Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
+15
Vicq d Azir
Calonne
Trianon
Gouverneur Morris
fleurdelys
Bohème96
Lucius
mignardise
MARIE ANTOINETTE
La nuit, la neige
Olivier
Mme de Sabran
Comte d'Hézècques
Comtesse Diane
Mr de Talaru
19 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 6
Page 1 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Élisabeth Vigée Le Brun
Signature de l’artiste.
Louise-Élisabeth Vigée, épouse Lebrun, dite Madame Vigée-Lebrun, née le 16 avril 1755 à Paris et morte dans la même ville le 30 mars 1842, est une peintre française, considérée comme une grande portraitiste de son temps à l'égal de Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze.
Enfance
Son père, Louis Vigée, était pastelliste et membre de l'Académie de Saint-Luc; sa mère, Jeanne Maissin, était d’origine paysanne. Son frère, Etienne Vigée, fut un auteur dramatique à succès.
Baptisée à l'Eglise Saint-Eustache de Paris, l’enfant est aussitôt confiée à des paysans des environs d’ Epernon d'où elle ne reviendra à Paris que six ans plus tard pour entrer comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, rue de Charonne dans le faubourg Saint-Antoine. Dès cet âge, la jeune Louise-Élisabeth dessine partout, sur ses cahiers, sur les murs de son école.
Vers l’âge de sept ou huit ans, Louis Vigée s’extasie devant un dessin de sa fille et prophétise qu’elle sera peintre. À onze ans, la jeune fille quitte le couvent et vient vivre aux côtés de ses parents. Inconsolable à la mort de son père le 9mai 1767, elle décide de s'adonner à ses passions, la peinture, le dessin et le pastel.
Formation
Le premier professeur d’Élisabeth fut son père, mais très vite, alors qu’elle a juste 12 ans, il meurt accidentellement. Après ce décès, dont elle mettra longtemps à se remettre, c’est un autre peintre, Gabriel-François Doyen, meilleur ami de la famille et célèbre en son temps comme peintre d'histoire, qui l’encourage à persévérer dans le pastel et dans l’huile, conseil qu’elle suivra.
C’est certainement conseillée par Doyen, qui connaissait bien Gabriel Briard, pour avoir eu le même maître, Carl Van Loo, qu’Élisabeth se rend en 1769, à l’âge de 14 ans, chez ce dernier. Briard est membre de l’ Académie royale de peinture , et donne volontiers des leçons, même s’il n’est pas encore professeur.
Peintre médiocre, il a surtout la réputation d’être un bon dessinateur et possède en plus un atelier au Louvre; Élisabeth fait de rapides progrès et déjà, on commence à parler d’elle.
C’est au Louvre, où Gabriel Briard a un atelier, qu’elle fait la connaissance de Joseph Vernet, artiste célèbre dans toute l’ Europe; à 56 ans, il est l'un des peintres les plus courus de Paris, et ses conseils font autorité; il ne manquera pas de lui en prodiguer « J’ai constamment suivi ses avis ; car je n’ai jamais eu de maître proprement dit » écrira-t-elle, quoi qu’il en soit, il consacrera de son temps à la formation de Mlle Vigée.
Et comme Joseph Vernet ainsi que Jean-Baptiste Greuze, qui s’intéresse aussi à elle, le lui ont conseillé, elle va admirer les chefs-d’œuvre du Luxembourg ; de plus la renommée de ces peintres lui ouvre toutes les portes des collections d'art privées princières et aristocratiques à Paris, où elle peut étudier à loisir les grands maîtres, copier des têtes de Rembrandt, Van Dyck ou Greuze, étudier les semi-tons, ainsi que les dégradations sur les parties saillantes d’une tête, elle écrira : « On pourrait exactement me comparer à l’abeille tant j’y récoltais de connaissances… ». Toute sa vie ce besoin d’apprendre ne la quittera pas, car elle a compris qu’un don se travaille. Déjà on lui commande des portraits et elle commence à gagner sa vie.
Elle a quinze ans quand elle peint son premier chef-d’œuvre, un portrait de sa mère (collection privée).
En 1768 sa mère se remarie avec un joailler fortuné, Jacques-François Le Sèvre.
Une carrière fulgurante
En 1770, le Dauphin Louis-Auguste, petit-fils du roi Louis XV, épouse Marie-Antoinette d'Autriche à Versailles, fille de l'impératrice Marie-Thérèse.
À la même époque, la famille Le Sèvre-Vigée s’installe rue Saint-Honoré, face au Palais-Royal. Louise-Élisabeth s’établit, à quinze ans, comme peintre professionnelle et les commandes affluent.
Deux dames richissimes la prendront alors sous leur protection : Mme de Verdun, épouse d’un fermier général mais surtout une princesse du Sang, Louise-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, épouse du Duc de Chartres et qui n'a que deux ans de plus qu'elle. Elle refuse fréquemment les commandes de portraits que lui font les galants pour la rencontrer. Issue de la petite bourgeoisie, elle trouve sa place au milieu des grands du royaume dont les premiers, le roi et ses frères et sœurs, la reine et les principaux membres de la famille royale sont de sa génération.
Élisabeth prend l'habitude de dresser la liste des portraits qu'elle a peint dans l'année. Ainsi, il est possible de savoir qu'en 1773, elle en a fait 27.
En 1775, elle offre à l’Académie Royale deux portraits; en récompense, elle est admise aux séances publiques de l’Académie.
Le 11 janvier 1776, elle épouse Jean-Baptiste-Pierre Lebrun, lointain neveu du peintre Lebrun qui travailla pour Louis XIV, en l'église Saint-Eustache de Paris. S'il est mauvais époux, joueur invétéré, coureur de jupons insatiable, exploitant la célébrité de son épouse et mauvais peintre à ses heures, il devient en revanche un marchand de tableaux très talentueux qui fait beaucoup pour la carrière de sa talentueuse épouse.
Le 30 novembre 1776, Élisabeth est admise à travailler pour la Cour.
Le 12 février 1780, Élisabeth Vigée-Lebrun donne naissance à sa fille Jeanne-Julie-Louise. Elle continue à peindre pendant les premières contractions et, dit-on, lâche à peine ses pinceaux pendant l’accouchement.
son succès ne se dément pas. Ses portraits de femmes, à la fois ressemblants et flatteurs, lui attirent la sympathie de la Reine, sa contemporaine exacte, qui fait d’elle non seulement son peintre favori mais aussi son peintre officiel.
Elle multiplie les originaux et les copies. Certaines toiles restent la propriété du roi, d'autres sont offertes aux familiers, aux ambassadeurs et aux cours étrangères. Toutes concourent à répandre à travers le monde l'image de la reine en même temps que le talent de son peintre.
Ce sera la protection de Marie-Antoinette, traduite par un ordre de Louis XVI qui lui permet d’être reçue à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture le 31 mai 1783 en même temps que sa concurrente Adélaïde Labille-Guiard et contre la volonté de Pierre, premier peintre du roi. Élisabeth présentera une peinture (alors qu’on ne lui en demandait pas), la Paix ramenant l’abondance (Musée du Louvre), pour être admise en qualité de peintre d’histoire. Cette belle composition, réalisée trois ans plus tôt, aurait implicitement dû lui donner le titre convoité de peintre d'Histoire, mais elle sera reçue sans qu’aucune catégorie soit précisée.
Un tel succès a des contreparties : on médit, on présente l’artiste comme une débauchée, suspectée d’être de toutes les orgies, d’être une dépensière qui se chaufferait en brûlant des billets et des lambris dorés, d’être l’amante de tout Paris.
Parmi ses portraits de femmes, on peut citer notamment les portraits de:
Avec l'expérience et les années Élisabeth a acquis une vision de la femme qu'elle se plait à représenter dans ses tableaux et ses portraits. Le vêtement doit s'effacer au profit de la beauté. Les corps sont libres de toute entrave, la coiffure est sans apprêt, le visage sans maquillage excessif. Les attitudes des femmes peintes ne sont plus raides et compassées mais sentimentales et déliées. C'est un retour au naturel.
L’exil
À l’été 1789, Élisabeth Vigée-Lebrun se trouve à Louveciennes chez la Comtesse du Barry, la dernière maîtresse de Louis XV dont elle a commencé le portrait, lorsque les deux femmes entendent le canon tonner dans Paris. L’ancienne favorite se serait écriée : « Du temps du roi Louis XV, les choses ne se seraient pas passées ainsi ! »
Dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789, alors que la famille royale est ramenée de force à Paris, Élisabeth quitte la capitale avec sa fille, Julie, âgée de 9 ans, et cent louis, laissant derrière elle son époux qui l'encourage à partir, ses peintures et sa fortune.
Elle dira plus tard de la fin de l’ Ancien Régime : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées. »
Jamais, au cours de ses pérégrinations, Élisabeth ne souffre de solitude. Sa réputation de peintre est telle que partout, elle est reçue. De plus, elle retrouve nombre de ses relations, qui, comme elle, ont fui la Révolution.
L’artiste part en exil à Florence, à Rome puis à Venise. En 1791, elle va en Autriche, à Vienne, d'où elle ne pense pas partir. Toutefois, l'ambassadeur de Russie l'invite à se rendre en Russie.
En 1795, elle est à Saint-Pétersbourg, où elle fait un séjour de plusieurs années favorisé par des commandes de la haute société russe et des appuis de Gabriel-François Doyen proche de l'Impératrice et de son fils. Elle demeure en particulier chez la Comtesse Saltykoff en 1801. Invitée par les grandes cours d’Europe, peignant sans cesse, elle se refuse à lire les nouvelles, car elle y apprend que tous ses amis meurent guillotinés, dont son amant Doyen, cousin de Gabriel-François, né en 1759 à Versailles, qui fut cuisinier de Marie-Antoinette pendant 10 ans.
Son autoportrait (reproduit sur cette page) le plus connu date de 1790.
Au Musée Jeanne d'Aboville de La Fère (dans l’ Aisne), se trouve celui de Madame Adélaïde, fille de Louis XV, exécuté par Vigée-Lebrun en 1791, alors qu'elle séjourne à Rome, où se trouvent également les dames de France.
En 1800, sa fille épouse (contre le gré de sa mère) un certain Gaëtan Bertrand Nigris. C'est pour elle un déchirement. Déçue par son mari, elle avait fondé tout son univers affectif sur ce seul enfant. Les deux femmes ne se réconcilieront jamais totalement.
En 1800 également, elle est rayée de la liste des émigrés et peut rentrer à Paris, chose qu’elle ne fera que deux ans plus tard.
Le retour
Le retour d’Élisabeth est salué par la presse, mais elle a du mal à retrouver sa place dans la nouvelle société née avec l'Empire. De ce fait elle repart en voyage et visite longuement l'Angleterre et la Suisse. Puis, elle revient en France.
En 1805 elle peint Caroline Murat, une des sœurs de Napoléon, et cela se passe mal : « J’ai peint de véritables princesses qui ne m’ont jamais tourmentée et ne m’ont pas fait attendre », dira la peintre quinquagénaire de cette jeune reine parvenue.
En 1809, Élisabeth Vigée-Lebrun a 54 ans ; elle vit entre Paris, où elle tient salon, et Louveciennes où elle a une maison de campagne voisine du château de feue la Comtesse du Barry (guillotinée en 1793) dont elle avait peint trois portraits avant la Révolution.
Son mari, dont elle avait divorcé, meurt en 1813, sa fille en 1819 et son frère EtienneVigée en 1820.
Vigée-Lebrun publie vers 1835 ses Souvenirs, qui connaîtront un grand succès et restent un document très intéressant sur les bouleversements de cette époque qu’elle a vécus de si près, pour avoir connu les personnages marquants de son époque : tous les artistes de renom et toutes les cours.
Elle vieillit doucement, entourée des siens ; en proie à des attaques cérébrales, elle perd la vue après une attaque plus sérieuse.
Elle meurt à Paris à son domicile de la rue Saint-Lazare le 30 mars 1842 et est enterrée au cimetière de Louveciennes, avec pour épitaphe « Ici, enfin, je repose… ».
Ciel! en voulant poster le buste de notre Elisabeth qui vient du Louvre de Lens, je m'aperçois qu'aucun sujet n'était encore ouvert pour sa biographie. |
| |
Signature de l’artiste.
Louise-Élisabeth Vigée, épouse Lebrun, dite Madame Vigée-Lebrun, née le 16 avril 1755 à Paris et morte dans la même ville le 30 mars 1842, est une peintre française, considérée comme une grande portraitiste de son temps à l'égal de Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze.
Enfance
Son père, Louis Vigée, était pastelliste et membre de l'Académie de Saint-Luc; sa mère, Jeanne Maissin, était d’origine paysanne. Son frère, Etienne Vigée, fut un auteur dramatique à succès.
Baptisée à l'Eglise Saint-Eustache de Paris, l’enfant est aussitôt confiée à des paysans des environs d’ Epernon d'où elle ne reviendra à Paris que six ans plus tard pour entrer comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, rue de Charonne dans le faubourg Saint-Antoine. Dès cet âge, la jeune Louise-Élisabeth dessine partout, sur ses cahiers, sur les murs de son école.
Vers l’âge de sept ou huit ans, Louis Vigée s’extasie devant un dessin de sa fille et prophétise qu’elle sera peintre. À onze ans, la jeune fille quitte le couvent et vient vivre aux côtés de ses parents. Inconsolable à la mort de son père le 9mai 1767, elle décide de s'adonner à ses passions, la peinture, le dessin et le pastel.
Formation
Le premier professeur d’Élisabeth fut son père, mais très vite, alors qu’elle a juste 12 ans, il meurt accidentellement. Après ce décès, dont elle mettra longtemps à se remettre, c’est un autre peintre, Gabriel-François Doyen, meilleur ami de la famille et célèbre en son temps comme peintre d'histoire, qui l’encourage à persévérer dans le pastel et dans l’huile, conseil qu’elle suivra.
C’est certainement conseillée par Doyen, qui connaissait bien Gabriel Briard, pour avoir eu le même maître, Carl Van Loo, qu’Élisabeth se rend en 1769, à l’âge de 14 ans, chez ce dernier. Briard est membre de l’ Académie royale de peinture , et donne volontiers des leçons, même s’il n’est pas encore professeur.
Peintre médiocre, il a surtout la réputation d’être un bon dessinateur et possède en plus un atelier au Louvre; Élisabeth fait de rapides progrès et déjà, on commence à parler d’elle.
Madame Le Sèvre, Jeanne Maissin, sa mère (1728-1800) par Élisabeth Vigée Le Brun.
C’est au Louvre, où Gabriel Briard a un atelier, qu’elle fait la connaissance de Joseph Vernet, artiste célèbre dans toute l’ Europe; à 56 ans, il est l'un des peintres les plus courus de Paris, et ses conseils font autorité; il ne manquera pas de lui en prodiguer « J’ai constamment suivi ses avis ; car je n’ai jamais eu de maître proprement dit » écrira-t-elle, quoi qu’il en soit, il consacrera de son temps à la formation de Mlle Vigée.
Et comme Joseph Vernet ainsi que Jean-Baptiste Greuze, qui s’intéresse aussi à elle, le lui ont conseillé, elle va admirer les chefs-d’œuvre du Luxembourg ; de plus la renommée de ces peintres lui ouvre toutes les portes des collections d'art privées princières et aristocratiques à Paris, où elle peut étudier à loisir les grands maîtres, copier des têtes de Rembrandt, Van Dyck ou Greuze, étudier les semi-tons, ainsi que les dégradations sur les parties saillantes d’une tête, elle écrira : « On pourrait exactement me comparer à l’abeille tant j’y récoltais de connaissances… ». Toute sa vie ce besoin d’apprendre ne la quittera pas, car elle a compris qu’un don se travaille. Déjà on lui commande des portraits et elle commence à gagner sa vie.
Elle a quinze ans quand elle peint son premier chef-d’œuvre, un portrait de sa mère (collection privée).
En 1768 sa mère se remarie avec un joailler fortuné, Jacques-François Le Sèvre.
Une carrière fulgurante
En 1770, le Dauphin Louis-Auguste, petit-fils du roi Louis XV, épouse Marie-Antoinette d'Autriche à Versailles, fille de l'impératrice Marie-Thérèse.
À la même époque, la famille Le Sèvre-Vigée s’installe rue Saint-Honoré, face au Palais-Royal. Louise-Élisabeth s’établit, à quinze ans, comme peintre professionnelle et les commandes affluent.
Deux dames richissimes la prendront alors sous leur protection : Mme de Verdun, épouse d’un fermier général mais surtout une princesse du Sang, Louise-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, épouse du Duc de Chartres et qui n'a que deux ans de plus qu'elle. Elle refuse fréquemment les commandes de portraits que lui font les galants pour la rencontrer. Issue de la petite bourgeoisie, elle trouve sa place au milieu des grands du royaume dont les premiers, le roi et ses frères et sœurs, la reine et les principaux membres de la famille royale sont de sa génération.
Élisabeth prend l'habitude de dresser la liste des portraits qu'elle a peint dans l'année. Ainsi, il est possible de savoir qu'en 1773, elle en a fait 27.
En 1775, elle offre à l’Académie Royale deux portraits; en récompense, elle est admise aux séances publiques de l’Académie.
Le 11 janvier 1776, elle épouse Jean-Baptiste-Pierre Lebrun, lointain neveu du peintre Lebrun qui travailla pour Louis XIV, en l'église Saint-Eustache de Paris. S'il est mauvais époux, joueur invétéré, coureur de jupons insatiable, exploitant la célébrité de son épouse et mauvais peintre à ses heures, il devient en revanche un marchand de tableaux très talentueux qui fait beaucoup pour la carrière de sa talentueuse épouse.
Le 30 novembre 1776, Élisabeth est admise à travailler pour la Cour.
Le 12 février 1780, Élisabeth Vigée-Lebrun donne naissance à sa fille Jeanne-Julie-Louise. Elle continue à peindre pendant les premières contractions et, dit-on, lâche à peine ses pinceaux pendant l’accouchement.
son succès ne se dément pas. Ses portraits de femmes, à la fois ressemblants et flatteurs, lui attirent la sympathie de la Reine, sa contemporaine exacte, qui fait d’elle non seulement son peintre favori mais aussi son peintre officiel.
Elle multiplie les originaux et les copies. Certaines toiles restent la propriété du roi, d'autres sont offertes aux familiers, aux ambassadeurs et aux cours étrangères. Toutes concourent à répandre à travers le monde l'image de la reine en même temps que le talent de son peintre.
Ce sera la protection de Marie-Antoinette, traduite par un ordre de Louis XVI qui lui permet d’être reçue à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture le 31 mai 1783 en même temps que sa concurrente Adélaïde Labille-Guiard et contre la volonté de Pierre, premier peintre du roi. Élisabeth présentera une peinture (alors qu’on ne lui en demandait pas), la Paix ramenant l’abondance (Musée du Louvre), pour être admise en qualité de peintre d’histoire. Cette belle composition, réalisée trois ans plus tôt, aurait implicitement dû lui donner le titre convoité de peintre d'Histoire, mais elle sera reçue sans qu’aucune catégorie soit précisée.
Un tel succès a des contreparties : on médit, on présente l’artiste comme une débauchée, suspectée d’être de toutes les orgies, d’être une dépensière qui se chaufferait en brûlant des billets et des lambris dorés, d’être l’amante de tout Paris.
Parmi ses portraits de femmes, on peut citer notamment les portraits de:
- Catherine Noël Worlee(la future princesse de Talleyrand) qu’elle réalisa en 1783 et qui fut exposé au Salon de peinture de Paris de cette même année 1783.
- la sœur de Louis XVI, Mme Élisabeth.
- l'épouse du comte d'Artois.
- deux amis de la reine : la princesse de Lamballe et la comtesse Jules de Polignac.
Avec l'expérience et les années Élisabeth a acquis une vision de la femme qu'elle se plait à représenter dans ses tableaux et ses portraits. Le vêtement doit s'effacer au profit de la beauté. Les corps sont libres de toute entrave, la coiffure est sans apprêt, le visage sans maquillage excessif. Les attitudes des femmes peintes ne sont plus raides et compassées mais sentimentales et déliées. C'est un retour au naturel.
L’exil
À l’été 1789, Élisabeth Vigée-Lebrun se trouve à Louveciennes chez la Comtesse du Barry, la dernière maîtresse de Louis XV dont elle a commencé le portrait, lorsque les deux femmes entendent le canon tonner dans Paris. L’ancienne favorite se serait écriée : « Du temps du roi Louis XV, les choses ne se seraient pas passées ainsi ! »
Dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789, alors que la famille royale est ramenée de force à Paris, Élisabeth quitte la capitale avec sa fille, Julie, âgée de 9 ans, et cent louis, laissant derrière elle son époux qui l'encourage à partir, ses peintures et sa fortune.
Elle dira plus tard de la fin de l’ Ancien Régime : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées. »
Jamais, au cours de ses pérégrinations, Élisabeth ne souffre de solitude. Sa réputation de peintre est telle que partout, elle est reçue. De plus, elle retrouve nombre de ses relations, qui, comme elle, ont fui la Révolution.
L’artiste part en exil à Florence, à Rome puis à Venise. En 1791, elle va en Autriche, à Vienne, d'où elle ne pense pas partir. Toutefois, l'ambassadeur de Russie l'invite à se rendre en Russie.
En 1795, elle est à Saint-Pétersbourg, où elle fait un séjour de plusieurs années favorisé par des commandes de la haute société russe et des appuis de Gabriel-François Doyen proche de l'Impératrice et de son fils. Elle demeure en particulier chez la Comtesse Saltykoff en 1801. Invitée par les grandes cours d’Europe, peignant sans cesse, elle se refuse à lire les nouvelles, car elle y apprend que tous ses amis meurent guillotinés, dont son amant Doyen, cousin de Gabriel-François, né en 1759 à Versailles, qui fut cuisinier de Marie-Antoinette pendant 10 ans.
Son autoportrait (reproduit sur cette page) le plus connu date de 1790.
Au Musée Jeanne d'Aboville de La Fère (dans l’ Aisne), se trouve celui de Madame Adélaïde, fille de Louis XV, exécuté par Vigée-Lebrun en 1791, alors qu'elle séjourne à Rome, où se trouvent également les dames de France.
En 1800, sa fille épouse (contre le gré de sa mère) un certain Gaëtan Bertrand Nigris. C'est pour elle un déchirement. Déçue par son mari, elle avait fondé tout son univers affectif sur ce seul enfant. Les deux femmes ne se réconcilieront jamais totalement.
En 1800 également, elle est rayée de la liste des émigrés et peut rentrer à Paris, chose qu’elle ne fera que deux ans plus tard.
Le retour
Le retour d’Élisabeth est salué par la presse, mais elle a du mal à retrouver sa place dans la nouvelle société née avec l'Empire. De ce fait elle repart en voyage et visite longuement l'Angleterre et la Suisse. Puis, elle revient en France.
En 1805 elle peint Caroline Murat, une des sœurs de Napoléon, et cela se passe mal : « J’ai peint de véritables princesses qui ne m’ont jamais tourmentée et ne m’ont pas fait attendre », dira la peintre quinquagénaire de cette jeune reine parvenue.
En 1809, Élisabeth Vigée-Lebrun a 54 ans ; elle vit entre Paris, où elle tient salon, et Louveciennes où elle a une maison de campagne voisine du château de feue la Comtesse du Barry (guillotinée en 1793) dont elle avait peint trois portraits avant la Révolution.
Son mari, dont elle avait divorcé, meurt en 1813, sa fille en 1819 et son frère EtienneVigée en 1820.
Vigée-Lebrun publie vers 1835 ses Souvenirs, qui connaîtront un grand succès et restent un document très intéressant sur les bouleversements de cette époque qu’elle a vécus de si près, pour avoir connu les personnages marquants de son époque : tous les artistes de renom et toutes les cours.
Elle vieillit doucement, entourée des siens ; en proie à des attaques cérébrales, elle perd la vue après une attaque plus sérieuse.
Elle meurt à Paris à son domicile de la rue Saint-Lazare le 30 mars 1842 et est enterrée au cimetière de Louveciennes, avec pour épitaphe « Ici, enfin, je repose… ».
Merci Wiki :n,,;::::!!!:
Voici donc le buste conservé au Louvre de Lens :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Le mème front que la Reine
Merci pour partager avec nous une petite bio de ma muse : :
Merci pour partager avec nous une petite bio de ma muse : :
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Majesté a écrit:Élisabeth Vigée Le Brun est enterrée au cimetière de Louveciennes
... un joli geste d'Osterreich en juillet 2012 boudoi30
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Nous régnions, la Révolution nous a détrônées ... C'est quand même pas de chance !
Le plus grand mal, déplorait Gaston de Lévis, est que les femmes ne se contentent pas d'exercer leur emprise sur les habitudes ordinaires et insignifiantes de la vie, mais qu'elles deviennent plus tyranniques à mesure que leurs esclaves acquièrent plus de pouvoir, et qu'enfin, lorsqu'ils parviennent aux premières places de l'Etat, elles prétendent décider arbitrairement des plus grands intérêts et des choix les plus importants. Alors la mode tient lieu de mérite, la grâce de talent, l'intrigue de capacité, la galanterie de force.
A l'imitation des princes, cet asservissement est descendu par toutes les classes, jusqu'aux plus petits employés, et est devenu un mal universel. La faveur, le crédit, surtout les nominations, ont été la proie des femmes, et, par une inconséquence trop commune dans l'histoire des hommes, chez un peuple si attaché à la loi salique, l'opinion est tombée en quenouille. C'est en vain que les hommes ont voulu déguiser cette mollesse d'âme sous le nom de galanterie française.
( "Maximes et réflexions" du duc de Lévis )
.
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Merci, mon cher Österreich, d'avoir été un émissaire si délicat !
Bien à toi 3196910
Bien à toi 3196910
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Mme de Sabran a écrit:
Le plus grand mal, déplorait Gaston de Lévis, est que les femmes ne se contentent pas d'exercer leur emprise sur les habitudes ordinaires et insignifiantes de la vie, mais qu'elles deviennent plus tyranniques à mesure que leurs esclaves acquièrent plus de pouvoir, et qu'enfin, lorsqu'ils parviennent aux premières places de l'Etat, elles prétendent décider arbitrairement des plus grands intérêts et des choix les plus importants. Alors la mode tient lieu de mérite, la grâce de talent, l'intrigue de capacité, la galanterie de force.
A l'imitation des princes, cet asservissement est descendu par toutes les classes, jusqu'aux plus petits employés, et est devenu un mal universel. La faveur, le crédit, surtout les nominations, ont été la proie des femmes, et, par une inconséquence trop commune dans l'histoire des hommes, chez un peuple si attaché à la loi salique, l'opinion est tombée en quenouille. C'est en vain que les hommes ont voulu déguiser cette mollesse d'âme sous le nom de galanterie française.
( "Maximes et réflexions" du duc de Lévis )
.
Quel phallocrate! J'ai bien aimé ses portraits ceci dit... le seul truc qui m'a énervé, c'est qu'il s'est beaucoup auto-censuré, avant d'être lui-même censuré sous Napoléon. boudoi29
Invité- Invité
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Cosmo a écrit:
Quel phallocrate!
Tu parles ! Il mangeait dans la main de sa Pauline ...
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Lundi en me promenant au Louvre je suis tombé sur le tableau du mois. Il s'agit du morceau de reception de EVL à l'Académie Royale de Peinture.
ce tableau s'appelle :
"la Paix ramenant l'Abondance"
c'est une huile sur toile daté et signé au milieu en bas du tableau 1780 Mle le Brun
il est enregistré sous le numéro INV 3052 de l'inventaire
Voici l'oeuvre
en attendant l'exposition de 2015 :;\':;\':; :;\':;\':; :;\':;\':;
ce tableau s'appelle :
"la Paix ramenant l'Abondance"
c'est une huile sur toile daté et signé au milieu en bas du tableau 1780 Mle le Brun
il est enregistré sous le numéro INV 3052 de l'inventaire
Voici l'oeuvre
en attendant l'exposition de 2015 :;\':;\':; :;\':;\':; :;\':;\':;
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Que la perspective de cette exposition prochaine me réjouit !
Je tiens absolument à la faire avec toi !!!
Mais de toute façon, une exposition d'E.V.L.B. fera obligatoirement l'objet de l'une de nos sorties boudoiresques !!!
Ce ne sera que merveilleux !!!
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Il va falloir que je potasse alors !!!!!!!!!
_________________
Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
... un peu, mon n'veu !!! :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Reinette a écrit:Sam 10 Mai 2008 - 23:03
Il existe une édition de ses Mémoires complètes en deux tomes.
Je n'ai plus le nom en tête, juste que c'est une édition qui se déclare féministe.
C'est vrai que pour une femme séparée qui vit de son métier c'est un premier pas vers la libération de la femme.
On apprend des anecdotes charmantes, du genre qu'elle fait de la balançoire dans son atelier avec ses élèves.
Elle a un style d'écriture envoûtant.
J'ai chez moi une reproduction huile sur toile de son Madame Rousseau (et son fils ou sa fille : ce n'est jamais le même titre), sœur de madame Campan (et d'Auguié) et remueuse du Dauphin, c'est-à-dire celle qui le changeait.
C'est à elle qu'il dira avant de mourir qu'il ne veut pas la quitter tant il l'aime.
Longtemps j'ignorais l'identité du modèle, seul d'avoir un Vigée-Lebrun trouvé à Emmaüs me plaisait. Mais quand j'ai su : quelle joie. Une personne si proche des enfants de Marie-Antoinette!
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Baron de Batz a écrit:
Lun 2 Juin 2008 - 15:56
Jeudi soir dernier je suis allé à Louveciennes placer une belle rose rose sur la tombe de Mme Vigée Lebrun. Si vous permettez un peu de divertissement poétique dans nos débats, alors je vous raconterai ma soirée. Parti de la Gare St Lazare le train a pris 25 minutes pour arriver à la petite ville champêtre de Louveciennes. Je pensais avoir laissé suffisamment de temps avant la fermeture de l'ancien cimetière, mais j'avais sous-estimé le temps qu'il fallait pour y arriver de la gare. Et çà monte! Je suis arrivé en nage, après avoir couru la dernière partie du chemin, le long d'une section de l'aqueduc de Marly, qui avoisine le cimetière. Arrivé dix minutes avant la fermeture, je suis entré dans le cimetière, où je me suis trouvé tout délicieusement seul, à l'exception d'un chat solitaire, qui errait entre les tombes. (Il y a toujours des chats dans les cimetières, du moins à Paris, j'ignore pourquoi!) J'ai vite repéré la tombe du peintre, et il faut dire que j'ai ressenti une vive émotion d'être devant le lieu de sépulture de quelqu'un qui avait été si proche de la Reine. Sur la tombe j'ai lu l'inscription "Ici enfin je repose!". Le soleil brillait, la soirée était douce. J'ai posé ma rose, réarrangé quelques fleurs posées là, enlevé quelques mauvaises herbes. J'étais soulagé d'être arrivé avant l'heure de la fermeture, car il a fallu quitter mon travail plus tôt pour y arriver....jamais facile. J'avais ce sentiment si commun aux mortels, si présent dans les pièces de Shakespeare, que nous sommes tous égaux et si peu de choses devant la mort. La voilà la tombe de VLB, qui avait fréquenté la Cour, qui avait été si proche d'une Reine, qui avait tant voyagé et qui avait peint les grands et puissants. Comme n'importe quel autre , dans son coin d'un cimetière municipale de la banlieue parisienne, avec les mauvaises herbes qui poussaient tout autour, pour l'éternité...encore et toujours cette pensée qu'il faut en profiter pendant qu'on est là.
Après avoir quitté le cimetière, je suis descendu dans le parc du château de Marly le Roi, qui l'avoisine. Il faisait un temps magnifique, et je mettais les pieds dans ce parc pour la première fois. Ce fut encore un théâtre d'émotions, cet endroit où règne un parfum du passé, un passé doux amer, le faste du temps de Louis XIV et la violence et la dureté de la Révolution et de l'Empire. Sur un diais descriptif du lieu, le commentaire laconique 'le château fut rasé en 1806 pour subvenir aux besoins de matériaux"....no comment. Ils ont laissé au sol les dalles qui marquent l'emplacement du Château, et les chambres du Grand Dauphin, du Roi, de la Reine, de la Grande Demoiselle etc
Quel gâchis...toujours ce sentiment des Français tels un enfant pétulant qui casse tout dans sa chambre, assis au milieu de ses propres débris.
J'avais décidé de tout faire ce soir-là, j'étais en terrain fertile, proche de tant de choses qui me rappelait nos préoccupations et échanges de tous les jours. Alors j'ai continué mon chemin à pied à travers le vieux village pour le Château de Mme du Barry. Les distances sont quand même assez longs, j'ai du parcourir quelques kilomètres ce soir-là! Arrivé devant ce que je croyais être la façade du Château, j'ai vu une femme en train de passer quelquechose à la moulinette (elle cuisinait), la fenêtre grande ouverte, dans une pièce au rez de chaussée, en bordure du chemin de la Machine de Marly. Pensant m'adresser à une domestique, je lui ai demandé si ce fut bien le château de Mme du Barry. Elle me répondait dans l'affirmatif, avec un fort accent anglais de surcroît! Il s'agissait du propriétaire des lieux! Etant compatriote, nous avons bavardé un certain temps ensemble, elle m'a raconté comment elle est devenu propriétaire de cette maison, si liée à l'histoire de France. Ce fut là que la Comtesse fut arrêté en Avril 1793. Personnellement cela m'interpellait un peu de voir un tel morceau de notre patrimoine passer dans des mains étrangères...passant devant le pavillon de la musique, je me trouvais en haut du chemin qui descend aux vestiges de la machine de Marly. De tout ce que j'avais vu ce soir-là, ceci fur pour moi peut-être le plus poignant. Le chemin qui descend vers la Seine est raide, et est constitué encore des pavés d'origine, rendus glissants par l'ombre de la végétation luxuriante. D'ici et là en descendant le long chemin sinueux on voit les vestiges de ma machinerie construite tout le long du parcours de l'eau qui fut monté. Il y a quelque chose d'insolite dans cet endroit. La Nature reprend ses droits inexorablement, malgré les efforts des conservateurs de garder le chemin facilement praticable. Tout rappelle la virtuosité et l'extravagance de ce siècle, capable de tels travaux titanesques afin d'acheminer de l'eau pour faire fonctionner des fontaines. Les lois de la Nature sont subjuguées au bon plaisir du Roi et aux besoins impériaux de l'esthétique et du Beau. La pente est tellement raide et le dénivelé tellement important que l'on imagine avec difficulté comment on a pu monter cette eau jusqu'à l'aqueduc, et ensuite jusque à Versailles. C'est un extraordinaire témoin d'une autre époque, d'un autre système de valeurs, d'une autre France, tombée en désuétude et rattrapée et dépassée par les événements et par le progrès elle aussi, comme le chemin les ronces
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Tu me manques, Baron, tu me manques !
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Pour le plaisir de lire en ligne, comme en conversation intime avec elle, les souvenirs de Mme Vigée Lebrun sur sa "période versaillaise" et ses rencontres avec la Reine en particulier !
http://gallica2.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46845d.zoom.r=vigee+lebrun.f76.tableDesMatieres.langFR
Revenir en haut Aller en bas
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
... fugue amoureuse avec notre Princesse, je ne vois que cette explication ! ...
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Baron de Batz a écrit:Lun 3 Jan 2011 - 9:16
J'irai sans doute à St Petersburg en mai de cette année; ce sera l'occasion de visiter le palais d'hiver, Tsarskoe Selo, les tombes des Romanov, le musée de l'Hermitage, la maison où habitait Dostoyevsky etc.
J'aimerais beaucoup essayer de retrouver la maison, du moins l'adresse, qu'habitait Vigée Lebrun pendant son long séjour dans cette ville. J'ai lu ses mémoires mais je ne me souviens plus si elle mentionne une rue. Est-ce quelqu'un ici connait l'endroit qu'elle habitait?
Elisabeth te répond elle-même ! :n,,;::::!!!:
..... Je ne tardais pas à déménager, et j'allai loger sur la grande place du palais impérial . Quand l'Impératrice fut rentrée en ville, je la voyais tous les matins ouvrir un vasistas, et jeter de la mie de pain à des centaines de corbeaux qui chaque jour, à l'heure fixe, venaient chercher leur pitance . ( .... ) J'étais logée en face du palais; les voitures de toutes les personnes qui venaient de faire leur cour à l'Impératrice n'avaient qu'à tourner pour venir aussitôt à ma porte .
Baron de Batz a écrit:
Merci Éléonore!
Ensuite je crois qu'elle a déménagé afin d'avoir la place pour un atelier. Vous pourriez jeter un coup d'œil pour moi, car je ne les ai pas avec moi?(ses mémoires)
Je ne vois pas Élisabeth emménager ailleurs pour s'installer un atelier plus commode . A vrai dire, elle peint le portrait de toutes les grandes dames de la cour de Catherine, mais en se rendant le plus souvent dans la demeure du modèle .
En revanche, l'été venu, son ami le jeune comte de Stogonoff lui prête " une maison charmante à Kaminostroff " ( ??? ) où elle se plaît beaucoup .
.
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Ben si ! parce que tu en es chaleureusement félicitée ensuite ! :
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Nul doute ! : : :
Sujet: Re: Elisabeth Vigée-Lebrun Sam 12 Mar 2011 - 14:11
olivia a écrit:
J'ai trouvé ça :
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Gabrielle a écrit:Jeu 12 Avr 2012 - 10:24
Bonjour,
Je recherche des informations sur la mort prématurée de la fille d'Elisabeth Vigée-Lebrun, Jeanne Julie Louise Le Brun, décédée en 1819 à l'âge de seulement 39 ans. Son époux, Gaëtan Bertrand Nigris serait également mort la même année et au même âge. Est-ce la conséquence d'une maladie, d'un accident ?
La nuit, la neige a écrit:
Dans ses Souvenirs, EVLB évoque une maladie...foudroyante.
Je m’étais hâtée de courir chez elle, dès que j’avais appris qu’elle était souffrante ; mais la maladie marcha rapidement, et je ne saurais exprimer ce que je ressentis lorsque je perdis toute espérance de la sauver : lorsque j’allai la voir, pour le dernier jour, hélas ! et que mes yeux se fixèrent sur ce joli visage totalement décomposé, je me trouvai mal.
Madame de Noisville, mon ancienne amie, qui m’avait accompagnée, parvient à m’arracher de ce lit de douleur ; elle me soutint, car mes jambes ne me portaient plus, et me ramena chez moi.
Le lendemain, je n’avais plus d’enfant !
Madame de Verdun vint me l’annoncer en s’efforçant vainement d’apaiser mon désespoir ; car les torts de la pauvre petite étaient effacés.
Je la revoyais, je la revois encore aux jours de son enfance...
Hélas ! elle était si jeune !
Ne devrait-elle pas me survivre ?
C’est en 1819 que je perdis ma fille ; et en 1820 je perdis mon frère.
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55597
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 1 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sujets similaires
» Souvenirs - Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
» Emma Hart, Lady Hamilton, née Amy Lyons
» Etienne Vigée, le frère d'Elisabeth Vigée Le Brun
» Bibliographie Elisabeth Vigée Le Brun
» Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
» Emma Hart, Lady Hamilton, née Amy Lyons
» Etienne Vigée, le frère d'Elisabeth Vigée Le Brun
» Bibliographie Elisabeth Vigée Le Brun
» Caroline Bonaparte, épouse Murat, grande duchesse de Berg puis reine de Naples
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
Page 1 sur 6
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum