Le palais et le jardin des Tuileries

Majesté a écrit:
Mais de toute façon, il s'agit d'une gravure plutôt que d'une photo, alors elle pourrait tout aussi bien dater de 1981 :

1981 ? Le jour de ma naissance ? Allons, allons, Majesté :
Non, quand j'examine attentivement les vêtements que les gens portent, à gauche, à côté du mur, j'opte plutôt pour 1860

Comte d'Hézècques a écrit:Non, quand j'examine attentivement les vêtements que les gens portent, à gauche, à côté du mur, j'opte plutôt pour 1860

Soit ! Mais ce peut être en 1981 qu'on a représenté les Tuileries dans leur état de 1860

Bien à vous.

Le 8 avril 1785 Sophie von La Roche visite les Tuileries.



« Le 8. Je viens de visiter le palais des Tuileries et le jardin qui s’étend devant. Tous deux ont un aspect royal, grand et beau ; chaque étranger qui les voit regrettera que cet édifice magnifique n’ait pas été terminé et ne soit pas habité par ses rois. On peut simplement souhaiter qu’on ne le laisse pas tomber en ruines. Toutefois, son rôle actuel, comme celui du Louvre, également abandonné par ses souverains, a quelque chose de convenable dans ce sens que le roi en a fait convertir la majeure partie en appartements pour les dames et les gentilshommes de la cour à la retraite. Ainsi, ce bâtiment royal, privé de tout éclat et rempli de vieux meubles, abrite maintenant des anciens de la cour qui ont, eux aussi, perdu le brillant et la joie de leurs jeunes années, mais qui ont conversé, de par leur titre, le souvenir de leur ancien prestige, tout comme la splendeur surannée de ces deux palais rappelle les cours d’Henri IV et de Louis XIII. Ce fut la reine Catherine de Médicis qui commença en 1564 la construction du Palais des Tuileries à la place de la fabrique qui lui a donné son nom.

En haut du jardin, l’édifice s’étend sur cent soixante-huit où cinq pavillons relient quatre bâtiments à l’anglaise qui, dit-on, seraient décorés selon les règles de Vétruve ; si cela est exact, ils seraient de véritables témoins du style de l’architecture ancienne. Le jardin correspond toujours au projet initial : en sortant du palais, on arrive sur une grande terrasse, de laquelle on descend, par des marches en marbre blanc, vers trois grandes allées tracées entre des parterres entourés de buis et plantés de massifs de fleurs. Les allées sont bordées de chaque côté de hauts arbres.

A droite on a une vue sur tout le jardin, mais à gauche on voit aussi la Seine et les maisons qui la longent. Au bout du jardin il y a plusieurs rangées d’arbres où, par une belle journée, on peut voir un millier de personnes se promener ou y être assises. Il y a en effet, dans les églises et les jardins, des emplacements pris sous contrat par des gens qui achètent des centaines de chaises de paille qu’ils louent pour un sou, ce qui donne la possibilité au visiteur de contempler dans ces grands jardins la ronde des beautés de Paris. Si le jardin des Tuileries était aussi propre et bien entretenu que les jardins anglais, on ne verrait rien de plus noble en ce domaine.

Vous vous imaginez bien, chères filles*, qu’à l’intérieur de ce bâtiment les pièces reflètent la dignité royale et je ne m’engage pas dans une description lassante. Je ne vous entretiendrai que de deux choses qui illustrent le temps de Louis XIV, car c’est lui qui a terminé l’intérieur. Le plafond de la salle des gardes est orné de cinq grandes fresques, destinées à instruire les soldats.

La première montre la marche d’une armée au-devant de l’ennemi, la seconde la bataille même. La troisième dépeint la victoire, la quatrième la cérémonie des actions de grâce alors qu’au milieu a été peint l’Olympe dans sa majesté, avec la déesse de la gloire et des génies qui en descendent. La première doit répandre la gloire des héros, les seconds apportent des palmes et des couronnes de lauriers pour les braves.

Dans le vestibule des courtisans, on a eu recours à la mythologie pour instruire ceux-ci. La flatterie avait élevé Louis XIV, parmi les autres princes, au rang du soleil et il l’avait adopté comme symbole. Le voici représenté, et Procris donne une flèche à Céphale. Comme ce chasseur quittait toujours sa couche avant le lever du soleil, ceci devait enseigner aux courtisans à être toujours à l’heure pour leurs devoirs. On voit, en outre, la statue de Memnon qui lorsqu’elle était atteinte par les rayons du soleil, bougeait et faisait entendre un son agréable, mais qui, avec le coucher du soleil, retrouvait la tranquillité. Le but était de faire comprendre aux courtisans qu’il fallait garder un silence respectueux jusqu’à ce que le prince ordonne de parler ou d’agir. Le troisième tableau raconte l’histoire de la nymphe Clytie qui aimait Apollon, dieu du soleil ; elle ne cessait de le regarder et fut transformée en tournesol, ainsi, tout le monde à la cour ne devait contempler que le roi. Un quatrième tableau montre le coucher du soleil où Apollon veut se reposer auprès de Thétis, divinité marine ; les tritons, génies de la mer, jouent autour d’eux. De la même manière, les courtisans doivent, tous les soirs, distraire et amuser le monarque. »

* Sophie von La Roche tient ce journal notamment pour ses deux filles, restées en Allemagne.

Extrait du Journal d'un voyage à travers la France, 1785, par Sophie von La Roche, traduit par Michel Lung, Thomas Dunskus et Anne Lung-Faivre, d'après l'édition originale (1787), aux Éditions de l'Entre-deux-Mers, 2012.

Comte d'Hézècques a écrit:Le 8 avril 1785 Sophie von La Roche visite les Tuileries.

Merci pour cet extrait.
C'est agréable de lire ses visites, elle écrit bien.

Comte d'Hézècques a écrit: le roi en a fait convertir la majeure partie en appartements pour les dames et les gentilshommes de la cour à la retraite. Ainsi, ce bâtiment royal, privé de tout éclat et rempli de vieux meubles, abrite maintenant des anciens de la cour

Il y a plus vilain comme maison de retraite... :

Comte d'Hézècques a écrit: Il y a en effet, dans les églises et les jardins, des emplacements pris sous contrat par des gens qui achètent des centaines de chaises de paille qu’ils louent pour un sou, ce qui donne la possibilité au visiteur de contempler dans ces grands jardins la ronde des beautés de Paris.

De nos jours, c'est la "guerre" pour réussir à s'asseoir sur une chaise dans ce jardin.
Elles ne restent jamais inoccupées bien longtemps !  54385210  :

La nuit, la neige a écrit:
Merci pour cet extrait.
C'est agréable de lire ses visites, elle écrit bien.

Ah oui son journal c'est un délice ! boudoi30
Avec Sophie, on est vraiment projeté dans le temps revolu d'il y a 230 ans...

La nuit, la neige a écrit:
De nos jours, c'est la "guerre" pour réussir à s'asseoir sur une chaise dans ce jardin.
Elles ne restent jamais inoccupées bien longtemps !  54385210  :

Eh non, ils devraient de nouveau louer ces chaises à 50 centimes par tranche de trois heures
mais malheureusement on n'y contemple plus la ronde des beautés de Paris boudoi32

Comte d'Hézècques a écrit:A l'arrière de la médaille frappée par Duvivier en 1789 nous voyons le palais des Tuileries, à l'occasion de l'installation du roi et de sa famille dans la « bonne » ville de Paris, après les événements du 6 octobre :

« J'y ferai désormais ma demeure habituelle »



Détail :

Commentaire de Mme de Tourzel à propos de cette médaille qu'elle évoque dans ses mémoires :

Louise-Élisabeth-Félicité-Françoise-Armande-Anne-Marie-Jeanne-Joséphine de Croy-Havré, duchesse de Tourzel a écrit:
M. Bailly, qui, comme je l'ai déjà dit, n'avait aucune idée des convenances, crut donner au Roi une marque de respect en lui présentant une des médailles que la ville avait fait frapper à l'occasion du séjour du Roi dans la capitale. Elle représentait l'entrée du Roi aux Tuileries et avait pour légende les mots suivants: « J'y ferai désormais ma demeure habituelle. 6 octobre 1789. »
— « Sire, dit-il au Roi, ces paroles de Votre Majesté, gravées sur le bronze, sont dans le cœur de nos concitoyens. »

La médaille qu'il remit au Roi était d'or. Celle qu'il présenta à la Reine était d'argent, et il ajouta « que la promesse du Roi renfermant celle du séjour de la Reine et de M. le Dauphin, elle allait embellir par sa présence une capitale dont le vœu du peuple était d'y conserver ses souverains ».
— « Et vous, Monseigneur, dit-il à M. le Dauphin en lui présentant une médaille de cuivre, aimez toujours le Roi comme nous l'aimons; marchez sur ses traces et remplissez ses promesses. »
La Reine reçut en rougissant une médaille qui retraçait le souvenir d'une journée que la ville aurait dû s'attacher à faire oublier, plutôt que d'en perpétuer le souvenir, et elle ne put s'empêcher de me dire, quand M. Bailly fut sorti de chez elle, que le Roi serait à plaindre si les sentiments de son fils étaient ceux du modèle qu'on lui proposait.

Oui bien sûr, on peut comprendre la réaction de la Reine: elle vient de subir de plein fouet les journées d'octobre, au cours desquelles elle a été expressément désignée comme étant l'ennemie du peuple.
Néanmoins, je pense que Bailly était sincère ce jour-là, et son discours pas du tout déplacé. Je suis toujours un peu gêné quand je constate chez la Reine (ou chez le Roi aussi parfois) cette attitude de dénigrement systématique à propos du "nouvel ordre", auquel ils feignaient pourtant d'adhérer. C'est encore le moment, j'en suis persuadé, ou ils auraient pu infléchir les choses, car ils conservaient un important crédit auprès de la population. Mais cet "entre deux", cette duplicité, qui a été leur ligne durant toute la révolution finira par les perdre...
La rancune tenace est, à l'évidence, un trait de caractère majeur de la Reine. Louis XVI n'aura pas su (ou pu), chez elle, le tempérer...

Je suis entièrement d'accord avec vous, cher Févicq : Bailly est très certainement sincère. C'était un homme tout à fait estimable, et un grand scientifique .
Et puis, souvenons-nous qu'il paiera de sa vie son refus d'accabler Marie-Antoinette à son procès .

Le double jeu de Marie-Antoinette avec Barnave me chiffonne beaucoup aussi ...

.

Le problème de Louis XVI et Marie-Antoinette c'est qu'ils n'ont pas su accepter ou vraiment par dépit ceux qui incarnaient la Révolution à ses débuts comme La Fayette, Bailly, Barnave, Mirabeau... ils se seraient pleinement appuyés sur eux, ils n'auraient peut-être pas eu à souffrir de ceux qui se préparaient à aiguiser leurs couteux et qui mettront en place la Terreur.
Ils leur en ont voulu d'avoir commencé la Révolution. Malheureusement, elle allait empirer.

Oui, c'est certain .

Le Palais des Tuileries en 1868  :


    C'est fou cette perspective des Champs-Elysées jusque l'Arc de Triomphe en arrière plan      

Bien à vous.

On retrouve cette perspective dans ce tableau représentant Louis XVIII assistant des Tuileries au retour de l'armée d'Espagne:


Bien à vous.

Je vais peut-être me répéter: la promenade de la rue du Bac (portion sud), jusqu'aux Tuileries est terriblement évocatrice, encore aujourd'hui: j'incite les amis parisiens et visiteurs à la faire... Si l'on sait faire abstraction de ce qui est anachronique (les bus, les bagnoles, le musée d'Orsay), on retrouve le XVIIIème: les facades de la rue du bac, familières à Fersen, le pont royal, le pavillon de Flore (version XIXe...), puis on est chez la Reine...là, plus rien, il est vrai; il faut faire un plus gros effort d'imagination...
En faisant ce parcours comme je viens de le faire, on comprend que Fersen, dont le domicile était pourtant rive droite, devait souvent partir des locaux de la légation de Suède (rue du Bac) pour entrer aux Tuileries par la fameuse porte du rez de chaussée, côté cour, à moins de 500 mètres. Il a très certainement organisé le départ pour Montmédy à partir de là.
Suivez ses pas si vous passez par là....

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C'est une promenade que j'adore, quand j'ai la chance de passer une belle journée ensoleillée à Paris ...

Eh bien désormais j'aurai une pensée pour Fersen ... à cause de vous !!!

( :  :   :   )

Mme de Sabran a écrit:;

C'est une promenade que j'adore, quand j'ai la chance de passer une belle journée ensoleillée à Paris ...

Eh bien désormais j'aurai une pensée pour Fersen ... à cause de vous !!!

( :  :   :   )

Je me souviens m'y être promenée avec toi ! boudoi30 Mais c'était des Tuileries (vue superbe sur la grande perspective ! :n,,;::::!!!: ) jusqu'au musée d'Orsay et un peu après rive gauche.
C'est vrai que quand je suis rue du Bac, je pense immanquablement à Fersen.

« Madame la Dauphine au château des Tuileries le jour de son entrée à Paris, le 8 juin 1773 » Dessin de Louis-Jean Desprez (1743-1804) :



Dans Le Mercure Galant de juillet 1773 nous lisons ceci à propos de cette entrée solennelle à Paris du dauphin et de la dauphine et leur visite aux Tuileries :

Parvenus à l’église de Sainte-Geneviève, l’abbé, accompagné des chanoines réguliers de cette abbaye, eut l’honneur de les recevoir et de leur adresser un discours. Après avoir fait leur prière dans cette église, Monseigneur le dauphin et Madame la dauphine virent, en passant, le portail de la nouvelle basilique de Sainte-Geneviève, et allèrent descendre au palais des Tuileries, où ils dînèrent, à une table de vingt-sept couverts, avec les dames de Madame la dauphine et les dames de la cour invitées. À une seconde table, tenue par le maréchal duc de Richelieu, […] étaient les premiers officiers de Madame la dauphine, les Ménins de Monseigneur le dauphin et les seigneurs nommés pour l’accompagner. Il y eut ensuite jeu.

On avait pratiqué dans la salle une galerie pour le passage et pour donner au public la facilité de voir le prince et la princesse. Ils se promenèrent, l’après-midi, dans le jardin, et sortirent de ce palais vers les huit heures du soir pour retourner à Versailles.

Le peuple, accouru en foule à leur passage, faisait retentir les airs de ses acclamations. On connaît l’amour des Français pour leurs augustes maîtres. Les habitants de cette capitale, qui partagent ce sentiment avec le reste de la nation, ont donné dans cette occasion des témoignages signalés de leur tendresse. Ils ne crurent point manquer au respect qu’ils doivent à la princesse en se permettant de faire retentir à ses oreilles l’éloge des agréments extérieurs qui ajoutent un nouveau prix à ses vertus. Lorsque Monseigneur le dauphin et Madame la dauphine daignèrent se montrer sur la galerie qui domine la terrasse des Tuileries, ce fut un spectacle bien intéressant de voir le peuple innombrable répandu dans le jardin faire éclater sa joie par des battements de mains et par les cris mille fois répétés de « Vive le roi, Monseigneur le dauphin et Madame la dauphine ». Des larmes d’attendrissement se joignirent à ces élans d’allégresse, quand le prince et la princesse eurent la bonté de donner à ces citoyens, heureux de les voir, des marques de leur satisfaction.

A propos de la messe célébrée pour la Famille Royale dans la galerie de Diane au palais des Tuileries, représentée par Hubert Robert :



évoquée au début de ce sujet par MARIE-ANTOINETTE et moi-même, Mme de Tourzel écrit dans ses Mémoires qu'elle a assisté aux messes célébrées dans la galerie de Diane après le retour de la famille royale de Varennes, seule distraction pour la gouvernante des enfants de France qui fut enfermée dans le cabinet de Mgr le dauphin pendant plus de quinze jours, pour avoir accompagné la famille royale pendant le voyage qui devait aboutir à Montmédy, dans l'attente de son interrogatoire :

« Ma seule consolation, pendant ce temps, fut la permission que l'on me donna d'entendre la messe du Roi, qui se disait tous les jours dans la galerie de Diane, et où je voyais, avec la famille royale, mes parents et mes amis, qui ne manquaient jamais d'y assister. Les hommes avaient la permission de voir le Roi à cette heure-là, mais il n'en admettait qu'un petit nombre, pour ne pas donner d'ombrage à toute la garde qui l'entourait.

Le duc de Brissac fut le seul qui eut la permission de suivre le Roi. N'ayant point été du voyage de Varennes, il n'avait pas été éloigné de sa personne, et ce fut pour ce prince une grande consolation de voir auprès de lui un sujet aussi fidèle, aussi dévoué, et dont la conduite noble et héroïque s'est soutenue jusqu'à son dernier soupir.

On ne disait plus de messe dans la chapelle du château. L'abbé d'Avaux, comme habitant de l'enceinte des Tuileries, avait la permission de la célébrer le dimanche, et n'y a jamais manqué, non plus que de porter l'habit ecclésiastique. »

Dans le petit tableau de Hubert Robert il s'agit donc bel et bien d'une messe après le retour de Varennes. Peut-être on y voit même Mme de Tourzel quelque part

.

Merci à Mme de Tourzel et toi, mon cher Félix, pour l'intéressant commentaire de ce tableau, intime par excellence, pris sur le vif si l'on peut dire, ce qui en fait tout le charme .

Nous avions déjà pas mal discuté de ce tableau auparavant. Dans mon souvenir Mme de Tourzel serait la personne tout à fait à droite, à côté du garde.

Pour moi cette personne serait plutôt la dévote Elisabeth... Madame de Tourzel est plutôt à côté du Dauphin...

Bien à vous.

Scène intime, certes, mais aussi témoignage de la mise aux arrêts de la Famille Royale après Varennes, à qui l'on interdit (provisoirement) l'accès à la chapelle du Palais. Pour accéder à celle-ci, située au nord, il fallait en effet emprunter la galerie du premier étage, qui était à découvert.
J'y vois donc aussi la tristesse, le recueillement, peut-être la fin des illusions...

Vicq d Azir a écrit:Scène intime, certes, mais aussi témoignage de la mise aux arrêts de la Famille Royale après Varennes, à qui l'on interdit (provisoirement) l'accès à la chapelle du Palais. Pour accéder à celle-ci, située au nord, il fallait en effet emprunter la galerie du premier étage, qui était à découvert.
J'y vois donc aussi la tristesse, le recueillement, peut-être la fin des illusions...

Oui je préfère regarder la gravure de la joyeuse entrée de la dauphine à Paris, postée un peu plus haut, où la fête et l'allégresse sont au rendez-vous.
Marie-Antoinette n'aurait jamais pu imaginer qu'un jour elle allait être prisonnière aux Tuileries.

Majesté a écrit:Pour moi cette personne serait plutôt la dévote Elisabeth... Madame de Tourzel est plutôt à côté du Dauphin...

Comment Madame de Tourzel pourrait elle être mieux placée que la sœur du Roi ? Les membres de la famille royale sont reconnaissables au fait qu'ils aient un siège et un prie dieu, tandis que les autres s'appuient sur un pliant, ne disposant que d'un carreau.

Lucius a écrit:Les membres de la famille royale sont reconnaissables au fait qu'ils aient un siège et un prie dieu, tandis que les autres s'appuient sur un pliant, ne disposant que d'un carreau.

Ce n'est pas faux !
Mais je crois avoir lu ce que j'avançais... l'argument des prie-dieu me satisfait cependant davantage

Bien à vous.

Voici une scène se déroulant aux Tuileries, le 15 novembre 1789 :



Het onderschrift luidt:

« Audience du roi et de la reine accordée à la veuve de l’infortuné François Boulanger massacré par la populace le 21 octobre 1789.

Cette jeune veuve fut présentée à leurs Majestés dans la Galerie des Tuileries le 15 novembre 1789 par les officiers du district de Notre-Dame. Le roi et la reine, attendris sur le sort de cette infortunée lui accordèrent une pension de 600 livres réversibles sur la tête de son enfant. »