La duchesse de Pecquigny

Merci, Cher(in) petit Lulu !
Tout le monde tombe d'accord . http://gw.geneanet.org/wailly?lang=fr&p=anne+josephe&n=bonnier+de+la+mosson

Cette pseudo-Créquy nous ment toujours avec autant d'alomb.


Elle était éminemment riche, et c'étaient les enfans du Maréchal de Richelieu qui devaient hériter d'elle ; je pense que c'était à cause de leur grand'mère qui était une Mlle Jeannin de Castille.

1) Elle n'a aucun lien de parenté avec les Richelieu, ni par les Jeannin ni par ailleurs (sauf Adam et Eve). Il y a un lien mais par sa belle-fille.
2) de toute façon son héritage devait revenir légitimement à son fils, le duc de Chaulnes célèbre pour ses expériences de chimie.



Elle répondit en minaudant que c'était un jeune magistrat qui avait l'honneur d'appartenir aux Lefèvre de Caumartin ;

Aucun lien de cousinage connu

un mariage entre Mme de Chaulnes et M. de Giac qui ne se connaissaient point du tout

Mis à part le fait qu'il est son avocat dans un procès qu'elle gagne

ce qui priva M. de Richelieu du plaisir de lui répondre qu'on n'était plus jeune à cinquante-deux ans, parce que c'était précisément l'âge de la Duchesse et celui de son Conseiller des enquêtes.

Le futur marié avait 36 ans (né le 19 novembre 1737 à Bordeaux, mariage le 10 novembre 1773)


tout donne à penser qu'il aura fini raisonnablement, car il a légué toute sa fortune à l'hôtel-Dieu de Bordeaux.

raisonnablement je ne sais pas, en tout cas il ne légua rien du tout à l'hôtel dieu de Bordeaux puisqu'il mourut sur l'échafaud le 5 juillet 1794

Le couple s'était séparé de bien assez tôt, et après la mort de la duchesse, il s'était remarié à une demoiselle de 27 ans de moins que lui, dont il eut des enfants.

Lucius a écrit:

Le futur marié avait 36 ans (né le 19 novembre 1737 à Bordeaux, mariage le 10 novembre 1773)

.

Mais " pour un bourgeois, une duchesse a toujours 30 ans ", disait-elle, optimiste .  
C'était un bourgeois ce Henri de Giac ?

Oui. Un juriste. Une famille de robe bordelaise.

Fi donc !
Tiens cela me donne une idée pour la nouvelle énigme .
J'y saute, et je t'y attends, mon petit Lulu !

" Les mémoires du temps parlent beaucoup de cette duchesse de Chaulnes ( Anne Bonnier de la Mousson, mariée en 1734 au duc de Pecquigny, qui devint en 1744 duc de Chaulnes )  . Son imagination extravagante s'entraîna dans tous les écarts. Son esprit vif et séduisant les lui faisaient pardonner par une société peu scrupuleuse.  L'âge, comme on le voit ici, ne la rendit pas plus sage : c'est elle qui disait qu'une duchesse n'a jamais plus de trente ans pour un bourgeois.  Après son ridicule mariage, on ne l'appelait plus dans sa société que  " la femme à Glac ".  Elle était la première à en rire.  Ce qui surprend, c'est qu'une femme d'une telle réputation eût été choisie pour être dame d'honneur de la jeune dauphine . "

(  Correspondance secrète entre Marie-Thérèse et le comte de Mercy-Argenteau.
Note des éditeurs )

Les Mémoires Secrets annoncent, sous la date du 5 décembre 1782, le décès de cette singulière duchesse qui, " par un sot et fol amour, avait perdu son nom, et sa dignité, et le tabouret " .    Ils ajoutent : " Elle-même ayant ouvert les yeux sur son ignoble mariage, se faisait appeler " la femme à Glac ".

Mme de Sabran a écrit:Les Mémoires Secrets annoncent, sous la date du 5 décembre 1782, le décès de cette singulière duchesse qui, " par un sot et fol amour, avait perdu son nom, et sa dignité, et le tabouret " . Ils ajoutent : "

J'aime mieux être couchée qu'assise dira-t-elle !

Source : Le règne des femmes, 1715-1792, par Jean Haechler - extrait ici : https://books.google.lu/books?id=E8KdvwwR75EC&pg=PT268&lpg=PT268&dq=giac+chaulnes&source=bl&ots=rmwiQvE7or&sig=u6fbV88jSd0KM5-MiE0mfrBqiWo&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=giac%20chaulnes&f=false[/i]

J'ai voulu cliquer sur ta source, Momo, mais Armand me répond : Cette page ne fait pas partie de la section consultable, ou bien vous avez dépassé le nombre de pages que vous êtes autorisé à consulter pour ce livre ...

Castafouine !

Enfin, cette répartie de la duchesse ( ou ex-duchesse ) que tu nous communiques-là ne s'embarrasse pas de bienséance superflue !

C'est comme ça que je fais une capture d'écran : avec mon appareil photo

J'aime assez aussi la réplique de Sophie Arnould à la femme à Glac

Donc Giac ne fut pas radié pour offense à la hiérarchie sociale mais à cause de sa collusion évidente avec un parti dans un jugement dont il était responsable. Cela s'explique beaucoup mieux. Merci de cet extrait.

Les histoires de la pseudo-Créquy perdent toujours plus de crédibilité.

Gouverneur Morris a écrit:


C'est comme ça que je fais une capture d'écran : avec mon appareil photo

Ce n'est pas grave . Je t'ai remis d'aplomb avant que tu ne me donnes le torticolis .

Gouverneur Morris a écrit:


J'aime assez aussi la réplique de Sophie Arnould à la femme à Glac

Moi, ce que j'aime assez : c'est elle, 65 balais, lui de 30 ans son cadet, paraissant plus jeune que son âge, elle plus vieille que le sien ...
Avoue que c'est cocasse !

Lucius a écrit:

Les histoires de la pseudo-Créquy perdent toujours plus de crédibilité.

Mais non, il faut faire un tri drastique . Et encore ... il est hasardeux ...

Mme de Pecquigny, Chaulnes, Giac ( à votre gré ) disait aussi, paraît-il :

Je ne sais, madame ce que c'est que le saut de l'anguille. Je ne l'ai jamais fait : il demande, dit-on, beaucoup de souplesse dans les reins ; mais quel qu'il soit, le plus beau saut que j'aie jamais vu, le plus grand et le plus merveilleux est celui de la Dubarri (sic) qui, des bras des laquais, est sautée dans ceux du Roi

Mme de Sabran a écrit:

Lucius a écrit:

Les histoires de la pseudo-Créquy perdent toujours plus de crédibilité.

Mais non, il faut faire un tri drastique .  Et encore ...   il est hasardeux ...  

Il faut prendre le tri dans l'autre sens : considérer que tout est faux, et parfois avoir la bonne surprise de découvrir que tel fait est vrais, telle personne a bien existé ....
Je ne me lasse pas d'admirer la qualité de ce faux, dont la lecture est si convaincante, si bien rédigée, avec juste le zeste de détail qui lui donne l'apparence d'être circonstancié. Je ne me lasse pas non plus de le confronter à la réalité, et je reste étonné devant l'ampleur de la supercherie, lorsque je découvre que tout ou presque est fabriqué ou détourné.

Ce n'est pas Mme de Créquy mais Cousin de Courchamps .

C'est bien pour cela que je parle de faux.

Voici la suite    
de l'anecdote du saut de l'anguille :


De pareils bons mots n'étaient lâchés que dans les conversations d'intimité et de confiance. La Dauphine ensuite les faisait valoir, les variait suivant les occasions, ne les répétait jamais sans faire de grands éclats de rire, & ne voyait jamais la Dubari  sans s'écrier ô la grande sauteuse qui ressuscite les morts.
Ce règne de faveur ne fut pas pour la duchesse de Pecquigny de longue durée.    On fit entendre à la Dauphine que peut-être quelque jour elle serait le sujet des plaisanterie de sa favorite . Les diseurs de bons mots, lui faisait-on entendre, n'épargnent personne, ils cherchent à faire rire, il leur importe peu aux dépens de qui.  Ce grain de défiance jeté dans l'esprit de la Dauphine, on eut soin de l'y entretenir et de le faire germer .

( Porte-feuille d'un talon rouge. Contenant des Anecdotes galantes & secrettes ... )

Le duc de la Vauguyon de son côté minait la faveur de Mme de Pecquigny, en faisant envisager au Dauphin son élève la suite que pourraient avoir ces bons mots si le Roi en était jamais instruit.  La Dauphine se tint sur la réserve avec sa favorite, & passa bientôt de la réserve à l'indifférence .
M. de la Vauguyon avait ses vues en desservant Mme de Pecquigny. A la faveur dont elle jouissait il voulait substituer Mme de Saint-Mégrin, sa bru , & il en vint à bout, mais la faveur de celle-ci ne fut que passagère. Elle se piquait aussi de dire de bons mots, mais ces bons mots étaient moins plaisants que méchants. Aucun n'était dirigé contre la Dubary ( l'orthographe de du Barry change décidément tout le temps ! ) , c'était la politique de Mme de Saint-Mégrin. Elle espérait par le crédit de cette femme autant que par le crédit dont son mari jouissait auprès de Monsieur le Dauphin obtenir la place de dame d'atours ...

( Porte-feuille d'un talon rouge.... )