La Villa Ephrussi de Rothschild
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Nikko de Chissay
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Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Merci Nikko pour cette visite fascinante, je rêve de visiter un jour cette maison.
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
La Villa Ephrussi de Rothschild
_________________
Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Chère Nikko, c'est une splendeur !
Je sens la caresse de ces soieries .....
Je sens la caresse de ces soieries .....
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
La Villa Ephrussi de Rothschild
Porcelaines
Sèvres vers 1765.
Service aux partitions (Sèvres – 1767).
Décor à bordure d’écailles en bleu sur émail, liés de fils d’or, guirlandes polychromes avec au centre une lyre et une partition.
Service aux trophées (Sèvres – 1767 & 1770).
En forme de feuilles de choux et un décor de trophée au centre. Les bords sont rehaussés de bleu avec trois motifs de coquilles reliés par des guirlandes polychromes et dorées.
Tasses à café (Sèvres – 1757 & 1786).
Jardinières (Vincennes – 1756) peintre Armand.
Plateau déjeuner (Sèvres – 1770) peintre Fontaine.
Ecuelle à deux anses (Sèvres – 1771) peintre Fontaine.
Carmin et or (Vincennes – 1752).
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Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Merci Nikko pour cette belle visite illustrée...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Sur ARTE , La vieille qui marchait dans la mer, nous sommes à la villa Ephrussi !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
J'avais bien aimé ce film, enfin disons plus précisément certains dialogues, et la grossièreté du personnage joué par Jeanne Moreau.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Michel Serrault est très bon, comme toujours, mais Jeanne Moreau est absolument géniale !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
OYEZ, bonnes gens !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Nous venons enfin de regarder cette émission que nous avions enregistrée ... J'en suis éblouie ! J'ai reconnu les coins et recoins du jardin de la villa Ephrussi mais j'ai découvert la villa la Colombière de Menton, la villa Cypris du Cap Martin, les fontaines de Tivoli, les tulipes de Keukenhof, les serres tropicales de Kew ... etc... etc .....
Nul doute, le Paradis est un jardin !
Je suis ivre de beauté !
J'en veux encore et encore !
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
On ne s'en lasse pas !
A nouveau quelques vues extérieures de la villa Ephrussi de Rothschild (nommée Villa Île-de-France à l'origine).
Un palais de style Renaissance de la Côte d'Azur construit sur un sommet de la presqu'île du cap Ferrat (Saint-Jean-Cap-Ferrat), entre 1905 et 1912, par la baronne Béatrice Ephrussi de Rothschild (1864-1934).
Voir historique pages précédentes ; et pour rappel, c'est ici :
Images : Google Earth
A suivre, quelques vues de l'intérieur de la maison...
A nouveau quelques vues extérieures de la villa Ephrussi de Rothschild (nommée Villa Île-de-France à l'origine).
Un palais de style Renaissance de la Côte d'Azur construit sur un sommet de la presqu'île du cap Ferrat (Saint-Jean-Cap-Ferrat), entre 1905 et 1912, par la baronne Béatrice Ephrussi de Rothschild (1864-1934).
Voir historique pages précédentes ; et pour rappel, c'est ici :
Images : Google Earth
A suivre, quelques vues de l'intérieur de la maison...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
... aaaah, que j'aime !!!
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Je cite des extraits du site internet de La villa et les jardins Ephrussi de Rothschild, à la découverte de quelques-unes des pièces de cette villa...
LES ESPACES DE RECEPTION
Ces espaces permettaient à Béatrice de recevoir ses invités. Mobilier d'exception, tapis d'origine royale, peintures de grands maîtres... s'offraient aux visiteurs de la Villa.
Charlotte-Béatrice de Rothschild (1864 - 1934)
Le patio
Le patio était le lieu dans lequel Béatrice accueillait ses visiteurs et donnait ses réceptions.
Son architecture est inspirée de celle des villas de la Renaissance italienne. La plupart des piliers roses soutenant les arches sont en marbre de Vérone. Les autres sont des piliers métalliques supportant la structure. Béatrice a choisi de les dissimuler sous un habile trompe-l'œil imitant les veines caractéristiques du marbre rose.
Des éléments provenant d’églises ou de couvents rythment le décor de cette salle dont le style tranche avec celui des pièces alentour.
Les décors de la voûte de la galerie qui fait le tour du patio sont la copie de ceux d’un palais vénitien. Quant au plafond suspendu, il était décoré à l’origine d’un ciel en trompe-l’œil.
Le grand salon
Le plus somptueux de la villa, il donne sur la baie des Fourmis de Beaulieu-sur-Mer. Il est la parfaite illustration du goût prononcé de Béatrice pour le XVIIIe siècle et son raffinement.
Les boiseries qui ornent les murs proviennent de l’Hôtel de Crillon, à Paris. En 1907, cet hôtel particulier a été entièrement rénové pour devenir le palace qu'il est aujourd'hui. Les anciens décors ont été retirés et Béatrice a obtenu ces panneaux muraux de l'architecte responsable des travaux.
Une porte à deux battants à trois panneaux en hauteur, à même encadrement
D'un ensemble attribué à Pierre-Adrien Pâris (27 octobre 1745 - 1er août 1819)
Bois peint, sculpté et doré, vers 1775
Hôtel Crillon Paris, en partie d’époque Louis XVI en partie 1910-1914
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Motif d'écoinçon d'arcade représentant des victoires ailées
D'un ensemble attribué à Pierre-Adrien Pâris (27 octobre 1745 - 1er août 1819)
Bois peint, sculpté et doré, vers 1775
Hôtel Crillon Paris, en partie d’époque Louis XVI en partie 1910-1914
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Image : Daderot / Wikipedia
Le mobilier est dans le plus pur style Louis XVI. Les pieds des tables ou des fauteuils sont droits ou fuselés. Ils ne présentent aucune courbe, contrairement aux pieds galbés des meubles de style Louis XV.
Dans cette pièce…
Le plafond de la seconde partie du grand salon est orné d’une toile marouflée du peintre vénitien Giandomenico Tiepolo représentant Le Char de l'Amour tiré par des colombes. Sa provenance exacte est inconnue mais on sait que Béatrice allait régulièrement en Italie d’où elle l’a certainement rapportée. La restauration récente de cette toile a été financée par les Amis de la Villa Ephrussi de Rothschild.
Char de l'Amour tiré par des colombes
Attribué à Giandomenico Tiepolo
Toile marouflée, 18e siècle
Image : Arcanes
Deux grands tapis au sol. Le premier a été confectionné sous Louis XV : deux grands « L » dorés et croisés sont visibles au milieu de la composition. Ce tapis vient de la chapelle du château de Versailles qui en comptait cinq, tous réalisés à la Manufacture royale de la Savonnerie. Les quatre autres ont brûlé à la Révolution.
Le second tapis a été commandé par Louis XIV. Il faisait partie d’un ensemble de 104 tapis également réalisés à la Manufacture de la Savonnerie et destiné à décorer la Grande Galerie du Palais du Louvre.
Tapis de la Savonnerie
XVIIIe siècle
C’est entre 1723 et 1728 qu’a été entrepris à la manufacture de la Savonnerie le tissage de cinq grands tapis pour la chapelle du Château de Versailles. Ils étaient destinés à recouvrir le dallage de marbre de la nef lors des cérémonies. Quatre tapis étaient semblables deux à deux. Le tapis central représentait les chiffres du Roy sur fond bleu pâle en échiquier, accompagnés de quatre guirlandes de fleurs au naturel. Afin d’anticiper son éventuel remplacement, ce tapis fut retissé sous Louis XVI d’après le modèle ancien mais en substituant au décor en mosaïque, du bleu uni. C’est l’exemplaire exposé et conservé ici.
A la fin du XIXe siècle, il appartient à l’ordre de Saint-Lazare de Venise, puis entre dans les collections de Michel Ephrussi, le beau-frère de Beatrice.
Les tables de jeu. Béatrice jouait beaucoup et à toutes sortes de jeux. Elle invitait régulièrement ses amis à des parties d'échecs, de bridge, de poker ou de tric-trac. On trouve ici une petite table de tric-trac (jeu oriental dont le nom vient du son des jetons et dont l’équivalent moderne pourrait être le backgammon) ainsi qu’une table de whist. Réalisée au XVIIIe siècle par l'ébéniste René Dubois, elle avait été offerte par Marie-Antoinette à l’une de ses amies.
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
Table à jeu mécanique,
Attribuée à René Dubois (1737 - 1799)
Vers 1770
Bois de sapin, tiroir en chêne, 74,5 x 98 x 50 cm
Table de whist, un jeu de cartes d'origine anglaise très pratiqué au XVIIIe siècle.
Exposition consacrée à la reine à Versailles en 1955.
Image :Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
Images : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Le petit salon
Avec ses deux alcôves, cette pièce a été conçue pour les conversations d’après repas. Elle est décorée de tapisseries de la fin du XVIIIe siècle, tissées à la Manufacture royale des Gobelins à Paris, illustrant des épisodes des aventures de Don Quichotte.
Dans cette pièce...
Les tableaux. Trois tableaux de l’atelier de François Boucher sont ici présents : L’Amour aux colombes, le Sommeil de Vénus et Diane sur les nuées. Cet ensemble pictural est complété par les charmantes danseuses peintes par Jean-Frédéric Schall, qui s’en était fait une spécialité à la fin du XVIIIe siècle.
Jean-Frédéric Schall (1752 - 1825)
Huiles sur toile, 18e siècle
27 x 18 cm, 21 x 24 cm, 31 x 24 cm, 31 x 23 cm, 32 x 23 cm, 31 x 23 cm
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
La toile marouflée au plafond. Elle est l’œuvre de Giovanni Antonio Pellegrini, un artiste vénitien du XVIIIe siècle. Inspirée de la mythologie grecque, elle représente Phaéton qui vient de perdre le contrôle du char de son père Hélios, le dieu du soleil et va mourir foudroyé pour avoir manqué d’embraser le monde.
La chute de Phaéton
Pellegrini, Giovanni Antonio (1675 - 1741)
Peinture à fresque sur toile marouflée
1720-21
Image : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
L’écran de cheminée. Portant le monogramme AM, celui de Marie-Antoinette, il lui a vraisemblablement appartenu.
Image : Pinterest
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le guéridon. Le plateau en étain est signé Compigné : il est doré et peint d'une vue en perspective du Palais Royal à Paris. Premier tabletier du roi Louis XV, Compigné était célèbre pour ses tableaux en étain estampé qu’il redorait à la feuille d’or et peignait ensuite.
Petite table ovale à plateau
Mathieu-Guillaume Cramer ( ? - 1794)
Thomas Compigné
Vers 1780
Chêne et placage d'acajou, ornementation de bronze doré, plateau en étain rehaussé de gouache, d'or et d'argent
73,5 x 47,5 x 39 cm
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
Le plateau de ce guéridon est peint d'une vue en perspective du Palais Royal, à Paris. Le Palais Royal est représenté depuis le jardin après la deuxième campagne de travaux de l’architecte Contant d’Ivry, soit nécessairement après 1770. Compigné a donc logiquement eu recours à une gravure très récente pour un objet qu’il voulait à la pointe de la mode.
La grande fragilité du décor imposait nécessairement l’application d’une plaque de verre sur le dessus du plateau et cantonnait ce type de table au rôle de simple fantaisie.
L'APPARTEMENT DE BEATRICE
Le boudoir et la garde-robe
Dans le boudoir, Béatrice écrivait ou recevait ses amies intimes. Son secrétaire ou Bonheur-du-jour était destiné à l'écriture. Il est signé Jean-Henri Riesener, l’un des plus grands ébénistes du XVIIIe siècle et aurait appartenu à Marie-Antoinette.
Secrétaire ou bonheur du jour
Jean-Henri Riesener
Vers 1785
bois de chêne, sapin, placage d'acajou, bronze doré, dessus de marbre blanc
114 x 64 x 38 cm
Image : Villas et jardins Ephrussi de Rothschild
Boiseries du Boudoir de Madame
Anonyme
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Images : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Guéridon à panneaux de plumes et ailes de papillons
Anonyme ; Jean-Jacques Hettlinger
Vers 1788
chêne et bois tendre, placage d'acajou, panneaux à encadrement de bronze doré décorés de plumes d'oiseaux et d'ailes d'insectes sur fond de cire
77 x 46 cm
Image : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Succession d’Alphonse de Rothschild qui la lègue à sa fille. Alphonse possédait également de médailler ouvrage de Guillaume Benemann et Hettlinger, qui avait appartenu à Louis XVI.
Etiqueté CH, ce guéridon fut confectionné vers 1788 selon une technique surprenante. Il est constitué d’un plateau octogonal et de plaques en cire de différentes dimensions, entièrement réalisées à la manufacture de Sèvre. Elles étaient destinées à orner de petits objets. Ici, elles sont décorées de véritables plumes et insectes. Le piétement est en acajou, mais des traces de fixation sous le plateau attestent de la présence antérieure d’un autre piétement.
Sous verre à la cire
Travail de Jean Jacques Hettlinger
Image : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Images : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Une partie de la garde-robe accueille des vêtements d’inspiration chinoise. Dans une vitrine sont exposés de petits chaussons. Dans la Chine traditionnelle, on considérait qu’une femme devait avoir des pieds minuscules. Béatrice satisfaisait à cette exigence au prix de grandes souffrances : tous les orteils à l’exception du gros étaient repliés sous la voute plantaire grâce à des bandelettes extrêmement serrées. Une autre vitrine présente de grandes robes de mandarins.
Dans la seconde partie de la garde-robe sont présentés des robes, gilets et étoffes en satin, taffetas, soie, et velours datant du XVIIIe siècle. L’ensemble est d’un grand raffinement.
La chambre de Béatrice
Orientée à l’ouest vers le soleil couchant, la chambre de la baronne est meublée d’un lit vénitien recouvert d'une soierie de Chine brodée de multiples motifs de fleurs et d'oiseaux. Les Rothschild entretenaient un commerce de soie avec la Chine depuis 1838, soit 4 ans à peine après la fin du monopole commercial qu'imposait la Compagnie des Indes.
La commode à droite du lit est signée Nicolas Petit, un des meilleurs représentants du style Transition marquant le passage entre la rocaille Louis XV et le néo-classicisme Louis XVI. Y est posé un portrait de Béatrice jeune fille, le seul encore conservé aujourd'hui.
La seconde partie de la chambre, en forme de rotonde, donne sur la rade de Villefranche.
Le grand tapis ovale provient de la Manufacture d'Aubusson et date de la fin du règne de Louis XVI. Il reprend exactement la forme du plafond. Ce dernier est décoré d'une peinture de l'école vénitienne du XVIIIe siècle représentant le Triomphe d'une famille patricienne.
Images : Commons Wikimedia
Apothéose de la famille Garzoni
Attribué à Cedini, Costantino Cedini
Vers 1780
La peinture ornait le portego de la Ca' Garzoni située dans le quartier de Sant'Angelo, sur le Grand Canal, à Venise ; à une date indeterminée la fresque a été detachée, transposée sur toile et remplacée in situ par une copie
Image : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
La salle de bains
La salle de bains de Béatrice est un chef-d'œuvre de raffinement. En forme de rotonde, son dôme est couvert de lattes de châtaigner doré formant un treillage. Sur les murs, les boiseries peintes au XVIIIe siècle par Pierre Leriche, l’un des peintres de Marie-Antoinette, dissimulent de petits cabinets de toilettes abritant lavabo, coiffeuse et bidet.
Au centre de la salle de bains se tenait très certainement la baignoire, alimentée en eau courante. Elle a aujourd'hui disparu.
Image : Commons Wikimedia
Ensemble de panneaux de la salle de bain de Madame
Leriche, I. S. J
Bois peint, XVIIIe siècle
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
D'un ensemble de tables consoles de Pierre Leriche
Bois sculpté, XVIIIe siècle
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
A suivre....
LES ESPACES DE RECEPTION
Ces espaces permettaient à Béatrice de recevoir ses invités. Mobilier d'exception, tapis d'origine royale, peintures de grands maîtres... s'offraient aux visiteurs de la Villa.
Charlotte-Béatrice de Rothschild (1864 - 1934)
Le patio
Le patio était le lieu dans lequel Béatrice accueillait ses visiteurs et donnait ses réceptions.
Son architecture est inspirée de celle des villas de la Renaissance italienne. La plupart des piliers roses soutenant les arches sont en marbre de Vérone. Les autres sont des piliers métalliques supportant la structure. Béatrice a choisi de les dissimuler sous un habile trompe-l'œil imitant les veines caractéristiques du marbre rose.
Des éléments provenant d’églises ou de couvents rythment le décor de cette salle dont le style tranche avec celui des pièces alentour.
Les décors de la voûte de la galerie qui fait le tour du patio sont la copie de ceux d’un palais vénitien. Quant au plafond suspendu, il était décoré à l’origine d’un ciel en trompe-l’œil.
Le grand salon
Le plus somptueux de la villa, il donne sur la baie des Fourmis de Beaulieu-sur-Mer. Il est la parfaite illustration du goût prononcé de Béatrice pour le XVIIIe siècle et son raffinement.
Les boiseries qui ornent les murs proviennent de l’Hôtel de Crillon, à Paris. En 1907, cet hôtel particulier a été entièrement rénové pour devenir le palace qu'il est aujourd'hui. Les anciens décors ont été retirés et Béatrice a obtenu ces panneaux muraux de l'architecte responsable des travaux.
Une porte à deux battants à trois panneaux en hauteur, à même encadrement
D'un ensemble attribué à Pierre-Adrien Pâris (27 octobre 1745 - 1er août 1819)
Bois peint, sculpté et doré, vers 1775
Hôtel Crillon Paris, en partie d’époque Louis XVI en partie 1910-1914
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Motif d'écoinçon d'arcade représentant des victoires ailées
D'un ensemble attribué à Pierre-Adrien Pâris (27 octobre 1745 - 1er août 1819)
Bois peint, sculpté et doré, vers 1775
Hôtel Crillon Paris, en partie d’époque Louis XVI en partie 1910-1914
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Image : Daderot / Wikipedia
Le mobilier est dans le plus pur style Louis XVI. Les pieds des tables ou des fauteuils sont droits ou fuselés. Ils ne présentent aucune courbe, contrairement aux pieds galbés des meubles de style Louis XV.
Dans cette pièce…
Le plafond de la seconde partie du grand salon est orné d’une toile marouflée du peintre vénitien Giandomenico Tiepolo représentant Le Char de l'Amour tiré par des colombes. Sa provenance exacte est inconnue mais on sait que Béatrice allait régulièrement en Italie d’où elle l’a certainement rapportée. La restauration récente de cette toile a été financée par les Amis de la Villa Ephrussi de Rothschild.
Char de l'Amour tiré par des colombes
Attribué à Giandomenico Tiepolo
Toile marouflée, 18e siècle
Image : Arcanes
Deux grands tapis au sol. Le premier a été confectionné sous Louis XV : deux grands « L » dorés et croisés sont visibles au milieu de la composition. Ce tapis vient de la chapelle du château de Versailles qui en comptait cinq, tous réalisés à la Manufacture royale de la Savonnerie. Les quatre autres ont brûlé à la Révolution.
Le second tapis a été commandé par Louis XIV. Il faisait partie d’un ensemble de 104 tapis également réalisés à la Manufacture de la Savonnerie et destiné à décorer la Grande Galerie du Palais du Louvre.
Tapis de la Savonnerie
XVIIIe siècle
C’est entre 1723 et 1728 qu’a été entrepris à la manufacture de la Savonnerie le tissage de cinq grands tapis pour la chapelle du Château de Versailles. Ils étaient destinés à recouvrir le dallage de marbre de la nef lors des cérémonies. Quatre tapis étaient semblables deux à deux. Le tapis central représentait les chiffres du Roy sur fond bleu pâle en échiquier, accompagnés de quatre guirlandes de fleurs au naturel. Afin d’anticiper son éventuel remplacement, ce tapis fut retissé sous Louis XVI d’après le modèle ancien mais en substituant au décor en mosaïque, du bleu uni. C’est l’exemplaire exposé et conservé ici.
A la fin du XIXe siècle, il appartient à l’ordre de Saint-Lazare de Venise, puis entre dans les collections de Michel Ephrussi, le beau-frère de Beatrice.
Les tables de jeu. Béatrice jouait beaucoup et à toutes sortes de jeux. Elle invitait régulièrement ses amis à des parties d'échecs, de bridge, de poker ou de tric-trac. On trouve ici une petite table de tric-trac (jeu oriental dont le nom vient du son des jetons et dont l’équivalent moderne pourrait être le backgammon) ainsi qu’une table de whist. Réalisée au XVIIIe siècle par l'ébéniste René Dubois, elle avait été offerte par Marie-Antoinette à l’une de ses amies.
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
Table à jeu mécanique,
Attribuée à René Dubois (1737 - 1799)
Vers 1770
Bois de sapin, tiroir en chêne, 74,5 x 98 x 50 cm
Table de whist, un jeu de cartes d'origine anglaise très pratiqué au XVIIIe siècle.
Exposition consacrée à la reine à Versailles en 1955.
Image :Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
Images : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Le petit salon
Avec ses deux alcôves, cette pièce a été conçue pour les conversations d’après repas. Elle est décorée de tapisseries de la fin du XVIIIe siècle, tissées à la Manufacture royale des Gobelins à Paris, illustrant des épisodes des aventures de Don Quichotte.
Dans cette pièce...
Les tableaux. Trois tableaux de l’atelier de François Boucher sont ici présents : L’Amour aux colombes, le Sommeil de Vénus et Diane sur les nuées. Cet ensemble pictural est complété par les charmantes danseuses peintes par Jean-Frédéric Schall, qui s’en était fait une spécialité à la fin du XVIIIe siècle.
Jean-Frédéric Schall (1752 - 1825)
Huiles sur toile, 18e siècle
27 x 18 cm, 21 x 24 cm, 31 x 24 cm, 31 x 23 cm, 32 x 23 cm, 31 x 23 cm
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
La toile marouflée au plafond. Elle est l’œuvre de Giovanni Antonio Pellegrini, un artiste vénitien du XVIIIe siècle. Inspirée de la mythologie grecque, elle représente Phaéton qui vient de perdre le contrôle du char de son père Hélios, le dieu du soleil et va mourir foudroyé pour avoir manqué d’embraser le monde.
La chute de Phaéton
Pellegrini, Giovanni Antonio (1675 - 1741)
Peinture à fresque sur toile marouflée
1720-21
Image : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
L’écran de cheminée. Portant le monogramme AM, celui de Marie-Antoinette, il lui a vraisemblablement appartenu.
Image : Pinterest
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le guéridon. Le plateau en étain est signé Compigné : il est doré et peint d'une vue en perspective du Palais Royal à Paris. Premier tabletier du roi Louis XV, Compigné était célèbre pour ses tableaux en étain estampé qu’il redorait à la feuille d’or et peignait ensuite.
Petite table ovale à plateau
Mathieu-Guillaume Cramer ( ? - 1794)
Thomas Compigné
Vers 1780
Chêne et placage d'acajou, ornementation de bronze doré, plateau en étain rehaussé de gouache, d'or et d'argent
73,5 x 47,5 x 39 cm
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
Image : Villa et jardins Ephrussi de Rothschild
Le plateau de ce guéridon est peint d'une vue en perspective du Palais Royal, à Paris. Le Palais Royal est représenté depuis le jardin après la deuxième campagne de travaux de l’architecte Contant d’Ivry, soit nécessairement après 1770. Compigné a donc logiquement eu recours à une gravure très récente pour un objet qu’il voulait à la pointe de la mode.
La grande fragilité du décor imposait nécessairement l’application d’une plaque de verre sur le dessus du plateau et cantonnait ce type de table au rôle de simple fantaisie.
L'APPARTEMENT DE BEATRICE
Le boudoir et la garde-robe
Dans le boudoir, Béatrice écrivait ou recevait ses amies intimes. Son secrétaire ou Bonheur-du-jour était destiné à l'écriture. Il est signé Jean-Henri Riesener, l’un des plus grands ébénistes du XVIIIe siècle et aurait appartenu à Marie-Antoinette.
Secrétaire ou bonheur du jour
Jean-Henri Riesener
Vers 1785
bois de chêne, sapin, placage d'acajou, bronze doré, dessus de marbre blanc
114 x 64 x 38 cm
Image : Villas et jardins Ephrussi de Rothschild
Boiseries du Boudoir de Madame
Anonyme
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Images : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Guéridon à panneaux de plumes et ailes de papillons
Anonyme ; Jean-Jacques Hettlinger
Vers 1788
chêne et bois tendre, placage d'acajou, panneaux à encadrement de bronze doré décorés de plumes d'oiseaux et d'ailes d'insectes sur fond de cire
77 x 46 cm
Image : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Succession d’Alphonse de Rothschild qui la lègue à sa fille. Alphonse possédait également de médailler ouvrage de Guillaume Benemann et Hettlinger, qui avait appartenu à Louis XVI.
Etiqueté CH, ce guéridon fut confectionné vers 1788 selon une technique surprenante. Il est constitué d’un plateau octogonal et de plaques en cire de différentes dimensions, entièrement réalisées à la manufacture de Sèvre. Elles étaient destinées à orner de petits objets. Ici, elles sont décorées de véritables plumes et insectes. Le piétement est en acajou, mais des traces de fixation sous le plateau attestent de la présence antérieure d’un autre piétement.
Sous verre à la cire
Travail de Jean Jacques Hettlinger
Image : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Images : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
Une partie de la garde-robe accueille des vêtements d’inspiration chinoise. Dans une vitrine sont exposés de petits chaussons. Dans la Chine traditionnelle, on considérait qu’une femme devait avoir des pieds minuscules. Béatrice satisfaisait à cette exigence au prix de grandes souffrances : tous les orteils à l’exception du gros étaient repliés sous la voute plantaire grâce à des bandelettes extrêmement serrées. Une autre vitrine présente de grandes robes de mandarins.
Dans la seconde partie de la garde-robe sont présentés des robes, gilets et étoffes en satin, taffetas, soie, et velours datant du XVIIIe siècle. L’ensemble est d’un grand raffinement.
La chambre de Béatrice
Orientée à l’ouest vers le soleil couchant, la chambre de la baronne est meublée d’un lit vénitien recouvert d'une soierie de Chine brodée de multiples motifs de fleurs et d'oiseaux. Les Rothschild entretenaient un commerce de soie avec la Chine depuis 1838, soit 4 ans à peine après la fin du monopole commercial qu'imposait la Compagnie des Indes.
La commode à droite du lit est signée Nicolas Petit, un des meilleurs représentants du style Transition marquant le passage entre la rocaille Louis XV et le néo-classicisme Louis XVI. Y est posé un portrait de Béatrice jeune fille, le seul encore conservé aujourd'hui.
La seconde partie de la chambre, en forme de rotonde, donne sur la rade de Villefranche.
Le grand tapis ovale provient de la Manufacture d'Aubusson et date de la fin du règne de Louis XVI. Il reprend exactement la forme du plafond. Ce dernier est décoré d'une peinture de l'école vénitienne du XVIIIe siècle représentant le Triomphe d'une famille patricienne.
Images : Commons Wikimedia
Apothéose de la famille Garzoni
Attribué à Cedini, Costantino Cedini
Vers 1780
La peinture ornait le portego de la Ca' Garzoni située dans le quartier de Sant'Angelo, sur le Grand Canal, à Venise ; à une date indeterminée la fresque a été detachée, transposée sur toile et remplacée in situ par une copie
Image : Georges Véran / Fondation Ephrussi de Rothschild
La salle de bains
La salle de bains de Béatrice est un chef-d'œuvre de raffinement. En forme de rotonde, son dôme est couvert de lattes de châtaigner doré formant un treillage. Sur les murs, les boiseries peintes au XVIIIe siècle par Pierre Leriche, l’un des peintres de Marie-Antoinette, dissimulent de petits cabinets de toilettes abritant lavabo, coiffeuse et bidet.
Au centre de la salle de bains se tenait très certainement la baignoire, alimentée en eau courante. Elle a aujourd'hui disparu.
Image : Commons Wikimedia
Ensemble de panneaux de la salle de bain de Madame
Leriche, I. S. J
Bois peint, XVIIIe siècle
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
D'un ensemble de tables consoles de Pierre Leriche
Bois sculpté, XVIIIe siècle
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
A suivre....
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Bravo, cher LNLN, de toute évidence, c'est la rentrée pour vous aussi !
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Subliiiiime !
Où l'on se sent pauvre comme Job ...
Mille mercis, cher ami, c'est merveilleux !
Mais peux-tu m'expliquer cette phrase que je ne comprends pas :
Dans la Chine traditionnelle, on considérait qu’une femme devait avoir des pieds minuscules. Béatrice satisfaisait à cette exigence au prix de grandes souffrances : tous les orteils à l’exception du gros étaient repliés sous la voute plantaire grâce à des bandelettes extrêmement serrées.
Rassure-moi . Béatrice ne se bandait tout de même pas les pieds ?!! Elle n'avait aucune raison de sacrifier elle-même à cette mode barbare de la Chine traditionnelle.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Merci LNLN, que de beaux souvenirs !!!!
cliché personnel
Les deux vases de Sèvres proviennent (sauf erreur de ma part) du salon des jeux de Louis XVI à Versailles.
Il y a du progrès , elle n'est donc plus présentée comme ayant appartenu à la reine mais comme "offerte par Elle à l'une de ses amies" - on sauve ce qu'on peut d'une légende tenace
Ce procéde fut mis au point par la manufacture de Sèvres à la fin du règne de Louis XVI mais on en connaît peu d'examples - le plus fameux étant le cabinet aux oiseaux et papillons livré pour la pièce de la Vaisselle d'Or à Versailles :
(c) RMN
Mon avatar raconte d'ailleurs dans ses Mémoires s'être rendu à la manufacture pour découvrir ces nouvelles (et curieuses !) créations
cliché personnel
Les deux vases de Sèvres proviennent (sauf erreur de ma part) du salon des jeux de Louis XVI à Versailles.
Il y a du progrès , elle n'est donc plus présentée comme ayant appartenu à la reine mais comme "offerte par Elle à l'une de ses amies" - on sauve ce qu'on peut d'une légende tenace
Ce procéde fut mis au point par la manufacture de Sèvres à la fin du règne de Louis XVI mais on en connaît peu d'examples - le plus fameux étant le cabinet aux oiseaux et papillons livré pour la pièce de la Vaisselle d'Or à Versailles :
(c) RMN
Mon avatar raconte d'ailleurs dans ses Mémoires s'être rendu à la manufacture pour découvrir ces nouvelles (et curieuses !) créations
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Mme de Sabran a écrit:
Rassure-moi . Béatrice ne se bandait tout de même pas les pieds ?!! Elle n'avait aucune raison de sacrifier elle-même à cette mode barbare de la Chine traditionnelle.
Je n'en sais rien ! Entre deux parties de cartes au casino de Monaco, peut-être s'amusait-elle à se bander les pieds ? La vie des très riches est parfois si ennuyeuse...
Plus sérieusement, elle a sans doute essayé de glisser ses pieds dans ces souliers mais, à mon avis, en vain, du moins pour se tenir debout ! Ils sont beaucoup trop petits (voir ta photo postée en amont ).
Les femmes qui pouvaient chausser de si petits souliers avaient les pieds bandés dès le plus jeune âge, jusqu'à être affreusement déformés. Or on ne mangeait pas de ce pain là chez les Rothschild du temps de la jeunesse de Béatrice !
Voir nos échanges et quelques illustrations, ici :
Cixi, impératrice douairière de Chine
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Oui, je me souviens .
Ames sensibles s'abstenir ...
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Hum...ils ne sont pas très spectaculaires.
Je lis ICI au sujet de la provenance : Très vraisemblablement, acquise, au cours du dernier trimestre 1755, par Lazare Duvaux auprès de la Manufacture pour 960 livres et revendue, le 24 décembre 1755, à la marquise de Pompadour (...)
Vase « urne antique »
Manufacture royale de porcelaine de Vincennes
Porcelaine tendre, fond bleu "céleste" et rehauts d'or
Vers 1754-55
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Gouverneur Morris a écrit:
Il y a du progrès , la table n'est donc plus présentée comme ayant appartenu à la reine mais comme "offerte par Elle à l'une de ses amies" - on sauve ce qu'on peut d'une légende tenace.
Mon avis personnel est que ni la table, ni le secrétaire, ni l'écran de cheminée n'ont jamais appartenu à Marie-Antoinette. Tros "cheap", trop communs ! Façon de parler...
Ce meuble (et le guéridon Rothschild) sont à découvrir dans notre sujet :
Les objets et meubles avec inclusions sous cire. Jean-Jacques Hettlinger et le cabinet-médaillier de Louis XVI [/quote]
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 07 Sep 2021, 13:51, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
La nuit, la neige a écrit:
Ce meuble (et le guéridon Rothschild) sont à découvrir dans notre sujet :
Les objets et meubles avec inclusions sous cire. Jean-Jacques Hettlinger et le cabinet-médaillier de Louis XVI
OMG c'est que je radote en plus !!!!!!!
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Gouverneur Morris a écrit:
Les deux vases de Sèvres proviennent (sauf erreur de ma part) du salon des jeux de Louis XVI à Versailles.
Je reviens sur ce que j'écrivais ci-dessus pour signaler la possible confusion entre la photo du vase que j'ai présenté et son descriptif.
Notre ami Gouv' n'a peut-être pas la mémoire qui flanche...
En effet, la base en ligne de l'Institut d'Histoire de l'Art (cité en lien précédemment) signale aussi, ICI, mais sans photographie, je cite (extraits) :
Manufacture royale de porcelaines de Sèvres - Paire de vases " B de 1780 "
1777
Salle à Manger de la Vila Ephrussi (anciennement)
Objet non trouvé (inventaire 2017)
Dimensions : 40 (hauteur) ; 21,5 (longueur) ; 10,2 (largeur) / centimètre
Précisions provenance : Coll. de Louis XVI à Versailles ? Coll de Ralph Bernal ; sa vente après décès, Christie's Londres, du lundi 5 au vendredi 9 mars 1855, cat. n°600, repr ; adjugé £900 à Sir A. de Rothschild Coll. du baron Alphonse de Rothschild, 1889 ; legs, en 1905, à Mme Maurice Ephrussi.
_______________
Je n'ai jamais entendu parler de cette appellation " vase B de 1780 " (vous retrouvez aussi sur le net des formes "A de 1780" ou "C de 1780), mais voici conservée par le Met NY, cette paire de vases semblables à ceux du petit salon, et décrits comme :
Vases with cover (vase B de 1780)
Sèvres Manufactory
Attributed to Charles-Eloi Asselin (active 1765–1804)
Gilded by Henri-François Vincent (active 1753–1806)
1782
Soft-paste porcelain
Dimensions: Height: 15 5/8 in. (39.7 cm)
Image et source : MetMuseum
Ces vases sont donc à peu près de la même dimension que ceux de la fiche sans image et dits "non trouvés" de la villa Ephrussi, c'est à dire environ 40 cm.
Celui que j'ai présenté auparavant, dit des collections Pompadour, est signalé comme mesurant 29,5 cm de haut (avec couvercle).
Reste à savoir si les vases de la cheminée mesurent environ 30 ou 40 cm de haut ? Voyons voir si je trouve le descriptif de la pendule visible sur nos photos du salon...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Nous reconnaissons Apollon et Cyparissus .
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Franchement, les beautés dans le monde ne manquent pas
Teresa-Cabarrus- Messages : 364
Date d'inscription : 18/02/2014
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