Le brûle-parfum de Marie-Antoinette à la Wallace collection

BRÛLEUR DE PARFUM
Pierre Gouthière (1732-1812)  Acquis par la Reine en 1782

(C)The Wallace Collection

http://wallacelive.wallacecollection.org/eMuseumPlus?service=direct/1/ResultLightboxView/result.t1.collection_lightbox.$TspTitleImageLink.link&sp=10&sp=Scollection&sp=SfieldValue&sp=0&sp=1&sp=2&sp=Slightbox_4x5&sp=0&sp=Sdetail&sp=0&sp=F&sp=T&sp=12



Wallace dixit:
Les montages dorés de bronze de ce fourneau de parfum représentent le travail le plus fin de Pierre Gouthière, le fabricant principal de bronze dorés en France avant la Révolution. Il a été fait pour le duc d'Aumont, le premier chevalier de bedchamber du roi, et a été acquis en 1782 par la Marie-Antoinette. Les fourneaux de parfum de cette classe ont été modelés sur les trépieds de bronze détachés dans des peintures du mur à Pompei et Herculaneum. Le tazón de cet exemple est fait de jaspe rouge, probablement couper dans l'atelier installé par le duc d'Aumont. Les montages font remarquer des feuilles et des baies, les masques des satyres, un serpent tordu et à bas des jambes, les coques des chèvres. Cela sont toutes des images prises par la mythologie classique, en particulier par les histoires qu'entourent Dionysus, le dieu de vin.

Bien que dans l'Antiquité de tels fourneaux ont été utilisés pour brûler le parfum ou l'encens dans des temples et des maisons, nous ne savons pas si ce fourneau aurait été mis à tel emploi aux appartements de Marie-Antoinette. Il est probable qu'il a été uniquement fait pour être admiré pour la qualité de ses matériels et d'artisanat.

Quelle merveille !:;\':;\':; 
On imagine mal ses appartements de Versailles avec cette profusion de laques, jaspes, bois pétrifiés, de toutes formes, parfois des plus baroques aux plus exotiques.
Ce sont ces objets qui donnent la vie aux pièces que nous visitons aujourd'hui. Alors certes la plupart sont disséminées au mieux au Louvre mais ce serait tellement plus proche de ce qu'a connu Marie-Antoinette !

C'est comme le cabinet du bureau dit de Louis XV qu'au final Louis XVI a beaucoup plus longtemps utilisé. Nous avons l'inventaire entier de la décoration datant de leur départ en octobre 1789. C'en est à la fois prodigieux et touchant. Or, Versailles conserve la plupart des éléments mais préfère les exposer un peu partout dans le château plutôt que de leur rendre leur place d'origine. Afin de ne pas dénaturer les magnifiques boiseries et donner une unité à cette pièce remarquable. D'accord. Mais ne serait-ce pas plus judicieux d'y montrer la vie, les préoccupations du dernier de ses occupants ?

J'ai été bluffée à Schönbrunn de constater ce rendu que nous ne retrouvons pas hélas à Versailles : comme si François-Joseph venait de quitter les lieux pour une promenade et reviendrait très vite travailler à son bureau. Alors certes, il n'y a qu'un siècle pour ce cas-ci. Mais quand c'est possible, pourquoi s'en empêcher ?   

Reinette a écrit:

J'ai été bluffée à Schönbrunn de constater ce rendu que nous ne retrouvons pas hélas à Versailles : comme si François-Joseph venait de quitter les lieux pour une promenade et reviendrait très vite travailler à son bureau. Alors certes, il n'y a qu'un siècle pour ce cas-ci. Mais quand c'est possible, pourquoi s'en empêcher ?    

Cette émotion m'a envahie aussi !   
Aaaaah, Schönbrunn ! ... son aile orientale, surtout ....

Reinette a écrit:.... Mais ne serait-ce pas plus judicieux d'y montrer la vie, les préoccupations du dernier de ses occupants ?

J'ai été bluffée à Schönbrunn de constater ce rendu que nous ne retrouvons pas hélas à Versailles : comme si François-Joseph venait de quitter les lieux pour une promenade et reviendrait très vite travailler à son bureau. Alors certes, il n'y a qu'un siècle pour ce cas-ci. Mais quand c'est possible, pourquoi s'en empêcher ?    

Tout d'accord avec toi, Reinette. Est ce que je plus regrette, la manque de vie dans toutes les pièces...

J A Gabriel a écrit: Est ce que je plus regrette, la manque de vie dans toutes les pièces...

Versailles n'est plus qu'un musée, figé .

Détail piqué du musée de cet brûleur

J'adooooooooooooooooooooooooore

Quelle délicatesse ! et quelle gourmandise dorée !

Bien à vous.

Les pièces montées pour le duc d'Aumont sont d'une qualité extrême. En plus exposées dans le cadre extraordinaire de son hôtel de la place Louis XV !

(remontage au MET)

"J'ai été bluffée à Schönbrunn de constater ce rendu que nous ne retrouvons pas hélas à Versailles : comme si François-Joseph venait de quitter les lieux pour une promenade et reviendrait très vite travailler à son bureau. Alors certes, il n'y a qu'un siècle pour ce cas-ci. Mais quand c'est possible, pourquoi s'en empêcher ?"

C'est exactement ce que j'ai dit quand j'ai visité le Hofburg et Schönbrunn! J'aimerais tant voir ses petits appartements comme ça, comme ils étaient, ou au moins, autant que possible. Je ne comprends pas pourquoi on ne le fait pas.