Aimée du BUC, la mystérieuse sultane...
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Re: Aimée du BUC, la mystérieuse sultane...
Le harem était un lieu très strict avec des règles précises, supervisé par la Validé Sultane, assistée du grand ennuque noir. Ce dernier était le troisième personnage de l'empire, gardien du trésor, protecteur des villes saintes. Il servait d'intermédiaire entre la Validé et son fils, il était le seul à pouvoir approcher le sultan à toute heure du jour ou de la nuit, le seul à pouvoir le toucher aussi. Il était assisté par l'intendante du harem, la Kiaya.
Une stricte hiérarchie régentait le harem. Tout en bas se trouvaient les Odalisques. Puis venaient les Gözde, celles qui avaient attiré l'attention du sultan. Une première nuit avec lui faisait accéder au rang supérieur, Ikbal. Le dernier degré étaient les Kadines, épouses officielles et souvent mères de jeunes princes. La cloche du harem sonnait le réveil à cinq heures, tous les matins. Odalisques et Gözdes dormaient dans de petites cellules ou dortoirs comme dans un couvent. Ce n'est qu'à partir du rang d'Ikbal que les femmes avaient leur propre appartement et leur suite. Le harem avait ses bains, son hôpital, ses salons, ses jardins... Le tout sous la surveillance vigilante des ennuques. Certains d'entre eux devenaient les Lala (précepteurs) des jeunes princes enfermés dans la Cage.
Au-delà du harem, leurs concurrents étaient les pages, souvent d'anciens esclaves chrétiens convertis à l'Islam et envoyés à l'école des pages. Ils assuraient le service du sultan et du palais. Détail poétique : à leur sortie de l'école des pages, ils recevaient un nom de fleur : narcisse, œillet, hyacinthe, jonquille...
Au milieu de tout cela rôdaient les redoutés Bostandjis. Jardiniers du palais le jour, ils devenaient les exécuteurs du sultan à la nuit tombée, étranglant leurs victimes avec leur petit cordon de cuir. Ils étaient toujours muets, par souci de discrétion et avaient développé une "langue des signes" qui leur permettait de communiquer entre eux par des gestes des mains. Un langage que tous au harem s'empressaient d'apprendre par précaution... Sinon, au harem, on parlait toutes les langues mais principalement le turc, le persan et l'arabe aussi pour lire le Coran, seul livre autorisé.
Telle était la vie de centaines de femmes, vivant en vase clos, entre prière, bains, jeux, bavardages... Les plus douées apprenaient sous la férule de la Kiaya la poésie, la musique, le chant, la broderie... Certaines passaient au service de la maîtresse du café, de la maîtresse des bains ou de la maîtresse de la garde-robe et pouvaient ainsi se faire remarquer de la Validé ou d'une Kadine et du coup, travailler pour elle. De temps en temps, des marchands venaient proposer bijoux, vêtements, tissus, bibelots... Une troupe de bohémiens venait donner un spectacle, une voyante passait plusieurs jours pour dire la bonne aventure, toujours sous la surveillance des ennuques. Quand il faisait beau, les femmes se dépensaient dans les jardins du palais avant de regagner le harem à la nuit tombée, les ennuques ratissant les lieux pour s'assurer que toutes étaient bien rentrées.
Le lendemain, recommençait le cycle des prières, du bain, du jeu, des bavardages...
Une stricte hiérarchie régentait le harem. Tout en bas se trouvaient les Odalisques. Puis venaient les Gözde, celles qui avaient attiré l'attention du sultan. Une première nuit avec lui faisait accéder au rang supérieur, Ikbal. Le dernier degré étaient les Kadines, épouses officielles et souvent mères de jeunes princes. La cloche du harem sonnait le réveil à cinq heures, tous les matins. Odalisques et Gözdes dormaient dans de petites cellules ou dortoirs comme dans un couvent. Ce n'est qu'à partir du rang d'Ikbal que les femmes avaient leur propre appartement et leur suite. Le harem avait ses bains, son hôpital, ses salons, ses jardins... Le tout sous la surveillance vigilante des ennuques. Certains d'entre eux devenaient les Lala (précepteurs) des jeunes princes enfermés dans la Cage.
Au-delà du harem, leurs concurrents étaient les pages, souvent d'anciens esclaves chrétiens convertis à l'Islam et envoyés à l'école des pages. Ils assuraient le service du sultan et du palais. Détail poétique : à leur sortie de l'école des pages, ils recevaient un nom de fleur : narcisse, œillet, hyacinthe, jonquille...
Au milieu de tout cela rôdaient les redoutés Bostandjis. Jardiniers du palais le jour, ils devenaient les exécuteurs du sultan à la nuit tombée, étranglant leurs victimes avec leur petit cordon de cuir. Ils étaient toujours muets, par souci de discrétion et avaient développé une "langue des signes" qui leur permettait de communiquer entre eux par des gestes des mains. Un langage que tous au harem s'empressaient d'apprendre par précaution... Sinon, au harem, on parlait toutes les langues mais principalement le turc, le persan et l'arabe aussi pour lire le Coran, seul livre autorisé.
Telle était la vie de centaines de femmes, vivant en vase clos, entre prière, bains, jeux, bavardages... Les plus douées apprenaient sous la férule de la Kiaya la poésie, la musique, le chant, la broderie... Certaines passaient au service de la maîtresse du café, de la maîtresse des bains ou de la maîtresse de la garde-robe et pouvaient ainsi se faire remarquer de la Validé ou d'une Kadine et du coup, travailler pour elle. De temps en temps, des marchands venaient proposer bijoux, vêtements, tissus, bibelots... Une troupe de bohémiens venait donner un spectacle, une voyante passait plusieurs jours pour dire la bonne aventure, toujours sous la surveillance des ennuques. Quand il faisait beau, les femmes se dépensaient dans les jardins du palais avant de regagner le harem à la nuit tombée, les ennuques ratissant les lieux pour s'assurer que toutes étaient bien rentrées.
Le lendemain, recommençait le cycle des prières, du bain, du jeu, des bavardages...
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Aimée du BUC, la mystérieuse sultane...
C Fred a écrit:
En tout cas merci pour tous ces éclairages. Je vais donc laisser de côté ce feuillet ou il est question de Mlle du Buc enlevée par les Berbères Algériens je ne retrouverai jamais sa trace .......
Eh bien, ne perdez pas la nôtre pour autant .
Nous serons toujours heureux de répondre à vos questions, si nous le pouvons.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Aimée du BUC, la mystérieuse sultane...
Bonjour à tous j'ai trouvé l'expérience très intéressante, j'ai ainsi pu avoir une autre vision de ce monde des harem que je ne connaissais vraiment pas, il faut comprendre que parfois certaines personnes de peur de briser un rêve, puissent rester sur leur vision des choses, alors que la réalité peut être bien différente .
D'ou l'importance que revêt un texte gravé en 1926 sur une médaille de cours d'adultes
" Qui n'aquiert point perd "
Je reviendrai vers vous lorsque j'aurai déchiffré une partie " de la généalogie des familles "
si j'y arrive !
D'ou l'importance que revêt un texte gravé en 1926 sur une médaille de cours d'adultes
" Qui n'aquiert point perd "
Je reviendrai vers vous lorsque j'aurai déchiffré une partie " de la généalogie des familles "
si j'y arrive !
Re: Aimée du BUC, la mystérieuse sultane...
Alors, à bientôt j'espère !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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