L'Orangerie de Versailles
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L'Orangerie de Versailles
Parlons d'abord de la petite Orangerie, l'originale : celle de Leveau; la structure en elle-même, la disposition est quasiment identique. Sauf que le mur n'est pas constitué de balustre, c'est un mur plein qui sépare le parterre de l'orangerie, du jardin. Alors qu'avec Mansart il n'y aura plus de mur plein.
Quand Mansart va recevoir la commande, il va réaliser une orangerie qui va pouvoir enfin cadrer avec la dimension du château, déjà qui va s'agrandir mais aussi avec la construction de l'aile sud, tout est concomitant et cela engage aussi toute une série de travaux nouveaux à partir du moment où on construit l'aile sud. Du coup, quand on va construire, on va avoir obligation d'agrandir l'orangerie, on utilise l'orangerie alors pour servir de contrefort au parterre du midi, en prenant en compte en même temps des fondations, de la façade et du décors de l'aile sud.
Mansart reprend le principe de l'orangerie de Leveau, ce qu'on appelle les 100 marches sauf que dans les escaliers de Leveau, il n'y avait rien dessous, alors qu'aujourd'hui on a les bâtiments de l'orangerie sous les escaliers et cela fait un "u" alors que l'orangerie de Leveau ne faisait qu'un bâtiment droit, un seul corps de bâtiment. A l'origine de l'orangerie de Mansart, il y avait des groupes sculptés. Ils correspondent à la grande commande qui était faite et jamais installée sur les 4 éléments, aujourd'hui ces groupes sont au Louvre.
Les caisses que vous voyez sont vertes car elle sont aux couleurs de Versailles, en revanche les caisses blanches appartiennent à Paris, ce sont les orangers de l'Elysée ! Ils passent tout l'hiver ici, à l'orangerie de Versailles puis repartent à leur destination initiale.
Les caisses sont transportées sur roulettes, sur un charriot spécialement conçu afin de les sortir ou les rentrer de l'orangerie vers le parterre; mais pas uniquement car sous Louis XIV, ils pouvaient aller ailleurs dans le jardin afin d'orner les allées mais aussi les intérieurs du château.
On retrouve un mélange de parterres de broderie et un mélange de sculptures, le parterre de l'orangerie, l'orangerie, plus en perspective la pièce d'eau des Suisses; tout cela fait partie d'un même ensemble.
A partir du moment où le Roi décide la construction des ailes, l'aile sud sera construite en premier lieu, l'aile nord en second.
Là, cela va changer tout, car la colline existe toujours; l'idée est alors de supprimer ce premier parterre en développant beaucoup plus en avant le parterre sud, on pouvait le faire sans construire l'orangerie. Du coup cela va obliger à avoir un décalage de hauteur au niveau de l'aile sud, et ce décalage est très important entre la partie qui regarde vers le jardin et la partie qui est en contrebas à l'arrière de l'orangerie. La solution est de profiter de l'occasion est de créer l'orangerie qui va servir à cantonner le parterre, mais permet aussi d'assurer un contrepoids pour les fondations du bâtiment de l'aile sud.
Dans le même esprit, on avait avant, un grand marécage, ce qu'on appelait: l'étang puant qui recouvrait toute la surface, qui allait du potager du Roi et jusqu'à la limite de la cathédrale. Donc comme on aménage la perspective, il faut aller jusqu'au bout, ouvrir le regard, l'idée de Mansart et de Lenôtre : c'est de creuser la pièce d'eau des Suisses. Cela va permettre de drainer le marécage, de récupérer la terre et la vase et de les mettre dans le potager du Roi, afin de créer le fameux potager. Les travaux du potager commencent en 1678, on est quasiment en même temps pour l'accreusement de pièce d'eau, et dans les même années on va engager des affouillements de terre pour pouvoir créer l'orangerie.
Si on avait laissé faire Lenôtre, il aurait aimé ouvrir plus encore la perspective, mais il est bloqué par les collines de Satory, alors on termine par la sculpture de Du Bernin. La largeur du bassin de la pièce d'eau correspond à peu prés à la largeur de l'orangerie, qui correspond presque à la largeur du parterre sur lequel on cale le bâtiment : tout va ensemble, tout est pensé; c'est pourquoi architectes et jardiniers sont obligés de travailler ensemble.
L'idée même d'une orangerie , un lieu pour abriter les orangers est typiquement français. Ce n'est pas qu'il n'en n'existait pas avant, mais un bâtiment conçu comme tel, est particulièrement français. Les premiers orangers sont originaires du sud est asiatique (Chine, Vietnam). L'orange douce arrive au Moyen-Orient, et c'est là-bas que les français et les européens ont découvert l'orange par l'intermédiaire des croisades. Les romains n'ont pas d'orangerie, ils ont un système de caisse dans lesquelles les orangers sont mis, au dessus de cette caisse dont mis des pierres polies très finement ( ni plus ni moins que de l'albâtre; placés le long d'un mur afin de les protéger l'hiver.
Mais à partir du moment où vous voulez faire venir des orangers au delà de la Loire : cà gèle et la problématique est différente.
François Ier avait une orangerie au château de Madrid au Bois de Boulogne, et était conçu déjà comme un pseudo bâtiment. Du moment où on les amène chez nous, il faut des bâtiments adaptés. Celui qui a écrit le plus et a donné le plus de conseils est La Quintinie, c'est lui qui est en charge de l'orangerie de Versailles. Il va faire que regrouper des connaissances que d'autres avaient déjà avant lui, il va y ajouter son expérience personnelle. Pour conserver les orangers, la solution, c'est déjà de les avoir en terre. Mais la caisse telle que nous la connaissons va mettre du temps à s'installer car au départ on utilise des pots en faïence, mais avec un inconvénient : ça casse ! ça gèle ! et il y a de problématiques aussi au niveau des racines. On a pensé au tonneau de bois, mais pas très esthétique, puis au final on arriver a aux caisses de métal et bois.
Le montants sont en métal, les panneaux sont en bois mais peuvent être enlevés chacun leur tour afin de renouveler la terre, travailler les racines. C'est du chêne en général, les caisses ont travaillé tout l'hiver puis après elles sont repeintes. Certaines ont pourri, alors on change les lattes de bois et on garde la structure de métal.
La Quintinie disait qu'il fallait une terre de Meudon, une terre boueuse. La plupart des arbres arrivaient d'Italie, le voyage se faisant par la terre et par la mer. Quand ils arrivent ce sont déjà des petits arbres, on va travaillé la forme car ils arrivent d'abord dans les pépinières du Roi, ils sont remis en état et envoyés d'abord dans les résidences royales.
C'est assez complexe mais La Quintinie dit qu'il ne faut pas s'en faire un monde, il faut juste connaître la technique.
Suite demain avec l'intérieur de l'Orangerie
Invité- Invité
Re: L'Orangerie de Versailles
Pour un bel exposé, c'est un magnifique exposé !!! :\\\\\\\\:
J'avais tout à apprendre !
Merci, l'amour menaçant !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
L'Orangerie au printemps
Félicitations pour cette promenade détaillée.
Chère l'amour menaçant, j'espère que vous ne prendrez pas ombrage des quelques détails que je vais rajouter.
Les caisses blanches proviennent aussi de Matignon.
Pour le rempotage, il a lieu tous les ans par quart, donc au bout de 5 ans, toute la motte est remplacée.
Afin que l'eau de pluie ne ruisselle pas à l'intérieur, du feutre (d'époque, hey oui !) est placé entre les deux couches de pierres qui forment le toit.
Cordialement
Chère l'amour menaçant, j'espère que vous ne prendrez pas ombrage des quelques détails que je vais rajouter.
Les caisses blanches proviennent aussi de Matignon.
Pour le rempotage, il a lieu tous les ans par quart, donc au bout de 5 ans, toute la motte est remplacée.
Afin que l'eau de pluie ne ruisselle pas à l'intérieur, du feutre (d'époque, hey oui !) est placé entre les deux couches de pierres qui forment le toit.
Cordialement
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Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Re: L'Orangerie de Versailles
Du feutre d'époque ! c'est juste incroyable !Nikko de Chissay a écrit:
du feutre (d'époque, hey oui !) est placé entre les deux couches de pierres qui forment le toit.
Invité- Invité
Re: L'Orangerie de Versailles
Est-ce le jour où nous y étions ensemble ?
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Orangerie de Versailles
Mme de Sabran a écrit:
Est-ce le jour où nous y étions ensemble ?
Non,
Invité- Invité
Re: L'Orangerie de Versailles
l'amour menaçant a écrit:
Suite demain avec l'intérieur de l'Orangerie
La suite sera pour dans quelques jours, car je rencontre de nouveau des problèmes de connection
Invité- Invité
Re: L'Orangerie de Versailles
A l'intérieur de l'Orangerie, afin de pouvoir se coller au niveau du bâtiment de l'aile sud, si Mansart collait trop, il risquerait de toucher aux fondations. Donc pour tricher, il va créer une sorte de "virage".
A l'extérieur on ne le voit pas puisque les angles de l'Orangerie sont arrondis, cela permet de les cacher.
Ce virage , c'est typiquement Mansart, c'est un bâtiment fonctionnel où on a évité les fioritures, on a un travail simplement de la pierre. La manière d'arriver à l'angle est d'une grande difficulté, ainsi qu'au niveau de la taille des pierres qui est assez époustouflante. Le résultat est lisse, fin et le rond est extrêmement bien réalisé.
Après l'époque Mansart, on a commencé à douter et remis en cause qu'il était le véritable architecte de ces lieux. L'idée en viendrait peut-être de Lenôtre, puisqu'on raconte que lorsque le Roi et Mansart décident de faire construire une orangerie, les projets qu'ils reçoivent ne les satisfont pas. Alors le Roi aurait dit à Lenôtre : "pensez-y, réfléchissez" et Lenôtre de répondre : "je suis jardinier et pas architecte". Il se serait réveillé une nuit en ayant le déclic, et c'est lui qui aurait eu l'idée du"u" du bâtiment de façon à pouvoir cantonner le bâtiment et le parterre sud, d'installer, d'utiliser, d'agrandir l'espace en utilisant l'escalier des 100 marches pour aller de pair avec l'esthétique de l'aile sud, voir agrandir le bâtiment. A partir du projet de Lenôtre, Mansart a réalisé le projet global.
Il n'empêche que certains en ont toujours douté et surtout au XVIIIé siècle. On pensait que le véritable architecte de l'œuvre était un intendant en architecture de Chambord. Alors qu'au même moment on lançait le projet de l'Orangerie, donc ce n'est pas possible que ce soit lui. Simplement on considérait qu'il était le seul à avoir un goût à l'Antique.
Si vous allez un jour à Arles, l'hôtel de ville a été dessiné par Mansart ! Le rez de chaussée est entièrement voûté, il a travaillé en mettant les pilliers dans les angles, mais surtout il a travaillé la pierre avec un décor, avec une taille extraordinaire.
Lors de son voyage, il a fait une étape et notamment vers l'Arsennal de Toulon et il est descendu au pont du Gard ( Donc référence romaine) mais référence aussi à tout maître maçon, tout tailleur de pierre compagnon qui faisait son tour de France et passait obligatoirement par le pont du Gard et aussi par l'escalier à vis de l'église de l'église St Gilles du Gard.
La stéréotomie de la pierre est juste impressionnante. Mansart a donc bien connu une architecture à l'Antique. Il va donner des ordres aux maîtres tailleurs de pierre et passe à la réalisation.
De la même façon, les arques doublon cantonnent et rythment. Ils maintiennent le bâtiment et permettent de donner un rythme avec les grandes baies vitrées.
A l'extérieur on ne le voit pas puisque les angles de l'Orangerie sont arrondis, cela permet de les cacher.
Ce virage , c'est typiquement Mansart, c'est un bâtiment fonctionnel où on a évité les fioritures, on a un travail simplement de la pierre. La manière d'arriver à l'angle est d'une grande difficulté, ainsi qu'au niveau de la taille des pierres qui est assez époustouflante. Le résultat est lisse, fin et le rond est extrêmement bien réalisé.
Après l'époque Mansart, on a commencé à douter et remis en cause qu'il était le véritable architecte de ces lieux. L'idée en viendrait peut-être de Lenôtre, puisqu'on raconte que lorsque le Roi et Mansart décident de faire construire une orangerie, les projets qu'ils reçoivent ne les satisfont pas. Alors le Roi aurait dit à Lenôtre : "pensez-y, réfléchissez" et Lenôtre de répondre : "je suis jardinier et pas architecte". Il se serait réveillé une nuit en ayant le déclic, et c'est lui qui aurait eu l'idée du"u" du bâtiment de façon à pouvoir cantonner le bâtiment et le parterre sud, d'installer, d'utiliser, d'agrandir l'espace en utilisant l'escalier des 100 marches pour aller de pair avec l'esthétique de l'aile sud, voir agrandir le bâtiment. A partir du projet de Lenôtre, Mansart a réalisé le projet global.
Il n'empêche que certains en ont toujours douté et surtout au XVIIIé siècle. On pensait que le véritable architecte de l'œuvre était un intendant en architecture de Chambord. Alors qu'au même moment on lançait le projet de l'Orangerie, donc ce n'est pas possible que ce soit lui. Simplement on considérait qu'il était le seul à avoir un goût à l'Antique.
Si vous allez un jour à Arles, l'hôtel de ville a été dessiné par Mansart ! Le rez de chaussée est entièrement voûté, il a travaillé en mettant les pilliers dans les angles, mais surtout il a travaillé la pierre avec un décor, avec une taille extraordinaire.
Lors de son voyage, il a fait une étape et notamment vers l'Arsennal de Toulon et il est descendu au pont du Gard ( Donc référence romaine) mais référence aussi à tout maître maçon, tout tailleur de pierre compagnon qui faisait son tour de France et passait obligatoirement par le pont du Gard et aussi par l'escalier à vis de l'église de l'église St Gilles du Gard.
La stéréotomie de la pierre est juste impressionnante. Mansart a donc bien connu une architecture à l'Antique. Il va donner des ordres aux maîtres tailleurs de pierre et passe à la réalisation.
De la même façon, les arques doublon cantonnent et rythment. Ils maintiennent le bâtiment et permettent de donner un rythme avec les grandes baies vitrées.
Invité- Invité
Re: L'Orangerie de Versailles
Versailles / Extraits / Extrait : l'orangerie de Louis XIV - Le ...
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Versailles. Extrait : l'orangerie de Louis XIV. Découvrez dans cet extrait l'Orangerie de Louis XIV, un .
http://www.legrandtour.fr/fr/module/99999648/215/extrait-l-orangerie-de-louis-xiv
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Orangerie de Versailles
Ici est mis à l'abri le fameux "Enlèvement de Proserpine" qui normalement se trouve à la Colonnade. Donc se trouve à la Colonnade : une copie.
Il a été rentré à la seconde guerre mondiale pour le mettre à l'abri et n'est jamais ressorti pour des raisons de conservation : il ne peut pas être sous bâche entièrement l'hiver, car il y a toujours les mains qui dépassent.
Ce groupe faisait partie de la fameuse grande commande qui était commandée pour aller sur le parterre ouest, ce qu'on appelle le parterre d'eau.
Pour les deux ailes du bâtiment : C'est 117 M de long. La voûte est à 13 M de haut et 12 M de large et les murs sont épais de 4 à 6 M. La surface disponible est de 4000 M carrés.
Derrière le mur : on a l'épaisseur du mur, mais on a aussi un vide sanitaire ! Il y a un autre mur qui touche la terre, créé comme cela dés le départ. Le vide sanitaire sert aujourd'hui pour le flux des conduits des eaux. C'est donc une conception très précise avec des données très précises car il y avait des conditions obligatoires.
La Quintinie le dit bien, pour avoir une orangerie : l'idéal est un bâtiment orienté plein sud, sinon ouest à la limite, au pire est mais au nord c'est à vos risques et périls !
L'idéal est un bâtiment conçu spécialement pour être accolé à un mur ou à une colline avec des grandes baies vitrées pour amener le soleil au maximum, une toiture isolée. Lorsque le bâtiment n'est pas conçu pour, l'idéal est pour les périodes d'hiver : est de faire une sorte de caisson, comme des grillages où l'on montait des montants de bois, puis on faisait des plaques latérales de bois et à l'intérieur on mettait du fumier. L'odeur n'est pas extraordinaire mais pour la chaleur que l'on a, cela permettait de faire un isolant contre le mur et essayer de conserver un semblant de chaleur à l'intérieur et donc ainsi d'avoir une chaleur constante pour les orangers.
La commande au Bernin
La présentation de l'œuvre au Roi a lieu à l'Orangerie, à l'endroit même où est placée la statue aujourd'hui. Quand il l'a découvre , Louis XIV est furieux !!!
Il déteste cette sculpture : d'bord entre la commande et la réception de l'œuvre se passe presque vingt ans , donc le Roi a vieilli, il ne se reconnais pas car pour lui, il ne monte pas à cheval comme cela et puis un cheval ne se cabre pas comme cela !
Donc il est prêt à faire détruire la sculpture ( du grand Louis XIV, quoi !) Delà interviennent les responsables des bâtiments afin de le transformer sur le mode mythologique en Marcus Curtius, chevauchant les flammes de l'enfer. On réussi à sauver la statue mais on va l'expédier au bout de la pièce d'eau des Suisses.
Celle qui est installée actuellement est une copie comme celle du Louvre. L'originale est installée dans l'Orangerie.
A Versailles, le Roi a les moyens du verre, donc des verres pour toutes les fenêtres.
Ce qui n'est pas obligatoirement le cas dans les autres orangeries. Chaque fenêtre est constituée d'une double rangée de vitres. On peut voir dans certains cas une vitre sur deux en papier huilé qui sert d'isolant. On peut donc avoir dans ce cas avoir une fenêtre en papier huilé et l'autre en verre. L'idée, c'est d'avoir deux niveaux de fenêtres pour avoir un coussin d'air et afin de pouvoir les ouvrir séparément. Dés que la saison commence à être plus belle, avant même de sortir les orangers, quand il y a beaucoup de soleil, on ouvre déjà les fenêtres, afin de leur faire profiter de la lumière et de la chaleur, de la assécher un peu pour certains.
Les fenêtres sont bien sûr orientées plein sud.
La Quintinie donne aussi des consignes pour la hauteur du sol : le sol ne doit pas être en contrebas par rapport au sol extérieur afin d'éviter d'éventuelles infiltrations d'eau et éviter l'eau stagnante qui serait néfaste.
Il a été rentré à la seconde guerre mondiale pour le mettre à l'abri et n'est jamais ressorti pour des raisons de conservation : il ne peut pas être sous bâche entièrement l'hiver, car il y a toujours les mains qui dépassent.
Ce groupe faisait partie de la fameuse grande commande qui était commandée pour aller sur le parterre ouest, ce qu'on appelle le parterre d'eau.
Pour les deux ailes du bâtiment : C'est 117 M de long. La voûte est à 13 M de haut et 12 M de large et les murs sont épais de 4 à 6 M. La surface disponible est de 4000 M carrés.
Derrière le mur : on a l'épaisseur du mur, mais on a aussi un vide sanitaire ! Il y a un autre mur qui touche la terre, créé comme cela dés le départ. Le vide sanitaire sert aujourd'hui pour le flux des conduits des eaux. C'est donc une conception très précise avec des données très précises car il y avait des conditions obligatoires.
La Quintinie le dit bien, pour avoir une orangerie : l'idéal est un bâtiment orienté plein sud, sinon ouest à la limite, au pire est mais au nord c'est à vos risques et périls !
L'idéal est un bâtiment conçu spécialement pour être accolé à un mur ou à une colline avec des grandes baies vitrées pour amener le soleil au maximum, une toiture isolée. Lorsque le bâtiment n'est pas conçu pour, l'idéal est pour les périodes d'hiver : est de faire une sorte de caisson, comme des grillages où l'on montait des montants de bois, puis on faisait des plaques latérales de bois et à l'intérieur on mettait du fumier. L'odeur n'est pas extraordinaire mais pour la chaleur que l'on a, cela permettait de faire un isolant contre le mur et essayer de conserver un semblant de chaleur à l'intérieur et donc ainsi d'avoir une chaleur constante pour les orangers.
La commande au Bernin
La présentation de l'œuvre au Roi a lieu à l'Orangerie, à l'endroit même où est placée la statue aujourd'hui. Quand il l'a découvre , Louis XIV est furieux !!!
Il déteste cette sculpture : d'bord entre la commande et la réception de l'œuvre se passe presque vingt ans , donc le Roi a vieilli, il ne se reconnais pas car pour lui, il ne monte pas à cheval comme cela et puis un cheval ne se cabre pas comme cela !
Donc il est prêt à faire détruire la sculpture ( du grand Louis XIV, quoi !) Delà interviennent les responsables des bâtiments afin de le transformer sur le mode mythologique en Marcus Curtius, chevauchant les flammes de l'enfer. On réussi à sauver la statue mais on va l'expédier au bout de la pièce d'eau des Suisses.
Celle qui est installée actuellement est une copie comme celle du Louvre. L'originale est installée dans l'Orangerie.
A Versailles, le Roi a les moyens du verre, donc des verres pour toutes les fenêtres.
Ce qui n'est pas obligatoirement le cas dans les autres orangeries. Chaque fenêtre est constituée d'une double rangée de vitres. On peut voir dans certains cas une vitre sur deux en papier huilé qui sert d'isolant. On peut donc avoir dans ce cas avoir une fenêtre en papier huilé et l'autre en verre. L'idée, c'est d'avoir deux niveaux de fenêtres pour avoir un coussin d'air et afin de pouvoir les ouvrir séparément. Dés que la saison commence à être plus belle, avant même de sortir les orangers, quand il y a beaucoup de soleil, on ouvre déjà les fenêtres, afin de leur faire profiter de la lumière et de la chaleur, de la assécher un peu pour certains.
Les fenêtres sont bien sûr orientées plein sud.
La Quintinie donne aussi des consignes pour la hauteur du sol : le sol ne doit pas être en contrebas par rapport au sol extérieur afin d'éviter d'éventuelles infiltrations d'eau et éviter l'eau stagnante qui serait néfaste.
Invité- Invité
Re: L'Orangerie de Versailles
Il faut une terre battue, éviter l'humidité au maximum. A l'époque, il n'y avait que des orangers et des citronniers. Aujourd'hui, il y a orangers, citronniers, pamplemoussiers, clémentiniers, palmiers, lauriers roses, kumquat. Ceux qui produisent vraiment, ce sont les citronniers car les citrons arrivent à maturité. Pour les orangers, ils n'arrivent pas à maturité, mais c'est volontaire : si vous arrosez régulièrement votre arbre, il grossit et vous êtes amené à changer les caisses tous les ans. C'est ce que les jardiniers de Versailles ne veulent pas, car il y a 1200 arbres !
Donc on fait un roulement tous les quatre ans. Si vous donnez moins d'eau à votre arbre, il n'arrive pas à grossir et les fruits se gorgent de jus, ils ne sont donc pas comestibles.
Un oranger peut atteindre 10 à 12M. Le citronnier a lui une taille plus modeste.
Dans la galerie des Glaces, on diffusait du parfum dans des caisses en argent à l'époque où il y avait du mobilier en argent au château. L'eau de fleur d'oranger est très courue pour deux raisons : d'abord du point de vue des médecines et aussi du point de vue du parfum.
Louis XIV aimait les parfums très forts comme le musc les parfums puissants qui couvraient les odeurs corporelles. Il aurait eu une grosse migraine et ses médecins auraient récusé ces parfums puissants. Louis XIV préféra dés lors une eau de rose ou de fleur d'oranger beaucoup plus douce.
On n'a jamais le parfum directement sur son corps; il est sur les gants, on parfume éventuellement une cravate un mouchoir mais jamais les vêtements directement.
Dans l'inventaire du Roi, on a trouvé une sorte de grosse seringue, dans laquelle on mettait de l'eau de fleur d'oranger avec laquelle on aspergeait les draps du lit.
Une dame de l'époque raconte, qu'elle s'est présentée un jour chez une amie qui avait pour domestique, une espagnole, et qu'elle aurait pris de l'eau de fleur d'oranger dans sa bouche et, en crachant un peu, aurait aspergé sa maîtresse ( imaginez la tête de l'autre) la dame a été bien sûr choquée.
L'eau de fleur d'oranger est utilisée contre les migraines. Lors d'une mauvaise chute, le Roi a eu un cataplasme à base d'eau de fleur d'oranger.
L'eau de fleur d'oranger devient une vraie folie, mais cela correspond aussi à une autre forme d'hygiène où l'on doit juste laisser une effluve parfumée derrière soi et non plus une odeur forte et puissante.
Le plus vieil oranger :
C'est déjà un vieil arbre quand le Roi le fait venir à l'Orangerie. Il vient d'Espagne, et a été semé selon la tradition de Pamplune en 1421. Il aurait été confisqué par François Ier chez le connétable de Montmorency en 1523. Il meurt en 1894 ! De nombreuses boutures lui ont survécu.
Dans l'Orangerie, on peut comprendre le décalage de niveaux car il y a présence de marches à cause du problème de hauteur du terrain ( si on ouvre la porte et monte les marches, on arrive dans l'allée des saisons. Donc pour compenser, Mansart adapte ces marches, sauf qu'à l'extérieur, là encore ça pourrait se voir, il va là encore adopter l'idée du "virage".
La cuve de l'appartement des bains de Louis XIV
L'appartement des bains du Roi était situé dans le grand appartement côté nord du corps central. C'est l'emplacement aujourd'hui de l'appartement de Mesdames. Appartement des bains que Louis XIV avait développé à l'époque où il était avec Madame de Montespan. Il y avait vers la fin de l'appart des bains, on avait une grande cuve, plus deux cuves pour se rincer.
La cuve de l'Orangerie est faite en un seul bloc de marbre de campan (donc des Pyrénées). On trouve des adducteurs d'eau, on peut y voir l'emplacement des robinets.
C'est un bain plaisir, il faut expliquer ce bain comme un bain à la romaine, il faut l'imaginer dans l'appartement des bains qui est un appartement plaisir.
L'appart n'a pas vécu longtemps, Montespan descend du 1er étage dans cet appartement qu'on va aménager. Mais on ne lui laissera pas la cuve. On installera sur la cuve : un plancher.
Cette cuve sera enlevée lorsque Madame de Pompadour s'y installera. On lui donnera cette cuve pour sa résidence de Versailles à l'ermitage.
Après la révolution, l'ermitage passe dans les mains d'une congrégation religieuse et ils connaissent l'histoire de la cuve (bain plaisir et tout et tout) et ils n'en veulent pas. Pas même pour orner le jardin, alors c'est Monsieur de Montesquiou, ce dandy extraordinaire qui va le racheter pour finalement le rendre à Versailles. L'appartement des bains n'existant plus, il a donc été installé à l'Orangerie.
Il faut imaginer la cuve dans l'appart des bains, qui était lui même un lieu extraordinaire : des bronzes dorés, des pierres dures, un appartement donc extrêmement riche, plus dans l'esprit d'un bain à la romaine. Les pièces correspondent à peu prés à la surface des pièces de Madame Adélaïde.
Ces vases sont les seules sculptures originales.
Donc on fait un roulement tous les quatre ans. Si vous donnez moins d'eau à votre arbre, il n'arrive pas à grossir et les fruits se gorgent de jus, ils ne sont donc pas comestibles.
Un oranger peut atteindre 10 à 12M. Le citronnier a lui une taille plus modeste.
Dans la galerie des Glaces, on diffusait du parfum dans des caisses en argent à l'époque où il y avait du mobilier en argent au château. L'eau de fleur d'oranger est très courue pour deux raisons : d'abord du point de vue des médecines et aussi du point de vue du parfum.
Louis XIV aimait les parfums très forts comme le musc les parfums puissants qui couvraient les odeurs corporelles. Il aurait eu une grosse migraine et ses médecins auraient récusé ces parfums puissants. Louis XIV préféra dés lors une eau de rose ou de fleur d'oranger beaucoup plus douce.
On n'a jamais le parfum directement sur son corps; il est sur les gants, on parfume éventuellement une cravate un mouchoir mais jamais les vêtements directement.
Dans l'inventaire du Roi, on a trouvé une sorte de grosse seringue, dans laquelle on mettait de l'eau de fleur d'oranger avec laquelle on aspergeait les draps du lit.
Une dame de l'époque raconte, qu'elle s'est présentée un jour chez une amie qui avait pour domestique, une espagnole, et qu'elle aurait pris de l'eau de fleur d'oranger dans sa bouche et, en crachant un peu, aurait aspergé sa maîtresse ( imaginez la tête de l'autre) la dame a été bien sûr choquée.
L'eau de fleur d'oranger est utilisée contre les migraines. Lors d'une mauvaise chute, le Roi a eu un cataplasme à base d'eau de fleur d'oranger.
L'eau de fleur d'oranger devient une vraie folie, mais cela correspond aussi à une autre forme d'hygiène où l'on doit juste laisser une effluve parfumée derrière soi et non plus une odeur forte et puissante.
Le plus vieil oranger :
C'est déjà un vieil arbre quand le Roi le fait venir à l'Orangerie. Il vient d'Espagne, et a été semé selon la tradition de Pamplune en 1421. Il aurait été confisqué par François Ier chez le connétable de Montmorency en 1523. Il meurt en 1894 ! De nombreuses boutures lui ont survécu.
Dans l'Orangerie, on peut comprendre le décalage de niveaux car il y a présence de marches à cause du problème de hauteur du terrain ( si on ouvre la porte et monte les marches, on arrive dans l'allée des saisons. Donc pour compenser, Mansart adapte ces marches, sauf qu'à l'extérieur, là encore ça pourrait se voir, il va là encore adopter l'idée du "virage".
La cuve de l'appartement des bains de Louis XIV
L'appartement des bains du Roi était situé dans le grand appartement côté nord du corps central. C'est l'emplacement aujourd'hui de l'appartement de Mesdames. Appartement des bains que Louis XIV avait développé à l'époque où il était avec Madame de Montespan. Il y avait vers la fin de l'appart des bains, on avait une grande cuve, plus deux cuves pour se rincer.
La cuve de l'Orangerie est faite en un seul bloc de marbre de campan (donc des Pyrénées). On trouve des adducteurs d'eau, on peut y voir l'emplacement des robinets.
C'est un bain plaisir, il faut expliquer ce bain comme un bain à la romaine, il faut l'imaginer dans l'appartement des bains qui est un appartement plaisir.
L'appart n'a pas vécu longtemps, Montespan descend du 1er étage dans cet appartement qu'on va aménager. Mais on ne lui laissera pas la cuve. On installera sur la cuve : un plancher.
Cette cuve sera enlevée lorsque Madame de Pompadour s'y installera. On lui donnera cette cuve pour sa résidence de Versailles à l'ermitage.
Après la révolution, l'ermitage passe dans les mains d'une congrégation religieuse et ils connaissent l'histoire de la cuve (bain plaisir et tout et tout) et ils n'en veulent pas. Pas même pour orner le jardin, alors c'est Monsieur de Montesquiou, ce dandy extraordinaire qui va le racheter pour finalement le rendre à Versailles. L'appartement des bains n'existant plus, il a donc été installé à l'Orangerie.
Il faut imaginer la cuve dans l'appart des bains, qui était lui même un lieu extraordinaire : des bronzes dorés, des pierres dures, un appartement donc extrêmement riche, plus dans l'esprit d'un bain à la romaine. Les pièces correspondent à peu prés à la surface des pièces de Madame Adélaïde.
Ces vases sont les seules sculptures originales.
FIN
Invité- Invité
Re: L'Orangerie de Versailles
l'amour menaçant a écrit:
Le plus vieil oranger :
C'est déjà un vieil arbre quand le Roi le fait venir à l'Orangerie. Il vient d'Espagne, et a été semé selon la tradition de Pamplune en 1421. Il aurait été confisqué par François Ier chez le connétable de Montmorency en 1523. Il meurt en 1894 ! De nombreuses boutures lui ont survécu.
Bigre !
Tes photos sont très belles, et le commentaire passionnant ! :\\\\\\\\:
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Orangerie de Versailles
Ah ? Je l’ignorais. Et pourtant, je me suis promené souvent là-bas, et avec plaisir : j’aime beaucoup le vieux centre ville d'Arles. boudoi30l'amour menaçant a écrit:
Si vous allez un jour à Arles, l'hôtel de ville a été dessiné par Mansart ! Le rez de chaussée est entièrement voûté, il a travaillé en mettant les pilliers dans les angles, mais surtout il a travaillé la pierre avec un décor, avec une taille extraordinaire.
Lors de son voyage, il a fait une étape et notamment vers l'Arsennal de Toulon et il est descendu au pont du Gard ( Donc référence romaine) mais référence aussi à tout maître maçon, tout tailleur de pierre compagnon qui faisait son tour de France et passait obligatoirement par le pont du Gard et aussi par l'escalier à vis de l'église de l'église St Gilles du Gard.
Merci !
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Orangerie de Versailles
C'est remarquable, de la maçonnerie symphonique ! Encore un but d'escapade pour l'été !!!
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Orangerie de Versailles
Petite info
Si vous voulez visiter l'Orangerie (à l'intérieur) hors visites guidées car elles sont souvent prises d'assaut et les places sont limitées, vous pouvez !
La conférencière nous a expliqué que si une porte est ouverte, vous pouvez y entrer car les jardiniers sont sympas et laissent entrer les visiteurs. Sauf qu'il faut être soit seul ou à deux, ils n'acceptent pas les groupes. Le festival de l'Orangerie se terminant le 7 ou le 8 juillet, votre sortie étant prévue le 12, cela peut intéresser certains d'entre vous.
Si vous voulez visiter l'Orangerie (à l'intérieur) hors visites guidées car elles sont souvent prises d'assaut et les places sont limitées, vous pouvez !
La conférencière nous a expliqué que si une porte est ouverte, vous pouvez y entrer car les jardiniers sont sympas et laissent entrer les visiteurs. Sauf qu'il faut être soit seul ou à deux, ils n'acceptent pas les groupes. Le festival de l'Orangerie se terminant le 7 ou le 8 juillet, votre sortie étant prévue le 12, cela peut intéresser certains d'entre vous.
Invité- Invité
Re: L'Orangerie de Versailles
Petit complément, concernant l'Orangerie.
Ce qu'on appelle la petite Orangerie :
Lorsque vous arrivez pour regarder l'Orangerie en contre-bas, dirigez-vous à l'extrême gauche et vous découvrirez un bâtiment avec de grandes fenêtres doublées :
Les fenêtres sont doublées comme celles de l'Orangerie, nous sommes sous le niveau de l'escalier.
Le problème de Mansart est que s'il creuse trop profondément son Orangerie, il va toucher les fondations et la stabilité du bâtiment : si on avait laisser un grand mur, cela n'aurait pas été très esthétique, du coup le parti est d'utiliser cet espace pour cantonner le bâtiment, l'ouvrir et créer une sorte de petite galerie, où on va pouvoir y installer des arbres et des orangers. ( C'est un des rares dessins que nous possédons de Mansart, avec une annotation de Mansart à la main. )
Mansart explique que cela est fait pour les globes. Quand Mansart parle des globes, il s'agit en fait des globes de Coronelli que le Roi Louis XIV venait de recevoir. Ils ont eu l'idée de les installer là, à l'intérieur ( voir photo ci-dessus ).
Le projet tombe à l'eau, on abandonne l'idée des Globes et on propose de les installer dans la bibliothèque du Roi, place Vendôme, sauf que le projet est abandonné aussi, alors les Globes finiront à Marly.
Du coup, cela devient un grand espace quasiment vide ( voir photo cour pavée ) où il pouvait y avoir des arbres, mais on en a aucune certitude.
Au XIXème siècle, lorsqu'on va installer les parlementaires, la salle du congrès de ce côté-ci, en contrebas, on va créer un escalier qui permet de rentrer dans l'aile.
Par la suite, pour les jardiniers, on installa une grande planche de mise à hauteur et ferma l'escalier.
Ce qu'on appelle la petite Orangerie :
Lorsque vous arrivez pour regarder l'Orangerie en contre-bas, dirigez-vous à l'extrême gauche et vous découvrirez un bâtiment avec de grandes fenêtres doublées :
Les fenêtres sont doublées comme celles de l'Orangerie, nous sommes sous le niveau de l'escalier.
Le problème de Mansart est que s'il creuse trop profondément son Orangerie, il va toucher les fondations et la stabilité du bâtiment : si on avait laisser un grand mur, cela n'aurait pas été très esthétique, du coup le parti est d'utiliser cet espace pour cantonner le bâtiment, l'ouvrir et créer une sorte de petite galerie, où on va pouvoir y installer des arbres et des orangers. ( C'est un des rares dessins que nous possédons de Mansart, avec une annotation de Mansart à la main. )
Mansart explique que cela est fait pour les globes. Quand Mansart parle des globes, il s'agit en fait des globes de Coronelli que le Roi Louis XIV venait de recevoir. Ils ont eu l'idée de les installer là, à l'intérieur ( voir photo ci-dessus ).
Le projet tombe à l'eau, on abandonne l'idée des Globes et on propose de les installer dans la bibliothèque du Roi, place Vendôme, sauf que le projet est abandonné aussi, alors les Globes finiront à Marly.
Du coup, cela devient un grand espace quasiment vide ( voir photo cour pavée ) où il pouvait y avoir des arbres, mais on en a aucune certitude.
Au XIXème siècle, lorsqu'on va installer les parlementaires, la salle du congrès de ce côté-ci, en contrebas, on va créer un escalier qui permet de rentrer dans l'aile.
Par la suite, pour les jardiniers, on installa une grande planche de mise à hauteur et ferma l'escalier.
Invité- Invité
Re: L'Orangerie de Versailles
Merci l’AM.
Mais il me semble que je ne vois pas toutes les photos... àè-è\':
Mais il me semble que je ne vois pas toutes les photos... àè-è\':
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: L'Orangerie de Versailles
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Désolée, pourtant cela avait fonctionné en prévisu...
Voici donc la photo manquante de début de post.
Désolée, pourtant cela avait fonctionné en prévisu...
Voici donc la photo manquante de début de post.
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: L'Orangerie de Versailles
boudoi30 boudoi30 boudoi30 J'achète ! boudoi30 boudoi30 boudoi30
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: L'Orangerie de Versailles
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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