Le 5 mai 1789 : ouverture des Etats Généraux

L'abbé Morellet parle beaucoup dans ses mémoires de la convocation  des États Généraux. Il a contribué au doublement du tier État. Pour lui l'erreur ne fut pas en ce doublement.
Mais pour lui 2 grossieres erreurs ont été commises par la monarchie.
1 Il fallait  imposer que les élus du Tiers État pour les États généraux soit des propriétaires. Car pour lui le doublement du Tiers État sans cette clause a porté beaucoup d'élus non propriétaires à venir dans un but destructeur (rancœur, jalousie, haine eetc) et non pas dans un but constructeur. Car la suite lui a donné raison, le but de beaucoup était la confiscation de la propriété et cela très rapidement.. Pour lui, être propriétaire apporte une réflexion plus modérée.

2 Enfin que la noblesse et le clergé ne siègent pas avec le Tiers État. Cette erreur a fait que pour le Tiers État isolé entre eux, la noblesse et du clergé devenaient  l'ennemi à combattre. L'abbé dit que si tous avaient été réunis la tournure des événements aurait été toute autre. Et j'en suis sûr maintenant. La période révolutionnaire des mémoires de l'abbé Morellet est passionnant. On y vit au cœur de ce qui se passait à cette période.

Mémoires de Louis XVIII
Lettre du Maire de Cognac à la convocation des Etats Généraux qui fit rire le Roi et les siens plusieurs jours.

La missive du maire de Cognac est drôle, mais surtout elle est touchante. On voit l’attachement de cet homme à son roi .
J’espère ( mais je n’en suis pas si sûr ) que les proches du roi à Versailles n’en ont pas fait que des gorges chaudes, et que Louis XVI , qu’on décrit comme un homme bon, a su y reconnaître l’hommage sans manière d’un de ses sujets…

Ce maire de Cognac si bon enfant, se nommait Pierre Boutelleau. Il  était né le 8 octobre 1756 à Cognac.  Il fut épargné par la tourmente révolutionnaire, garda sa tête sur les épaules  et fut député de la Charente de 1808 à 1815. Il mourut à Paris, à 81 ans,   le 28 septembre 1838 .

 (  « Pierre Boutelleau », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny,
Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton )

Bonjour, Charenton !  Soyez le bienvenu dans le Forum de Marie-Antoinette.
...   un doigt de Cognac ?  Boutelleau, bien-sûr.

A la santé du Roi et de la Nation !

Il n'y a pas plus charentais que Boutelleau. Belle précision de Mme de Sabran. ça donne soif!
La farine dont il parle fait référence aux efforts du Maire de Cognac pour amener du blé et du pain, payés sur sa fortune personnelle et transportés par ses soins et son organisation de protection des convois, à donner au peuple pour que les ouvriers ne s'insurgent pas et continue de travailler pour l'industrie et le négoce du cognac. Idée non de moi mais des édiles de l'époque, riches et confiants à gérer les affaires publiques.

Voilà une très belle conduite.

Sans vouloir être rabat-joie: "pour que les ouvriers ne s'insurgent pas", dit Charenton.