Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
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MARIE ANTOINETTE
Mme de Sabran
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Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Portrait attribué à Kucharski, se trouvant dans la collection du National Trust, à Sudbury Hall (Grande-Bretagne) :
http://www.bbc.co.uk/arts/yourpaintings/paintings/marie-antoinette-17551793-queen-of-france-as-a-widowed-pr171018
Elle est boulotte !
... mais du coup elle ressemble plus à l'autre portrait :
http://www.bbc.co.uk/arts/yourpaintings/paintings/marie-antoinette-17551793-queen-of-france-as-a-widowed-pr171018
Elle est boulotte !
... mais du coup elle ressemble plus à l'autre portrait :
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
J'ai bien l'impression aussi de voir la même femme sur ces deux portraits .
Le premier est très laid . boudoi32
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Ni l'une ni l'autre répond à mon idée de la reine. Il me semble plutôt que après sa mort tous les peintres se sont mis au travail pour produire des portraits commémoratifs, et avec chaque copie d'une gravure ou d'un portraits connus, on s"eloignait d'une ressemblance convaincante. Et n'oublions pas la valeur de tels portraits en pleine Terreur - pour démontrer combien la reine était victime qu'elle a mis quelques décennies sur le visage. Je préfère de loin le portrait verbal de Rosalie Lamorliere, qui nous dépeint une femme qui n'avait rien perdu de son éclat et de son allure.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Je pense que Rosalie parle surtout du maintien toujours très digne et majestueux de la reine .
L'éclat appartient à la jeunesse, ou au bonheur ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Mais elle parle d'une femme à la trentaine, clairement. Elle ne remarque pas la vieillesse, la lassitude et la laideur. Pas le temps de poster la citation, je suis sur mon portable et le jardinage m'attend!
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
C'est dégueulasse d'attribuer à Kucharsky cette croûte caricaturale qui ne fait que l'imiter en mal ! :::!!!ùùù^^^^:Cosmo a écrit:Portrait attribué à Kucharski, se trouvant dans la collection du National Trust, à Sudbury Hall (Grande-Bretagne) :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Angeblack a écrit le 19 décembre 2008 dans le CDB :
Catriona Seth nous dit que le récit de la domestique Rosalie Lamorlière est la première des notices historiques incluses par Lafont d'Aussonne dans son ouvrage sur Marie-Antoinette, les Mémoires secrets et universels des malheurs et de la mort de la reine de France, publiés en 1824.
Retrouvée 29 ans après l'exécution de la prisonnière qu'elle servit, Rosalie a raconté ses souvenirs au biographe. Il s'agissait d'une jeune fille “extrêmement douce”, chargée du “manger particulier de la reine.”
En voici quelques extraits.
“Sa coiffure, depuis sont entrée à la Conciergerie, était des plus simples. Elle partageait ses cheveux sur le front, après y avoir mis un peu de poudre embaumée. Madame Harel, avec un bout de ruban blanc, les nouait avec force, et puis donnait les deux barbes de ce ruban à Madame, qui, les croisant elle-même, et les fixita sur le haut de sa tête, donnait à sa chevelure blonde la forme d'un chignon mouvant.”
“Le 2 août, pendant la nuit, quand la reine arriva du Temple, je remarquai qu'on n'avait amené avec elle aucune espèce de hardes, ni de vêtements. Le lendemain, et tous les jours suivants, cette malheureuse princesse demandait du linge, et Madame Richard, craignant de se compromettre, n'osait lui en prêter, ni lui en fournir. Enfin, le municipal Michonis, qui, dans le coeur, était honnête homme, se transporta au Temple, et le dixième jour, on apporta du donjon, un paquet, que la reine ouvrit promptement. C'étaient de belles chemises de batiste, des mouchoirs de poche, des fichus, des bas de soie ou de filoselle noirs, un déshabillé blanc pour le matin, quelques bonnets de nuit, et plusieurs bouts de ruban blanc, de largeurs inégales.”
“Le matin, en se levant, elle chaussait de petites pantoufles rabattues, et tous les deux jours, je brossais se jolis souliers noirs de prunelle, dont le talon, d'environ deux pouces, était à la Saint-Huberty.” (Note de C. Seth : “Le talon à la Saint-Huberty, du nom d'une célèbre cantatrice que Marie-Antoinette avait appréciée, correspond à peu près à ce que nous appelons un talon bobine.”
“Madame Richard me permit de prêter ma petite glace à la reine. Je ne l'offris qu'en rougissant. Ce miroir, acheté sur les quais, ne m'avait coûté que 25 sous d'assignats ! Je crois le voir encore : sa bordure était rouge, et des manières de Chinois étaient peints sur les deux côtés. La reine agréa ce miroir comme une chose d'importance, et Sa Majesté s'en est servie jusqu'au dernier jour.”
.
Catriona Seth nous dit que le récit de la domestique Rosalie Lamorlière est la première des notices historiques incluses par Lafont d'Aussonne dans son ouvrage sur Marie-Antoinette, les Mémoires secrets et universels des malheurs et de la mort de la reine de France, publiés en 1824.
Retrouvée 29 ans après l'exécution de la prisonnière qu'elle servit, Rosalie a raconté ses souvenirs au biographe. Il s'agissait d'une jeune fille “extrêmement douce”, chargée du “manger particulier de la reine.”
En voici quelques extraits.
“Sa coiffure, depuis sont entrée à la Conciergerie, était des plus simples. Elle partageait ses cheveux sur le front, après y avoir mis un peu de poudre embaumée. Madame Harel, avec un bout de ruban blanc, les nouait avec force, et puis donnait les deux barbes de ce ruban à Madame, qui, les croisant elle-même, et les fixita sur le haut de sa tête, donnait à sa chevelure blonde la forme d'un chignon mouvant.”
“Le 2 août, pendant la nuit, quand la reine arriva du Temple, je remarquai qu'on n'avait amené avec elle aucune espèce de hardes, ni de vêtements. Le lendemain, et tous les jours suivants, cette malheureuse princesse demandait du linge, et Madame Richard, craignant de se compromettre, n'osait lui en prêter, ni lui en fournir. Enfin, le municipal Michonis, qui, dans le coeur, était honnête homme, se transporta au Temple, et le dixième jour, on apporta du donjon, un paquet, que la reine ouvrit promptement. C'étaient de belles chemises de batiste, des mouchoirs de poche, des fichus, des bas de soie ou de filoselle noirs, un déshabillé blanc pour le matin, quelques bonnets de nuit, et plusieurs bouts de ruban blanc, de largeurs inégales.”
“Le matin, en se levant, elle chaussait de petites pantoufles rabattues, et tous les deux jours, je brossais se jolis souliers noirs de prunelle, dont le talon, d'environ deux pouces, était à la Saint-Huberty.” (Note de C. Seth : “Le talon à la Saint-Huberty, du nom d'une célèbre cantatrice que Marie-Antoinette avait appréciée, correspond à peu près à ce que nous appelons un talon bobine.”
“Madame Richard me permit de prêter ma petite glace à la reine. Je ne l'offris qu'en rougissant. Ce miroir, acheté sur les quais, ne m'avait coûté que 25 sous d'assignats ! Je crois le voir encore : sa bordure était rouge, et des manières de Chinois étaient peints sur les deux côtés. La reine agréa ce miroir comme une chose d'importance, et Sa Majesté s'en est servie jusqu'au dernier jour.”
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Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Mme de Sabran a écrit:
Le premier est très laid . boudoi32
Je pense la même chose ! Je demande au bon Dieu de ne pas tout pardonner systématiquement ! :
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Mme de Sabran a écrit:
J'ai bien l'impression aussi de voir la même femme sur ces deux portraits .
Le premier est très laid . boudoi32
Oui, j'ai du mal à y reconnaître Kucharsky. Le trait est trop naïf.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
evelynfarr a écrit:Ni l'une ni l'autre répond à mon idée de la reine. Il me semble plutôt que après sa mort tous les peintres se sont mis au travail pour produire des portraits commémoratifs, et avec chaque copie d'une gravure ou d'un portraits connus, on s"eloignait d'une ressemblance convaincante. Et n'oublions pas la valeur de tels portraits en pleine Terreur - pour démontrer combien la reine était victime qu'elle a mis quelques décennies sur le visage. Je préfère de loin le portrait verbal de Rosalie Lamorliere, qui nous dépeint une femme qui n'avait rien perdu de son éclat et de son allure.
Il y a en effet eu de nombreux portraits "commémoratifs" peints, au mieux, d'après d'autres portraits, au pire, d'après l'imagination - parfois débordante - de l'artiste : je pense notamment à Laroche, à la marquise de Bréhan, à Sophie Prieur, à la multitude de petits peintres du XIXème siècle qui ont représenté la reine à leur convenance...
Cela étant, il est certain que la reine s'est fait peindre au Temple, notamment par Kucharsky. A tel point que le 1er avril 1793, sur le réquisitoire du procureur de la commune, le Conseil Général arrête : "Qu'aucune personne de garde au Temple ou autrement ne pourra y dessiner quoi que ce soit et que si quelqu'un est surpris en contravention au présent arrêté, il sera sur le champ mis en état d'arrestation et amené au Conseil général faisant en cette partie les fonctions de Gouvernement" (Archives Nationales, Police Générale F. 7. 4391). Il est à présumer que ces mesures furent prises, parce-qu'on avait eu connaissance d'une visite de Kucharsky ou d'un autre peintre.
La reine elle-même avoue, lors de l'un de ses interrogatoires, que Kucharsky a pris son portrait au pastel au Temple : "Depuis votre détention au Temple, ne vous-êtes vous pas fait peindre? Oui, au pastel. Ne vous êtes-vous pas servie de ce prétexte pour recevoir des nouvelles de ce qui se passait dans les Assemblées législatives et conventionnelles ? Non. - Comment nommez-vous ce peintre? C'est Coestier, peintre polonais, établi depuis plus de vingt ans à Paris. - Où demeure-t-il? Rue du Coq-Saint-Honoré." ("Coestier" ou Kouaski, Kouarski était Kucharsky).
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Dans le livre de Gosselin Lenôtre dans son livre Le vrai chevalier de Maison-Rouge Michonis disait lors d`un interrogatoire avoir fait entrer un peintre dans la conciergerie.
fleurdelys- Messages : 668
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Localisation : Québec
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
J'ai trouvé la citation de Rosalie Lamorlière - vous comprenez pourquoi je préfère ce portrait verbal aux copies des portraits de Kucharski (car ce portrait à Sudbury Hall n'est qu'une forte mauvaise caricature).
Mais voici Rosalie, et j'aime beaucoup ce portrait. Avec ses autres paragraphes sur la coiffure de la reine, sa toilette de jolie femme – même au prison – l'activité incessante de ses mains (un autre sujet – Marie-Antoinette, était-elle hyperactive?!), ses manières élégantes, on retrouve la reine que nous admirons.
Madame, qui était d'une propreté, d'une délicatesse excessives, regardait mon linge toujours blanc, et par son regard semblait me remercier de cette attention que j'avais pour elle. Quelquefois, elle me présentait son verre afin que je lui servisse à boire. Elle ne buvait que de l'eau, même à Versailles, comme elle nous le rappelait quelquefois. J'admirais la beauté de ses mains, dont l'agrément et la blancheur étaient au-dessus de tout ce qu'on pourrait dire. Sans déranger sa table, elle se plaçait entre cette table et son lit.
Je regardais alors l'élégance de tous ses traits, qu'éclairait parfaitement la croisée, et j'y remarquai un jour çà et là quelques marques de petite vérole très adoucies, et pour ainsi dire imperceptibles, qu'on n'apercevait plus à quatre pas. Du temps de Lebeau, Madame se coiffait chaque jour devant lui et moi, pendant que je faisais son lit, et que je ployais sa robe sur une chaise. Je remarquai des places de cheveux blancs sur les deux tempes. Il n'y en avait presque point sur le front ni dans les autres cheveux.
Mais voici Rosalie, et j'aime beaucoup ce portrait. Avec ses autres paragraphes sur la coiffure de la reine, sa toilette de jolie femme – même au prison – l'activité incessante de ses mains (un autre sujet – Marie-Antoinette, était-elle hyperactive?!), ses manières élégantes, on retrouve la reine que nous admirons.
Madame, qui était d'une propreté, d'une délicatesse excessives, regardait mon linge toujours blanc, et par son regard semblait me remercier de cette attention que j'avais pour elle. Quelquefois, elle me présentait son verre afin que je lui servisse à boire. Elle ne buvait que de l'eau, même à Versailles, comme elle nous le rappelait quelquefois. J'admirais la beauté de ses mains, dont l'agrément et la blancheur étaient au-dessus de tout ce qu'on pourrait dire. Sans déranger sa table, elle se plaçait entre cette table et son lit.
Je regardais alors l'élégance de tous ses traits, qu'éclairait parfaitement la croisée, et j'y remarquai un jour çà et là quelques marques de petite vérole très adoucies, et pour ainsi dire imperceptibles, qu'on n'apercevait plus à quatre pas. Du temps de Lebeau, Madame se coiffait chaque jour devant lui et moi, pendant que je faisais son lit, et que je ployais sa robe sur une chaise. Je remarquai des places de cheveux blancs sur les deux tempes. Il n'y en avait presque point sur le front ni dans les autres cheveux.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Ah ! L’on revient sur cette histoire de cheveux blancs... :
Je ne sais trop quoi penser de Kucharsky, ou plutôt des oeuvres qu’on lui attribue.
Son travail est (serait) tellement irrégulier !
Entre les pastels douteux ou bien vilains, et les huiles souvent plus abouties : il y a un monde !
Quand bien même il serait parvenu à croquer Marie-Antoinette au Temple (car il n’est certainement pas resté assez longtemps pour la faire « poser », même pour un pastel), l’on voit bien que lui, son atelier (s’il en avait un), ou plutôt des suiveurs peu ou pas talentueux, s’en sont donner à coeur joie avec cette image commémorative !
Je ne sais trop quoi penser de Kucharsky, ou plutôt des oeuvres qu’on lui attribue.
Son travail est (serait) tellement irrégulier !
Entre les pastels douteux ou bien vilains, et les huiles souvent plus abouties : il y a un monde !
Quand bien même il serait parvenu à croquer Marie-Antoinette au Temple (car il n’est certainement pas resté assez longtemps pour la faire « poser », même pour un pastel), l’on voit bien que lui, son atelier (s’il en avait un), ou plutôt des suiveurs peu ou pas talentueux, s’en sont donner à coeur joie avec cette image commémorative !
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 14 Mai 2018, 15:54, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Marie-Antoinette se poudrait sans doute encore les cheveux au Temple et à la Conciergerie, non?
On utilisait la poudre pour se laver les cheveux à l'époque.
Certaines répliques des portraits de Kucharsky ont été faites par Kucharsky lui-même, d'autres par son élève Mme Barbot.
Kucharsky n'a paraît-il eu qu'une seule élève, qui faisait des copies de ses portraits : Mlle Adélaïde-Sara "Aglaé" Bamberg, fille d'Alexandre-Edouard Bamberg, née à Newcastle en Angleterre. Kucharsky et sa femme l'avaient adoptée. Elle se maria le 17 mars 1802 avec un vieil ami de Kucharsky, M. Barthélémy-Mathieu Barbot.
Voici Mme Barbot, représentée par Kucharsky :
Source : http://www.pastellists.com/Articles/Kucharski.pdf et http://www.pastellists.com/Articles/Barbot.pdf
Le portrait du National Trust n'a, je suppose , été peint ni par Kucharsky ni par Mme Barbot. Les portraits de Kucharsky ont été copiés avec plus ou moins d'adresse boudoi32 par d'autres artistes, au nombre desquels, notamment, Sophie Prieur, la marquise de Bréhan etc...
On utilisait la poudre pour se laver les cheveux à l'époque.
Certaines répliques des portraits de Kucharsky ont été faites par Kucharsky lui-même, d'autres par son élève Mme Barbot.
Kucharsky n'a paraît-il eu qu'une seule élève, qui faisait des copies de ses portraits : Mlle Adélaïde-Sara "Aglaé" Bamberg, fille d'Alexandre-Edouard Bamberg, née à Newcastle en Angleterre. Kucharsky et sa femme l'avaient adoptée. Elle se maria le 17 mars 1802 avec un vieil ami de Kucharsky, M. Barthélémy-Mathieu Barbot.
Voici Mme Barbot, représentée par Kucharsky :
Source : http://www.pastellists.com/Articles/Kucharski.pdf et http://www.pastellists.com/Articles/Barbot.pdf
Le portrait du National Trust n'a, je suppose , été peint ni par Kucharsky ni par Mme Barbot. Les portraits de Kucharsky ont été copiés avec plus ou moins d'adresse boudoi32 par d'autres artistes, au nombre desquels, notamment, Sophie Prieur, la marquise de Bréhan etc...
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Oui! Marie-Antoinette avait une houppette en plume de cygne à la Conciergerie... et Elle utilisait une poudre de riz...Cosmo a écrit:Marie-Antoinette se poudrait sans doute encore les cheveux au Temple et à la Conciergerie, non?
On utilisait la poudre pour se laver les cheveux à l'époque.
Le shampoing sec est une invention du XIXème...pour Elisabeth d'Autriche dont la chevelure tombait jusqu'à ses chevilles...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Majesté a écrit:Oui! Marie-Antoinette avait une houppette en plume de cygne à la Conciergerie...Cosmo a écrit:Marie-Antoinette se poudrait sans doute encore les cheveux au Temple et à la Conciergerie, non?
On utilisait la poudre pour se laver les cheveux à l'époque.
Ah bon? Qui dit ça?
Majesté a écrit:
... et Elle utilisait une poudre de riz...
En effet ! Je te cite, citant Rosalie :
Majesté a écrit:
Retrouvée 29 ans après l'exécution de la prisonnière qu'elle servit, Rosalie a raconté ses souvenirs au biographe. Il s'agissait d'une jeune fille “extrêmement douce”, chargée du “manger particulier de la reine.”
En voici quelques extraits.
“Sa coiffure, depuis sont entrée à la Conciergerie, était des plus simples. Elle partageait ses cheveux sur le front, après y avoir mis un peu de poudre embaumée. Madame Harel, avec un bout de ruban blanc, les nouait avec force...”
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
J'ai cela en mémoire... cela doit venir de l'inventaire des faibles effets de la Veuve Capet après Son exécution...je présume que ce doit être dans Gosselin Lenôtre que j'ai lu cela...Cosmo a écrit:Ah bon? Qui dit ça?Majesté a écrit:
Oui! Marie-Antoinette avait une houppette en plume de cygne à la Conciergerie...
J'y jette un coup d'oeil
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
C'est finalement dans Marie-Antoinette du Temple à la Conciergerie de François Macé de Lépinay et Jacques Charles que j'ai retrouvé ce détail qui provient apparemment de Rosalie Lamorlière :
"(...) Puis elle fait sa toilette, bien peu commodément durant le premier mois puisqu'elle est alors sous la surveillance continuelle des gendarmes: on sait que , souffrant de fortes hémorragies, elle doit utiliser "un bidet de bazanne rouge, garni de sa seringle, tout neuf" qui a été loué pour elle pour la somme de 60 livres. Elle tâche ensuite de prendre soin de son visage avec le peu de moyens dont elle dispose pour cela : après sa mort, on ne retrouvera dans sa cellule qu' "une boîte à poudre , une houppe de cygne et une boîte de pommade en fer blanc" qui constituent avec une bouteille d' "eau pour les dents" ses seuls "produits de beauté". Rosalie L'aide de son mieux et surtout La coiffe, oprération qui demande du temps et offre la possibilité d'une conversation discrète.
Bien à vous.
"(...) Puis elle fait sa toilette, bien peu commodément durant le premier mois puisqu'elle est alors sous la surveillance continuelle des gendarmes: on sait que , souffrant de fortes hémorragies, elle doit utiliser "un bidet de bazanne rouge, garni de sa seringle, tout neuf" qui a été loué pour elle pour la somme de 60 livres. Elle tâche ensuite de prendre soin de son visage avec le peu de moyens dont elle dispose pour cela : après sa mort, on ne retrouvera dans sa cellule qu' "une boîte à poudre , une houppe de cygne et une boîte de pommade en fer blanc" qui constituent avec une bouteille d' "eau pour les dents" ses seuls "produits de beauté". Rosalie L'aide de son mieux et surtout La coiffe, oprération qui demande du temps et offre la possibilité d'une conversation discrète.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Elle ne négligeait pas son apparence même prisonnière à la Conciergerie.
fleurdelys- Messages : 668
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 54
Localisation : Québec
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Les collections du Kyoto Costume Institute renferment une robe datée "vers 1790-1795", d'un style analogue à celui que porte Marie-Antoinette dans le portrait de Kucharsky (plissée sous la poitrine notamment) :
Robe - Vers 1790-1795. Droguet de soie violet à motifs diamant et sequins d'or et d'argent, broderies chenille et polychrome ; plissé étroit dans le dos.
Source : "Fashion - Les collections du Kyoto Costume Institute - Une histoire de la mode du XVIIIème au XXème siècle" (Volume I).
Robe - Vers 1790-1795. Droguet de soie violet à motifs diamant et sequins d'or et d'argent, broderies chenille et polychrome ; plissé étroit dans le dos.
Source : "Fashion - Les collections du Kyoto Costume Institute - Une histoire de la mode du XVIIIème au XXème siècle" (Volume I).
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Ah oui, en effet !
C'est pratiquement le même modèle .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
Ce 12 décembre prochain, la maison Delvaux, à Paris, mettra en ventes aux enchères deux tableaux :
- Portrait de Marie-Antoinette au Temple, portrait de Louis XVII
Ecole française d’après Alexandre Kucharski
Estimation : 1000 - 1500 € la paire
Provenance et note de l’expert :
Don de Marie-Thérèse de France, duchesse d’Angoulême à Madame de Béarn, sa compagne de captivité au Temple (d’après une inscription sur le châssis). Collection Marquise de Villefranche.
Reprise d’après le Portrait de Marie-Antoinette au pastel réalisé par Kucharski en 1793, et disparu durant la 2ème guerre mondiale. D’autres répliques sont conservées au château de Versailles ou bien à Carnavalet.
Le portrait du Dauphin Louis XVII est une reprise du tableau peint par Kucharski en 1792 et appartenant aux collections du musée de Trianon.
- Portrait de Marie-Antoinette au Temple, portrait de Louis XVII
Ecole française d’après Alexandre Kucharski
Estimation : 1000 - 1500 € la paire
Provenance et note de l’expert :
Don de Marie-Thérèse de France, duchesse d’Angoulême à Madame de Béarn, sa compagne de captivité au Temple (d’après une inscription sur le châssis). Collection Marquise de Villefranche.
Reprise d’après le Portrait de Marie-Antoinette au pastel réalisé par Kucharski en 1793, et disparu durant la 2ème guerre mondiale. D’autres répliques sont conservées au château de Versailles ou bien à Carnavalet.
Le portrait du Dauphin Louis XVII est une reprise du tableau peint par Kucharski en 1792 et appartenant aux collections du musée de Trianon.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Marie Antoinette Kucharski
la collection de la MARQUISE DE VILLEFRANCHE comprend de nombreux souvenirs de la Famille Royale en provenance de MADAME DE TOURZEL et surtout de PAULINE !!!!!! qui est la Madame DE BEARN inscrite sur le chassis.
Ce tableau n'est pas très rare, car l'artiste était dans un grande pauvreté et peignait des copies dudit tableau pour se nourrir et subsister.
personnellement j'en connais plusieurs dans des collections privées
elles sont de même taille et parfois il y a quelques différences d'expression.
MARIE ANTOINETTE
Ce tableau n'est pas très rare, car l'artiste était dans un grande pauvreté et peignait des copies dudit tableau pour se nourrir et subsister.
personnellement j'en connais plusieurs dans des collections privées
elles sont de même taille et parfois il y a quelques différences d'expression.
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
J’ai finalement déplacé ici ces messages ; nous les oublions ensuite dans la section Ventes aux enchères, et la photo de la variante proposait par MARIE ANTOINETTE est de meilleure qualité que celle que nous avions postée dans ce sujet.
L’on a du mal à croire que cette copie soit de la main de Kucharsky... àè-è\':
En page une, vous retrouverez l’histoire de ce portait bien connu, souvent décliné, et notamment cette histoire de la destruction de l’un des originaux durant la seconde guerre mondiale.
Ici donc : https://marie-antoinette.forumactif.org/t84-marie-antoinette-en-deuil-par-kucharsky-1793
L’on a du mal à croire que cette copie soit de la main de Kucharsky... àè-è\':
En page une, vous retrouverez l’histoire de ce portait bien connu, souvent décliné, et notamment cette histoire de la destruction de l’un des originaux durant la seconde guerre mondiale.
Ici donc : https://marie-antoinette.forumactif.org/t84-marie-antoinette-en-deuil-par-kucharsky-1793
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette en deuil, à la prison du Temple, par et d'après Alexandre Kucharsky (ou Kucharski)
J'ai lu dans un précédent sujet le mot hasardeux. Je ne pourrais trouver meilleur qualificatif. :
Invité- Invité
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