Les éventails de Marie-Antoinette
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Trianon
Mme de Sabran
La nuit, la neige
7 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Le patrimoine de Marie-Antoinette :: Divers : atours, objets et reliques etc. :: Bijoux et atours de Marie-Antoinette
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Re: Les éventails de Marie-Antoinette
Merci, Notre Grâce !
Je propulse, je propulse ce magnifique éventail aux motifs à l'antique !!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55569
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les éventails de Marie-Antoinette
Voir la présentation détaillée de cet éventail, page précédente : ICI
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les éventails de Marie-Antoinette
Pour avoir suivi la vente en live : L'éventail ayant appartenu à Marie-Antoinette, s'est vendu à 22.000€ hors frais de vente (+33%)
La Reine a encore de beaux jours devant elle
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"Il y a bien du monde, aujourd'hui, à Versailles".
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Marie-Antoinette
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Marie-Antoinette
Vincent88- Messages : 29
Date d'inscription : 11/01/2024
Age : 36
Localisation : Belgique
Re: Les éventails de Marie-Antoinette
J'ai également suivi la vente. Les enchères sont allées très vite, à un moment l'adjudicataire a enchéri directement à 20 000 EUR alors qu'on en n'était encore qu'à 15 ou 16 000 EUR. Il le voulait son éventail.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les éventails de Marie-Antoinette
Que penses-tu de l'authenticité de cette relique ?
Elle serait, paraît-il, à nouveau une trouvaille dans la chambre de Marie-Antoinette, après le 10 août ...
Elle serait, paraît-il, à nouveau une trouvaille dans la chambre de Marie-Antoinette, après le 10 août ...
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Mme de Sabran- Messages : 55569
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les éventails de Marie-Antoinette
La feuille est ornée du monogramme "MA". La couleur utilisée pour réaliser le monogramme est la même que le décor autour.
Donc j'aurais plutôt tendance à dire que pour une fois, cette relique semble authentique. Mais les faussaires du XIXème siècle étaient d'une telle ingéniosité qu'à mon sens, on ne pourra jamais en avoir le coeur net... sauf peut-être à réaliser une analyse de la couleur en laboratoire pour la dater (?)...
Donc j'aurais plutôt tendance à dire que pour une fois, cette relique semble authentique. Mais les faussaires du XIXème siècle étaient d'une telle ingéniosité qu'à mon sens, on ne pourra jamais en avoir le coeur net... sauf peut-être à réaliser une analyse de la couleur en laboratoire pour la dater (?)...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les éventails de Marie-Antoinette
As-tu photographié cet éventail ?!Duc d'Ostrogothie a écrit:La feuille est ornée du monogramme "MA". La couleur utilisée pour réaliser le monogramme est la même que le décor autour.
Donc j'aurais plutôt tendance à dire que pour une fois, cette relique semble authentique. ...
Oui, je vois le petit " M.A." sur les images de Capin.
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Mme de Sabran- Messages : 55569
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les éventails de Marie-Antoinette
Merci, Notre Grâce ! Ce chiffre est d'une grande finesse.
Tu me tends la perche pour rappeler ici notre beau sujet sur les multiples monogrammes de Marie-Antoinette :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1234-le-monogramme-ou-chiffre-de-marie-antoinette?highlight=monogramme
Tu me tends la perche pour rappeler ici notre beau sujet sur les multiples monogrammes de Marie-Antoinette :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1234-le-monogramme-ou-chiffre-de-marie-antoinette?highlight=monogramme
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Mme de Sabran- Messages : 55569
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
RRRRRR
La dorure sur le chiffre de la reine est joliment patinée, cela plaide en faveur d'une certaine ancienneté en tout cas...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les éventails de Marie-Antoinette
Messages déplacés ici dans ce sujet relatifs aux éventails dits de Marie-Antoinette.
Je n'avais pas annoncé cette vente car, personnellement, je n'étais ni convaincu par l'objet (très démodé pour l'époque à laquelle il est supposé avoir appartenu à la reine), ni par sa provenance (basée sur quoi, finalement ?)...
Mais bon, puisque vous en parlez, et puisque au moins deux acheteurs ont été emballés par cet éventail, voici donc sa présentation dans ce sujet :
Éventail de la reine Marie-Antoinette
Pris dans sa chambre aux Tuileries le 10 août 1792 par sa femme de chambre Madame Auguié née Genêt
La monture à 22 brins en nacre sculptée, ajourée, gravée et partiellement incrustée d’argent et vermeil, décorée de rinceaux rocailles habités de putti, femmes et animaux, maintenus par une tige en métal sertie d’un verre facetté imitant l’émeraude sur l’avers et d’un brillant au revers. La feuille en papier, peinte sur les deux faces à la gouache et aquarelle, l’avers à décor compartimenté de trois scènes de chinoiseries et champêtres dans des cartels chantournés, sur un fond d’entrelacs fleuris et habités d’oiseaux peints à l’encre brune et or ; le revers présentant une scène galante, entre un musicien et une bergère dans un paysage champêtre, surmonté du monogramme entrelacé doré de la reine “MA” pour Marie-Antoinette, dans un encadrement de guirlandes de fleurs à l’encre brune et or.
XVIIIe siècle, époque fin Louis XV - début Louis XVI.
H. 27,5 x L. 50 cm (déplié)
Un brin en nacre manquante, manques au niveau des rehauts d’argent, traces de restaurations anciennes (branches et dorure), en l’état.
Au revers, une étiquette ancienne portant l’inscription manuscrite suivante : “Chambre de la Reine aux Tuileries 1792”.
Il est accompagné d’une note manuscrite signée et datée du 2 mai 1898, par Henri Loÿs Delteil (1869-1927), dessinateur, graveur, illustrateur et historien de l'estampe, expert des ventes à Drouot vers 1900 et chroniqueur des enchères pour les revues L’Estampe et L’Affiche entre 1898 et 1899 :
“Paris, 2 mai 1898.
Expertise historique et provenance. Éventail de la Reine Marie-Antoinette, scène à la chinoise, scène pastorale, porte au revers MA. Provient de la chambre de la Reine Tuileries 1792. En possession de Adélaïde Henriette Genet décédé en 1794. Ensuite à Louise Augier décédé en 1833 à l’âge de 52 ans.
Loys Delteil.”
Provenance
- Marie-Antoinette d’Autriche, reine de France et de Navarre (1755-1793).
- Pris dans sa chambre aux Tuileries le 10 août 1792 par Adélaïde-Henriette Auguié née Genêt, femme de chambre de la Reine, sœur de Madame Campan.
- Puis à sa fille, Antoinette Louise Gamot, née Auguié (1780-1833).
- Cité en 1898 par Loÿs Delteil, possiblement lors d’une vente aux enchères.
- Collection du baron H. von A., cité dans un inventaire de 1958.
- Puis par descendance.
Historique (plutôt la bio de Mme Auguié )
Née le 10 Septembre 1758, Adélaide-Henriette Genêt est la troisième et plus jeune fille de la famille, qui comptait aussi un garçon, Edmond-Charles. Elle est la soeur de Jeanne-Louise-Henriette, plus connue sous le nom de Madame Campan, la fidèle Femme de Chambre auprès de la Reine Marie-Antoinette qui laissa de célèbres mémoires. Henriette Campan, lectrice des filles de Louis XV en 1768, est rattachée au service de la dauphine Marie-Antoinette à partir de 1770. Sa jeune sœur Adélaide-Henriette entra à son tour au service de la Dauphine dans d'aimables circonstances. Un jour qu'elle rendait visite à sa sœur, elle eut l'honneur d'être distinguée par la Reine.
La jeune personne était en effet aussi charmante que modeste. Mme Vigée-Lebrun garda d'elle un souvenir ému : “J’ai peu connu de femmes aussi belles et aussi aimables que Mme Auguié. Elle était grande et bien faite ; son visage était d’une fraîcheur remarquable, son teint blanc et rose et ses jolis yeux exprimaient sa douceur et sa bonté”. Marie-Antoinette s'attacha rapidement à cette jeune-femme avenante. Quand Adélaïde-Henriette épousa Pierre-César Auguié, elle le fit nommer Receveur Général des Finances de Lorraine. Le couple donna naissance à trois filles : Antoinette née en 1780, dont le Roi et la Reine sont Parrain et Marraine, Aglaé, dite Eglé, en 1782 et Adèle en 1786. Sa grâce et son épaisse chevelure, véritable crinière, lui valurent sans doute son surnom de “Ma Lionne” que lui avait donné la Reine affectueusement. Elle se montra à la hauteur de cette distinction. Lors de l'invasion des Appartements de la Reine, à l'aube du 6 Octobre 1789, Mme Auguié était de service et eut la présence d'esprit de verrouiller les issues, permettant ainsi à Marie-Antoinette d'échapper à la foule. Cette personne de confiance fit partie de ceux qui accompagnèrent la Famille Royale aux Tuileries où sa fidélité ne se démentit pas. Après l'arrestation à Varennes, Mme Auguié mit tout en œuvre pour pouvoir reprendre son service auprès de la Reine. La journée du 10 août 1792 est une étape décisive dans la Révolution française puisqu’elle est marquée par la prise des Tuileries et le massacre des Gardes Suisses de Louis XVI, annonçant la fin de la monarchie en France. La famille royale résidait au palais des Tuileries depuis qu’elle y fut contrainte par le peuple de Paris en octobre 1789. Le 10 août au matin, alors que la famille royale avertie d’une attaque du peuple parisien s’est réfugiée à l’Assemblée Nationale, le château des Tuileries est attaqué.
Pendant le trajet entre ses appartements et l'Assemblée, la foule était assez dense pour que la Reine se fit voler sa bourse et sa montre. Mme Auguié lui mit alors 25 louis dans la poche avant que l'on transfère la famille royale au Temple. Lors de son procès la reine Marie-Antoinette crut devoir déclarer que ces 25 louis qu'elle avait pour seul argent de poche devaient être rendus à Mme Auguié qui les lui avait prêtés lorsqu'elle était prisonnière à l'Assemblée Nationale. Le secrétaire du tribunal avait écrit Angul au lieu de Auguié, avec l'intention de sauver une victime aussi innocemment désignée, car la reine ne pouvait supposer, en sortant d'un lieu où elle était privée de toute sorte de communication avec les hommes, qu'ils fussent devenus assez féroces pour qu'un fait aussi simple fut transformé en crime.
Neuf mois après un homme de Robespierre fit une note qu'il adressa au Comité de Salut Public : "J'ai parcouru toutes les prisons de Paris, je m'étonne de ne point y trouver Mme Auguié, désignée par erreur dans le procès de Marie-Antoinette sous le nom de Augal; elle et sa soeur Mme Campan devraient être en prison depuis longtemps". Un mandat d'amener fut lancé contre elle et un mandat d'arrêt contre Mme Campan.
Lorsque quatre gendarmes arrivèrent au château de Coubertin dans la vallée de Chevreuse où elles s'étaient réfugiées, Adélaïde s'enfuit à travers champ sur un âne au lieu d'être conduite à la Conciergerie où les victimes ne résidaient pas plus d'un jour ou deux. Elle se cacha dans un appartement garni rue de Ménars, près la rue Richelieu. Sa raison en partie aliénée, elle se précipita d'une fenêtre du sixième étage, laissant ses trois filles sous la protection de sa sœur aînée. Deux jours après Robespierre et sa puissance s'écroulaient. Les prisons s'ouvrirent et M. Auguié en sortit.
Oeuvre en rapport
Un éventail similaire ayant appartenu à Marie-Antoinette, à décor de huit chinois, portant le monogramme MA de la Reine au revers également, pris lors du pillage des Tuileries le 10 août 1792, provenant du conventionnel Courtois, ancienne collection de M. Alvin-Beaumont d’objets ayant appartenu à la Famille Royale : sa vente à Drouot, 7 juin 1905, lot 12, expert Loÿs Delteil.
* Source et infos complémentaires : Millon - Paris, vente du 15 novembre 2024
Je n'avais pas annoncé cette vente car, personnellement, je n'étais ni convaincu par l'objet (très démodé pour l'époque à laquelle il est supposé avoir appartenu à la reine), ni par sa provenance (basée sur quoi, finalement ?)...
Mais bon, puisque vous en parlez, et puisque au moins deux acheteurs ont été emballés par cet éventail, voici donc sa présentation dans ce sujet :
Éventail de la reine Marie-Antoinette
Pris dans sa chambre aux Tuileries le 10 août 1792 par sa femme de chambre Madame Auguié née Genêt
La monture à 22 brins en nacre sculptée, ajourée, gravée et partiellement incrustée d’argent et vermeil, décorée de rinceaux rocailles habités de putti, femmes et animaux, maintenus par une tige en métal sertie d’un verre facetté imitant l’émeraude sur l’avers et d’un brillant au revers. La feuille en papier, peinte sur les deux faces à la gouache et aquarelle, l’avers à décor compartimenté de trois scènes de chinoiseries et champêtres dans des cartels chantournés, sur un fond d’entrelacs fleuris et habités d’oiseaux peints à l’encre brune et or ; le revers présentant une scène galante, entre un musicien et une bergère dans un paysage champêtre, surmonté du monogramme entrelacé doré de la reine “MA” pour Marie-Antoinette, dans un encadrement de guirlandes de fleurs à l’encre brune et or.
XVIIIe siècle, époque fin Louis XV - début Louis XVI.
H. 27,5 x L. 50 cm (déplié)
Un brin en nacre manquante, manques au niveau des rehauts d’argent, traces de restaurations anciennes (branches et dorure), en l’état.
Au revers, une étiquette ancienne portant l’inscription manuscrite suivante : “Chambre de la Reine aux Tuileries 1792”.
Il est accompagné d’une note manuscrite signée et datée du 2 mai 1898, par Henri Loÿs Delteil (1869-1927), dessinateur, graveur, illustrateur et historien de l'estampe, expert des ventes à Drouot vers 1900 et chroniqueur des enchères pour les revues L’Estampe et L’Affiche entre 1898 et 1899 :
“Paris, 2 mai 1898.
Expertise historique et provenance. Éventail de la Reine Marie-Antoinette, scène à la chinoise, scène pastorale, porte au revers MA. Provient de la chambre de la Reine Tuileries 1792. En possession de Adélaïde Henriette Genet décédé en 1794. Ensuite à Louise Augier décédé en 1833 à l’âge de 52 ans.
Loys Delteil.”
Provenance
- Marie-Antoinette d’Autriche, reine de France et de Navarre (1755-1793).
- Pris dans sa chambre aux Tuileries le 10 août 1792 par Adélaïde-Henriette Auguié née Genêt, femme de chambre de la Reine, sœur de Madame Campan.
- Puis à sa fille, Antoinette Louise Gamot, née Auguié (1780-1833).
- Cité en 1898 par Loÿs Delteil, possiblement lors d’une vente aux enchères.
- Collection du baron H. von A., cité dans un inventaire de 1958.
- Puis par descendance.
Historique (plutôt la bio de Mme Auguié )
Née le 10 Septembre 1758, Adélaide-Henriette Genêt est la troisième et plus jeune fille de la famille, qui comptait aussi un garçon, Edmond-Charles. Elle est la soeur de Jeanne-Louise-Henriette, plus connue sous le nom de Madame Campan, la fidèle Femme de Chambre auprès de la Reine Marie-Antoinette qui laissa de célèbres mémoires. Henriette Campan, lectrice des filles de Louis XV en 1768, est rattachée au service de la dauphine Marie-Antoinette à partir de 1770. Sa jeune sœur Adélaide-Henriette entra à son tour au service de la Dauphine dans d'aimables circonstances. Un jour qu'elle rendait visite à sa sœur, elle eut l'honneur d'être distinguée par la Reine.
La jeune personne était en effet aussi charmante que modeste. Mme Vigée-Lebrun garda d'elle un souvenir ému : “J’ai peu connu de femmes aussi belles et aussi aimables que Mme Auguié. Elle était grande et bien faite ; son visage était d’une fraîcheur remarquable, son teint blanc et rose et ses jolis yeux exprimaient sa douceur et sa bonté”. Marie-Antoinette s'attacha rapidement à cette jeune-femme avenante. Quand Adélaïde-Henriette épousa Pierre-César Auguié, elle le fit nommer Receveur Général des Finances de Lorraine. Le couple donna naissance à trois filles : Antoinette née en 1780, dont le Roi et la Reine sont Parrain et Marraine, Aglaé, dite Eglé, en 1782 et Adèle en 1786. Sa grâce et son épaisse chevelure, véritable crinière, lui valurent sans doute son surnom de “Ma Lionne” que lui avait donné la Reine affectueusement. Elle se montra à la hauteur de cette distinction. Lors de l'invasion des Appartements de la Reine, à l'aube du 6 Octobre 1789, Mme Auguié était de service et eut la présence d'esprit de verrouiller les issues, permettant ainsi à Marie-Antoinette d'échapper à la foule. Cette personne de confiance fit partie de ceux qui accompagnèrent la Famille Royale aux Tuileries où sa fidélité ne se démentit pas. Après l'arrestation à Varennes, Mme Auguié mit tout en œuvre pour pouvoir reprendre son service auprès de la Reine. La journée du 10 août 1792 est une étape décisive dans la Révolution française puisqu’elle est marquée par la prise des Tuileries et le massacre des Gardes Suisses de Louis XVI, annonçant la fin de la monarchie en France. La famille royale résidait au palais des Tuileries depuis qu’elle y fut contrainte par le peuple de Paris en octobre 1789. Le 10 août au matin, alors que la famille royale avertie d’une attaque du peuple parisien s’est réfugiée à l’Assemblée Nationale, le château des Tuileries est attaqué.
Pendant le trajet entre ses appartements et l'Assemblée, la foule était assez dense pour que la Reine se fit voler sa bourse et sa montre. Mme Auguié lui mit alors 25 louis dans la poche avant que l'on transfère la famille royale au Temple. Lors de son procès la reine Marie-Antoinette crut devoir déclarer que ces 25 louis qu'elle avait pour seul argent de poche devaient être rendus à Mme Auguié qui les lui avait prêtés lorsqu'elle était prisonnière à l'Assemblée Nationale. Le secrétaire du tribunal avait écrit Angul au lieu de Auguié, avec l'intention de sauver une victime aussi innocemment désignée, car la reine ne pouvait supposer, en sortant d'un lieu où elle était privée de toute sorte de communication avec les hommes, qu'ils fussent devenus assez féroces pour qu'un fait aussi simple fut transformé en crime.
Neuf mois après un homme de Robespierre fit une note qu'il adressa au Comité de Salut Public : "J'ai parcouru toutes les prisons de Paris, je m'étonne de ne point y trouver Mme Auguié, désignée par erreur dans le procès de Marie-Antoinette sous le nom de Augal; elle et sa soeur Mme Campan devraient être en prison depuis longtemps". Un mandat d'amener fut lancé contre elle et un mandat d'arrêt contre Mme Campan.
Lorsque quatre gendarmes arrivèrent au château de Coubertin dans la vallée de Chevreuse où elles s'étaient réfugiées, Adélaïde s'enfuit à travers champ sur un âne au lieu d'être conduite à la Conciergerie où les victimes ne résidaient pas plus d'un jour ou deux. Elle se cacha dans un appartement garni rue de Ménars, près la rue Richelieu. Sa raison en partie aliénée, elle se précipita d'une fenêtre du sixième étage, laissant ses trois filles sous la protection de sa sœur aînée. Deux jours après Robespierre et sa puissance s'écroulaient. Les prisons s'ouvrirent et M. Auguié en sortit.
Oeuvre en rapport
Un éventail similaire ayant appartenu à Marie-Antoinette, à décor de huit chinois, portant le monogramme MA de la Reine au revers également, pris lors du pillage des Tuileries le 10 août 1792, provenant du conventionnel Courtois, ancienne collection de M. Alvin-Beaumont d’objets ayant appartenu à la Famille Royale : sa vente à Drouot, 7 juin 1905, lot 12, expert Loÿs Delteil.
* Source et infos complémentaires : Millon - Paris, vente du 15 novembre 2024
La nuit, la neige- Messages : 18153
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les éventails de Marie-Antoinette
La nuit, la neige a écrit:
Je n'avais pas annoncé cette vente car, personnellement, je n'étais ni convaincu par l'objet (très démodé pour l'époque à laquelle il est supposé avoir appartenu à la reine), ni par sa provenance (basée sur quoi, finalement ?)...
Je trouve également curieux que cet éventail considéré comme datant de la fin de l'époque Louis XV / du début de l'époque Louis XVI ... se soit retrouvé 20 ans plus tard dans la chambre de reine.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
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