La Villa Ephrussi de Rothschild
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Comtesse Diane
Olivier
La nuit, la neige
MARIE ANTOINETTE
Gouverneur Morris
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Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Il était de temps de poursuivre la visite, au premier étage de la villa...
La chambre Directoire
Le décor de la chambre Directoire, des peintures enchâssées dans des boiseries, présente des motifs appelés grotesques très appréciés sous le Directoire, entre 1795 et 1799. Enroulements floraux, motif central en suspension, animaux exotiques tels des ibis ou des singes...
Ce type de décor était inspiré des décors antiques retrouvés en 1748 dans les fouilles de Pompéi. Ils ont exercé une influence majeure sur l’art de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Panneaux et parcloses étroites sur toile tendue, de style pompéien
Lit en bois
Anonyme, époque Directoire
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Décors à deux demi-roses pompéiennes, partie centrale rectangulaire à fond blanc
Epoque Directoire
Images : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
La chambre bleue
Avec sa grande superficie et sa triple exposition sur la mer et les jardins, la chambre bleue est l’une des plus agréables parmi celles réservées aux invités. Elle est décorée de boiseries pompéiennes de la fin du XVIIIe siècle.
Le mobilier est en partie français mais aussi italien avec des chaises bleues à pieds pyramidaux. Le plafond accueille un lustre à décor de fleurs de Meissen du XVIIIe siècle, dans lequel Béatrice a fait placer un petit oiseau en porcelaine. Ce lustre a été électrifié au début du XXe siècle.
Ensemble de panneaux en partie d'époque montrant des motifs d'arabesques, rinceaux, médaillons dans le style néoclassique
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Encadrements de porte
Images : Georges Véran / Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le salon des tapisseries
Cette pièce tire tout naturellement son nom des tapisseries ornant ses murs et notamment la grande tapisserie de près de 20m², déployée sur le mur du fond. Provenant de la Manufacture royale des Gobelins, son motif rouge flamboyant représente l'hommage de Bacchus à Ariane.
Deux autres tapisseries ont été exécutées à partir de cartons de François Boucher. Il s’agit de scènes pastorales et galantes. L’une d’elles représente un jeune couple dans un sous-bois, installé sous le buste de Pan, le dieu de la Nature. Le décolleté entrouvert de la jeune fille laisse apparaitre la pointe d’un sein. Cette dernière a perdu sa chaussure et l’on voit jusqu'aux détails des ongles sur les orteils. Cette scène galante d'une très grande finesse était à l’origine enchâssée dans des boiseries.
Le mobilier de la pièce est représentatif du savoir-faire des ébénistes français du XVIIIe siècle. Au centre de la salle, la table de tric-trac estampillée Pierre Garnier est à nouveau le témoin de la passion de Béatrice pour le jeu. Elle est entourée de chaises, de fauteuils et de canapés aux pieds fuselés et cannelés, recouverts de tapisseries de Beauvais.
D'un ensemble mobilier composé d'un canapé, six fauteuils et six chaises recouverts d'une tapisserie de Beauvais à fond crème à médaillons à allégories
Henri Jacob (1753-1824)
Noyer sculpté et peint en blanc, tapisserie de Beauvais
Fin 18e siècle - Début 19e siècle, époque Consulat
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Bonheur du jour (secrétaire)
Attribué à Jean-Henri Riesener
18e siècle
Bois de rose, bois de plaquage, marbre blanc, bronze doré et plaque rectangulaire en porcelaine de Sèvres
La lecture
Nicolas Lavreince (1737-1807)
Gouache, 18e siècle
Image : Georges Véran / Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le billet doux
Nicolas Lavreince (1737-1807)
Gouache, 18e siècle
Image : Georges Véran / Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le secrétaire à pente, réalisé par l’ébéniste René Dubois, est décoré de panneaux peints en camaïeu de verts, ce qui en fait toute son originalité. Les tons les plus généralement utilisés à l’époque étaient en effet le gris et le beige.
Bureau de pente à gradin et panneaux peints en camaïeu
René Dubois (1737-1799)
France, 18e siècle
Bios satiné, bronze doré, marbre blanc
Image : Georges Véran / Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le salon des singes
Le salon des singes tient son nom de la décoration de la pièce dans laquelle le motif du singe est omniprésent. La présence de cet animal dans la décoration n'est pas anodine : la singerie était un thème très à la mode au XVIIIe siècle. Béatrice en possédait deux en guise d'animaux de compagnie.
Par sa décoration, ce salon témoigne du goût de la baronne pour l’impertinence et la licence du XVIIIe siècle. Les boiseries (bois et toiles peintes) proviennent toutes d’hôtels particuliers parisiens et figurent des singes musiciens : trompettiste, violoniste, chef d’orchestre, chanteur..., l’orchestre y est au complet.
Allégorie de l'hiver, panneau peint
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Au-dessus du miroir sont figurés d’autres singes jouant par exemple à la flamme la plus longue, patinant, faisant des acrobaties ou buvant.
Trumeau, boiserie du salon des singes
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
La porcelaine de Meissen dans la vitrine sont disposés de petits singes musiciens d’une rare finesse. Ils forment un second orchestre faisant écho au premier sur les boiseries. Cet orchestre serait une caricature de la cour de Saxe.
Par exemple, le chef d’orchestre portant la perruque la plus haute, trépignant dans son pantalon rose vif et ouvrant la gueule pour laisser voir ses longs crocs blancs, serait le premier ministre von Brühl. Le succès est phénoménal et le scandale à la hauteur de ce succès. Cet ensemble est un des trésors des collections de la Villa Ephrussi.
Le salon chinois
Le salon chinois renferme ce que l'on appelle des « chinoiseries ».
Ce genre d'objets arrive en France à partir du XVIIe siècle grâce aux ambassadeurs du Siam, l'actuelle Thaïlande. Entre 1684 et 1686, les bateaux qui les accompagnent sont en effet remplis de cadeaux à destination du roi Louis XIV.
Panneaux de porte
Laque à la feuille d’or, XVIIIe siècle
Cette double porte provient du sac du Palais d'été de Pékin par les forces anglo-françaises en 1860
Image : Daderot / Commons Wikimedia
Paravent en laque de Coromandel et figures de quartz rose
Image : Daderot / Commons Wikimedia
Commode à deux vantaux et à trois tiroirs intérieurs
Estampille: " Joseph " pour Joseph Baumhauer
France, 18e siècle
Chêne, panneaux en vernis européen, satiné, bronze doré, marbre rapporté postérieurement
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le meuble peut être reconnu dans l’inventaire après décès Quai Malaquais de la duchesse de Mazarin : « 1341. Item une commode à deux portes fermant à clefs renfermant trois grands tiroirs garnie de cuivre d’or moulu. Les deux panneaux avant et les deux panneaux de côté en laque blanc & paysage orné de fonte aussi doré d’or moulu prisée avec son dessus de marbre blanc veiné la somme de deux cent livres » A.N.M.C., XXXIII 778, 15 mai 1782 cité par Christophe Huchet de Quénetain, Pierre Garnier, Les cahiers du mobilier, Perrin & Fils, Paris, Les Editions de l’Amateur, 2003, pp. 43 et 158, note 129.
La chambre Directoire
Le décor de la chambre Directoire, des peintures enchâssées dans des boiseries, présente des motifs appelés grotesques très appréciés sous le Directoire, entre 1795 et 1799. Enroulements floraux, motif central en suspension, animaux exotiques tels des ibis ou des singes...
Ce type de décor était inspiré des décors antiques retrouvés en 1748 dans les fouilles de Pompéi. Ils ont exercé une influence majeure sur l’art de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Panneaux et parcloses étroites sur toile tendue, de style pompéien
Lit en bois
Anonyme, époque Directoire
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Décors à deux demi-roses pompéiennes, partie centrale rectangulaire à fond blanc
Epoque Directoire
Images : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
La chambre bleue
Avec sa grande superficie et sa triple exposition sur la mer et les jardins, la chambre bleue est l’une des plus agréables parmi celles réservées aux invités. Elle est décorée de boiseries pompéiennes de la fin du XVIIIe siècle.
Le mobilier est en partie français mais aussi italien avec des chaises bleues à pieds pyramidaux. Le plafond accueille un lustre à décor de fleurs de Meissen du XVIIIe siècle, dans lequel Béatrice a fait placer un petit oiseau en porcelaine. Ce lustre a été électrifié au début du XXe siècle.
Ensemble de panneaux en partie d'époque montrant des motifs d'arabesques, rinceaux, médaillons dans le style néoclassique
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Encadrements de porte
Images : Georges Véran / Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le salon des tapisseries
Cette pièce tire tout naturellement son nom des tapisseries ornant ses murs et notamment la grande tapisserie de près de 20m², déployée sur le mur du fond. Provenant de la Manufacture royale des Gobelins, son motif rouge flamboyant représente l'hommage de Bacchus à Ariane.
Deux autres tapisseries ont été exécutées à partir de cartons de François Boucher. Il s’agit de scènes pastorales et galantes. L’une d’elles représente un jeune couple dans un sous-bois, installé sous le buste de Pan, le dieu de la Nature. Le décolleté entrouvert de la jeune fille laisse apparaitre la pointe d’un sein. Cette dernière a perdu sa chaussure et l’on voit jusqu'aux détails des ongles sur les orteils. Cette scène galante d'une très grande finesse était à l’origine enchâssée dans des boiseries.
Le mobilier de la pièce est représentatif du savoir-faire des ébénistes français du XVIIIe siècle. Au centre de la salle, la table de tric-trac estampillée Pierre Garnier est à nouveau le témoin de la passion de Béatrice pour le jeu. Elle est entourée de chaises, de fauteuils et de canapés aux pieds fuselés et cannelés, recouverts de tapisseries de Beauvais.
D'un ensemble mobilier composé d'un canapé, six fauteuils et six chaises recouverts d'une tapisserie de Beauvais à fond crème à médaillons à allégories
Henri Jacob (1753-1824)
Noyer sculpté et peint en blanc, tapisserie de Beauvais
Fin 18e siècle - Début 19e siècle, époque Consulat
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Bonheur du jour (secrétaire)
Attribué à Jean-Henri Riesener
18e siècle
Bois de rose, bois de plaquage, marbre blanc, bronze doré et plaque rectangulaire en porcelaine de Sèvres
La lecture
Nicolas Lavreince (1737-1807)
Gouache, 18e siècle
Image : Georges Véran / Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le billet doux
Nicolas Lavreince (1737-1807)
Gouache, 18e siècle
Image : Georges Véran / Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le secrétaire à pente, réalisé par l’ébéniste René Dubois, est décoré de panneaux peints en camaïeu de verts, ce qui en fait toute son originalité. Les tons les plus généralement utilisés à l’époque étaient en effet le gris et le beige.
Bureau de pente à gradin et panneaux peints en camaïeu
René Dubois (1737-1799)
France, 18e siècle
Bios satiné, bronze doré, marbre blanc
Image : Georges Véran / Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le salon des singes
Le salon des singes tient son nom de la décoration de la pièce dans laquelle le motif du singe est omniprésent. La présence de cet animal dans la décoration n'est pas anodine : la singerie était un thème très à la mode au XVIIIe siècle. Béatrice en possédait deux en guise d'animaux de compagnie.
Par sa décoration, ce salon témoigne du goût de la baronne pour l’impertinence et la licence du XVIIIe siècle. Les boiseries (bois et toiles peintes) proviennent toutes d’hôtels particuliers parisiens et figurent des singes musiciens : trompettiste, violoniste, chef d’orchestre, chanteur..., l’orchestre y est au complet.
Allégorie de l'hiver, panneau peint
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Au-dessus du miroir sont figurés d’autres singes jouant par exemple à la flamme la plus longue, patinant, faisant des acrobaties ou buvant.
Trumeau, boiserie du salon des singes
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
La porcelaine de Meissen dans la vitrine sont disposés de petits singes musiciens d’une rare finesse. Ils forment un second orchestre faisant écho au premier sur les boiseries. Cet orchestre serait une caricature de la cour de Saxe.
Par exemple, le chef d’orchestre portant la perruque la plus haute, trépignant dans son pantalon rose vif et ouvrant la gueule pour laisser voir ses longs crocs blancs, serait le premier ministre von Brühl. Le succès est phénoménal et le scandale à la hauteur de ce succès. Cet ensemble est un des trésors des collections de la Villa Ephrussi.
Le salon chinois
Le salon chinois renferme ce que l'on appelle des « chinoiseries ».
Ce genre d'objets arrive en France à partir du XVIIe siècle grâce aux ambassadeurs du Siam, l'actuelle Thaïlande. Entre 1684 et 1686, les bateaux qui les accompagnent sont en effet remplis de cadeaux à destination du roi Louis XIV.
Panneaux de porte
Laque à la feuille d’or, XVIIIe siècle
Cette double porte provient du sac du Palais d'été de Pékin par les forces anglo-françaises en 1860
Image : Daderot / Commons Wikimedia
Paravent en laque de Coromandel et figures de quartz rose
Image : Daderot / Commons Wikimedia
Commode à deux vantaux et à trois tiroirs intérieurs
Estampille: " Joseph " pour Joseph Baumhauer
France, 18e siècle
Chêne, panneaux en vernis européen, satiné, bronze doré, marbre rapporté postérieurement
Image : Académie des Beaux-arts - Fondation Ephrussi de Rothschild
Le meuble peut être reconnu dans l’inventaire après décès Quai Malaquais de la duchesse de Mazarin : « 1341. Item une commode à deux portes fermant à clefs renfermant trois grands tiroirs garnie de cuivre d’or moulu. Les deux panneaux avant et les deux panneaux de côté en laque blanc & paysage orné de fonte aussi doré d’or moulu prisée avec son dessus de marbre blanc veiné la somme de deux cent livres » A.N.M.C., XXXIII 778, 15 mai 1782 cité par Christophe Huchet de Quénetain, Pierre Garnier, Les cahiers du mobilier, Perrin & Fils, Paris, Les Editions de l’Amateur, 2003, pp. 43 et 158, note 129.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Merci LNN !
Je suis surpris par ce petit secrétaire de Dubois... C'est bien le premier meuble de cet ébeniste que l'on ne donne pas à Marie-Antoinette
Je suis surpris par ce petit secrétaire de Dubois... C'est bien le premier meuble de cet ébeniste que l'on ne donne pas à Marie-Antoinette
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
...oui !
Honnêtement, je trouve ce type de meuble, " peint en camaïeu ", bien trop cheap pour Marie-Antoinette.
Honnêtement, je trouve ce type de meuble, " peint en camaïeu ", bien trop cheap pour Marie-Antoinette.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La Villa Ephrussi de Rothschild
Splendide !!!
... et tout autant les vues vers les jardins, que tu as choisies avec soin !
... et tout autant les vues vers les jardins, que tu as choisies avec soin !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55508
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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