La prison forteresse de la Bastille et ses environs
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La nuit, la neige
Gouverneur Morris
Mme de Sabran
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Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Sujet déplacé ici.
Merci...
Nous avions également présenté ce livre dédié à ce sujet :
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t920-demolir-la-bastille-de-heloise-bocher
Merci...
Nous avions également présenté ce livre dédié à ce sujet :
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t920-demolir-la-bastille-de-heloise-bocher
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Tenez, puisque nous parlons du métro Bastille, au sujet de la forteresse elle-même Nikko nous avait fait un reportage bien illustré !
Nikko a écrit :
" Bonjour !
Voici quelques photos de cette exposition qui s'est tenue à la bibliothèque de l'Arsenal.
Les menottes
Objet de torture
Il fait partie d’une panoplie d’instruments de correction, il est difficile de dire comment il était utilisé
Porte de la prison de Sainte Pélagie (provenant de la Bastille) .
En 1789, lors de la vente aux enchères des matériaux de la prison, sont notamment proposées des portes très épaisses, dont plusieurs revêtues de fer, garnies de forts gonds, penture et ferrures de la plus grande force.
Certaines seront utilisées par à la suite à Ste Pélagie, comme celle-ci, plus légère.
Les menottes simples
Ont été retirées à l’un des prisonniers de la Bastille en 1789
Les menottes doubles
Proviennent d’un cachot de la tour de la Liberté.
Elles auraient été saisies le 14 juillet 1789 par Antoine-Joseph Santerre, brasseur du faubourg St Antoine qui se décréta « commandant général » du quartier lors des événements révolutionnaires.
Vêtements de Damiens
Ceux-ci furent conservés comme pièces à conviction.
Le 5 janvier 1757, cet ancien laquais avait tenté d’assassiner Louis XV. Sous la pression du parlement de Paris, le Roi accepta un procès pour régicide. Il fut condamné et écartelé le 28 mars 1757.
Quatre couteaux provenant de la famille Damiens.
Ils furent gardés comme pièces à conviction. Tous les membres de sa famille et un certain nombre de complices supposés furent arrêtés et enfermés à la Bastille.
Quoique reconnus innocents, ses parents furent exilés et condamnés à changer de nom
Cordialement "
Merci, chère Nikko !
Nikko a écrit :
" Bonjour !
Voici quelques photos de cette exposition qui s'est tenue à la bibliothèque de l'Arsenal.
Les menottes
Objet de torture
Il fait partie d’une panoplie d’instruments de correction, il est difficile de dire comment il était utilisé
Porte de la prison de Sainte Pélagie (provenant de la Bastille) .
En 1789, lors de la vente aux enchères des matériaux de la prison, sont notamment proposées des portes très épaisses, dont plusieurs revêtues de fer, garnies de forts gonds, penture et ferrures de la plus grande force.
Certaines seront utilisées par à la suite à Ste Pélagie, comme celle-ci, plus légère.
Les menottes simples
Ont été retirées à l’un des prisonniers de la Bastille en 1789
Les menottes doubles
Proviennent d’un cachot de la tour de la Liberté.
Elles auraient été saisies le 14 juillet 1789 par Antoine-Joseph Santerre, brasseur du faubourg St Antoine qui se décréta « commandant général » du quartier lors des événements révolutionnaires.
Vêtements de Damiens
Ceux-ci furent conservés comme pièces à conviction.
Le 5 janvier 1757, cet ancien laquais avait tenté d’assassiner Louis XV. Sous la pression du parlement de Paris, le Roi accepta un procès pour régicide. Il fut condamné et écartelé le 28 mars 1757.
Quatre couteaux provenant de la famille Damiens.
Ils furent gardés comme pièces à conviction. Tous les membres de sa famille et un certain nombre de complices supposés furent arrêtés et enfermés à la Bastille.
Quoique reconnus innocents, ses parents furent exilés et condamnés à changer de nom
Cordialement "
Merci, chère Nikko !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
J'ai regardé il y a peu le Catherine de Médicis avec Alice Sapritch... cela ne date que de 1989... ça a pas mal vieilli par rapport au film de Pätrice Chéreau qui n'a que cinq ans de moins...et on y évoque la prison en l'appelant la Bastille Saint-Antoine, du nom du faubourg auquel elle appartenait...
Savez-vous si le nom Bastille ne suffisait pas à la désigner?
Bien à vous.
Savez-vous si le nom Bastille ne suffisait pas à la désigner?
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Je crois que le terme de bastille était utilisé pour ce type de forteresses. Si au XVI ème siècle, il devait y avoir encore beaucoup, il devait plus n'en rester qu'une fin XVIII ème.
Invité- Invité
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Oui
C'est l'idée que je me suis fait aussi... Sans doute que dans les ouvrages sur le XVIème siècle l'appellation de bastille Saint-Antoine est courante... Seulement ma lecture de tels ouvrages l'est moins :
Bien à vous.
C'est l'idée que je me suis fait aussi... Sans doute que dans les ouvrages sur le XVIème siècle l'appellation de bastille Saint-Antoine est courante... Seulement ma lecture de tels ouvrages l'est moins :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle l'édifice était désigné dans les guides sous le nom de Bastille Saint-Antoine en effet.
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Nous évoquions le destin de Jean Henry (dit Danry, dit Masers de Latude), dès la page 1 de ce sujet.
Il passera 35 ans de sa vie en prison et notamment à la Bastille, d'où il s'évadera pourtant à trois reprises.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez toujours réécouter une séquence de l'émission Au coeur de l'histoire, diffusée il y a deux jours, durant laquelle Franck Ferrand nous raconte son histoire.
C'est ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/lhistoire-inouie-levasion-dhenri-masers-de-latude-2850781
Il passera 35 ans de sa vie en prison et notamment à la Bastille, d'où il s'évadera pourtant à trois reprises.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez toujours réécouter une séquence de l'émission Au coeur de l'histoire, diffusée il y a deux jours, durant laquelle Franck Ferrand nous raconte son histoire.
C'est ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/lhistoire-inouie-levasion-dhenri-masers-de-latude-2850781
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Voici une illustration de la Bastille peu commune !
Carnavalet devrait l'acheter s'il leur reste un peu de sous malgré la campagne de travaux.
Une petite gouache bien sympathique, qui sera présentée par l'étude Beaussant Lefèvre, en vente aux enchères, le 15 juin 2018 :
- Ecole française du XVIIIe siècle
Entrée d'une ambassade turque porte Saint-Antoine à Paris
Gouache. 16,6 x 40,2 cm
Provenance: ancienne collection Paul Cambon.
Exposition: 1900, Paris, Exposition rétrospective de la ville de Paris, n° 199.
* Source et infos complémentaires : http://www.beaussant-lefevre.com/
De quelle ambassade "turque" s'agit-il ?
Peut-être celle de Mehmet Efendi (père), envoyé du sultan Amhet III en France en 1720-21 ?
Portrait de l'ambassadeur ottoman Yirmisekiz Tchélébi Mehmed Efendi ( ? - 1732)
Par Pierre Gobert
Commissionné par les Bâtiments du Roi, en 1724
* Sa fiche bio Wiki : https://en.wikipedia.org/wiki/Yirmisekiz_Mehmed_%C3%87elebi
Le musée Carnavalet possède déjà cette toile-ci :
Départ des Tuileries de l'ambassadeur Mehmed Efendi, le 21 mars 1721
Par Pierre-Denis Martin
Photo : Musée Carnavalet
Et la manufacture des Gobelins avait également tissé cette tapisserie de l'évènement
La sortie de l'ambassadeur turc du Jardin des Tuileries
Atelier Lefebvre et Mommerque, 1734-1737
Photo : "Les Gobelins" Jean Coural
Ou bien s'agit-il, vingt ans après, de l'ambassade de Mehmed Efendi Saïd (Mehmed Pacha Saïd), le fils du précédent, qui l'avait déjà accompagné en France en 1720, et qui reviendra à Paris en 1742 ?
Mehmed Efendi Saïd à Paris en 1742.
Par Joseph Aved
Musée du château de Versailles
* Infos complémentaires : https://histoireislamique.wordpress.com/2014/04/18/lambassadeur-et-vizit-ottoman-mehmed-pasha-18eme-siecle/
Carnavalet devrait l'acheter s'il leur reste un peu de sous malgré la campagne de travaux.
Une petite gouache bien sympathique, qui sera présentée par l'étude Beaussant Lefèvre, en vente aux enchères, le 15 juin 2018 :
- Ecole française du XVIIIe siècle
Entrée d'une ambassade turque porte Saint-Antoine à Paris
Gouache. 16,6 x 40,2 cm
Provenance: ancienne collection Paul Cambon.
Exposition: 1900, Paris, Exposition rétrospective de la ville de Paris, n° 199.
* Source et infos complémentaires : http://www.beaussant-lefevre.com/
De quelle ambassade "turque" s'agit-il ?
Peut-être celle de Mehmet Efendi (père), envoyé du sultan Amhet III en France en 1720-21 ?
Portrait de l'ambassadeur ottoman Yirmisekiz Tchélébi Mehmed Efendi ( ? - 1732)
Par Pierre Gobert
Commissionné par les Bâtiments du Roi, en 1724
* Sa fiche bio Wiki : https://en.wikipedia.org/wiki/Yirmisekiz_Mehmed_%C3%87elebi
Le musée Carnavalet possède déjà cette toile-ci :
Départ des Tuileries de l'ambassadeur Mehmed Efendi, le 21 mars 1721
Par Pierre-Denis Martin
Photo : Musée Carnavalet
Et la manufacture des Gobelins avait également tissé cette tapisserie de l'évènement
La sortie de l'ambassadeur turc du Jardin des Tuileries
Atelier Lefebvre et Mommerque, 1734-1737
Photo : "Les Gobelins" Jean Coural
Ou bien s'agit-il, vingt ans après, de l'ambassade de Mehmed Efendi Saïd (Mehmed Pacha Saïd), le fils du précédent, qui l'avait déjà accompagné en France en 1720, et qui reviendra à Paris en 1742 ?
Mehmed Efendi Saïd à Paris en 1742.
Par Joseph Aved
Musée du château de Versailles
* Infos complémentaires : https://histoireislamique.wordpress.com/2014/04/18/lambassadeur-et-vizit-ottoman-mehmed-pasha-18eme-siecle/
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Quelle masse écrasante ! Elle semblait pourtant inexpugnable !La nuit, la neige a écrit:
Voici une illustration de la Bastille peu commune !
Je trouve magnifiques tous ces Turcs enturbannés .
Les fastes de l'Orient se déployant ainsi dans ses murs, le menu peuple de Paris savourait un avant-goût d'exotisme.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Carillon de la bastille exposé au musée d'art campanaire de l'Isle Jourdain:
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Photo: https://lady-oscar.vraiforum.com/t5312-Le-carillon-de-la-bastille.htm
Trois jours après la prise de la Bastille, le maître-horloger Regnault, porteur d'un ordre du marquis de la Salle, commandant de la milice parisienne, vint réclamer l'horloge monumantale et ses cloches, les sauvant ainsi de la destruction.
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Pierre de la Bastille exposée à l'Hôtel de Ville de Pontoise:
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Photo: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Pierre_bastille.JPG
_________________
"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
... gravée d'un extrait de la Déclaration des Droits de l'Homme ! Elle est belle .
Merci, cher Monsieur de Coco !
Notre sujet sur le " patriote Palloy " :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t922-palloy-le-demolisseur-de-la-bastille?highlight=palloy
Merci, cher Monsieur de Coco !
Notre sujet sur le " patriote Palloy " :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t922-palloy-le-demolisseur-de-la-bastille?highlight=palloy
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Le superbe hôtel de ville de Saumur possède un ornement original sur sa façade la plus ancienne, du côté de la Loire : une pierre de la Bastille. On peut même y lire le plan de la forteresse finement gravé.
Cette pierre « tirée des cachots » fut adressée à la ville par un jeune Saumurois, Aubin Bonnemère, qui prit part à l'assaut du 14 juillet 1789. Reçue solennellement par la municipalité le 5 décembre 1790, elle ne trouva son emplacement actuel qu'en 1880, quand la date du 14 juillet fut proclamée fête nationale.
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Photo: http://saumur-jadis.pagesperso-orange.fr/lieux/mairsynt.htm
Cette pierre « tirée des cachots » fut adressée à la ville par un jeune Saumurois, Aubin Bonnemère, qui prit part à l'assaut du 14 juillet 1789. Reçue solennellement par la municipalité le 5 décembre 1790, elle ne trouva son emplacement actuel qu'en 1880, quand la date du 14 juillet fut proclamée fête nationale.
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Photo: http://saumur-jadis.pagesperso-orange.fr/lieux/mairsynt.htm
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Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Hier soir sur ARTE, Xavier Mauduit nous a parlé des multiples évasions de Latude .
Je n'arrive pas à trouver le lien ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
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Gouverneur Morris- Messages : 11795
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Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Le quartier de la Bastille en 1789, par Hofbauer, et détail de la vue vers Bercy.
Cette toile gigantesque est aujourd’hui exposée dans la grande salle de lecture de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris :
Clichés personnels
L’auteur n’en a pas moins commis quelques erreurs : l’hôtel de Beaumarchais n’y figure pas, pas plus que l’hôtel de Lamoignon où la toile est aujourd’hui conservée
Cette toile gigantesque est aujourd’hui exposée dans la grande salle de lecture de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris :
Clichés personnels
L’auteur n’en a pas moins commis quelques erreurs : l’hôtel de Beaumarchais n’y figure pas, pas plus que l’hôtel de Lamoignon où la toile est aujourd’hui conservée
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Proposé prochainement en vente aux enchères...
Les fossés de la Bastille
Antoine-Pierre Mongin (Paris 1761-1827 Versailles)
graphite, aquarelle et gouache
27,7 X 38,2 cm (10 7⁄8 x 15 in.)
Présentation au catalogue :
Au XVIIIe siècle, les Fossés Saint-Antoine de Paris, représentés ici, étaient un mécanisme défensif pour la prison, ils furent utilisés comme barrière préventive avant de devenir, après la Révolution, des lieux de promenades pour le peuple comme nous pouvons le voir sur le présent dessin : une lavandière étend son linge tandis que des couples d’élégants se promènent.
Une gouache de même sujet représentant l’Extrémité sud des jardins de l’Arsenal, l’échauguette du bastion d’angle et le pont de bois enjambant le fossé Saint-Antoine (actuel pont Morland), est conservée au musée Carnavalet (inv. D. 6072 ; Paris & la Révolution, cat. exp., Paris, musée Carnavalet, 1931, n° 225).
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 18 mai 2022
Du même artiste, voici donc la version conservée au musée Carnavalet, qui précise l'emplacement du site :
Extrémité sud des jardins de l'Arsenal, échauguette du bastion d'angle et pont de bois enjambant le fossé Saint-Antoine (actuel pont Morland).
Extrémité sud des jardins de l'Arsenal, échauguette du bastion d'angle et pont de bois enjambant le fossé Saint-Antoine (actuel pont Morland)
Attribué à Antoine-Pierre Mongin
Gouache
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Si je reprends la version en ligne de la spectaculaire Vue de la Bastille et de ses environs en 1789, huile sur toile de près de 3m sur 5m, signalait par Gouverneur Morris son message ci-dessus...
Vue de la Bastille et de ses environs en 1789
Feodor Hoffbauer (1839-1922)
Huile sur toile, 1888
Œuvre dessinée et peinte par Fédor Hoffbauer, exécutée pour l’Exposition spéciale de la Ville de Paris et du département de la Seine à l’Exposition universelle de 1889.
Image : Bibliothèques spécialisées de la ville de Paris
Nous sommes donc ici, mais à une période qui suit la destruction de la Bastille...
Détail : les fossés de la Bastille (aujourd'hui bassin de l'Arsenal), le boulevard de l'Hôpital et la Salpêtrière
...mais qui précède celle de la construction du bassin de l'Arsenal et du pont Morland, qui franchit l'écluse de l'Arsenal, au confluent du port de l'Arsenal et de la Seine.
Tant que j'y suis, je poste donc l'oeuvre conçue comme pendant de la "Vue de la place de la Bastille et de ses environs en 1789" et qui reprenait le même cadrage et la vue d'oiseau du site : la Vue de la place de la Bastille et de ses environs en 1889
Toutes deux furent peintes pour être présentées à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889.
Vue de la place de la Bastille et de ses environs en 1889
Bourgeois, Eugène-Victor Bourgeois (1855-1909), d'après le plan de Émile Hochereau (1828-1905)
Huile sur toile, 1889
Image : Ville de Paris, BHVP
Œuvre peinte par Eugène-Victor Bourgeois d'après un dessin de l'architecte Emile Hochereau, responsable du Service du plan de Paris, exécutée pour la section de ce service au pavillon de la Ville de Paris et du département de la Seine à l’Exposition universelle de 1889. Vers 1897, elle était accrochée dans le vestibule de l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, qui abritait la Bibliothèque historique. Restaurée en 2017, elle est désormais visible dans l’aile moderne de l'hôtel Lamoignon.
Détail : Place de la Bastille et bassin de l'Arsenal en 1889
Les fossés de la Bastille
Antoine-Pierre Mongin (Paris 1761-1827 Versailles)
graphite, aquarelle et gouache
27,7 X 38,2 cm (10 7⁄8 x 15 in.)
Présentation au catalogue :
Au XVIIIe siècle, les Fossés Saint-Antoine de Paris, représentés ici, étaient un mécanisme défensif pour la prison, ils furent utilisés comme barrière préventive avant de devenir, après la Révolution, des lieux de promenades pour le peuple comme nous pouvons le voir sur le présent dessin : une lavandière étend son linge tandis que des couples d’élégants se promènent.
Une gouache de même sujet représentant l’Extrémité sud des jardins de l’Arsenal, l’échauguette du bastion d’angle et le pont de bois enjambant le fossé Saint-Antoine (actuel pont Morland), est conservée au musée Carnavalet (inv. D. 6072 ; Paris & la Révolution, cat. exp., Paris, musée Carnavalet, 1931, n° 225).
* Source et infos complémentaires : Christie's Paris - Vente du 18 mai 2022
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Du même artiste, voici donc la version conservée au musée Carnavalet, qui précise l'emplacement du site :
Extrémité sud des jardins de l'Arsenal, échauguette du bastion d'angle et pont de bois enjambant le fossé Saint-Antoine (actuel pont Morland).
Extrémité sud des jardins de l'Arsenal, échauguette du bastion d'angle et pont de bois enjambant le fossé Saint-Antoine (actuel pont Morland)
Attribué à Antoine-Pierre Mongin
Gouache
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Si je reprends la version en ligne de la spectaculaire Vue de la Bastille et de ses environs en 1789, huile sur toile de près de 3m sur 5m, signalait par Gouverneur Morris son message ci-dessus...
Vue de la Bastille et de ses environs en 1789
Feodor Hoffbauer (1839-1922)
Huile sur toile, 1888
Œuvre dessinée et peinte par Fédor Hoffbauer, exécutée pour l’Exposition spéciale de la Ville de Paris et du département de la Seine à l’Exposition universelle de 1889.
Image : Bibliothèques spécialisées de la ville de Paris
Nous sommes donc ici, mais à une période qui suit la destruction de la Bastille...
Détail : les fossés de la Bastille (aujourd'hui bassin de l'Arsenal), le boulevard de l'Hôpital et la Salpêtrière
...mais qui précède celle de la construction du bassin de l'Arsenal et du pont Morland, qui franchit l'écluse de l'Arsenal, au confluent du port de l'Arsenal et de la Seine.
Tant que j'y suis, je poste donc l'oeuvre conçue comme pendant de la "Vue de la place de la Bastille et de ses environs en 1789" et qui reprenait le même cadrage et la vue d'oiseau du site : la Vue de la place de la Bastille et de ses environs en 1889
Toutes deux furent peintes pour être présentées à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889.
Vue de la place de la Bastille et de ses environs en 1889
Bourgeois, Eugène-Victor Bourgeois (1855-1909), d'après le plan de Émile Hochereau (1828-1905)
Huile sur toile, 1889
Image : Ville de Paris, BHVP
Œuvre peinte par Eugène-Victor Bourgeois d'après un dessin de l'architecte Emile Hochereau, responsable du Service du plan de Paris, exécutée pour la section de ce service au pavillon de la Ville de Paris et du département de la Seine à l’Exposition universelle de 1889. Vers 1897, elle était accrochée dans le vestibule de l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, qui abritait la Bibliothèque historique. Restaurée en 2017, elle est désormais visible dans l’aile moderne de l'hôtel Lamoignon.
Détail : Place de la Bastille et bassin de l'Arsenal en 1889
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
La nuit, la neige a écrit:Restaurée en 2017, elle est désormais visible dans l’aile moderne de l'hôtel Lamoignon.
Hôtel Lamoignon qui ne figure pas sur ces plans (!!! ) et a été remplacé par un pâté de maisons dessiné au hasard
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Pour les curieux, sachez que nous cherchons ceci...
Vue aérienne de la situation l'Hôtel de Lamoignon aujourd'hui :
Vue du site pour la reconstitution de 1789 :
Vue du site sur le plan de 1889 :
Vue aérienne de la situation l'Hôtel de Lamoignon aujourd'hui :
Vue du site pour la reconstitution de 1789 :
Vue du site sur le plan de 1889 :
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Merci LNLN, alors qu'il devrait être bien visible, comme le montre le plan Turgot :
Hoffbauer ne peut pas gagner à tous les coups !
Hoffbauer ne peut pas gagner à tous les coups !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
Paris, le 20 octobre 1788.
Mme de Sade, qui a rendu visite aujourd'hui à son mari à la Bastille , a pu admirer sa nouvelle installation, au sixième étage de la tour Liberté. Détenu en effet depuis quatre ans dans la célèbre forteresse, la marquis de Sade a obtenu récemment l'autorisation de changer de chambre et d'accommoder son nouveau logis à son goût, l'administration accordant aux prisonniers le droit de vivre, s'ils le souhaitent, dans leurs meubles. Il a même obtenu les services d'un invalide chargé de faire son ménage et ses commissions, et de la soigner dans ses maladies. On sait en effet que les nombreux scandales qui ont jalonné la vie du marquis de Sade lui ont valu d'être interné, la la demande de sa belle-mère, la présidente de Montreuil, d'abord à Vincennes, puis à la Bastille. Pour occuper ses loisirs forcés, le marquis se consacre, dit-on, à la littérature, mais on chuchote que ses oeuvres, si elles étaient un jour publiées, feraient davantage scandale que les quelques méfaits que lui reproche sa famille.
( Chronique de la Révolution, Larousse )
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La prison forteresse de la Bastille et ses environs
...mais on chuchote que ses oeuvres, si elles étaient un jour publiées, feraient davantage scandale que les quelques méfaits que lui reproche sa famille.
Pour sûr, puisqu'il y écrivit Les Cent Vingt Journées de Sodome !!!
Afin d’éviter la saisie de l’ouvrage, Sade, enfermé à la Bastille, met au net et recopie à partir de brouillons le texte des Cent Vingt Journées sur les deux faces d’un rouleau de papier mince de 12,10 mètres de long sur 11,5 centimètres de large, composé de petites feuilles de 12 centimètres de largeur collées bout à bout. « Toute cette grande bande a été commencée le 22 octobre 1785 et finie en trente-sept jours », inscrit-il sur son rouleau.
Il ne s'agit que d'un premier jet incomplet comme l'indiquent les nombreuses notes et recommandations pour la version complète et définitive que Sade ajoute dans son texte. Il va cependant passer encore presque quatre ans à la Bastille sans toucher à son manuscrit. Jean-Jacques Pauvert imagine dans son Sade vivant : « Sans en avoir naturellement la certitude, je présume que c'est dans un des étuis à flacon, ou “prestiges”, qu'il destinait à recevoir “des culs, oui, des culs de lampes”, qu'il dissimulera pendant près de quatre ans cet extraordinaire manuscrit ». Les prestiges sont des godemichés camouflés que Sade faisait confectionner par sa femme selon des mesures précises (« Il faut dire à votre marchand que c'est un étui pour mettre des culs - de lampe- oui, des culs-de-lampe et autres petits dessins que je me suis amusé à faire »). Ou bien a-t-il été dissimulé, protégé par un étui de cuir, entre deux pierres de sa cellule.
Dans la nuit du 3 au 4 juillet 1789, parce qu’on craignait la présence de ce prisonnier qui, s'aidant d'un porte-voix improvisé, essayait d'ameuter la foule massée au pied des murailles, il fut enlevé, « nu comme un ver » selon ses dires, et transféré à l'hospice de Charenton. Force lui fut alors d’abandonner dans sa prison toutes ses affaires personnelles et ce manuscrit, avec d’autres. La forteresse ayant été prise, pillée et démolie, Sade ne retrouva ni le manuscrit, ni les brouillons. La perte d’un tel ouvrage lui fit, ainsi qu'il l'écrit, verser des « larmes de sang ».
Gilbert Lely a reconstitué l’itinéraire du manuscrit qui a été trouvé dans la chambre même du marquis, à la Bastille, par Arnoux de Saint-Maximin. Il devient la propriété de la famille de Villeneuve-Trans, qui le conserve pendant trois générations. À la fin du XIXe siècle, il est vendu à un psychiatre berlinois Iwan Bloch, qui publie, en 1904, sous le pseudonyme d’Eugène Dühren, une première version comportant de nombreuses erreurs de transcription.
En 1929, Maurice Heine, mandaté par le couple de mécènes Charles et Marie-Laure de Noailles — cette dernière, née Bischoffsheim, étant une descendante du marquis — rachète le manuscrit et en publie, de 1931 à 1935, une édition en trois grands volumes (limitée aux « bibliophiles souscripteurs » pour éviter la censure) qui, en raison de sa qualité, doit être considérée comme la seule véritablement originale.
En 1982, le manuscrit est volé à une descendante du vicomte de Noailles, exporté illégalement de France et vendu, à Genève, au collectionneur de livres rares, principalement érotiques, Gérard Nordmann (1930-1992). Il est exposé pour la première fois en 2004, à la fondation Martin Bodmer, près de Genève.
Le rouleau de la Bastille exposé en 2014 au Musée des lettres et manuscrits de la société Aristophil.
En juin 1990, la France estime que le manuscrit a été volé et qu'il doit être restitué à la famille de Noailles. Par contre, le tribunal fédéral helvétique décide en mai 1998 que Nordmann a acquis légalement le document. Finalement, les héritiers de Nordmann décident de le revendre. Le 3 avril 2014, Gérard Lhéritier débourse 7 millions d'euros pour acquérir le rouleau avant de le revendre aux investisseurs de son fonds de placements Aristophil pour 12,5 millions d’euros. Le manuscrit devient alors l'un des trois plus chers conservés en France, assuré à une valeur de 12 millions d'euros.
La société Aristophil est mise en liquidation en mars 2015, à la suite d'un examen judiciaire pour escroquerie. Le rouleau des Cent Vingt Journées entre alors dans un no man's land judiciaire, demeurant sans doute dans un entrepôt appartenant à la société le temps que ses biens soient inventoriés et vendus : 135 000 documents sont concernés et leur propriété pourrait donner lieu à des actions judiciaires. En juin 2016, le destin du rouleau est encore incertain car les milliers de manuscrits réunis par Aristophil sont encore en cours d’inventaire. Le 20 décembre 2017 a lieu à Drouot la première vente aux enchères des manuscrits et œuvres d'art de la collection Aristophil, dont ce texte de Sade était annoncé comme l'un des lots les plus importants. Cependant, il ne fera finalement pas partie de la vacation puisqu'il est classé trésor national par la ministre de la culture, Françoise Nyssen et retiré de la vente le 18 décembre, en même temps que les premier et deuxième Manifeste(s) du surréalisme d’André Breton de même provenance.
Le rouleau est acquis par l'État français en 2021.
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