Les éventails de Marie-Antoinette

Voici quelques pièces qui, par tradition, sont supposées être des accessoires ayant appartenu à Marie-Antoinette.

- Conservé à la Royal Collection Trust

Royal Collection Trust/© Her Majesty Queen Elizabeth II


Royal Collection Trust/© Her Majesty Queen Elizabeth II


- Conservé au Musée Carnavalet

© Philippe Ladet / Musée Carnavalet




- Conservé dans le bureau du bâtonnier de Paris, éventail donné par Marie-Antoinette à son avocat Claude François Chauveau-Lagarde pour le remercier de s’être chargé de sa défense devant le Tribunal révolutionnaire :



- Collection privée

©Etude Coutau Begari - Paris


©Etude Coutau Begari - Paris

Merci, cher ami !
Quelle splendeur ! Quelle finesse !
Cela me rappelle cette belle exposition du musée Cognacq-Jay, où je fus en décembre dernier avec Majesté .

Tu penses bien, Eléonore, que j'ai eu la même pensée souvenir que toi en voyant ces merveilles... :
Merci d'avoir ouvert ce joli sujet, mon cher La nuit, la neige

Bien à vous.

Ensuite, nous sommes allés grignoter un petit quelque chose, tous les trois !
... chez Yoyo !!!

Celui de Carnavalet y était exposé, n’est-ce pas ?
Et peut-être d’autres modèles ; cela ne vous dit rien ?

Il y avait tant et tant de merveilles qu'il serait mentir de dire qu'on a pu remarquer tel ou tel autre éventail...
sauf si tu me parles de celui qui était un hommage à Louis-Joseph... : boudoi30 :

Bien à vous.

J'avoue ne pas pouvoir me prononcer non plus ...

Eh bien, je ne vous félicite pas !  :
Et que que je bavarde, je bavarde, en passant devant les vitrines sans lire aucun cartel...

La nuit, la neige a écrit:Eh bien, je ne vous félicite pas !  

Ne fais pas ces gros yeux : tu me terrorises !   :





.

La nuit, la neige a écrit:Et que je bavarde, je bavarde, en passant devant les vitrines sans lire aucun cartel...

La première partie n'est pas fausse... mais la seconde n'est pas vraie...
On a tout lu ... ou presque !
Voyons ! :

Bien à vous.

Majesté a écrit:
Voyons ! :

Ben oui !!! Est-il trouspet, ce la nuit, la neige !!!

C'est vraiment beau La nuit, la neige. Quelle finesse.
Vu mes finances et la chaleur insupportable chez moi, je me vente avec un éventail acheté chez les Chinois (moins de 10 € l'article :) . Voyez-vous, comme ce n'est pas juste.  
Enfin, j'exagère un peu car il me procure beaucoup de fraîcheur aussi. Je ne vous cacherai pas que j'aurais souhaité faire la comparaison avec un éventail ayant appartenu à notre Reine.

Eventail en ivoire :



Another éventail brisé, although not a Vernis Martin, belonging to Marie Antoinette, was exhibited by Monsieur de Thiac at South Kensington in 1870.

The blades, twenty in number, are run on a slender blue ribbon. The carving represents the interview of Alexander and Porus. It was presented by the town of Dieppe to the Queen on the birth of the Dauphin, in 1785.

When the Queen was forced to quit Versailles in 1789 she gave this fan to Madame du Cray, who was at that time keeper of her Majesty's laces. From Madame du Cray it passed into the hands of her daughter Madame la Bruyère, who at her death bequeathed it to Monsieur de Thiac.

Commentaires lus ici : http://www.victoriana.com/Fans/historyofthefan.html

Détail d'un éventail, Marie-Antoinette, Louis XVI, et le petit duc de Normandie : :





eventail.pagesperso-orange.fr

.

Présenté à l'occasion de la vente aux enchères "Marie-Antoinette", organisée par Christie's Paris, le 3 novembre 2015...

Chacun accordera du crédit ou pas à sa provenance annoncée.

- EVENTAIL D'EPOQUE LOUIS XVI, DERNIER QUART DU XVIIIE SIECLE
A seize brins d'ivoire en partie argenté et ajouré, et nacre, à décor de vases fleuris, la feuille du XVIIIe siècle peinte à la gouache à décor de scènes galantes bucoliques et d'une esquisse au revers, avec une boîte
Longueur: 27 cm.



Note de l'expert
Provenance :
Par réputation, offert par la reine Marie-Antoinette à la princesse de Polignac (sic) ;
par réputation offert par la comtesse de Polignac à la générale de Place ;
par réputation offert par la générale de Place à Madame Naptal-Arnault ;
puis par descendance jusqu'en 1793 (sic).

Il est très classique et comme d'habitude c'est une tradition !!!!!!
Pour ma part son prix n'est pas justifié par rapport au même éventail qui se trouve encore dans le commerce, car on y ajoute une LOUCHE de valeur monétaire pour sa probable provenance !!!!

MARIE ANTOINETTE

La nuit, la neige a écrit:Eventail en ivoire :



Another éventail brisé, although not a Vernis Martin, belonging to Marie Antoinette, was exhibited by Monsieur de Thiac at South Kensington in 1870.
The blades, twenty in number, are run on a slender blue ribbon. The carving represents the interview of Alexander and Porus. It was presented by the town of Dieppe to the Queen on the birth of the Dauphin, in 1785.
When the Queen was forced to quit Versailles in 1789 she gave this fan to Madame du Cray, who was at that time keeper of her Majesty's laces. From Madame du Cray it passed into the hands of her daughter Madame la Bruyère, who at her death bequeathed it to Monsieur de Thiac.

Commentaires lus ici : http://www.victoriana.com/Fans/historyofthefan.html

Cet éventail sera prochainement présenté aux enchères lors de la vente de :

 La collection du comte et de la comtesse de Ribes - Sotheby's Paris (décembre 2019)

Une occasion pour nous de le présenter à nouveau avec de très belles illustrations et son descriptif.  
Je cite (extraits) :


ÉVENTAIL AYANT APPARTENU À S.M. LA REINE MARIE-ANTOINETTE
ÉVENTAIL À VINGT BRINS EN IVOIRE, DIEPPE, VERS 1785
les vingt brins dits brisés en ivoire reliés par un petit ruban de soie bleue et en partie appliqués de feuilles d’argent doré, représentant l’entrevue d’Alexandre le Grand et du roi indien Porôs qu’il vient de vaincre.
Long. 28,5 cm, haut. 15 cm ; length 11¼in., height 6 in.

Image : Sotheby's

Image : Sotheby's

Provenance
- Cadeau de la ville de Dieppe à la Reine Marie-Antoinette pour la naissance du Dauphin le 25 mai 1785 ;
- Cadeau de la Reine le 5 ou 6 octobre 1789 à Georgine du Crey, conservatrice des dentelles et guipures de sa Majesté ;
- Sa fille, Georgine du Crey (1790-1870), qui épouse à Versailles le 24 mai 1825 Pierre-Jean La Bruyère ;
- Eugène de Thiac (1806-1892), légataire universel de Georgine La Bruyère, époux d’Éliza-Victorine Quentin (1820-1908), petite-fille de Jean, Ier comte de Ribes (1750-1830) ; puis par héritage à Charles-Aimé-Auguste, IVe comte de Ribes (1858-1917)

Bibliographie
- Catalogue of the Loan Exhibition of Fans, cat. expo. Londres, 1870, p. 22, n°166
- Le Moniteur de la Mode, n°44, 5 octobre 1875, pp. 519-521 (illustré)
- S. Blondel, L’histoire des éventails chez tous les peuples et à toutes les époques, 1875

Exposition
- Exposition Universelle de Paris, 1867 (rapport de la commission de l’Histoire du travail présenté par M. du Sommerard, p. 62)
- Catalogue of the Loan Exhibition of Fans, South Kensington Museum, Londres, 1870, p. 22, n°166


Présentation au catalogue :

Selon Spire Blondel (1836-1900), auteur de L’Histoire des éventails chez tous les peuples et à toutes les époques, 1875, il puiserait son décor dans des dessins de Joseph-Marie Vien, ce que nous n’avons pas pu confirmer malgré nos recherches.
La facture en ivoire de cet éventail pourrait être attribuée à Le Flamand, ivoirier célèbre en son temps et dont parle Bernardin de Saint-Pierre en 1775 lors d’un voyage à Dieppe. Il semblerait que ce soit à son sujet que Balzac ait écrit “ l’éventail de MarieAntoinette est le plus beau de tous les éventails célèbres ”...

Porôs règnait en 327 avant Jésus-Christ sur le royaume de Paurava à l’est de l’Hydaspe (actuel Pakistan). Vaincu, malgré ses deux-cents éléphants de guerre, par Alexandre après avoir refusé de lui faire allégeance, ce dernier lui demanda comment il entendait être traité. Porôs lui répondit “ en Roi ”. Frappé par cette réponse, Alexandre lui rendit ses états...

Image : Sotheby's

Selon la tradition, cet éventail a été offert par la ville de Dieppe à la Reine pour la naissance en 1785 du Dauphin. D’après Robert Hyenne dans le Moniteur de la Mode, 1875, « lorsque la Reine fut contrainte de quitter Versailles, lors des événements des 5 et 6 octobre 1789, elle distribua autour d’elle de nombreux souvenirs.
Madame du Crey, conservatrice des dentelles et des guipures de Sa Majesté, reçut en partage le magnifique éventail qui, laissé en héritage à sa fille Madame La Bruyère, passa, à la mort de celle-ci, dans la collection de M. Eugène de Thiac, son légataire universel ».
Eugène de Thiac (1806-1892) épousa Eliza-Victorine Quentin (1820-1908), petite-fille de Jean de Ribes (1750-1830). Sans postérité, leur cousin Charles-Aimé-Auguste, IVe comte de Ribes, hérita de ce présent royal...


Images : Sotheby's

Un autre éventail en ivoire, aujourd’hui non localisé, a une histoire différente : selon Gustave, comte de Reiset, dans son ouvrage Modes et usages au temps de Marie-Antoinette : livre journal de Madame Eloffe, tome II, 1790-1793, paru en 1885, cet éventail aurait été acquis par le comte de Provence, frère du Roi Louis XVI, auprès de Madame Eloffe, marchande de mode, couturière lingère ordinaire de la Reine et des dames de sa cour.
Il écrit : « La Reine aimait les éventails ; le comte de Provence ayant perdu avec elle une discrétion, lui en envoya un magnifique auquel était attaché le quatrain suivant :

Au milieu des chaleurs extrêmes,
Heureux d’occuper vos loisirs
J’aurai soin près de vous d’amener les zéphyrs
Les Amours y viendront d’eux-mêmes. ».

M. de Reiset écrit encore « le bel éventail en ivoire de la Reine que nous donnons ici à la collection de M. de Thiac, qui possède les souvenirs les plus authentiques de la Reine Marie-Antoinette et de la famille royale ».
Cet éventail est illustré dans l’ouvrage du comte de Reiset, pp. 10-11.

Un éventail assez similaire à décor de chinoiseries figure dans les collections du musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux.


Éventail à décor sinisant, musée d’Art, Histoire et Archéologie, Évreux
Image :  Musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux

* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - Vente La collection Ribes I (11 décembre 2019)

Georgine du Crey, conservatrice des dentelles et guipures de sa Majesté  
Jamais entendu parler de cette personne

A noter que l'archive que j'ai mentionnée en introduction de mon message orthographie : Madame du Cray.
Je ne sais pas si cela change grand chose...


Et j'en profite pour donner la définition du mot guipure (selon l'édition en ligne du Larousse) :

° Guipure
Nom féminin (de guiper)

Autrefois, toute dentelle de fil ou de soie dépourvue de fond et faite de mailles larges.

Bien...

Merci, je ne connaissais pas cette définition exacte .

Je ne connaissais pas même le mot ; et la définition ne m'avance guère, à vrai dire !

... et moi, je connaissais bien le mot si si, mais pas le sens .
Il y a des mots comme ça . Par exemple " la blonde ", je crois que c'est une dentelle, mais qu'a-t-elle de particulier ?
Marie-Jeanne va arriver demain dans ce sujet et nous expliquer tout ça.

Petit lexique des tissus | Green Martha
www.green-martha.com › lexique-tissus
blonde : n. f. "tissu, réseau de soie orné de dessins. La blonde peut être diversement colorée, mais ordinairement elle est noire ou blanche"

Guipure : Encyclopédie de Diderot
Broderie en guipure, se fait en or ou en argent. On dessine sur l’étoffe, ensuite on met du vélin découpé, puis l’on coud l’or ou l’argent dessus avec de la soie. On met dans cette broderie de l’or ou de l’argent frisé, du clinquant, du bouillon de plusieurs façons. On y met aussi des paillettes.

Aujourd'hui la guipure ressemble à ceci :



La blonde est une dentelle de soie au fuseau très fine et très couteuse. Elle devait son nom à sa légère teinte jaune pâle. Contrairement aux dentelles de fil (coton) on ne pouvait pas la blanchir totalement.



Madame du Cray ne me dit toujours rien

.

Merci Marie-Jeanne pour cette nouvelle définition...

Marie-Jeanne a écrit:
Madame du Cray ne me dit toujours rien

Bon...