Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
+2
Mousseline
Mme de Sabran
6 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts décoratifs
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:Je tâcherai de franchir le mur, discretos, pour retrouver ça. :Mme de Sabran a écrit:
J'espère que la nuit, la neige aura à coeur de nous poster à nouveau ses cages à oiseau !
Je ne me souviens même plus de ce mini reportage ! boudoi32
Puisqu'il n'était pas dans tes bagages lorsque tu as fui la Conciergerie, eh bien tiens, le voici ! :n,,;::::!!!:
La nuit, la neige a écrit:Dim 21 Fév 2010 - 21:15
A la fin du XVIIIème, la mode était de posséder ce genre d'automates, et en particulier des cages à oiseau chanteur (souvent montées en pendules).
Voici quelques exemples...enchanteurs !
Celle-ci, mise en vente à Drouot à...50 000 euros (ben oui ! boudoi29 )
Ou encore :
Les prouesses horlogères de l'infiniment petit allaient jusqu'à ce genre d'objet : une bague avec automates...et musicale qui plus est !
..... enchanteurs, le terme est faible ! Je connais ces cages à oiseau / pendule !!!!
J'ai eu l'occasion de les admirer à Versailles, avec toi Majesté ( tu te souviens ? ), suspendues devant les hautes croisées des grands appartements : un ravissement !
Comme toujours, cher la nuit, la neige, vous nous gâtez !!!!!!!
Je les vois beaucoup mieux ainsi qu'à l'aplomb par dessous !
J'en détaille toutes les finesses .....
Majesté a écrit:
Dim 21 Fév 2010 - 22:17
Il me semble que ces cages sont aussi appelées " serinettes ".
au départ les serinettes étaient utilisées pour apprendre, par répétition, des mélodies aux oiseaux de compagnie, qui à force de les entendre finissaient par les reproduire.
(de petites boîtes à musique en somme, fabriquées à partir de la première moitié du XVIIIème.)
Il me semblait aussi en avoir vu une dans les petits appartements de la comtesse du Barry, mais je ne retrouve pas de photo.elle était dans le même genre que celles postées par la nuit la neige.
Bien à vous.
Eh bien non, pas exactement . Une serinette, nous dit WIKI, est un instrument de musique mécanique primitif assimilable à un orgue destiné à apprendre des mélodies courtes à des oiseaux siffleurs. Elle est à l'origine du verbe "seriner" (répéter de nombreuses fois).
Apparues d'abord à Nancy1, et construites à partir de la première moitié du xviiie siècle notamment à Mirecourt, les serinettes étaient utilisées pour apprendre, par répétition, des mélodies aux oiseaux de compagnie de la haute société. À force d'entendre ces mélodies, ces oiseaux finissaient par les reproduire. Les serinettes ont parfois été utilisées comme instrument de rue, après modification d'un instrument de salon.
Ces instruments sont relativement simples. Ils sont composés d'un cylindre de bois comportant des pontets en métal. Ceux-ci commandent l'ouverture de petits clapets qui admettent de l'air dans des tubes d'orgue (généralement en étain) accordés au notes de l'instrument. L'air est brassé par deux soufflets en peau eux-mêmes actionnés par une manivelle. C'est également cette manivelle qui fait tourner le cylindre avec la mélodie au moyen d'une vis sans fin.
Le morceau « enregistré » sur le cylindre dure de 10 à 20 secondes, dépendant beaucoup de la personne qui joue de l'instrument. Certains modèles un peu évolués disposent d'un système permettant de décaler le cylindre : une autre mélodie est ainsi jouée, mais au détriment du nombre de touches…
.
Sur ce tableau de Chardin, nous voyons en effet une jeune-fille actionner sa serinette afin d'apprendre une mélodie à l'oiseau qui est à côté d'elle dans sa cage . N'est-ce pas charmant ?
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Très interessant, mais cette fois Eléonore, par pitié pas la chanson qui va avec le titre !
Invité- Invité
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Ce sujet est merveilleusement merveilleux !
Invité- Invité
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
En effet, nous nous en passerons ! : : :
( ... mais j'aime l'idée ... )
Je préfère le " Feed the birds " de Mary Poppins !!!
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Ho c'est vraiment charmant je ne connaissais pas du tout !!!! j'adore ! boudoi30
Mousseline- Messages : 127
Date d'inscription : 30/03/2014
Age : 31
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Merci pour ce reportage - on apprend toujours des choses merveilleuses sur le forum!
Invité- Invité
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Merci beaucoup !! :\\\\\\\\:Mme de Sabran a écrit:
Puisqu'il n'était pas dans tes bagages lorsque tu as fui la Conciergerie, eh bien tiens, le voici !
Sais-tu que je suis allé fouillasser là-bas, vite-fait, et que je ne ai pas retrouvé ce petit sujet.
C’est qu'il y a désormais tellement de posts ouverts, à la chaine, pour le moindre sujet, que les plus anciennes rubriques des sections sont noyées sous le flot.
Enfin bref, j’ai renoncé... boudoi29
Oh ! Oh ! L’on me donnait alors du « vous ».... :Mme de Sabran a écrit:Comme toujours, cher la nuit, la neige, vous nous gâtez !!!!!!!
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Tiens ! J'y ajoute le Paon de Catherine !
La nuit, la neige a écrit:
Le plus célèbre est l’automate conservé au Musée de l’Hermitage : L’horloge au paon.
Une merveille !! Sacrée Catherine !! :\\\\\\\\:
Attendez la fin de la vidéo pour la voir en mouvement...
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
La vidéo d'Eléo me fascine ! boudoi30
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3719
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Eloge de l'Art par Alain Truong
Une pendule cage de la première dame d’honneur de Marie-Antoinette, la comtesse de Noailles
Rare pendule cage à oiseaux chanteurs et automates. Attribuée à la maison Jaquet-Droz, La Chaux-de-Fonds (Suisse).
Dernier quart du XVIIIe. Photos Rouillac
Elle est en laiton et bronze finement ciselé et doré en or, mat et brillant. Elle est constituée d'une base carrée à pans coupés renfermant son mécanisme, surmontée par un corps et un dôme grillagés renfermant deux oiseaux automates. La base octogonale de la cage est ornée de pilastres soulignant chacun de ses angles. Chaque côté présente un médaillon ovale en émail peint à la main : la même scène bucolique y est répétée, un jeune homme jouant de la cornemuse à une jeune fille, tour à tour blonde ou brune. L'un des médaillons dissimule une ouverture pour remonter le mécanisme.
Au sein de la cage, deux oiseaux en automates reposent sur des perchoirs soutenus par une fontaine centrale, stylisée et à double étage, en verre de Venise soufflé torsadé. La base à frise d'entrelacs, ornée de quatre plaques émaillées à décor de joueurs de musique, renferme une serinette orgue.
La cage peut être suspendue et dévoile le cadran de la pendule. Celle-ci indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes : les aiguilles des heures et des minutes sont simples et portent uniquement un décor de flammèches ; la trotteuse se termine, quant-à-elle, par un quartier de lune.
Le mécanisme de l'horloge, renfermé dans la base de la cage, se déclenche chaque heure et à la demande : l'orgue se met en marche laissant s'échapper le chant des oiseaux. La pendule joue cinq morceaux différents. Les oiseaux ouvrent leur bec et agitent leurs ailes tout en tournant sur eux-mêmes. Les jets d'eau de la fontaine sont simulés par la rotation de chaque tube de verre filé.
Le chant des oiseaux est produit par une serinette placée dans le coffret, dont les notes sont produites par un cylindre à picots actionné par un ressort (jeu d'orgue à onze flûtes).
La cage repose sur quatre pieds représentant des pattes d'oiseau agrippées à des boules.
Haut. 54, Larg. 30, Long. 30 cm. (cadran restauré, cage nettoyée, horlogerie en état de fonctionnement, serinnette et automates à revoir). Estimation: 20 000 / 30 000 €
Provenance : ancienne collection de la comtesse de Noailles.
Note: Anne Claude Louise d'Arpajon (1729-1794) est l'épouse du comte Philippe de Noailles, duc de Mouchy, prince de Poix, Grand d'Espagne et Maréchal de France (1714-1794). La comtesse Anne de Noailles est nommé dame d'honneur de la Dauphine Marie-Antoinette en 1770, puis première dame d'honneur de la Reine en 1774. La jeune reine surnomme " Madame Étiquette " celle qu'elle voit comme une " gouvernante " trop rigide. La comtesse de Noailles quitte Versailles pour Mouchy en 1775, après que la Princesse de Lamballe eut été nommée surintendante de la maison de la Reine. Marie-Antoinette fut l'une des plus célèbres clientes des Jaquet-Droz, dont la présentation d'un automate dessinant le couple royal à Versailles en 1775 avait frappé les esprits. La provenance de la pendule a été précisée par Yvonne de Brémond d'Ars, auprès de qui cet objet fut acquis par une importante famille de Touraine, en 1967.
La famille Jaquet-Droz : Un savoir-faire sans frontière
Pierre Jaquet-Droz (1721-1790) naît à la Chaux-de-Fonds (Suisse) dans une famille d’horlogers-paysans. Ce n’est pourtant qu’après des études de philosophie et de théologie qu’il se consacre à l’horlogerie, domaine dans lequel il excelle. Son talent pour la mécanique de précision le conduit à la réalisation d’automates, notamment des androïdes qui le feront connaître à travers le monde. Il fut secondé par son fils, Henri Louis (1752-1791).
Leurs automates, oiseaux chanteurs ou androïdes, sont particulièrement appréciés au sein des cours européennes, notamment celle d’Espagne, mais aussi par les cours d’Orient, à Constantinople et à Pékin. Chacune de leur production répond à une commande particulière et est parfaitement exécutée. La complexité de leur réalisation, ainsi que les commandes de plus en plus nombreuses nécessitent la multiplication des intervenants. C’est pourquoi le terme de « famille Jaquet-Droz est à prendre au sens large, puisqu’ils accordent leur confiance et leur respect tant à leur ami Leschot qu’à leur associé Maillardet et à d’autres mains habiles.
Le prestige des oeuvres est tel qu’une succursale est ouverte à Londres en 1773, ville réputée pour son savoir-faire.
De plus, grâce au concours de James Cox, des relations commerciales sont établies avec le Moyen Orient et également la Chine. La maison Jaquet-Droz devient ainsi une entreprise internationale.
Les pièces produites par Jaquet-Droz sont nombreuses, notamment les pendules-cages. Elles ne sont pas systématiquement signées mais présentent des caractéristiques communes qui permettent de les attribuer à cet atelier.
Les pendules cages : Du British Museum à la Cité Interdite
Certaines ont également en commun ce médaillon d’émail peint où figurent des scènes bucoliques. Nous pouvons d’ailleurs constater la similitude entre des gerbes de fleurs qui encadrent le médaillon avec celles de deux autres pendules cages – appartenant à des collectionneurs particuliers – cela semble témoigner de l’utilisation d’un même moule pour ce détail.
Huit pendules cages seulement sont conservées dans des collections publiques à travers le monde : au musée des Arts et Métiers de Paris, au musée des Arts Décoratifs de Lyon, au British Museum (Londres, Royaume-Uni), au Musée du Château des Monts (Le Locle, Suisse), dans la collection Reuge (La Chauds-de-Fond, Suisse), au Palais Royal de San Lorenze de El Escorial (Madrid, Espagne) et au Pavillon des Montres et Horloges de la Cité Interdite (Pékin, Chine).
Chine, Pavillon des Montres et des Horloges de la Cité Interdite
.
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Que j'aime ces accessoires bijoux ! :;\':;\':;
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Ai-je la berlue, ou bien cette cage n'est-elle pas surmontée d'une couronne ?
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Rassure-toi, tu ne sembles pas atteinte de berlue, Eléonore !
Ou alors je l'ai aussi :
Bien à toi
Ou alors je l'ai aussi :
Bien à toi
Invité- Invité
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Je ne sais pas si nous avions déjà posté cet objet ici, parce que je ne parviens pas à voir les images postées... àè-è\':
Voici la pendule automate offerte par Marie-Antoinette à sa soeur Marie-Caroline.
Réalisée par Pierre Jacquet-Droze, en 1785, elle est encore aujourd'hui visible dans les appartements privés de Marie-Caroline au palais de Caserte (Naples), suspendue dans son "Boudoir".
Sur cette vidéo, est présentée une "pendule-cage" à suspendre réalisée par le même artisan.
Un peu plus élaborée.
Mais elle vous donnera une idée...du vacarme infernal que pouvaient faire ces oiseaux automates !
A suivre :
- Ouverture de sujet à venir sur les automates célèbres par Jacquet Droze.
- Ouverture de sujet urgentissime et nécessaire à faire sur le domaine de Caserte et ses intérieurs !!!
Voici la pendule automate offerte par Marie-Antoinette à sa soeur Marie-Caroline.
Réalisée par Pierre Jacquet-Droze, en 1785, elle est encore aujourd'hui visible dans les appartements privés de Marie-Caroline au palais de Caserte (Naples), suspendue dans son "Boudoir".
Sur cette vidéo, est présentée une "pendule-cage" à suspendre réalisée par le même artisan.
Un peu plus élaborée.
Mais elle vous donnera une idée...du vacarme infernal que pouvaient faire ces oiseaux automates !
A suivre :
- Ouverture de sujet à venir sur les automates célèbres par Jacquet Droze.
- Ouverture de sujet urgentissime et nécessaire à faire sur le domaine de Caserte et ses intérieurs !!!
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Merci inlassable LNLN !!!
Gouverneur Morris- Messages : 11696
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:La nuit, la neige a écrit:Je ne sais pas si nous avions déjà posté cet objet ici, parce que je ne parviens pas à voir les images postées...
... moi non plus ! Que se passe-t-il ?
Qu'à cela ne tienne, je poste à nouveau les photos envolées !
Eloge de l'Art par Alain Truong
Une pendule cage de la première dame d’honneur de Marie-Antoinette, la comtesse de Noailles
Rare pendule cage à oiseaux chanteurs et automates. Attribuée à la maison Jaquet-Droz, La Chaux-de-Fonds (Suisse).
Dernier quart du XVIIIe. Photos Rouillac
Elle est en laiton et bronze finement ciselé et doré en or, mat et brillant. Elle est constituée d'une base carrée à pans coupés renfermant son mécanisme, surmontée par un corps et un dôme grillagés renfermant deux oiseaux automates. La base octogonale de la cage est ornée de pilastres soulignant chacun de ses angles. Chaque côté présente un médaillon ovale en émail peint à la main : la même scène bucolique y est répétée, un jeune homme jouant de la cornemuse à une jeune fille, tour à tour blonde ou brune. L'un des médaillons dissimule une ouverture pour remonter le mécanisme.
Au sein de la cage, deux oiseaux en automates reposent sur des perchoirs soutenus par une fontaine centrale, stylisée et à double étage, en verre de Venise soufflé torsadé. La base à frise d'entrelacs, ornée de quatre plaques émaillées à décor de joueurs de musique, renferme une serinette orgue.
La cage peut être suspendue et dévoile le cadran de la pendule. Celle-ci indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes : les aiguilles des heures et des minutes sont simples et portent uniquement un décor de flammèches ; la trotteuse se termine, quant-à-elle, par un quartier de lune.
Le mécanisme de l'horloge, renfermé dans la base de la cage, se déclenche chaque heure et à la demande : l'orgue se met en marche laissant s'échapper le chant des oiseaux. La pendule joue cinq morceaux différents. Les oiseaux ouvrent leur bec et agitent leurs ailes tout en tournant sur eux-mêmes. Les jets d'eau de la fontaine sont simulés par la rotation de chaque tube de verre filé.
Le chant des oiseaux est produit par une serinette placée dans le coffret, dont les notes sont produites par un cylindre à picots actionné par un ressort (jeu d'orgue à onze flûtes).
La cage repose sur quatre pieds représentant des pattes d'oiseau agrippées à des boules.
Haut. 54, Larg. 30, Long. 30 cm. (cadran restauré, cage nettoyée, horlogerie en état de fonctionnement, serinnette et automates à revoir). Estimation: 20 000 / 30 000 €
Provenance : ancienne collection de la comtesse de Noailles.
Note: Anne Claude Louise d'Arpajon (1729-1794) est l'épouse du comte Philippe de Noailles, duc de Mouchy, prince de Poix, Grand d'Espagne et Maréchal de France (1714-1794). La comtesse Anne de Noailles est nommé dame d'honneur de la Dauphine Marie-Antoinette en 1770, puis première dame d'honneur de la Reine en 1774. La jeune reine surnomme " Madame Étiquette " celle qu'elle voit comme une " gouvernante " trop rigide. La comtesse de Noailles quitte Versailles pour Mouchy en 1775, après que la Princesse de Lamballe eut été nommée surintendante de la maison de la Reine. Marie-Antoinette fut l'une des plus célèbres clientes des Jaquet-Droz, dont la présentation d'un automate dessinant le couple royal à Versailles en 1775 avait frappé les esprits. La provenance de la pendule a été précisée par Yvonne de Brémond d'Ars, auprès de qui cet objet fut acquis par une importante famille de Touraine, en 1967.
La famille Jaquet-Droz : Un savoir-faire sans frontière
Pierre Jaquet-Droz (1721-1790) naît à la Chaux-de-Fonds (Suisse) dans une famille d’horlogers-paysans. Ce n’est pourtant qu’après des études de philosophie et de théologie qu’il se consacre à l’horlogerie, domaine dans lequel il excelle. Son talent pour la mécanique de précision le conduit à la réalisation d’automates, notamment des androïdes qui le feront connaître à travers le monde. Il fut secondé par son fils, Henri Louis (1752-1791).
Leurs automates, oiseaux chanteurs ou androïdes, sont particulièrement appréciés au sein des cours européennes, notamment celle d’Espagne, mais aussi par les cours d’Orient, à Constantinople et à Pékin. Chacune de leur production répond à une commande particulière et est parfaitement exécutée. La complexité de leur réalisation, ainsi que les commandes de plus en plus nombreuses nécessitent la multiplication des intervenants. C’est pourquoi le terme de « famille Jaquet-Droz est à prendre au sens large, puisqu’ils accordent leur confiance et leur respect tant à leur ami Leschot qu’à leur associé Maillardet et à d’autres mains habiles.
Le prestige des oeuvres est tel qu’une succursale est ouverte à Londres en 1773, ville réputée pour son savoir-faire.
De plus, grâce au concours de James Cox, des relations commerciales sont établies avec le Moyen Orient et également la Chine. La maison Jaquet-Droz devient ainsi une entreprise internationale.
Les pièces produites par Jaquet-Droz sont nombreuses, notamment les pendules-cages. Elles ne sont pas systématiquement signées mais présentent des caractéristiques communes qui permettent de les attribuer à cet atelier.
Les pendules cages : Du British Museum à la Cité Interdite
Certaines ont également en commun ce médaillon d’émail peint où figurent des scènes bucoliques. Nous pouvons d’ailleurs constater la similitude entre des gerbes de fleurs qui encadrent le médaillon avec celles de deux autres pendules cages – appartenant à des collectionneurs particuliers – cela semble témoigner de l’utilisation d’un même moule pour ce détail.
Huit pendules cages seulement sont conservées dans des collections publiques à travers le monde : au musée des Arts et Métiers de Paris, au musée des Arts Décoratifs de Lyon, au British Museum (Londres, Royaume-Uni), au Musée du Château des Monts (Le Locle, Suisse), dans la collection Reuge (La Chauds-de-Fond, Suisse), au Palais Royal de San Lorenze de El Escorial (Madrid, Espagne) et au Pavillon des Montres et Horloges de la Cité Interdite (Pékin, Chine).
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Je raffole de ces pendules-cage... comme en en trouve au château de Belœil si je me souviens bien ....
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Idem; quand je revois tout ça, ... je m'envole !
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
C'est J.C. Ruffin qui m'a donné l'envie d'y revenir, parce que la douce de son futur roi Zibeline passe son enfance solitaire à écouter chanter sa serinette .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Comtesse Diane a écrit: quand je revois tout ça, ... je m'envole !
Vous êtes donc plutôt en dehors de la cage qu'en dedans alors
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Notre indispensable Simone Bertière nous apprend que le savetier Simon découvre dans l'ancien palais du Grand Prieur un fabuleux jouet, une grande cage contenant une serinette, c'est à dire un de ces automates musicaux destinés à dresser les oiseaux chanteurs. L'engin ne marche pas ? Qu'à cela ne tienne, la Commune paiera 300 livres à un horloger pour qu'il remette l'oiseau mécanique en état d'agiter la tête
, de battre des ailes et de siffler " la Marche du Roi " .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55293
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les pendules cages et oiseaux automates du XVIIIe siècle
Cage à oiseau chanteur avec jeu de flûtes
Attribuée à Pierre Jaquet-Droz, La Chaux-de-Fonds.
Deuxième moitié du 18e siècle
Image : Musée d’horlogerie du Locle - Château des Monts, Le Locle. Photo R. Sterchi
Si le sujet vous intéresse, je vous recommande la lecture de l'article publié sur le site de Marielle Brie consacré à l'histoire de ces "oiseaux chanteurs".
Les automates d'oiseaux chanteurs. Par Marielle Brie
Sera notamment mise en exergue cette paire de ravissants pistolets...
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 28 Jan 2021, 13:12, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18055
Date d'inscription : 21/12/2013
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Pendules, automates, coffrets et autres objets précieux de l'horloger joailler James Cox (1723-1800)
» Horloges et pendules du XVIIIe siècle
» À Versailles, désormais, on supprime du XVIIIe siècle pour retrouver du XVIIIe
» Horloges et pendules de nuit du 18e siècle
» Paris au XVIIIe siècle
» Horloges et pendules du XVIIIe siècle
» À Versailles, désormais, on supprime du XVIIIe siècle pour retrouver du XVIIIe
» Horloges et pendules de nuit du 18e siècle
» Paris au XVIIIe siècle
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La France et le Monde au XVIIIe siècle :: Les Arts et l'artisanat au XVIIIe siècle :: Les arts décoratifs
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|