Les coiffures au XVIIIe siècle

Merci beaucoup, chère Marie-Jeanne, pour ta recherche .

Tous ces mauvais traitements n'entraînaient-ils pas des calvities précoces?

Marie-Jeanne a écrit:Comme l'exprimait Balzac dans son traité de l'élégance, il y a dans la mode beaucoup plus à voir que la mode.

Tout à fait, c'est un objet d'études fascinant
En matière d'élégance et de simplicité, je trouve que les coiffures de l'époque de Mme de Pompadour sont ravissantes.

Comte d'Hézècques a écrit: En matière d'élégance et de simplicité, je trouve que les coiffures de l'époque de Mme de Pompadour sont ravissantes.

J'aime beaucoup les petites têtes bien coiffées mais non guindées, de la marquise. Élégante femme s'il en est, et sans conteste novatrice.



Maurice Quentin-de-La-Tour, 1755, Musée du Louvre.




François Boucher, 1756, Alte Pinakothech, Munich.

J'aime aussi cette toute autre coupe dite à la Pompadour, pas mal n'est-ce pas !



Je m'éloigne vraiment trop du sujet sur Madame de Boigne, sorry.

Marie-Jeanne a écrit:
J'aime aussi cette toute autre coupe dite à la Pompadour, pas mal n'est-ce pas !

Elvis  (  )  " à la Pompadour " ?!!
Alors là, tu me fais un scoop extraordinaire !!!  


Messages déplacés ici .

Juste pour rire. Trouvée au hasard sur le net, cette ménagère américaine des 60' qui n'a rien à envier à notre Marie-Antoinette !

Juste ciel !   On croirait un alien !!!  
Ne serait-ce pas un montage ?

Voici une traduction amusante de William Andrews, voire un peu tirée par les cheveux ( ), c'est le cas le dire, de la fameuse anecdote du vol à l'arrachée des perruques en pleine rue !  .

Tout l'article est intéressant :
https://thehistoryofthehairsworld.com/cheveu_18e_siecle.html

Je ne reconnais nullement Marie-Antoinette,   présentée comme telle   (    )  dans ce portrait en fixé sous verre de forme rectangulaire, représentant la souveraine portant une importante coiffe, et conservé dans un encadrement ancien en bois noirci.
Légères usures du temps, mais bon état général.
Travail français de la fin du XVIIIe siècle.

Je ne poste cette image ici qu'à cause du pouf gigantesque !  


http://azurencheres.com/html/fiche.jsp?id=7351257&np=&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=&r=

Invité a écrit:Voici des photos précieuses pour nous aider à comprendre la structure capillaire de nos belles de Cour :

Bien à vous.  :

Merci pour ces magnifiques photos didactiques sur la coiffure du temps, Mais a-t-on une idée de la longueur des cheveux de
Marie-Antoinette ? et de autres femmes de l'époque, je veux dire par là, se laissaient-elles pousser les cheveux ? Pour celles qui portaient perruque, gardaient-elles leur cheveux dessous ?

Ce que je me demande aussi, c'est comment " tenaient " droites ces structures, sauf à être maintenues sous le menton ? ( ce qui n'était pas le cas )
Bizarre, bizarre ...

Chère comtesse, je me permets une hypothèse pour répondre à votre interrogation et d'après les excellentes photos présentées, il semble que le retour des cheveux vers le haut et attachés au sommet de l'édifice comme nous pouvons le deviner, permet à l'ensemble de tenir avec une certaine stabilité, sans doute pas contre vents et marrées Mais néanmoins correctement

Vous imaginez, les danses, les révérences, avec ces pièces-montées sur la tête ...
Quelle rigidité cela suppose pour ne pas osciller en tous sens !

Un bon dos chère comtesse ! un bon dos et de bons muscles entretenus par de longues chevauchées à travers la forêt en accompagnant la chasse du roi !  Tout cela a changé aujourd'hui  la vie n'est plus la même

Je reste admiratif de cette coiffure !! et encore il n'y avait pas encore un navire perché sur le sommet .....;

... comme vous dites !
Je parierais volontiers que la Belle Poule navigua sur l'un des poufs de Mme de Matignon.

Je pensais que nous avions un sujet dédié aux chapeaux et bonnets, mais non.  

Aussi, je poste ici ces présentations de quelques exemplaires prochainement proposés en vente aux enchères à l'occasion de la vente que nous annonçons : ICI
Je suis toujours subjugué par le vocabulaire des descriptifs...

J'ajoute quelques illustrations (peut-être à tort )


- Coiffe à la Couqueto en cambrésine brodée à la couleur
Provence fin XVIIIe siècle.
Mousseline de coton finement brodée de rinceaux ondulants de marguerites et finitions ourlées.
(...)
Modèle similaire aux gravures de Pierre Letuaire dans Notes et Souvenirs sur la vie toulonnaise 1796-1884 (réedition de Jeanne Laffitte Marseille 1976).




Images : Richard Mdv

* Source et infos complémentaires : Richard Mdv - Vente collection Labrosse, Partie I

Je propose, cette illustration...


Portrait d'Arlésienne aux oeillets
Antoine Raspal
Huile sur toile, 18e siècle
Musée Grobet Labadié
Image : TheFrenchjewelrypost


- Bonnet d'intérieur masculin en broderie blanche sur siamoise de coton lin
XVIIe - XVIIIe siècles.
Bonnet dit quatre-quarts à revers ondulants paré de dentelle à l'aiguille avec rappel au sommet orné d'un gland brodé en pareil.
Broderie au point de tige à répertoire de grenades, de fruits et fleurs imaginaires des Indes. Doublure de coton crème.
(...)



* Source et infos complémentaires : Richard Mdv - Vente collection Labrosse, Partie I


- Bonnet d'intérieur masculin en sergé de coton brodé de laine au point chainette de fleurs et fruits des Indes
XVIIe - XVIIIe siècle.
Bonnet dit quatre-quarts à revers et gland de passementerie chenillé au sommet.
Dessins soulignée d'une broderie de fil d'argent au point de chainette. Doublure de coton crème.
(...)



* Source et infos complémentaires : Richard Mdv - Vente collection Labrosse, Partie 2


- Deux beaux bonnets de bébé.
Le premier fin XVIIIe siècle en taffetas crème brodé au point de tige et point de noeud d'un décors floral en soie polychrome.
Doublure de coton crème (empoussiéré mais bel état).
Le deuxième première moitié du XIXe siècle en damas de soie vert, doublé de soie à carreaux et plissé de tulle.
Sur la calotte appliqué de soie asiatique et passepoil assortie.


* Source et infos complémentaires : Richard Mdv - Vente collection Labrosse, Partie 2


- Grande bergère période Louis XV en paille nouée à grands pans de rubans et cocardes bouillonnées en taffetas émeraude.
Larges bords de forme conique en chinoiserie et petite calotte ronde correspondant à l'esprit pastoral du naturalisme français au XVIIIe siècle.
Doublure en taffetas de soie (rares fentes).
(...)




* Source et infos complémentaires : Richard Mdv - Vente collection Labrosse, Partie I

Et en situation, par exemple, le Los Angeles County Museum of Art conserve dans ses collections...

Woman's Dress (Robe à l'anglaise)
France, circa 1775
Silk plain weave with supplementary warp- and weft-float patterning
Image : Collections Lacma - Museum Associates 2020


- Belle calèche en taffetas marron
Fin du XVIIIe siècle.
Montage de cerceaux en accordéon de taffetas plissé à large calotte gansée et bavolet. Liens de serrage en ruban de taffetas assortie.
(...)



* Source et infos complémentaires : Richard Mdv - Vente collection Labrosse, Partie I

Et pour l'illustration du temps...

A Morning Visit -or the Fashionable Dresses for the Year 1777
Published by Carington Bowles
Mezzotint, 1778
Image : Trustees of the British Museum


Enfin, en ce qui concerne le lot suivant, les experts de la vente ne sont pas parvenus à le dater avec précision...

- Belle capeline ou bergère en paille tressée à fine passementerie de paille
Circa 1830/1850 ou possiblement fin XVIIIe siècle
Doublée d'un façonné de soie vert XVIIIe siècle (...).





* Source et infos complémentaires : Richard Mdv - Vente collection Labrosse, Partie I



Marie-Gabrielle de Sinéty, duchesse de Caderousse
Elisabeth Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1784
Collection particulière
Image : Rivage de Bohème

Madame de Pompadour coiffée d'une « coëffe » de dentelle vers 1763/64.


F.H. Drouais, National Gallery, Londres.

Le terme coiffe disparait progressivement, et presque entièrement à partir de 1769/70.

La nuit, la neige a écrit:
J'ajoute quelques illustrations (peut-être à tort )

Certes non !
Merci pour ce très joli exposé .

...   un hochement de tête assommerait l'adversaire !  


https://www.freeimages.com/fr/premium/18th-century-caricature-of-women-arguing-at-card-game-569834

Ces caricatures anglaises sont vraiment horribles

Et celle-ci !  
Heureusement, Monsieur est derrière pour récupérer perruque et chapeau ! 

Si par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent fripon
Prudence, prends garde à ton jupon
Si par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent maraud
Prudence, prends garde à ton chapeau  

Au moins les personnages sont moins laids.

La dame dont la perruque s'envole est affolée !    Au contraire de celle dont le coiffure prend feu et qu'un valet, grimpé sur un escabeau, asperge vivement avec un arrosoir :  elle continue à bavarder le plus tranquillement du monde avec le monsieur qui l'accompagne, comme si de rien n'était ...