Lettre inédite de la duchesse de Polignac à Axel de Fersen

Charlotte Anne Moberly a écrit:

Ce que j'en pense à première vue c'est qu'Esterhazy et madame de Polignac comptaient plus aux yeux de Marie-Antoinette.

... plus que Fersen ?
Qu'est-ce qui vous fait le comprendre ainsi ?

Charlotte Anne Moberly a écrit:

Mais après, Bombelles n'était certainement pas non plus dans le secret des dieux.

Non, en effet, et même pas du tout .

Charlotte Anne Moberly a écrit:
A cette réflexion de Bombelles, et cette lettre de madame de Polignac, il paraît certain que Fersen est un ami, parmi tant d'autres, mais moins que madame de Polignac et Esterhazy.

Il est autre chose qu'un ami . Cela ne veut pas dire compter moins .

Charlotte Anne Moberly a écrit:
Evidemment, cela paraît peu concevable ! Il est moins, mais nous le savons, il est plus !

Plaît-il ?

Parfois, je rêve d'un smiley avec un entonnoir sur la tête

Mme de Sabran a écrit:

Charlotte Anne Moberly a écrit:

Ce que j'en pense à première vue c'est qu'Esterhazy et madame de Polignac comptaient plus aux yeux de Marie-Antoinette.

...    plus que Fersen ?  
Qu'est-ce qui vous fait le comprendre ainsi ?

Charlotte Anne Moberly a écrit:

Mais après, Bombelles n'était certainement pas non plus dans le secret des dieux.

Non, en effet, et même pas du tout .

Charlotte Anne Moberly a écrit:
A cette réflexion de Bombelles, et cette lettre de madame de Polignac, il paraît certain que Fersen est un ami, parmi tant d'autres, mais moins que madame de Polignac et Esterhazy.

Il est autre chose qu'un ami .   Cela ne veut pas dire compter moins .  

Charlotte Anne Moberly a écrit:
Evidemment, cela paraît peu concevable ! Il est moins, mais nous le savons, il est plus !

Plaît-il ?  

Je voulais dire qu'à première vue, s'il n'existait que cette lettre ou l'extrait de Bombelles, tout indiquerait que Fersen est moins ami de Marie-Antoinette que madame de Polignac (ou Esterhazy). Seulement, nous savons qu'il fut bien plus.

Oui, bien sûr .

Gouverneur Morris a écrit:Parfois, je rêve d'un smiley avec un entonnoir sur la tête

Je vous demande pardon ?

Voyez en amont, nous le disions, notre ami Gouverneur est très taquin !

Je vous remercie chère Madame.
Ce n'est pas évident de tout comprendre en débarquant en plein milieu de personnes qui se connaissent de longue date. D'où ma crainte également de m'inscrire.

Mais vous l'avez surmontée avec brio !
L'arrivée d'un nouveau membre est toujours une bonne surprise .
Puisque vous nous lisez depuis longtemps vous voyez bien que nous ne sommes pas intimidants mais détendus, décontractés, toujours enclins aux plaisanteries .

Charlotte Anne Moberly a écrit:Je vous remercie chère Madame.  
Ce n'est pas évident de tout comprendre en débarquant en plein milieu de personnes qui se connaissent de longue date. D'où ma crainte également de m'inscrire.

Bienvenue chère Charlotte Anne Moberly !

Et merci grâce à votre délicat pseudo de me faire découvrir cette auteure que je en connaissais pas !  

Et oui, n'ayez crainte, je suis très taquin, mais jamais méchant

Retour à l'essentiel,  la découverte de Lady Bess .
C'est pas du flan !

Mme de Polignac à Fersen a écrit:31 mars 1793 reçu

de Vienne le 19 mars 1793

Mr de Nolcken s’est acquitté de votre commission près de moi, Monsieur ; je suis bien reconnaissante de votre aimable souvenir.

Toute petite recherche,  merci Google  ,  car je me demandais qui était ce M. de Nolcken :

Le baron Nolcken était le ministre de Suède près la cour d’Autriche.  A l'époque dont nous parlons, il lui était enjoint de ne pas perdre de vue le comte Armfeldt  que le Régent de Suède, le duc de Sudermanie,  soupçonnait de vouloir susciter des troubles à Stockholm.
Nolcken avait été l’ami du feu roi, Gustave III. Par égard pour sa mémoire, il essaya de défendre Armfeldt. Mais son plaidoyer resta sans effet.

Mme de Sabran a écrit:

Mme de Polignac à Fersen a écrit:31 mars 1793 reçu

de Vienne le 19 mars 1793

Mr de Nolcken s’est acquitté de votre commission près de moi, Monsieur ; je suis bien reconnaissante de votre aimable souvenir.

Toute petite recherche,  merci Google  ,  car je me demandais qui était ce M. de Nolcken :

Le baron Nolcken était le ministre de Suède près la cour d’Autriche.  A l'époque dont nous parlons, il lui était enjoint de ne pas perdre de vue le comte Armfeldt  que le Régent de Suède, le duc de Sudermanie,  soupçonnait de vouloir susciter des troubles à Stockholm.
Nolcken avait été l’ami du feu roi, Gustave III. Par égard pour sa mémoire, il essaya de défendre Armfeldt. Mais son plaidoyer resta sans effet.

Merci pour cette précision intéressante, chère Eléonore, je m'étais interrogé mais je n'avais pas trouvé. Amitiés. Roi-cavalerie.

Selon la Gazette d'Utrecht, ce baron de Nolcken en poste à Londres avant la Révolution était en effet très bien vu de Gustave III :

Merci Eléonore pour cette intéressante anecdote.

J'ignorais cette possibilité pour un monarque de conférer son ordre national via un monarque étranger. A-t-on jamais vu un roi de Suède remettre la jarretière au nom du roi d'Angleterre ?

Cela se faisait-il chez les Bourbons pour l'ordre de la Toison d'Or par exemple ?

C'est notre petit Lulu qui saurait nous dire cela .

Si je me rappelle bien aussi (car je l'ai lu il y a plus de trente ans...), dans Vingt ans après, Dumas met entre les mains de Charles II un brevet de nomination en blanc pour la Toison d'or, que celui confère à Athos.

Quelle mémoire d'éléphant tu as !!!

Cela reste des cas rares, mais pas exceptionnels.

Saint-Simon nous raconte que lorsque Philippe II nomme son frère Berry et son cousin Orléans à la Toison d'Or, c'est Louis XIV qui la leur remet, à la demande de Philippe.

Je crois me souvenir avoir lu des remises que se font par l'ambassadeur, mais pour des particuliers.

Sous Louis XVIII et Charles X, c'est l'ambassadeur qui la remet aux souverains étrangers, sans prestation de serment (ce qui en fait une sorte de chevalier de seconde catégorie).

Lucius a écrit:

Saint-Simon nous raconte que lorsque Philippe II nomme son frère Berry et son cousin Orléans à la Toison d'Or, c'est Louis XIV qui la leur remet, à la demande de Philippe.

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Merci, mon cher petit Lulu !
Voici un cas similaire, en effet .

Cela est d'autant plus facile que les deux souverains sont parents.

N'oublions pas que Gustave III est le cousin issus de germain de Georges III, la mère du premier étant la sœur de Frédéric II de Prusse, enfants de Sophie-Dorothée de Hanovre.