Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
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Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
Après tout mieux vaut croiser les doigts que baisser les bras.
Hakhamanesh- Messages : 9
Date d'inscription : 06/05/2019
Age : 28
Localisation : Ile de France
Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
Illustration postée dans le sujet : Le comte Pierre-Jean de Bourcet
Ce tableau est conservé au Musée des Beaux-Arts de Grenoble, qui le décrit ainsi (extraits) :
Le Comte Pierre-Jean de Bourcet et sa famille
Ancien titre : La Famille de Pierre-Jean de Bourcet, consul général dans les Deux-Siciles et neveu du célèbre géographe militaire de Bourcet.
Par Charles-Paul Landon (1760-1826)
Huile sur toile, 97 x 130 cm
1791
Signé en bas à droite, sur le tapis : Landon officier de la maison de feu Mgr le Dauphin / 1791
Image : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Notice de l'œuvre
Charles-Paul Landon, peintre de sujets mythologiques et allégoriques, a exercé la fonction de conservateur des tableaux des Musées Royaux de 1816 à 1826 et publié de nombreux ouvrages sur les musées et les Salons de son temps.
Son style précieux au fini impeccable, sa palette aux coloris frais et l’importance qu’il accorde au dessin font de lui le représentant d’un néoclassicisme séduisant.
Ce tableau représente le comte Pierre-Jean de Bourcet en compagnie de son fils aîné Pierre-Joseph, de sa femme Marie-Gabrielle et de leurs trois filles.
Dans l’intimité du portrait familial apparaît cependant l’évocation symbolique de deux deuils qui ont affecté le comte. Alors qu’il était premier valet de chambre du dauphin Louis-Joseph, ce dernier mourut dans ses bras en 1789, à l’âge de huit ans.
La perte de l’enfant royal est symbolisée par la tige brisée du lys posé devant les bustes de Louis XVI et de Marie-Antoinette et par le cadre vide placé en pendant d’un portrait du nouveau dauphin, le futur Louis XVII.
Un autre deuil, plus personnel, est également évoqué dans la scène : assis aux côtés de son fils aîné, le comte contemple d’un air grave le portrait ovale de son oncle disparu, le géographe militaire Pierre-Joseph de Bourcet, mort en 1780, dont il avait été l’aide de camp et auquel il était très attaché.
Peinte l’année de la promulgation de l’Assemblée législative et de la suspension du roi, cette œuvre suggère peut-être également la disparition de la monarchie.
La composition s’organise en deux moitiés égales : à gauche le passé chargé de la perte, illustré par les souvenirs et les symboles, à droite l’avenir incarné par le geste de la comtesse, vêtue à la mode anglaise et désignant sa fille cadette dans son berceau.
À gauche, les représentants masculins, la tenue militaire du garçon, les objets historiques… la fidélité à la couronne. À droite,
la mère et ses filles, les regards interrogateurs, la porcelaine et les fleurs… l’avenir incertain et fragile d’une aristocratie en plein désarroi.
Source texte : Dany Philippe-Devaux, attachée de conservation.
Musée des Beaux-Arts de Granoble, 2014
Images : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
En effet, ce tableau m’intrigue pour une autre raison, liée à l’iconographie de la reine et aux bustes que Boizot nous a donné d’elle. A bien regarder celui représenté sur le tableau de Landon, il présente la particularité d’avoir une fleur de lys sur le diadème, détail qui – pour ce modèle - ne se retrouve à ma connaissance que sur le buste présenté à l’Elysée. Or la photo diffusée par la RMN nous le donne comme une copie XIXème siècle, d’après Boizot. Si c’est bien une copie, elle a donc été réalisée d’après un original qui aurait lui aussi montré une fleur de lys (?), un modèle alors suffisamment connu et diffusé pour que Landon le reprenne dans son tableau daté de 1791.
La question devient donc, connaissez-vous un buste de Boizot, différent de celui de l’Elysée, qui présenterait pour ce modèle du milieu des années 1780 une fleur de lys sur le diadème ? Je ne le trouve pas dans le catalogue consacré à Boizot lors de l’expo au Musée Lambinet, pas plus que je n’ai su l’identifier sur le Forum…
Et, en corollaire, le buste de l’Elysée pourrait-il alors être un original du XVIIIème siècle ?
Ce tableau est conservé au Musée des Beaux-Arts de Grenoble, qui le décrit ainsi (extraits) :
Le Comte Pierre-Jean de Bourcet et sa famille
Ancien titre : La Famille de Pierre-Jean de Bourcet, consul général dans les Deux-Siciles et neveu du célèbre géographe militaire de Bourcet.
Par Charles-Paul Landon (1760-1826)
Huile sur toile, 97 x 130 cm
1791
Signé en bas à droite, sur le tapis : Landon officier de la maison de feu Mgr le Dauphin / 1791
Image : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Notice de l'œuvre
Charles-Paul Landon, peintre de sujets mythologiques et allégoriques, a exercé la fonction de conservateur des tableaux des Musées Royaux de 1816 à 1826 et publié de nombreux ouvrages sur les musées et les Salons de son temps.
Son style précieux au fini impeccable, sa palette aux coloris frais et l’importance qu’il accorde au dessin font de lui le représentant d’un néoclassicisme séduisant.
Ce tableau représente le comte Pierre-Jean de Bourcet en compagnie de son fils aîné Pierre-Joseph, de sa femme Marie-Gabrielle et de leurs trois filles.
Dans l’intimité du portrait familial apparaît cependant l’évocation symbolique de deux deuils qui ont affecté le comte. Alors qu’il était premier valet de chambre du dauphin Louis-Joseph, ce dernier mourut dans ses bras en 1789, à l’âge de huit ans.
La perte de l’enfant royal est symbolisée par la tige brisée du lys posé devant les bustes de Louis XVI et de Marie-Antoinette et par le cadre vide placé en pendant d’un portrait du nouveau dauphin, le futur Louis XVII.
Un autre deuil, plus personnel, est également évoqué dans la scène : assis aux côtés de son fils aîné, le comte contemple d’un air grave le portrait ovale de son oncle disparu, le géographe militaire Pierre-Joseph de Bourcet, mort en 1780, dont il avait été l’aide de camp et auquel il était très attaché.
Peinte l’année de la promulgation de l’Assemblée législative et de la suspension du roi, cette œuvre suggère peut-être également la disparition de la monarchie.
La composition s’organise en deux moitiés égales : à gauche le passé chargé de la perte, illustré par les souvenirs et les symboles, à droite l’avenir incarné par le geste de la comtesse, vêtue à la mode anglaise et désignant sa fille cadette dans son berceau.
À gauche, les représentants masculins, la tenue militaire du garçon, les objets historiques… la fidélité à la couronne. À droite,
la mère et ses filles, les regards interrogateurs, la porcelaine et les fleurs… l’avenir incertain et fragile d’une aristocratie en plein désarroi.
Source texte : Dany Philippe-Devaux, attachée de conservation.
Musée des Beaux-Arts de Granoble, 2014
Images : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
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En effet, ce tableau m’intrigue pour une autre raison, liée à l’iconographie de la reine et aux bustes que Boizot nous a donné d’elle. A bien regarder celui représenté sur le tableau de Landon, il présente la particularité d’avoir une fleur de lys sur le diadème, détail qui – pour ce modèle - ne se retrouve à ma connaissance que sur le buste présenté à l’Elysée. Or la photo diffusée par la RMN nous le donne comme une copie XIXème siècle, d’après Boizot. Si c’est bien une copie, elle a donc été réalisée d’après un original qui aurait lui aussi montré une fleur de lys (?), un modèle alors suffisamment connu et diffusé pour que Landon le reprenne dans son tableau daté de 1791.
La question devient donc, connaissez-vous un buste de Boizot, différent de celui de l’Elysée, qui présenterait pour ce modèle du milieu des années 1780 une fleur de lys sur le diadème ? Je ne le trouve pas dans le catalogue consacré à Boizot lors de l’expo au Musée Lambinet, pas plus que je n’ai su l’identifier sur le Forum…
Et, en corollaire, le buste de l’Elysée pourrait-il alors être un original du XVIIIème siècle ?
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
Merci cher Bonnefoy. Décidément, ce tableau est bien énigmatique...
J’avais aussi notion qu’un Boizot (ou un Lecomte...) présentant un diadème fleurdelisé ne pouvait être que XIXe ...
Je vais chercher dans mes archives, mais d’autres amis du forum auront peut-être une idée...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
Ah ! Intéressant, cher Bonnefoy du Plan...
Nous présentons les nombreuses variantes de ce buste, ici :
Marie-Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
En effet, nous constations cette originalité du buste conservé au Palais de l'Elysée, au drapé long, avec fleur de lys sur le bandeau.
Et à y regarder de plus près, nous pouvons également remarquer des différences dans le traitement de la coiffe : l'aspect plus " frisé " des cheveux encadrant le visage (plus lisse sur tous les autres bustes), ainsi que les boucles qui retombent sur les épaules (doubles, pour le buste de l'Elysée, simples pour les autres).
A comparer, par exemple, avec le buste de la reine, en biscuit de porcelaine, au Victoria and Albert Museum :
Marie-Antoinette, reine de France
D'après Louis-Simon Boizot
Marbre, 19e siècle
Paris, Palais de l'Elysée
Image : RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski
Marie-Antoinette, queen of France (From a pair of busts, with Louis XVI, King of France)
Louis-Simon Boizot (modeller)
Sèvres porcelain factory (manufacturer)
Soft-paste biscuit porcelain, ca. 1788
Marks and inscriptions : LR 15 Josse-François-Joseph Le Riche, in his capacity as Director of Sculpture, on Louis XVI
Image : Victoria and Albert Museum, London
Note : This magnificent pair of busts was presented by Louis XVI to one of the ambassadors sent to France by Tipu Sultan, ruler of Mysore, in 1788.
Nous précisions, mais au sujet de la production de la manufacture de porcelaine :
En juillet 1785, le comte d’Angiviller, directeur général des Batiments, demande à la manufacture de Sèvres « d’exécuter en Sculpture de Pate forte le Buste du Roy Ouvrage de Mr Boizot ».
Le buste de la Reine est réalisé sans doute à partir d’août 1785.
Ces bustes furent produits en deux grandeurs, l’une de grandeur nature, très probablement vendue au prix de 600 livres chaque, la deuxième grandeur vendue au prix de 120 livres puis 96 livres à partir de 1787.
Entre le 20 décembre 1785 et le 31 décembre 1791, dix-sept bustes du Roi et quinze bustes de la Reine sont mentionnés dans les registres des ventes de la manufacture, certains offert comme cadeau diplomatique notamment à l’archiduc Ferdinand d’Autriche, le duc de Saxe-Teschen ou encore aux ambassadeurs du sultan Tipoo-Saïb.
Une des paires offertes à ces derniers est aujourd’hui conservée au Victoria and Albert Museum de Londres.
Le Roi Louis XVI achète dans la seconde moitié de l’année 1788 2 Bustes, le Roi et la Reine, pour la somme de 96 livres.
2 bustes représentant Louis XVI et la Reine sur leurs pieds de bois sculptés et doré sont mentionnés sur la cheminée dans le Cabinet de la Pendule à Versailles dans l’inventaire dressé en 1792 et prisés alors 300 livres chaque.
Il est en effet étonnant que seuls le buste de l'Elysée (qui est, lui, en marbre), et donc le dessin de Charles-Paul Landon présentent ces mêmes caractéristiques de la coiffe.
Je pense aussi que cela ne peut être dû au hasard...
Nous présentons les nombreuses variantes de ce buste, ici :
Marie-Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
En effet, nous constations cette originalité du buste conservé au Palais de l'Elysée, au drapé long, avec fleur de lys sur le bandeau.
Et à y regarder de plus près, nous pouvons également remarquer des différences dans le traitement de la coiffe : l'aspect plus " frisé " des cheveux encadrant le visage (plus lisse sur tous les autres bustes), ainsi que les boucles qui retombent sur les épaules (doubles, pour le buste de l'Elysée, simples pour les autres).
A comparer, par exemple, avec le buste de la reine, en biscuit de porcelaine, au Victoria and Albert Museum :
Marie-Antoinette, reine de France
D'après Louis-Simon Boizot
Marbre, 19e siècle
Paris, Palais de l'Elysée
Image : RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski
Marie-Antoinette, queen of France (From a pair of busts, with Louis XVI, King of France)
Louis-Simon Boizot (modeller)
Sèvres porcelain factory (manufacturer)
Soft-paste biscuit porcelain, ca. 1788
Marks and inscriptions : LR 15 Josse-François-Joseph Le Riche, in his capacity as Director of Sculpture, on Louis XVI
Image : Victoria and Albert Museum, London
Note : This magnificent pair of busts was presented by Louis XVI to one of the ambassadors sent to France by Tipu Sultan, ruler of Mysore, in 1788.
Nous précisions, mais au sujet de la production de la manufacture de porcelaine :
En juillet 1785, le comte d’Angiviller, directeur général des Batiments, demande à la manufacture de Sèvres « d’exécuter en Sculpture de Pate forte le Buste du Roy Ouvrage de Mr Boizot ».
Le buste de la Reine est réalisé sans doute à partir d’août 1785.
Ces bustes furent produits en deux grandeurs, l’une de grandeur nature, très probablement vendue au prix de 600 livres chaque, la deuxième grandeur vendue au prix de 120 livres puis 96 livres à partir de 1787.
Entre le 20 décembre 1785 et le 31 décembre 1791, dix-sept bustes du Roi et quinze bustes de la Reine sont mentionnés dans les registres des ventes de la manufacture, certains offert comme cadeau diplomatique notamment à l’archiduc Ferdinand d’Autriche, le duc de Saxe-Teschen ou encore aux ambassadeurs du sultan Tipoo-Saïb.
Une des paires offertes à ces derniers est aujourd’hui conservée au Victoria and Albert Museum de Londres.
Le Roi Louis XVI achète dans la seconde moitié de l’année 1788 2 Bustes, le Roi et la Reine, pour la somme de 96 livres.
2 bustes représentant Louis XVI et la Reine sur leurs pieds de bois sculptés et doré sont mentionnés sur la cheminée dans le Cabinet de la Pendule à Versailles dans l’inventaire dressé en 1792 et prisés alors 300 livres chaque.
Il est en effet étonnant que seuls le buste de l'Elysée (qui est, lui, en marbre), et donc le dessin de Charles-Paul Landon présentent ces mêmes caractéristiques de la coiffe.
Je pense aussi que cela ne peut être dû au hasard...
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 02 Mar 2020, 14:10, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Buste de Marie-Antoinette, Louis-Simon Boizot, Palais de l'Elysée
Vous avez tout à fait raison de faire observer le détail singulier des boucles sur les épaules, différent des autres bustes connus, et le caractère plus "moutonneux" de la coiffure. J'y avais vu une fantaisie possible du XIXème siècle, sans trop m'y arrêter, d'où mon grand étonnement quand j'ai regardé de plus près la toile de Grenoble qui est datée sans contestation possible.
Manifestement, les deux puisent à une même source qui nous échappe encore...
Merci d'avoir su rétablir la légende et le crédit photo pour l'image RMN que je présentais plus haut!
Manifestement, les deux puisent à une même source qui nous échappe encore...
Merci d'avoir su rétablir la légende et le crédit photo pour l'image RMN que je présentais plus haut!
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Marie-Antoinette buste par et d'après Boizot
Si ( et seulement si le tableau est bien de 1791...), il n’est pas interdit de penser que Boizot ait livré à Sèvres un modèle fleurdelisé pour le reproduire en biscuit. Si c’est le cas, bien peu de ces sujets sont parvenus jusqu’à nous. Je crois même me souvenir que les moules ont été brisés. Il est possible que, la tourmente passée, Sèvres ait repris sa production de bustes de la Reine, mais sans fleur de lys, au moins jusqu’en 1815. Puis: re-fleur de lys ensuite ( et en particulier sous le 2nd Empire...)
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
Ill y a tout lieu de le croire, cher Vicq', puisqu'il est signé et daté.Vicq d Azir a écrit:
Si ( et seulement si le tableau est bien de 1791...),
Vicq d Azir a écrit:
il n’est pas interdit de penser que Boizot ait livré à Sèvres un modèle fleurdelisé pour le reproduire en biscuit. Si c’est le cas, bien peu de ces sujets sont parvenus jusqu’à nous. Je crois même me souvenir que les moules ont été brisés. Il est possible que, la tourmente passée, Sèvres ait repris sa production de bustes de la Reine, mais sans fleur de lys, au moins jusqu’en 1815. Puis: re-fleur de lys ensuite ( et en particulier sous le 2nd Empire...)
C'est que, justement, nous n'avons retrouvé aucun buste (en marbre, ou même en biscuit) qui reprend ces caractéristiques, à savoir : le drapé long + coiffe avec bandeau fleurdelysé.
Ou bien, dans le même esprit, faut-il nous diriger vers cet autre buste, attribué à un certain Brachard. Très souvent décliné en biscuit de porcelaine au XIXe siècle.
Mais il le " tronc " du corps, traité différemment, est simplifié.
Marie-Antoinette.
Buste en biscuit représentant la reine de France d'après le modèle de Brachard, reposant sur un piédouche en porcelaine à fond bleu dans le goût de Sèvres.
Limoges, seconde moitié du XIXe siècle.
Haut. : 32 cm
Image : Paris Enchères
Voir notre sujet : Bustes de Marie-Antoinette d'après Brachard (Jean-Charles ou Jean-Nicolas)
A noter toutefois que cet autre buste, présenté également en vente aux enchères, est décrit comme attribué à Alexandre Brachard (1775-1830).
Marie-Antoinette, reine de France, (1755-1793).
Buste en biscuit, reposant sur un socle carré, représentant la jeune souveraine coiffée d'un diadème orné d'une fleur de lys.
Travail français du XXe siècle de la Manufacture de Sèvres. Modèle de 2ème grandeur.
Marques en creux au dos: Sèvres, 55, D.C.
H.: 32 cm - L.: 17, 5 cm.
Images : Coutau Bégarie & Associés
On s'y perd...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
Les bustes des souverains sont rares, lorsqu'ils datent du temps de leur règne (et non pas des 19e et 20e siècles).
C'est le cas de cette paire, prochainement présentée en vente aux enchères, je cite :
A pair of Sèvres Royal portrait busts of Louis XVI and Marie-Antoinette
circa 1786-88
after Louis-Simon Boizot, modelled by Le Riche
Bust length, truncated and draped on spreading socle bases, the bust of the King incised with LR 21, the bust of the Queen incised with 15 LR, on later gilt-metal mounted green-painted marble bases
38 cm. (53.5cm. including base) high (Louis XVI); 41 cm. high (56.5cm. including base) high (Marie-Antoinette)
Catalogue Note (extrait) :
Louis-Simon Boizot (1743-1808) was a leading Parisienne neoclassical sculptor who in 1773 was appointed Director of the Sculpture Department at Sèvres.
These busts are based on the marbles that were commissioned by the King and Queen in 1777 and 1781 respectively.
* Source et informations complémentaires : Sotheby's London - The family collection of the late countess Mountbatten of Burma
Je ne comprends pas pourquoi la note au catalogue évoque deux autres bustes du roi et de la reine, datés à des périodes différentes.
Nous précisions, justement, en amont de ce sujet :
* Source texte et image : http://www.cyrillefroissart.com/fr/vendu.php3?id_article=4346
Et outre-Manche, dans les prestigieuses collections de la reine Elisabeth II et du Victoria & Albert Museum :
Marie-Antoinette
Porcelaine biscuit pâte dure, socle étagé en porcelaine pâte dure décorée d'un beau fond bleu et décor
Louis-Simon Boizot (auteur des modèles, 1785)
c. 1786-88
France, Manufacture de Sèvres
39,5 x 25,1 x 15,8 cm (objet entier)
Acquis par George IV, avec le buste de Louis XVI à une date probablement antérieure au 19 avril 1811
Image : The Royal Collection Trust
Louis XVI
Porcelaine biscuit pâte dure, socle étagé en porcelaine pâte dure décorée d'un beau fond bleu et décor
Louis-Simon Boizot (auteur des modèles, 1785)
c. 1785-88
France, Manufacture de Sèvres
37,2 x 27,4 x 18,0 cm (objet entier)
Image : The Royal Collection Trust
Pair of Busts of Louis XVI and Marie-Antoinette, King and Queen of France
Sèvres porcelain factory (manufacturer)
Louis-Simon Boizot (modeller)
France, ca. 1788
This magnificent pair of busts was presented by Louis XVI to one of the ambassadors sent to France by Tipu Sultan, ruler of Mysore, in 1788.
Image : Victoria and Albert Museum
C'est le cas de cette paire, prochainement présentée en vente aux enchères, je cite :
A pair of Sèvres Royal portrait busts of Louis XVI and Marie-Antoinette
circa 1786-88
after Louis-Simon Boizot, modelled by Le Riche
Bust length, truncated and draped on spreading socle bases, the bust of the King incised with LR 21, the bust of the Queen incised with 15 LR, on later gilt-metal mounted green-painted marble bases
38 cm. (53.5cm. including base) high (Louis XVI); 41 cm. high (56.5cm. including base) high (Marie-Antoinette)
Catalogue Note (extrait) :
Louis-Simon Boizot (1743-1808) was a leading Parisienne neoclassical sculptor who in 1773 was appointed Director of the Sculpture Department at Sèvres.
These busts are based on the marbles that were commissioned by the King and Queen in 1777 and 1781 respectively.
* Source et informations complémentaires : Sotheby's London - The family collection of the late countess Mountbatten of Burma
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Je ne comprends pas pourquoi la note au catalogue évoque deux autres bustes du roi et de la reine, datés à des périodes différentes.
Nous précisions, justement, en amont de ce sujet :
La nuit, la neige a écrit:En 1785, Boizot modèle un autre buste.
Cette fois-ci le drapé est plus long, le bandeau n'est plus fleurdelysé, natte simple dans le dos de la reine. Il était associé à un buste de Louis XVI.
(...)
En juillet 1785, le comte d’Angiviller, directeur général des Batiments, demande à la manufacture de Sèvres « d’exécuter en Sculpture de Pate forte le Buste du Roy Ouvrage de Mr Boizot ». Le buste de la Reine est réalisé sans doute à partir d’août 1785.
Ces bustes furent produits en deux grandeurs, l’une de grandeur nature, très probablement vendue au prix de 600 livres chaque, la deuxième grandeur vendue au prix de 120 livres puis 96 livres à partir de 1787.
Entre le 20 décembre 1785 et le 31 décembre 1791, dix-sept bustes du Roi et quinze bustes de la Reine sont mentionnés dans les registres des ventes de la manufacture, certains offert comme cadeau diplomatique notamment à l’archiduc Ferdinand d’Autriche, le duc de Saxe-Teschen ou encore aux ambassadeurs du sultan Tipoo-Saïb. Une des paires offertes à ces derniers est aujourd’hui conservée au Victoria and Albert Museum de Londres.
Le Roi Louis XVI achète dans la seconde moitié de l’année 1788 : 2 Bustes, le Roi et la Reine, pour la somme de 96 livres.
2 bustes représentant Louis XVI et la Reine sur leurs pieds de bois sculptés et doré sont mentionnés sur la cheminée dans le Cabinet de la Pendule à Versailles dans l’inventaire dressé en 1792 et prisés alors 300 livres chaque.
* Source texte et image : http://www.cyrillefroissart.com/fr/vendu.php3?id_article=4346
Et outre-Manche, dans les prestigieuses collections de la reine Elisabeth II et du Victoria & Albert Museum :
Marie-Antoinette
Porcelaine biscuit pâte dure, socle étagé en porcelaine pâte dure décorée d'un beau fond bleu et décor
Louis-Simon Boizot (auteur des modèles, 1785)
c. 1786-88
France, Manufacture de Sèvres
39,5 x 25,1 x 15,8 cm (objet entier)
Acquis par George IV, avec le buste de Louis XVI à une date probablement antérieure au 19 avril 1811
Image : The Royal Collection Trust
Louis XVI
Porcelaine biscuit pâte dure, socle étagé en porcelaine pâte dure décorée d'un beau fond bleu et décor
Louis-Simon Boizot (auteur des modèles, 1785)
c. 1785-88
France, Manufacture de Sèvres
37,2 x 27,4 x 18,0 cm (objet entier)
Image : The Royal Collection Trust
Pair of Busts of Louis XVI and Marie-Antoinette, King and Queen of France
Sèvres porcelain factory (manufacturer)
Louis-Simon Boizot (modeller)
France, ca. 1788
This magnificent pair of busts was presented by Louis XVI to one of the ambassadors sent to France by Tipu Sultan, ruler of Mysore, in 1788.
Image : Victoria and Albert Museum
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
Lors de sa mise en vente aux enchères en 2019, nous avions déjà présenté le buste à suivre dans le sujet :
Le buste de Marie-Antoinette de la collection Quitin Craufurd
Le voici à nouveau présenté à la vente, avec un descriptif sensiblement différent...
Entourage de Louis-Simon BOIZOT (1743-1809)
Marie-Antoinette, reine de France (1755-1793)
Important buste en marbre blanc, reposant sur un socle carré, représentant la jeune souveraine coiffée d'un diadème et drapée d'une étoffe, vers l'âge de 30 ans.
Travail de la fin du XVIIIe siècle
Usures du temps. H. : 94 cm - L. : 62 cm.
Historique :
Selon nos confrères anglo-saxons chez qui ce buste fut acquis par notre client en 2001, il pourrait être l'exemplaire, jusque-là perdu, du modèle de Louis-Simon Boizot commandé initialement pour le ministère des Affaires étrangères, par le comte de Vergennes, le 26 juin 1781.
L'exemplaire original fut exposé au Salon en 1781 et son modèle en 1779 au Salon de la Correspondance.
Un modèle similaire en plâtre est actuellement exposé à Versailles sous le n° d'inventaire MV5917, offert en 1923 par Louis Blériot au château de Versailles.
Ce buste fut moulé d'après un original en marbre que Blériot vendit aux États-Unis en 1923.
(...)
L'importance du buste fut confirmée en 1784 lorsque la manufacture de Sèvres réalisa une série de bustes en biscuit accompagnés d'un buste du roi Louis XVI. Une paire de ces biscuits est exposée dans la collection de Sa Majesté la reine Élisabeth II, voir dans l'ouvrage de G. de Bellaigue, publié en 1979 sur les collections de biscuits de Sèvres de la souveraine.
Émile Bourgeois dans son ouvrage attribue le buste de Marie-Antoinette à un sculpteur inconnu allemand du nom de Wengmuller, qui aurait travaillé à la manufacture de Sèvres durant quatre ans (1786-1789). Cette même attribution est citée dans la Revue de l'Art ancien et moderne, n°130 du 10 janvier 1908, en page 39 avec une reproduction du buste en question. Voir aussi dans la revue Les Arts, n°160 daté de 1917, où est reproduit notre buste en couverture et en page 11, avec une attribution à Jean-Antoine Houdon (1741-1828) et datée 1786.
Mais depuis, notre modèle a été attribué à Louis-Simon Boizot par Pierre Ennes, conservateur au département des objets du Louvre. D'autre part dans le catalogue de l'exposition «Marie-Antoinette à Versailles, le goût d'une reine» présentée du 21 octobre 2005 au 30 janvier 2006, Xavier Salmon écrit en page 87, au sujet de buste de Marie-Antoinette drapée : «... plusieurs hypothèses ont été avancées. Celles qui donnent à Wengmuller (Bourgeois 1909) ou Houdon sont aujourd'hui unanimement rejetées au profit d'une attribution à Boizot. Les caractéristiques stylistiques du portrait semblent en effet l'appuyer. Notons cependant qu'en 1996 est apparue sur le marché de l'art (Londres, galerie Daniel Katz) une esquisse en terre cuite du buste drapé de la souveraine signée par Félix Lecomte et datée 1784...»
Boizot était l'élève de Michel-Ange Slodtz et gagna le premier prix de sculpture en 1762 en présentant La Mort de Germanicus. Il obtint son diplôme de l'Académie française à Rome et y séjourna de 1765 à 1770. Il retourna ensuite à Paris et y resta jusqu'à sa mort en 1809, exposant régulièrement au Louvre. De 1774 à 1785, il fut le directeur des Ateliers royaux de la manufacture de Sèvres.
Bibliographie : Stanislas Lami, Dictionnaire de sculpteurs de l'École française au XVIIIe siècle, Paris, 1910. Vol. III, pp. 85-92. Émile Bourgeois, Le biscuit de Sèvres, Paris, 1909. John Hearsey, Marie-Antoinette, Londres, 1972. Simone Hoog, Les sculpteurs, Le Musée, Paris, 1993, p. 263.
Provenance :
Notre buste provient de l'ancienne collection de M. Quintin Craufurd (1743-1819). Il fut mis en vente à Paris, chez Mes Alexandre, Peytouraud et Delaroche, les 18 et 19 novembre 1820 sous le n°416.
La fiche descriptive de ce buste figure dans le catalogue raisonné de la collection Craufurd, publié en 1819.
Ce dernier entretenait des relations intimes avec la cour française et en particulier avec la reine Marie-Antoinette. Il était, avec son épouse Eleanor Sullivan, l'un de ceux qui avaient organisé la fuite à Varennes. En mai 1792, il avait réussi à s'échapper et vivait à Bruxelles, mais la même année il est rentré à Paris dans l'espoir de sauver les prisonniers royaux. Il a vécu parmi les émigrés français jusqu'à ce que la paix d'Amiens permette son retour à Paris. Grâce à son influence, Craufurd put rester à Paris après la reprise de la guerre et y mourut le 23 novembre 1819.
Ce buste passera ensuite dans la collection du célèbre marchand américain Cyril Humphris, mis en vente chez Sotheby's à New York le 11 janvier 1995, sous le n° 71, puis à Londres le 5 juillet 2000, sous le n° 125, avant d'être acquis par l'actuel propriétaire le 12 décembre 2001, chez Sotheby's Londres, sous le n° 51.
* Source et infos complémentaires: Coutau-Bégarie & Associés - Vente Noblesse et royauté (7 mai 2021)
Le buste de Marie-Antoinette de la collection Quitin Craufurd
Le voici à nouveau présenté à la vente, avec un descriptif sensiblement différent...
Entourage de Louis-Simon BOIZOT (1743-1809)
Marie-Antoinette, reine de France (1755-1793)
Important buste en marbre blanc, reposant sur un socle carré, représentant la jeune souveraine coiffée d'un diadème et drapée d'une étoffe, vers l'âge de 30 ans.
Travail de la fin du XVIIIe siècle
Usures du temps. H. : 94 cm - L. : 62 cm.
Historique :
Selon nos confrères anglo-saxons chez qui ce buste fut acquis par notre client en 2001, il pourrait être l'exemplaire, jusque-là perdu, du modèle de Louis-Simon Boizot commandé initialement pour le ministère des Affaires étrangères, par le comte de Vergennes, le 26 juin 1781.
L'exemplaire original fut exposé au Salon en 1781 et son modèle en 1779 au Salon de la Correspondance.
Un modèle similaire en plâtre est actuellement exposé à Versailles sous le n° d'inventaire MV5917, offert en 1923 par Louis Blériot au château de Versailles.
Ce buste fut moulé d'après un original en marbre que Blériot vendit aux États-Unis en 1923.
(...)
L'importance du buste fut confirmée en 1784 lorsque la manufacture de Sèvres réalisa une série de bustes en biscuit accompagnés d'un buste du roi Louis XVI. Une paire de ces biscuits est exposée dans la collection de Sa Majesté la reine Élisabeth II, voir dans l'ouvrage de G. de Bellaigue, publié en 1979 sur les collections de biscuits de Sèvres de la souveraine.
Émile Bourgeois dans son ouvrage attribue le buste de Marie-Antoinette à un sculpteur inconnu allemand du nom de Wengmuller, qui aurait travaillé à la manufacture de Sèvres durant quatre ans (1786-1789). Cette même attribution est citée dans la Revue de l'Art ancien et moderne, n°130 du 10 janvier 1908, en page 39 avec une reproduction du buste en question. Voir aussi dans la revue Les Arts, n°160 daté de 1917, où est reproduit notre buste en couverture et en page 11, avec une attribution à Jean-Antoine Houdon (1741-1828) et datée 1786.
Mais depuis, notre modèle a été attribué à Louis-Simon Boizot par Pierre Ennes, conservateur au département des objets du Louvre. D'autre part dans le catalogue de l'exposition «Marie-Antoinette à Versailles, le goût d'une reine» présentée du 21 octobre 2005 au 30 janvier 2006, Xavier Salmon écrit en page 87, au sujet de buste de Marie-Antoinette drapée : «... plusieurs hypothèses ont été avancées. Celles qui donnent à Wengmuller (Bourgeois 1909) ou Houdon sont aujourd'hui unanimement rejetées au profit d'une attribution à Boizot. Les caractéristiques stylistiques du portrait semblent en effet l'appuyer. Notons cependant qu'en 1996 est apparue sur le marché de l'art (Londres, galerie Daniel Katz) une esquisse en terre cuite du buste drapé de la souveraine signée par Félix Lecomte et datée 1784...»
Boizot était l'élève de Michel-Ange Slodtz et gagna le premier prix de sculpture en 1762 en présentant La Mort de Germanicus. Il obtint son diplôme de l'Académie française à Rome et y séjourna de 1765 à 1770. Il retourna ensuite à Paris et y resta jusqu'à sa mort en 1809, exposant régulièrement au Louvre. De 1774 à 1785, il fut le directeur des Ateliers royaux de la manufacture de Sèvres.
Bibliographie : Stanislas Lami, Dictionnaire de sculpteurs de l'École française au XVIIIe siècle, Paris, 1910. Vol. III, pp. 85-92. Émile Bourgeois, Le biscuit de Sèvres, Paris, 1909. John Hearsey, Marie-Antoinette, Londres, 1972. Simone Hoog, Les sculpteurs, Le Musée, Paris, 1993, p. 263.
Provenance :
Notre buste provient de l'ancienne collection de M. Quintin Craufurd (1743-1819). Il fut mis en vente à Paris, chez Mes Alexandre, Peytouraud et Delaroche, les 18 et 19 novembre 1820 sous le n°416.
La fiche descriptive de ce buste figure dans le catalogue raisonné de la collection Craufurd, publié en 1819.
Ce dernier entretenait des relations intimes avec la cour française et en particulier avec la reine Marie-Antoinette. Il était, avec son épouse Eleanor Sullivan, l'un de ceux qui avaient organisé la fuite à Varennes. En mai 1792, il avait réussi à s'échapper et vivait à Bruxelles, mais la même année il est rentré à Paris dans l'espoir de sauver les prisonniers royaux. Il a vécu parmi les émigrés français jusqu'à ce que la paix d'Amiens permette son retour à Paris. Grâce à son influence, Craufurd put rester à Paris après la reprise de la guerre et y mourut le 23 novembre 1819.
Ce buste passera ensuite dans la collection du célèbre marchand américain Cyril Humphris, mis en vente chez Sotheby's à New York le 11 janvier 1995, sous le n° 71, puis à Londres le 5 juillet 2000, sous le n° 125, avant d'être acquis par l'actuel propriétaire le 12 décembre 2001, chez Sotheby's Londres, sous le n° 51.
* Source et infos complémentaires: Coutau-Bégarie & Associés - Vente Noblesse et royauté (7 mai 2021)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
Magnifique portfolio, merci La nuit, la neige!
Nos experts nous compliquent la vie, une fois de plus , et Boizot n'est décidément pas le dernier artiste à susciter des commentaires pour le moins contradictoires. Je ne m'attarderai pas sur l'extrême souplesse de nos chères maisons de vente pour revoir d'une fois sur l'autre leurs présentations, les images proposées pour cette reprise méritant bien la plus grande mansuétude...
"Nos confrères anglais" m'étonnent à vrai dire, car - pour ma part - le buste associé aux Affaires Etrangères et présenté au Salon de 1781 reste celui qui est aujourd'hui conservé au Louvre.
Ou bien aurais-je manqué un épisode?
Même si nous le connaissons bien, je ne résiste pas au plaisir de le montrer à nouveau :
Buste en marbre de Louis-Simon Boizot, 1781
H. 0,905 m (piédouche compris); L. 0,536 m; pr. 0,360 m
Musée du Louvre, département des sculptures, inventaire R.F.4514
source de l'image : internet; site du Louvre
La nuit, la neige a écrit:Selon nos confrères anglo-saxons chez qui ce buste fut acquis par notre client en 2001, il pourrait être l'exemplaire, jusque-là perdu, du modèle de Louis-Simon Boizot commandé initialement pour le ministère des Affaires étrangères, par le comte de Vergennes, le 26 juin 1781.
Nos experts nous compliquent la vie, une fois de plus , et Boizot n'est décidément pas le dernier artiste à susciter des commentaires pour le moins contradictoires. Je ne m'attarderai pas sur l'extrême souplesse de nos chères maisons de vente pour revoir d'une fois sur l'autre leurs présentations, les images proposées pour cette reprise méritant bien la plus grande mansuétude...
"Nos confrères anglais" m'étonnent à vrai dire, car - pour ma part - le buste associé aux Affaires Etrangères et présenté au Salon de 1781 reste celui qui est aujourd'hui conservé au Louvre.
Ou bien aurais-je manqué un épisode?
Même si nous le connaissons bien, je ne résiste pas au plaisir de le montrer à nouveau :
Buste en marbre de Louis-Simon Boizot, 1781
H. 0,905 m (piédouche compris); L. 0,536 m; pr. 0,360 m
Musée du Louvre, département des sculptures, inventaire R.F.4514
source de l'image : internet; site du Louvre
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
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Localisation : Le Maine
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
« Si je n'étais pas reine, on dirait que j'ai l'air insolent ; n'est-il pas vrai? »
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Marie Antoinette, par (et d'après) Louis-Simon Boizot
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
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