdinand. La naissance de Madame Septième (1737) puis une fausse couche l’année suivante marquent la fin du bonheur conjugal du couple royal. C’est le temps des premières maîtresses de Louis XV, les « sœurs de Nesle ». Peu à peu, Louis XV délaisse complètement son épouse au profit de courtisanes. Confrontée à l’adultère du roi, Marie garde discrétion et dignité, entretenant même pendant vingt ans des relations cordiales avec la plus célèbre des maîtresses de Louis XV, la Marquise de Pompadour.
Marie Leszczynska, reine de France
Jean-Baptiste Van Loo
Huile sur toile, vers 1725
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
En réalité, Marie demeurera très attachée à son époux et profondément respectueuse de la fonction royale. Aussi prend-elle son rôle de reine avec le plus grand sérieux. Elle se plie volontiers aux questions de cérémonial et d’étiquette et assume parfaitement ses devoirs de représentation tout en se ménageant une grande liberté, fait très nouveau pour une reine de France. Elle réussit d’ailleurs à obtenir de Louis XV un grand appartement privé où elle mène une vie calme, peu tournée vers l’apparat. En fait, la reine est une femme cultivée qui lit beaucoup, parle et lit six langues dont le latin. Elle est également une grande amatrice de musique et de peinture. Chaque matin, elle consacre plusieurs heures à la peinture et s’est choisie comme maître Jean-Baptiste Oudry. Un des autres plaisirs de la reine est de rassembler autour d’elle un cercle restreint d’amis avec lesquels elle parle politique, art… et peut-être même cuisine ! Et oui, Marie aime la bonne chère. C’est à elle d’ailleurs que l’on doit les « bouchées à la reine », résultat de son goût immodéré pour les tourtes.
Mais évoquer Marie Leszczyńska, c’est aussi évoquer la religion : reine de France et polonaise, Marie prend à cœur sa mission de Reine Très Chrétienne. Chaque jour, elle assiste au moins à deux offices et n’abandonne pas la coutume polonaise qui consiste à prier debout, les bras en croix. Elle respecte à la lettre les jeûnes et abstinences, fréquente régulièrement les couvents, n’hésite pas à s’endetter pour secourir les pauvres… Ce n’est pas pour autant que la reine incarne un parti dévot, loin de là. Son souhait serait plutôt d’incarner la piété. Toujours est-il que ce fort sentiment religieux de la reine dénote dans l’entourage libertin de Louis XV qui ne voit en Marie qu’une bigote égarée à la cour.
Marie Leszczynska, reine de France
D'après Louis Tocqué
Huile sur toile, 1740-1770
Copié d'après un original de Tocqué peint en 1740. Collection Louis XV
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Marie Leszczyńska s’éteint le 24 juin 1768, à Versailles. Les dernières années de sa vie sont marquées par le deuil. Elle perd plusieurs de ses enfants, dont le dauphin qui meurt de la tuberculose le 20 décembre 1765, à l’âge de trente-six ans.
Présentation de l’éditeur
« Dans l’histoire de la France, les femmes, et avant tout les reines, ont souvent régné sur le cœur et l’esprit de leur peuple, bien qu’elles n’aient pas toujours exercé le pouvoir. Pendant quinze siècles, certaines ont joué un rôle prépondérant en se montrant plus lucides, plus préoccupées du bonheur de leurs sujets sinon plus attentives au rayonnement de la monarchie. Si les rois ont fait la France, on peut dire que les reines l’ont sans doute aimée davantage. Le 5 septembre 1725, Louis XV épouse Marie Leszczynska. Pour cette princesse inconnue, fille du roi de Pologne en exil, Stanislas Ier, ce mariage inattendu est un cadeau du destin. La gentillesse de la charmante Polonaise et l’amour du jeune roi balaient les préjugés. Mais le conte de fées ne dure qu’une dizaine d’années, le temps de donner naissance à huit filles et à deux garçons, dont l’un meurt en bas âge. Puis le " Bien-Aimé " se met à collectionner les favorites. La reine, tout en se tenant à l’écart de la politique, continue d’assumer ses tâches avec dignité et dévoile son vrai visage qu’Anne Muratori-Philip révèle ici dans tout son éclat. »
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Marie Leszczynska, reine de France
Ecole de Nattier, Jean-Marc (peintre), d'après La Tour (de), Maurice-Quentin (pastelliste)
Huile sur toile, 1747-48
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Description du château de Versailles
De 1744 à 1763, le pastelliste Maurice-Quentin de La Tour peignit plus d'une vingtaine de portraits figurant les membres de la famille royale. Passées par l'administration des Bâtiments ou à titre privé par certains des modèles, ces commandes témoignent du succès que connurent ses oeuvres auprès de Louis XV et ses proches. Tous s'émerveillaient du talent de l'artiste à fixer parfaitement la ressemblance et de sa maîtrise à saisir la psychologie de ses modèles. Le maître ne déclarait pas qu'il descendait jusqu'au plus profond des âmes pour les emporter toutes entières et qu'il s'épuisait à cet exercice si difficile.
Après avoir portraituré Louis XV, La tour s'était aussi attaché à fixer les traits de Marie Leszczynska. Au salon de 1748, il avait exposé un portrait sans concession de la reine. sans être belle, elle paraissait très "humaine", le regard bienveillant, un léger sourire, toute empreinte de bonté. Le visage aux courbes généreuses de cette femme aui avait déjà donné dis enfants au roi de France, était mis en valeur par une mantille de dentelle noire et un extraordinaire habit enrichi de multiples pompons de soie découpée appelés "sourcils de hanneton".
Décrit sans complaisance, le visage de la reine fut unanimement loué. Il fit l'objet de très nombreuses copies, à l'exemple de celle conservée au château de Versailles. Il constitua également un modèle pour d'autres peintres célèbres. Ainsi lorsque Carle Van Loo livra en mai 1747 le grand portrait officiel de la reine la représentant en pied dans un cadre palatial, il s'était appliqué à reproduire la préparation du visage de la souveraine que La Tour avait utilisé pour peindre le pastel du salon de 1748.
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
l'exposition qui se tenait en début d'année à VARSOVIE était de grande qualité avec des prêts de VERSAILLES
j'ai reçu un énorme catalogue de l'exposition en polonais et en français qui permet de bien découvrir cette reine si effacée, mais très intéressante
MARIE ANTOINETTE
j'ai reçu un énorme catalogue de l'exposition en polonais et en français qui permet de bien découvrir cette reine si effacée, mais très intéressante
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
... mon préféré ( l'expression est tellement charmante ! ) :
Marie Leszczynska, reine de France
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1748
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique :
Commandé par la reine ; peint à Versailles en avril 1748 ; estimé 3000 livres, payé en plusieurs versements sur l'exercice de 1748 en même temps que deux copies de même grandeur ; Salon de 1748, n°44 ; parfait peiment, 28 mars 1752 ; cité à la Surintendance de Versailles en 1760 ; confié à Pierre-François Cozette afin de servir de modèle à des copies réalisées en tapisserie à la Manufacture des Gobelins, 1er novembre 1768 ; cité à la Surintendance de Versailles en 1784 ; fait peut être partie des 88 tableaux transférés au nouveau musée national de l'école française à Versailles, 30 juillet 1794 ; inscrit sur les inventaires du Louvre au début du XIXe siècle (...)
Marie Leszczynska, reine de France
Jean-Marc Nattier
Huile sur toile, 1748
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Historique :
Commandé par la reine ; peint à Versailles en avril 1748 ; estimé 3000 livres, payé en plusieurs versements sur l'exercice de 1748 en même temps que deux copies de même grandeur ; Salon de 1748, n°44 ; parfait peiment, 28 mars 1752 ; cité à la Surintendance de Versailles en 1760 ; confié à Pierre-François Cozette afin de servir de modèle à des copies réalisées en tapisserie à la Manufacture des Gobelins, 1er novembre 1768 ; cité à la Surintendance de Versailles en 1784 ; fait peut être partie des 88 tableaux transférés au nouveau musée national de l'école française à Versailles, 30 juillet 1794 ; inscrit sur les inventaires du Louvre au début du XIXe siècle (...)
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Voici une lettre de Marie Leszczynska au duc de Penthièvre.
[Versailles], à 2 heures [1754 ?].
2 ff. petit in-4 (une page de 228 x 180 mm). Datée A 2 heures. Adressée A mon cousin le duc de Penthievre. Cachet armorié de la reine sur cire rouge.
« Je sais toute l'horreur de ce que je fais, il est affreux pour moi d'adjouter a votre peine mais je ne puis faire autrement, on m'a priée de demander au Roy le Pavillion des thuilleries bien entendu si vous ne voulez pas le garder. je devais vous en faire la question, mais j'étais trop ocuppée de votre malheur je puis meme dire du mien, je l'ay oubliée, et comme d'auttres pourrait le demander je ne veux pas leur en laisser le temps. Ne vous tourmentez pas a me faire d'autre reponse que oui ou non, ce que je vous demande c'est de compter pour ma vie sur ma tendre amitié pour vous ».
Notice du catalogue Sotheby's :
Une exceptionnelle lettre, importante et navrante, montrant l'épouse du roi aux abois devant les revendications des maîtresses du roi. Non datée, la lettre peut l'être des jours qui suivirent la mort en couches de la duchesse de Penthièvre, disparition qui libérait un appartement des Tuileries. Les places dans les résidences royales surpeuplées étaient terriblement convoitées et faisaient l'objet de calculs et intrigues sans scrupules à la cour. Celui des Penthièvre fut particulièrement convoité par le roi, car il communiquait par un escalier dérobé avec son cabinet de travail... Marie Leszczynska se défend comme elle peut en transmettant la demande du roi, tout en laissant percer son souhait que le duc, endeuillé, s'oppose à quitter sa place, une réponse qu'elle sait être quasiment impossible devant la volonté royale.
[Versailles], à 2 heures [1754 ?].
2 ff. petit in-4 (une page de 228 x 180 mm). Datée A 2 heures. Adressée A mon cousin le duc de Penthievre. Cachet armorié de la reine sur cire rouge.
« Je sais toute l'horreur de ce que je fais, il est affreux pour moi d'adjouter a votre peine mais je ne puis faire autrement, on m'a priée de demander au Roy le Pavillion des thuilleries bien entendu si vous ne voulez pas le garder. je devais vous en faire la question, mais j'étais trop ocuppée de votre malheur je puis meme dire du mien, je l'ay oubliée, et comme d'auttres pourrait le demander je ne veux pas leur en laisser le temps. Ne vous tourmentez pas a me faire d'autre reponse que oui ou non, ce que je vous demande c'est de compter pour ma vie sur ma tendre amitié pour vous ».
Notice du catalogue Sotheby's :
Une exceptionnelle lettre, importante et navrante, montrant l'épouse du roi aux abois devant les revendications des maîtresses du roi. Non datée, la lettre peut l'être des jours qui suivirent la mort en couches de la duchesse de Penthièvre, disparition qui libérait un appartement des Tuileries. Les places dans les résidences royales surpeuplées étaient terriblement convoitées et faisaient l'objet de calculs et intrigues sans scrupules à la cour. Celui des Penthièvre fut particulièrement convoité par le roi, car il communiquait par un escalier dérobé avec son cabinet de travail... Marie Leszczynska se défend comme elle peut en transmettant la demande du roi, tout en laissant percer son souhait que le duc, endeuillé, s'oppose à quitter sa place, une réponse qu'elle sait être quasiment impossible devant la volonté royale.
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Quelle écriture ...peu élégante...
Je n'aurais pas imaginé cela de la part de Marie Lezczinska...par contre quelle régularité permanente...ça ça lui ressemble bien.
Bien à vous.
Je n'aurais pas imaginé cela de la part de Marie Lezczinska...par contre quelle régularité permanente...ça ça lui ressemble bien.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Et, curieusement, l'Ordure a une belle écriture !
Merci, Cosmo, pour cette avalanche de documents manuscrits . :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
C'est vrai que c'est navrant...
Le pauvre Duc... Il vivra cela à nouveau avec Louis XVI et la vente forcée à ce dernier du domaine de Rambouillet.
Le pauvre Duc... Il vivra cela à nouveau avec Louis XVI et la vente forcée à ce dernier du domaine de Rambouillet.
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
C'est terrible ! Marie Lesczynka se retrouve à faire le sale boulot pour Louis XV. Et le pire, c'est que je n'en suis pas surprise.
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Marie Leszczynska, reine de France (1703-1768)
Van Loo, Charles-André, dit Carle (peintre), d'après La Tour (de), Maurice-Quentin (pastelliste)
Huile sur toile, 1747
Salon de 1747 ; collection de Louis XV
Image : Commons Wikimedia
Mais si la voûte céleste s'ouvre infailliblement aux âmes
pures, si la phalange des bienheureux se grossit de toutes
les vertus de la terre, Marie Leczinska prit son vol vers le
trône du Très-Haut le 24 juin, à dix heures du soir.
Jamais existence ne fut plus triste que celle de la reine ;
jamais un cœur plus candide, plus doux, ne fut abreuvé
d'autant d'amertumes. Vieillie dans les privations, dans
les chagrins de toute nature, n'ayant pour consolateur
que son crucifix aux pieds duquel toutes ses calamités
étaient déposées, l'épouse de Louis XV vit approcher la
mort avec sérénité : c'était le terme d'une route couverte
de ronces, le port entrevu après une longue tourmente.
On a trouvé les entrailles de la reine gangrenées : les
médecins voient la cause de cette maladie dans l'usage
immodéré des épices dont les cuisiniers polonais de Sa
Majesté relevaient les ragoûts qu'ils lui servaient. Mais les
ennemis de M. le duc de Ghoiseul ont saisi avec ardeur
cette occasion pour renouveler les accusations portées
contre lui à la mort de la Dauphine.
LES CHRONIQUES DE L'ŒIL-DE-BŒUF
Bien à vous.
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
A 14h50 sur Chéri25 l'émission de Christine Bravo , Sous les Jupons de l'Histoire, traitera de Marie Lezczinska
Louis XV et Marie reposent-ils à Saint Denis?
Il m'est impossible de trouver leur monument funéraire...
Bien à vous.
Louis XV et Marie reposent-ils à Saint Denis?
Il m'est impossible de trouver leur monument funéraire...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Majesté a écrit:
Louis XV et Marie reposent-ils à Saint Denis?
Il m'est impossible de trouver leur monument funéraire...
C'est à dire ? Car "reposer" n'est guère le mot, après ce que l'on sait de la profanation des tombes... àè-è\':
Sauf erreur de ma part, ils n'avaient pas de cénotaphes à Saint Denis, puisque les cercueils des Bourbons étaient alors regroupés dans une "simple" salle, posés sur des tréteaux.
De plus l'usage (avant profanation) était que le cercueil du dernier roi (en l'occurence Louis XV) soit quant lui "exposé" dans le choeur de la basilique.
Lors de la profanation des tombes, les "cendres et corps" furent jetés dans des fosses, pêle-mêle, sous de la chaux.
Lorsque Louis XVIII fait fouiller ces fosses et exhumer les restes, sont créés des "ossuaires" dans lesquels sont rassemblés (en vrac, pardon ) toutes les cendres, mises dans des "caisses", protégées par des plaques commémoratives où sont listés l'ensemble des membres des familles royales :
Toujours sauf erreur de ma part, le coeur embaumé de Louis XV, j'imagine conservé au Val de Grâce jusqu'à la Révolution, a dû être vendu avec pratiquement tous les autres ! Et notamment au peintre Drolling qui se servait de ce matériau et des substances de l'embaumement pour confectionner une sorte de glacis appliqué sur ses toiles.
Nous avions présenté ici l'une d'entre-elles, où l'on suppose l'emploie du coeur de Louis XIV ou d'Anne d'Autriche, je ne sais plus...
Cependant, le coeur de Marie Leszczynska serait conservé dans l'Eglise Notre Dame de Bonsecours de Nancy.
Et je cite Wiki :
Marie Leszczynska, fille de Stanislas et reine de France, pour marquer son affection à Nancy, avait souhaité que son cœur repose à Nancy.
Elle décède le 24 juin 1768 et son cœur est transporté dans le caveau le 23 septembre de la même année. Sur demande de Louis XV le monument est commandé à Claude-Louis Vassé. Le monument de Marie Leszczynska est de petite dimension, un médaillon de marbre blanc que découvrent deux génies en pleurs, dont l'un présente le cœur en sa main, donne le profil du visage de la reine. Texte traduit : « Au Dieu très bon, très grand : Marie-Sophie épouse du roi Louis XV, fille de Stanislas (...) Versailles 24 juin 1768 ».
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
En somme je parlais des gisants et des statues priantes que les tombeaux des autres souverains présentent
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Les Bourbons n'en avaient pas...
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Oui... c'est vrai qu'on n'y trouve pas plus Henri IV que Louis XIII ou Louis XIV...
Ceux de Louis XVI et Marie-Antoinette sont donc un privilège alors?
Bien à vous.
Ceux de Louis XVI et Marie-Antoinette sont donc un privilège alors?
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Oui, si l'on veut.
Commandés en 1815 par Louis XVIII, et installés quelques années plus tard.
Commandés en 1815 par Louis XVIII, et installés quelques années plus tard.
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Ça je sais bien ; c'est d’ailleurs étonnant que ces priants n'aient pas été rattachés aux tombeaux ...
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Je suis en train de lire Louis XV et Marie Leczinska de G. Lenotre; Pierre de Nolhac !!!! ( bien sûr, et mille mercis à notre chère Marie-Antoinette, qui a eu la délicatesse de me signaler mon étourderie en MP seulement..... boudoi30 )
Le début est significatif de beaucoup de choses concernant la Monarchie, et ce qui va malheureusement en advenir.......
Ensuite, j'ai, deG. Lenotre, Pierre de Nolhac, toujours, Louis XV et Mme de Pompadour.........à suivre.......
signé Louise-Adélaïde qui ( scandale !! ) s'égare parmi les historiens......
Le début est significatif de beaucoup de choses concernant la Monarchie, et ce qui va malheureusement en advenir.......
Ensuite, j'ai, de
signé Louise-Adélaïde qui ( scandale !! ) s'égare parmi les historiens......
Dernière édition par Louise-Adélaïde le Ven 26 Fév 2016, 06:35, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Racontez-nous, s'il vous plaît, ce qui vous paraîtra le plus piquant, chère Louise-Adé ! :n,,;::::!!!:
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La reine Marie Leszczynska (Leczinska)
Je vais DÉCEVOIR !!!! j'en ai peur.......
En effet, le début témoigne de curieuses manigances concernant le choix de l'épousée ! tout le monde ( de préférence ceux qui n'y ont rien à voir) fourre son long nez dans le choix de la future de Louis XV, pauvre malheureux.....Et la cour de France est un inextricable nœud de vipères !!! ce qui laisse augurer ( faute d'un être intègre et énergique pour redresser la barre) de fâcheux lendemains.....
Hélas, ce fut le cas, même si ce sont des après demains .......
Mais dès le Régent, c'était ( hélas toujours) bien mal barré !
En effet, le début témoigne de curieuses manigances concernant le choix de l'épousée ! tout le monde ( de préférence ceux qui n'y ont rien à voir) fourre son long nez dans le choix de la future de Louis XV, pauvre malheureux.....Et la cour de France est un inextricable nœud de vipères !!! ce qui laisse augurer ( faute d'un être intègre et énergique pour redresser la barre) de fâcheux lendemains.....
Hélas, ce fut le cas, même si ce sont des après demains .......
Mais dès le Régent, c'était ( hélas toujours) bien mal barré !
Invité- Invité
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