Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
+16
Duc d'Ostrogothie
Marquis de Bombelles
Trianon
JAGdelile
CLIOXVIII
fleurdelys
Vicq d Azir
MARIE ANTOINETTE
La nuit, la neige
Lucius
Gouverneur Morris
Comtesse Diane
Mousseline
Comte d'Hézècques
Mr de Talaru
Mme de Sabran
20 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts graphiques et la sculpture
Page 3 sur 15
Page 3 sur 15 • 1, 2, 3, 4 ... 9 ... 15
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Sidérant !
Peut-être que papa François a compté fleurette à la mère de cette dame. :
Peut-être que papa François a compté fleurette à la mère de cette dame. :
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Lucius pourrait peut-être découvrir un cousinage à la mode de Bretagne ? :
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Confondait-elle tout le monde ? : ...
parce que quand on regarde son autoportrait, on croirait Yoyo ... boudoi29
parce que quand on regarde son autoportrait, on croirait Yoyo ... boudoi29
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
... délicieux ! boudoi30
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
C'est génial, ce sujet !
On découvre encore de nouveaux portraits...Je me régale ! :n,,;::::!!!: boudoi30
Bien à vous.
On découvre encore de nouveaux portraits...Je me régale ! :n,,;::::!!!: boudoi30
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
C'est ce qu'il y a de plus beau sur ces vieux portraits des XVIIème et XVIIIème siècles : le réseau de craquelures. Miam, miam ! :
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Il y eut bien une princesse Kinski qui fréquenta la Cour et sans aucun doute la reine, mais elle était plus âgée :
http://www.culture.gouv.fr/culture/organisation/sindoa.htm
Grande admiratrice de Glück et Mozart, elle fut l'une des premières à posséder un piano forte. Son pupitre à musique a aujourd'hui les honneurs du Salon de Compagnie au Petit Trianon :
(C) RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Jean Popovitch
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Gouverneur Morris a écrit:
Il y eut bien une princesse Kinski qui fréquenta la Cour et sans aucun doute la reine, mais elle était plus âgée :
http://www.culture.gouv.fr/culture/organisation/sindoa.htm
Grande admiratrice de Glück et Mozart, elle fut l'une des premières à posséder un piano forte. Son pupitre à musique a aujourd'hui les honneurs du Salon de Compagnie au Petit Trianon :
Cette dame-là à donc très bien pu fréquenter de près l'empereur François.
Reste à savoir s'il s'agit de la mère ou de la belle-mère de celle qui nous intéresse.
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Le Comte est raide dingue de ce portrait dont nous avons une copie chez nous.
Pour ceux qui l'ignorent, c'est la même dame que nous voyons au musée Jaquemart-André toujours de la main de madame Vigée-Lebrun. Celle-ci nous dit à son sujet qu'elle était vraiment très belle mais qu'elle ne respirait pas l'intelligence. :
D'ailleurs quand l'artiste donne à ses modèles des poses les yeux dans le vague, un air évaporé, c'est que leur regard ne permet pas de donner une expression très profonde.
Nous pouvons donc à peu près déterminer qui était intelligent ou non de ceux peints par madame Vigée-Lebrun.
C'est flagrant pour la fameuse d'Inde. : Quoique pour ce cas précis, je me demande si ce n'est pas tout simplement une question de politique, se faire passer pour idiote pour amadouer des personnes à neutraliser. Je ne comprends pas qu'un type du niveau de Talleyrand ait pu épouser une cruche.
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Reinette a écrit:C'est flagrant pour la fameuse d'Inde. : Quoique pour ce cas précis, je me demande si ce n'est pas tout simplement une question de politique, se faire passer pour idiote pour amadouer des personnes à neutraliser. Je ne comprends pas qu'un type du niveau de Talleyrand ait pu épouser une cruche.
C'est sans doute très vrai. Il semblerait que cette réputation de niaiserie soit due à deux facteurs :
- Talleyrand lui-même, qui n'eut d'autre choix que de la faire passer pour une tête-à-vent afin de lui sauver la mise en pleine réaction anti-royaliste sous le Directoire, alors qu'elle s'était fâcheusement compromise dans sa correspondance ;
- la jalousie des femmes ( : ) de la Cour impériale et de la duchesse de Dino sous la Restauration. Cette dernière, nièce et maîtresse de Talleyrand, avait tout intérêt à lui nuire, jusque dans les Mémoires du prince de Bénévent.
Pour en savoir plus, un lien excellement documenté :
http://talleyrand.org/famille/catherine_princesse_talleyrand.html
Dernière édition par Gouverneur Morris le Lun 07 Avr 2014, 12:27, édité 2 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Je pense qu' Elisabeth admirait profondément Yolande, pour sa beauté, son charme, peut-être aussi pour son intimité avec la reine et certainement pour Vaudreuil pour qui elle avait un tendre sentiment.
Aurait-elle voulue être madame de Polignac ?
Aurait-elle voulue être madame de Polignac ?
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Reinette, je vous ai répondu plus haut sur Mme Grand
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Il y a aussi un fait important qu'elle raconte dans ses Souvenirs. Suite à une visite aux Pays-Bas (de l'époque), elle a découvert le portrait de Rubens avec sa femme au chapeau de paille. Elle a trouvé l'effet si gracieux qu'aussitôt elle l'utilisera à son tour. Et pas qu'une fois. Voyez le portrait de madame Elisabeth.
Dernière édition par Reinette le Lun 07 Avr 2014, 12:27, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Gouverneur Morris a écrit:Reinette, je vous ai répondu plus haut sur Mme Grand
Oui j'ai vu ! Merci de me confirmer mon impression. :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Or donc, qu'en était-il de la relation de Mme Vigée Le Brun et Vaudreuil ?
A lire les souvenirs d'Elisabeth, il me semble évident qu'elle avait un gros béguin pour Vaudreuil auquel elle trouvait toutes les séductions, et je ne jurerais pas qu'il ait toujours su résister à la tentation. Il se peut que, de manière fugace, elle ait été sa maîtresse mais je ne le crois pas, à moins qu'ils aient réussi le tour de force de passer de l'amour à l'amitié, sans coup férir .
En effet, ils sont véritablement amis .
Lorsque Yolande meurt à Vienne en décembre 1793, Mme Le Brun est dans la mouvance amicale qui gravite autour des Polignac ( donc de Vaudreuil ) . Elle dit habiter Huntzig, ce qui en fait la voisine des Polignac . Vaudreuil est à ramasser à la petite cuillère et c'est le moment ou jamais où Elisabeth pourrait le bercer, le consoler, à la longue mieux qu'une amie .
Se retourne-t-il vers elle ? Non . Il choisit au contraire de ne pas quitter Jules et Diane de Polignac et vit encore auprès d'eux pendant deux ans, au château de Kittsee près de Presbourg en Hongrie !!!
Je voudrais faire un petit aparté au sujet de la mort de Mme de Polignac, mais je saute pour cela dans le sujet d'Inès de Kertanguy.
.
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Mais il y a une bonne dizaine d'année qui sépare ce portrait de la mort de Yolande...Mme de Sabran a écrit:Lorsque Yolande meurt à Vienne en décembre 1793, Mme Le Brun est dans la mouvance amicale qui gravite autour des Polignac ( donc de Vaudreuil ) . Vaudreuil est à ramasser à la petite cuillère et c'est le moment ou jamais où Elisabeth pourrait le bercer, le consoler, à la longue mieux qu'une amie .
Se retourne-t-il vers elle ? Non . Il choisit au contraire de ne pas quitter Jules et Diane de Polignac et vit encore auprès d'eux pendant deux ans, au château de Kittsee près de Presbourg en Hongrie !!!
En dix ans les choses, les sentiments peuvent évoluer...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
... les sentiments d'Elisabeth ?
Oui, bien sûr !
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Ils furent proches, c'est sûr, très, très proches... Jusqu'où ? La biographe Geneviève Haroche-Bouzinac s'est livrée à une sacrée enquête.
Il y avait alors un lieu très à la mode : le Moulin du Bois-Joli. D'après Geneviève Haroche-Bouzinac, une tradition veut que Vaudreuil et madame Vigée-Lebrun y aient gravé leurs chiffres entrelacés sur l'écorce d'un arbre.
Durant la Terreur, Étienne Vigée détruit les lettres de Vaudreuil à sa sœur écrites durant le siège de Gibraltar. Elle les lui avait laissées en 1789. Nous pouvons supposer que seul le risque politique à ce moment justifiait cet acte.
Vaudreuil est avant tout client du marchand d'art Lebrun, mari de l'artiste.
Il parraine son frère Étienne qui se lance dans la carrière de poète.
Comme il faut bien vivre, il place Étienne en 1784 comme secrétaire auprès de Madame et son épouse devient femme de chambre de Madame Royale.
En 1766, il eut une fille dont la mère resta à jamais inconnue. Il fit élever la fillette appelée Marie Hyacinthe Albertine Fierval. Plus tard, elle devint madame de Noisville qui sera la dernière à voir Julie Vigée-Lebrun vivante.
À Genevilliers chez le comte, elle reçoit auprès de lui, lui donne la réplique dans ce qui est considéré comme le meilleur théâtre de société du moment.
Elle est considérée comme maîtresse de maison et fait réaménager les jardins à son goût comme en atteste le paysagiste choisi, l'Ecossais Thomas Blaikie et confirmé par une des invités, madame de Staël.
Pour madame l'ambassadrice, c'est déjà vieux entre eux en 1786 quand elle en parle à Gustave III.
Qui acquiert son autoportrait au chapeau de paille, incontestablement ambigu ? Vaudreuil !
En plus de Yolande et apparemment Elisabeth, il y a eu des incartades comme une certaine madame de Caumont en 1783.
Un poète, Lebrun-Pindare, chante les louanges de Vaudreuil et de madame Vigée-Lebrun :
Bien digne de mon Enchanteur
Elle avait tout : esprit, talent, grâce, candeur.
Magique déité de qui la main savante
Peignait l'âme et rendait une toile vivante.
C'est Le Brun époux qui est chargé de liquider sa collection fabuleuse en 1784. C'est à ce moment que Marie-Antoinette acquiert le bel ensemble de fauteuils que nous voyons aujourd'hui dans le Cabinet Doré et que nous retrouvons sur un portrait de Vaudreuil que madame Vigée-Lebrun peint en cinq répliques la même année !
Et j'en passe et j'en passe, me limitant à la période de la douceur de vivre.
C'est tout de même passionnant.
Une chose est sûre : madame de Polignac était le véritable amour de Vaudreuil. Madame Vigée-Lebrun une amie très chère. Aucune des deux ne furent jalouses de l'autre et au contraire s'appréciaient beaucoup.
Il y avait alors un lieu très à la mode : le Moulin du Bois-Joli. D'après Geneviève Haroche-Bouzinac, une tradition veut que Vaudreuil et madame Vigée-Lebrun y aient gravé leurs chiffres entrelacés sur l'écorce d'un arbre.
Durant la Terreur, Étienne Vigée détruit les lettres de Vaudreuil à sa sœur écrites durant le siège de Gibraltar. Elle les lui avait laissées en 1789. Nous pouvons supposer que seul le risque politique à ce moment justifiait cet acte.
Vaudreuil est avant tout client du marchand d'art Lebrun, mari de l'artiste.
Il parraine son frère Étienne qui se lance dans la carrière de poète.
Comme il faut bien vivre, il place Étienne en 1784 comme secrétaire auprès de Madame et son épouse devient femme de chambre de Madame Royale.
En 1766, il eut une fille dont la mère resta à jamais inconnue. Il fit élever la fillette appelée Marie Hyacinthe Albertine Fierval. Plus tard, elle devint madame de Noisville qui sera la dernière à voir Julie Vigée-Lebrun vivante.
À Genevilliers chez le comte, elle reçoit auprès de lui, lui donne la réplique dans ce qui est considéré comme le meilleur théâtre de société du moment.
Elle est considérée comme maîtresse de maison et fait réaménager les jardins à son goût comme en atteste le paysagiste choisi, l'Ecossais Thomas Blaikie et confirmé par une des invités, madame de Staël.
Pour madame l'ambassadrice, c'est déjà vieux entre eux en 1786 quand elle en parle à Gustave III.
Qui acquiert son autoportrait au chapeau de paille, incontestablement ambigu ? Vaudreuil !
En plus de Yolande et apparemment Elisabeth, il y a eu des incartades comme une certaine madame de Caumont en 1783.
Un poète, Lebrun-Pindare, chante les louanges de Vaudreuil et de madame Vigée-Lebrun :
Bien digne de mon Enchanteur
Elle avait tout : esprit, talent, grâce, candeur.
Magique déité de qui la main savante
Peignait l'âme et rendait une toile vivante.
C'est Le Brun époux qui est chargé de liquider sa collection fabuleuse en 1784. C'est à ce moment que Marie-Antoinette acquiert le bel ensemble de fauteuils que nous voyons aujourd'hui dans le Cabinet Doré et que nous retrouvons sur un portrait de Vaudreuil que madame Vigée-Lebrun peint en cinq répliques la même année !
Et j'en passe et j'en passe, me limitant à la période de la douceur de vivre.
C'est tout de même passionnant.
Une chose est sûre : madame de Polignac était le véritable amour de Vaudreuil. Madame Vigée-Lebrun une amie très chère. Aucune des deux ne furent jalouses de l'autre et au contraire s'appréciaient beaucoup.
Invité- Invité
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
La rumeur colportait aussi que le Moulin du Bois joli avait été acheté par Calonne pour Mme Vigée Le Brun .
MADAME VIGÉE-LEBRUN
Gomme les dettes augmentaient, on songea à une sépara-
tion de biens. M""' Vigée-Lebrun rédigea une supplique
au Prévôt de Paris, où elle exposa ses déceptions.
Mme Lebrun semble n'avoir conservé aucune tendresse
pour ce mari frivole et prodigue. La naissance d'une
fille la vint en I7SU consoler de ses peines.
L affection de ses amis et les égards d'une société choisie
lui procurèrent les joies qu'elle ne trouvait pas en son
privé. Dans l'appartement que le commerce de son mari
emplissait de tableaux et de meubles précieux, M. Lebrun
habitait une chambre qui lui servait aussi de salon. « Elle
recevait chaque soir la ville et la cour, les grandes dames,
les grands seigneurs, les hommes marquants dans les lettres
et dans les arts, tout arrivait dans cette chambre, c'était à qui
serait de ses soirées, où souvent la foule était telle que, faute
de sièges, les maréchaux de France s'asseyaient par terre. »
On rencontrait là les meilleures amies de Mme Lebrun :
\I"" S de Grollier, de Verdun, de Sabran, et Le Goûteux
.lu Moley ; puis c'étaient la C tesse de Ségur, la M lse de
Rougé, Mme de Pézé, MM. de Vaudreuil, de Gallifet, de
Polignac, de Ségur. le chevalier de Boufflers, des hommes
de lettres, l'abbé Delille, le poète Lebrun. M me Vigée-
Lebrun donnait des concerts où les musiciens les plus
habiles exécutaient les œuvres des compositeurs célèbres.
On pouvait lire dans les Mémoires secrets KXII, 103) :
« Mme Lebrun est jolie, elle a de l'esprit, elle est très
aimable, en voilà plus qu'il n'en faut pour lui procurer une
brillante société. Dernièremenl elle avait un concert où
chantait M. Garât; MM. de Vaudreuil, de Gallifet, de Poli-
gnac, grand nombre désagréables de la cour y étaient.
C'était le jour du bal de la reine. Ces messieurs convinrent
qu'on s'amusait infiniment plus chez Mme Lebrun qu'à
Versailles, qu'ils resteraient chez elle tant qu'elle voudrait,
et en effet ils ne se rendirent chez Sa Majesté qu'à deux ou
trois heures du matin, ce qui avait formé pour ce jour un
vide dans la fête. »
Toute celte société aimait la comédie et l'opéra-comique.
AI""' Vigée-Lebrun qui, selon Grétry, « avait des sons
argentins dans la voix », chantait Rose et Colas ou la
Colonie chez M. de Rivière, le chargé d'affaires de Saxe.
devenu le beau-frère d'Etienne Vigée, ou à Gennevilliers.
chez le comte de Vaudreuil, intime du comte d'Ar-
tois.
Tout ce monde se retrouvait chez Watelet el Mme Le-
comte, au Moulin Joli, chez le M i3 de Villette, chez Le
Pelletier de Morfontaine, chez M. de Montesquieu à Mau-
pertùis, chez le duc de Nivernais à Saint-Ouen, le maréchal
de Noailles à Saint-Germain, le maréchal de Ségur à
Romanville, le comte du Moley à la Malmaison. Les
journées semblaient si courtes qu'on se réveillait la nuit
pour se dire des charades. Partout M"" Lebrun était
adulée : « les femmes régnaient alors, la Révolution les a
détrônées ».
Full text of "Madame Vigée-Lebrun : étude critique" - Internet Archive
archive.org/.../madamevigelebr00hautuoft/madamevigelebr00hautuoft_d...
.
MADAME VIGÉE-LEBRUN
Gomme les dettes augmentaient, on songea à une sépara-
tion de biens. M""' Vigée-Lebrun rédigea une supplique
au Prévôt de Paris, où elle exposa ses déceptions.
Mme Lebrun semble n'avoir conservé aucune tendresse
pour ce mari frivole et prodigue. La naissance d'une
fille la vint en I7SU consoler de ses peines.
L affection de ses amis et les égards d'une société choisie
lui procurèrent les joies qu'elle ne trouvait pas en son
privé. Dans l'appartement que le commerce de son mari
emplissait de tableaux et de meubles précieux, M. Lebrun
habitait une chambre qui lui servait aussi de salon. « Elle
recevait chaque soir la ville et la cour, les grandes dames,
les grands seigneurs, les hommes marquants dans les lettres
et dans les arts, tout arrivait dans cette chambre, c'était à qui
serait de ses soirées, où souvent la foule était telle que, faute
de sièges, les maréchaux de France s'asseyaient par terre. »
On rencontrait là les meilleures amies de Mme Lebrun :
\I"" S de Grollier, de Verdun, de Sabran, et Le Goûteux
.lu Moley ; puis c'étaient la C tesse de Ségur, la M lse de
Rougé, Mme de Pézé, MM. de Vaudreuil, de Gallifet, de
Polignac, de Ségur. le chevalier de Boufflers, des hommes
de lettres, l'abbé Delille, le poète Lebrun. M me Vigée-
Lebrun donnait des concerts où les musiciens les plus
habiles exécutaient les œuvres des compositeurs célèbres.
On pouvait lire dans les Mémoires secrets KXII, 103) :
« Mme Lebrun est jolie, elle a de l'esprit, elle est très
aimable, en voilà plus qu'il n'en faut pour lui procurer une
brillante société. Dernièremenl elle avait un concert où
chantait M. Garât; MM. de Vaudreuil, de Gallifet, de Poli-
gnac, grand nombre désagréables de la cour y étaient.
C'était le jour du bal de la reine. Ces messieurs convinrent
qu'on s'amusait infiniment plus chez Mme Lebrun qu'à
Versailles, qu'ils resteraient chez elle tant qu'elle voudrait,
et en effet ils ne se rendirent chez Sa Majesté qu'à deux ou
trois heures du matin, ce qui avait formé pour ce jour un
vide dans la fête. »
Toute celte société aimait la comédie et l'opéra-comique.
AI""' Vigée-Lebrun qui, selon Grétry, « avait des sons
argentins dans la voix », chantait Rose et Colas ou la
Colonie chez M. de Rivière, le chargé d'affaires de Saxe.
devenu le beau-frère d'Etienne Vigée, ou à Gennevilliers.
chez le comte de Vaudreuil, intime du comte d'Ar-
tois.
Tout ce monde se retrouvait chez Watelet el Mme Le-
comte, au Moulin Joli, chez le M i3 de Villette, chez Le
Pelletier de Morfontaine, chez M. de Montesquieu à Mau-
pertùis, chez le duc de Nivernais à Saint-Ouen, le maréchal
de Noailles à Saint-Germain, le maréchal de Ségur à
Romanville, le comte du Moley à la Malmaison. Les
journées semblaient si courtes qu'on se réveillait la nuit
pour se dire des charades. Partout M"" Lebrun était
adulée : « les femmes régnaient alors, la Révolution les a
détrônées ».
Full text of "Madame Vigée-Lebrun : étude critique" - Internet Archive
archive.org/.../madamevigelebr00hautuoft/madamevigelebr00hautuoft_d...
.
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
La rumeur donnait Elisabeth pour maîtresse au contrôleur général des finances Calonne qui avait très mauvaise presse ... Elle a peint ce ministre assis, jusqu'à mi-jambes, ce qui a fait dire à Mlle Arnould :
Mme Lebrun lui a coupé les jambes afin qu'il reste en place ! ( : )
Malheureusement, se récrie l'artiste, ce propos spirituel ne fut pas le seul auquel mon tableau donna lieu : je me vis en butte, à cette occasion, à des calomnies du genre le plus odieux; d'abord on fit courir mille contes absurdes sur le paiement de ce portrait; les uns prétendaient que le contrôleur général m'avait donné un grand nombre de ces bonbons qu'on appelle papillottes, enveloppés dans des billets de caisse; d'autres, que j'avais reçu dans un pâté, une somme assez forte pour ruiner le trésor."
" Je recherchais avec empressement la société de tous les artistes reconnus et principalement celle des artistes qui se distinguaient dans mon art. David venait donc assez fréquemment chez moi, quand tout à coup il n'y parut plus.
L'ayant rencontré dans le monde, je crus devoir lui adresser quelques reproches aimables à ce sujet: " ---- Je n'aime pas, me dit-il, à me trouver avec les domestiques de condition. ----- Comment, répondis-je, avez-vous pu remarquer que je traite les personnes de la Cour mieux que d'autres personnes ? Ne me voyez-vous pas accueillir tout le monde avec les mêmes égards ?"
Et, comme il insistait, d'un air humoriste: " ---- Ah ! dis-je en riant, je crois que vous avez de l'orgueil, que vous souffrez de n'être pas duc ou marquis. Pour moi, à qui les titres sont parfaitement indifférents, je reçois avec plaisir tous les gens aimables."
Depuis lors, David n'est plus revenu chez moi. Il fit même rejaillir sur ma personne la haine qu'il portait à quelques uns de mes amis. La preuve en est que, plus tard, il se procura je ne sais quel gros livre écrit contre M. de Calonne et dans lequel on n'avait pas manqué d'écrire toutes les infâmes calomnies dont j'avais été l'objet. Ce livre restait constamment dans son atelier sur un tabouret, toujours ouvert précisément à la place où il était question de moi.
Une pareille méchanceté était si noire et si puérile àla fois que je n'y aurais point ajouté croyance, si je n'en eusse été instruite par des gens de ma connaissance qui tous avaient remarqué le fait, et même à plusieurs reprises. Il faut dire toutefois que David aimait tellement son art, qu'aucune haine ne l'empêchait de rendre justice au talent qu'on pouvait avoir. En toute occasion, David ne me refusa point ses éloges.
Mais, ce que je n'ai jamais pu lui pardonner, c'est l'atroce conduite qu'il a tenue pendant la Terreur, ce sont les persécutions exercées lâchement par lui contre un grand nombre d'artistes, entre autres contre Robert, le paysagiste, qu'il fit arrêter et traiter dans la prison avec une sévérité qui allait jusqu'à la barbarie. Il m'aurait été impossible de me retrouver avec un pareil homme.
Lorsque je fus rentrée en France, un de nos plus célèbres peintres, le baron Gros, étant venu chez moi, me dit dans la conversation que David avait un vif désir de me revoir. Je ne répondis pas, et comme le peintre dont je parle a prodigieusement d'esprit, il comprit que mon silence n'était point celui auquel on peut appliquer le proverbe: qui ne dit mot consent.
( Mémoires de Mme Vigée-Le brun )
.
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
Oui, c'est bien le mot !
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Galerie virtuelle des oeuvres de Mme Vigée Le Brun
S'il te plaît, n'insulte pas les vaches ! :4869:
Mme de Sabran- Messages : 55511
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 3 sur 15 • 1, 2, 3, 4 ... 9 ... 15
Sujets similaires
» Etienne Vigée, le frère d'Elisabeth Vigée Le Brun
» Les autoportraits de Mme Vigée Le Brun
» Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
» Docu-fiction : Le fabuleux destin d'Elisabeth Vigee Le Brun, peintre de Marie-Antoinette (2015)
» Signature d'Elisabeth Vigée Le Brun
» Les autoportraits de Mme Vigée Le Brun
» Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
» Docu-fiction : Le fabuleux destin d'Elisabeth Vigee Le Brun, peintre de Marie-Antoinette (2015)
» Signature d'Elisabeth Vigée Le Brun
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts graphiques et la sculpture
Page 3 sur 15
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum