Le mariage, au XVIIIe siècle
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Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Mais Teresita, c'est une boutade bien sûr !

Mme de Sabran- Messages : 45764
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Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Madame de Maugiron écrivait à son colonel de mari :
Je vous écris parce que je ne sais que faire, et je finis parce que je ne sais que dire.
................................... Sassenage de Maugiron,
.......................................bien fâchée de l'être .

Mme de Sabran- Messages : 45764
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Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
J'adore cette pique maritale pleine d'esprit dédaigneux ! :
Bien à vous.

Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:
Qu'est-ce qu'on se poêle, Eléonore, hein ?
Bien à vous. :

Invité- Invité
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Majesté a écrit:
Qu'est-ce qu'on se poêle, Eléonore, hein ?
Ce qui vaut mieux que ...

:

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Mme de Sabran- Messages : 45764
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Majesté a écrit:Sinon, tu serais épilée illico !![]()
... épilée et pliée ?!!














( piano, panier, piano, panier ... )
Mme de Sabran- Messages : 45764
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Allez, zou ! encore une ! :n,,;::::!!!:
Madame de ..., mariée depuis peu de temps baillait beaucoup avec son mari . Celui-ci lui ayant demandé si elle s'ennuyait avec lui :
" Monsieur, répondit-elle, vous et moi ne faisons qu'un, et je m'ennuie quand je suis seule ."
Il n'y a qu'une femme à qui il puisse échapper une saillie aussi naïve et en même temps aussi ingénieuse .
( Correspondance de Métra )
... naïve ? tu parles ! :



.
Mme de Sabran- Messages : 45764
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Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Mme de Sabran a écrit:
Allez, zou ! encore une ! :n,,;::::!!!:
Madame de ..., mariée depuis peu de temps baillait beaucoup avec son mari . Celui-ci lui ayant demandé si elle s'ennuyait avec lui :
" Monsieur, répondit-elle, vous et moi ne faisons qu'un, et je m'ennuie quand je suis seule ."
Il n'y a qu'une femme à qui il puisse échapper une saillie aussi naïve et en même temps aussi ingénieuse .
( Correspondance de Métra )
... naïve ? tu parles ! ::
:
![]()
.
J'adore !!! :



Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 45764
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Rien à voir avec le mariage mais avec Chamfort qui se plaignait de sa condition roturière malgré ses talents qui lui permettaient de fréquenter le grand monde :
"Un jour le marquis de Créqui lui disait :_Mais Monsieur de Chamfort, il me semble qu'aujourd'hui un homme d'esprit est l'égal de tout le monde, et que le nom n'y fait rien. _Vous en parlez bien à votre aise, Monsieur le marquis, répliqua Chamfort ; mais supposez qu'au lieu de vous appeler Monsieur de Créqui, vous vous appeliez Monsieur Criquet, entrez dans un salon, et vous verrez si l'effet sera le même."
:
Anecdote rapportée par Sainte-Beuve.
"Un jour le marquis de Créqui lui disait :_Mais Monsieur de Chamfort, il me semble qu'aujourd'hui un homme d'esprit est l'égal de tout le monde, et que le nom n'y fait rien. _Vous en parlez bien à votre aise, Monsieur le marquis, répliqua Chamfort ; mais supposez qu'au lieu de vous appeler Monsieur de Créqui, vous vous appeliez Monsieur Criquet, entrez dans un salon, et vous verrez si l'effet sera le même."
:

Anecdote rapportée par Sainte-Beuve.
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 45764
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Je peux te dire qu'avec mon livre L'âge de la conversation, j'ai déjà eu deux ou trois fous rires ! :

Invité- Invité
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Dans le livre Les institutions de la France sous la monarchie absolue , Robert MOUSNIER explique la notion de mariage de la façon suivante :
"Le groupe social fondamental, c'est la famille "source et origine de toute République et membre principal d'icelle" . Au XVIIe et au XVIIIe siècle, la société française reste encore une société de lignages, bien que Furetière note déjà : "le mot vieillit" . Un lignage, c'est "une suitte de parents en divers degrez descendans d'une même souche ou père commun. La ligne directe est celle qui va de père en fils. La collatérale est celle où sont placez les oncles, tantes, cousins, neveux" (...)"
"La fonction sociale du lignage est de déterminer le groupe de parents avec lequel l'individu est affilié, avec lequel il entre en relations réciproques d'assitance mutuelle. (...). (Ce mot de lignage) désigne proprement un groupe de parenté à descendance unilinéaire, qui inclut les personnes pouvant effectivement suivre leur apparentement commun au long d'une généalogie dans la ligne de descendance prépondérante,
- par les mâles, dans le cas de descendance patrilinéaire,
- par les femmes, dans le cas de descendance matrilinéaire."
En France, le lignage "n'inclut pas seulement des parents du groupe consanguin du père, ou des parents du groupe consanguin de la mère, mais des parents des deux groupes." (...)
"De là l'importance attachée au mariage. Le mariage entre ses membres est un moyen de renforcer la solidarité du lignage. (...)."
pixis.org
.
Mme de Sabran- Messages : 45764
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Le désir de conserver un bien, un avantage, un niveau social ou une fortune est en effet le premier but que l'on perçoit dans les mariages politiques organisés par les familles. Il s'agit pour telle famille de conserver une charge de cour (en particulier celles féminines) pour une autre de sceller une union d'influence (parlements) ou d'intérêt financier (bourgeoisie et commerce), ou encore de s'assurer de conserver dans un groupe familiale un bien physique (une ferme, un bien immeuble, un atelier et sa clientèle)
Mais ce peut être aussi un moyen non de conservation mais de mouvement ; légitimer et fixer son ascension sociale (cas du bourgeois gentilhomme) ou propulser sa famille en s'alliant au parent d'un homme influent ....
Ce peut enfin être un accord d'intérêt mutuel, l'un apportant à l'autre ce qui lui manque (pensons à Mme Scarron). Mais il s'agit alors plutôt d'un mariage de raison entre partis responsables d'eux-mêmes, plutôt que d'une politique familiale.
Mais ce peut être aussi un moyen non de conservation mais de mouvement ; légitimer et fixer son ascension sociale (cas du bourgeois gentilhomme) ou propulser sa famille en s'alliant au parent d'un homme influent ....
Ce peut enfin être un accord d'intérêt mutuel, l'un apportant à l'autre ce qui lui manque (pensons à Mme Scarron). Mais il s'agit alors plutôt d'un mariage de raison entre partis responsables d'eux-mêmes, plutôt que d'une politique familiale.
Lucius- Messages : 10403
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 29
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
:;\':;\':;Mme de Sabran a écrit:
Madame de Maugiron écrivait à son colonel de mari :
Je vous écris parce que je ne sais que faire, et je finis parce que je ne sais que dire.
................................... Sassenage de Maugiron,
.......................................bien fâchée de l'être .
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Lucius a écrit:Le désir de conserver un bien, un avantage, un niveau social ou une fortune est en effet le premier but que l'on perçoit dans les mariages politiques organisés par les familles. Il s'agit pour telle famille de conserver une charge de cour (en particulier celles féminines) pour une autre de sceller une union d'influence (parlements) ou d'intérêt financier (bourgeoisie et commerce), ou encore de s'assurer de conserver dans un groupe familiale un bien physique (une ferme, un bien immeuble, un atelier et sa clientèle)
Pas seulement, pas seulement, mon petit Lulu .

Il y a aussi la notion de caste .
Les maisons aristocratiques avaient leurs traditions de hauteur et de distinction raffinée. Ce n'était donc pas seulement, comme de nos jours, des vanités que blessait une mésalliance, ce n'étaient pas seulement des intérêts matériels que celle-ci pouvait compromettre dans une certaine mesure, c'était, par l'introduction d'un corps étranger dans un organisme impropre à le recevoir, la destruction de la famille que les siècles avaient formée et qui constituait la base de l'Etat.
" L'Ami des hommes ", le marquis de Mirabeau, dira plus solennellement : " Mélanger les états par le mariage, c'est tout détruire, tout avilir."

( L'Ancien Régime, Frantz Funck-Brentano )
.
Mme de Sabran- Messages : 45764
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
J'en suis bien conscient, surtout dans mes petites occupations généalogiques. Mais cela ne touche qu'une caste en particulier, les autres étant plus hétérogame, car on pouvait tirer des avantages d'une certaine complémentarité.
Lucius- Messages : 10403
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 29
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Ne croyez pas que mon bonheur vienne de mon mariage, qui ne m'apporte rien d'autre que mon titre, mon rang et ma liberté, dans la mesure où je porte le nom de lord Besford. Nous ne sommes jamais en désaccord car nous nous croisons rarement. Il recherche le plaisir d'une façon et moi d'une autre, et puisque nos dispositions sont si opposées, nous sommes sûrs qu'elles ne risquent pas de se contrarier... Mon époux a une maîtresse depuis le jour de notre mariage. Quelle loi interdit à une femme de faire de même ?
Le mariage, de nos jours, est une sorte d'arrangement, une alliance de familles; le coeur, lui, n'est pas consulté...
The Sylph

auteur : Georgiana de Devonshire
.
Mme de Sabran- Messages : 45764
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Tout est dit.

La nuit, la neige- Messages : 14752
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Je vous rassure, Georgiana a écrit The Sylph en secret et dans l'anonymat, signant : une jeune dame.
Et heureusement ! parce que The Sylph fait scandale par la licence sexuelle et la violence qu'il dépeint .
Le Gentleman's magazine est consterné. Mrs Thrale ( à qui nous avons consacré un sujet ) décrète qu'il s'agit d'un roman obscène .
.
Mme de Sabran- Messages : 45764
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
Lady Jersey considère tous les hommes mariés ( à l'exception du sien, qui a le double de son âge ) comme des défis qu'elle meurt d'envie de relever ... :



( Amanda Foreman : Georgiana, duchesse de Devonshire )
Mme de Sabran- Messages : 45764
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
La pire de toutes les mésalliances est celle du cœur.
( Chamfort : Maximes et pensées (1795) )
Mme de Sabran- Messages : 45764
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Le mariage, au XVIIIe siècle
J’ai la réputation d’avoir de l’ambition et je n’en ai pas l’ombre ; je hais les affaires à la mort.
En revanche, j’aime mon plaisir à la folie ; j’ai une très belle et très commode maison à Paris ; ma femme a beaucoup d’esprit ; ce qui est extraordinaire, elle ne me fait pas cocu ; ma société et ma famille me sont agréables infiniment ; j’aime à faire enrager d’Argental, à boire et dire des folies jusqu’à quatre heures du matin avec M. de Richelieu.
On a dit que j’avais des maîtresses passables, je les trouve, moi, délicieuses.
Extrait d’une lettre de Choiseul à Voltaire. :
En revanche, j’aime mon plaisir à la folie ; j’ai une très belle et très commode maison à Paris ; ma femme a beaucoup d’esprit ; ce qui est extraordinaire, elle ne me fait pas cocu ; ma société et ma famille me sont agréables infiniment ; j’aime à faire enrager d’Argental, à boire et dire des folies jusqu’à quatre heures du matin avec M. de Richelieu.
On a dit que j’avais des maîtresses passables, je les trouve, moi, délicieuses.
Extrait d’une lettre de Choiseul à Voltaire. :

La nuit, la neige- Messages : 14752
Date d'inscription : 21/12/2013
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