Louis-Charles de France, dit Louis XVII

En tout cas, là oui, c'est un fait.
Il modifie la vérité dans sa correspondance. 

Je crois me souvenir qu'il n'écrivait pas à Sophie mais à Gustave . C'était plutôt un rapport officiel .
Demain sans faute .

Reinette a écrit:Il modifie la vérité dans sa correspondance. 

Tu souris à ça ... ... moi ça m’éberlue carrément !
Il faut recommencer les analyses au début en n'accordant plus la véracité à ces propos de Fersen qui composait, semble-t-il, déjà, son roman de son vivant ... àè-è\':


Bien à vous.

Mme de Sabran a écrit:Je crois me souvenir qu'il n'écrivait pas à Sophie mais à Gustave . C'était plutôt un rapport officiel .

C'est à souhaiter ... sinon où va-t-on?


Bien à vous.

Majesté a écrit:

Reinette a écrit:Il modifie la vérité dans sa correspondance. 

Tu souris à ça  ...    ... moi ça m’éberlue carrément !
Il faut recommencer les analyses au début en n'accordant plus la véracité à ces propos de Fersen qui composait, semble-t-il, déjà, son roman de son vivant ... àè-è\':

Une erreur de manip. Écrire avec une tablette est parfois dangereux... àè-è\':

Majesté a écrit:

Mme de Sabran a écrit:Je crois me souvenir qu'il n'écrivait pas à Sophie mais à Gustave . C'était plutôt un rapport officiel .

C'est à souhaiter ... sinon où va-t-on?

Ce n'est pas non plus très souhaitable, du moins pour lui, pas pour la postérité, de prendre le risque d'écrire n'importe quoi à son souverain. Gustave III devait certainement recevoir la Gazette de France. :

Madame de Sabran a écrit:mais je vais d'abord m'occuper de moi .

........Pareil ici !!! :

Reinette a écrit:

Mais alors le pompon : aucune réjouissance officielle à la naissance de Louis-Charles ?
D'où cela sort-il ?

Disons peu, très peu .

Ah ça y est, j'ai retrouvé .       C'est bien à Gustave III que Fersen écrit, et non à sa sœur Sophie .
 Il s'agit des relevailles de Marie-Antoinette, et ce texte nous est bien connu :

Fersen à Gustave III,  de Paris, le 24 mai 1785 :

« L’entrée de la reine s’est faite avant-hier. Votre Majesté verra par le Journal de Paris l’ordre de la marche ; les équipages n’étaient pas très beaux et la reine a été reçue très froidement. Il n’y a pas eu une seule acclamation, mais un silence parfait. Il y avait une foule de monde énorme. Le soir la reine
a été fort applaudie à l’opéra ; les applaudissements ont duré près d’un quart d’heure. Le soir il y a eu quelques illuminations très belles – celle de la place Louis XV était superbe. L’ambassadeur d’Espagne, qui loge dans un des pavillons, donna un petit feu d’artifice très joli mais trop petit. La reine fut dans la place pour le voir, et lorsqu’elle en partit il y eut un “vive la reine” général. L’illumination du baron de Staël était très jolie. La reine et Madame Élisabeth ont couché aux Tuileries. Hier elles ont été aux Italiens ; la reine y a été fort applaudie . »

C'est effectivement assez tristounet .  
Mais le plus étonnant, quant à l'absence relatif de réjouissances, nous le tenons de Louis XVI .
Il écrit dans son journal :

« 27 mars 1785.
Couches de la reine du duc de Normandie à sept heures et demie ; tout s’est passé de même qu’à mon fils ; le baptême a été à huit heures et le  Te Deum  ; il n’y avait de prince que le duc de Chartres ; il n’y a eu ni compliment, ni révérences ; Monsieur et la reine de Naples parrains.»

Mme de Sabran a écrit:C'est effectivement assez tristounet .  

Je ne trouve pas particulièrement... La reine a été fort applaudie à l’opéra, le “vive la reine” général, les applaudissements ont duré près d’un quart d’heure, il y a eu quelques illuminations très belles – celle de la place Louis XV était superbe, l’illumination du baron de Staël était très jolie. La reine et Madame Élisabeth ont couché aux Tuileries. Hier elles ont été aux Italiens ; la reine y a été fort applaudie ... c'est assez conséquent, pour un cadet.
Mais ça devient tristounet si l'on considère que c'est le futur Louis XVII qu'on honore ainsi...

Cela m'étonnerait que Louis-Auguste, duc de Berry, ait été aussi honoré... Il n'était que troisième dans l'ordre de succession à son grand-père... Il faudrait revoir les témoignages qui en parlent...en même temps l'époque était autre...

Mme de Sabran a écrit:Mais le plus étonnant, quant à l'absence relatif de réjouissances, nous le tenons de Louis XVI dans son journal

Louis XVI n'est jamais très expansif dans son journal.
Te souvient-il qu'au retour de Varennes il rapporte y avoir bu du petit lait ... on a vu plus éloquent pour évoquer les horreurs subies pendant le retour, non?
Rappelons que ce petit Louis-Charles est un cadet...


Bien à vous.

;

Mais enfin, ni compliment ni révérences ?!!! et pas un membre de la famille royale présent, hormis Chartres ?!!!

Il y avait Madame Élisabeth...
Provence et Artois ne jouaient plus d'hypocrisie de voir arriver ce nouvel obstacle au trône pour eux.
Quant aux tantes, elles étaient à Bellevue.
C'est encore la présence de Chartres qui m'étonne le plus.


Bien à vous.

Majesté a écrit:
Il y avait Madame Élisabeth...

Ben non . Pas d'après Louis XVI .

J'essayais de prêter foi aux propos de Fersen ... àè-è\':


Bien à vous.

Fersen parle des relevailles , Louis XVI des couches, ce n'est pas la même chose .

Au temps pour moi ... mais bon, c'est lié quand même ...


Bien à vous.

Tu sais quoi ?  Nous digressons, nous digressons ...   Ne postons plus : je scinde !

Chose faite ! :n,,;::::!!!:
Messages déplacés ici .

Mme de Sabran a écrit:Mais enfin, ni compliment ni révérences ?!!!    et pas un membre de la famille royale présent, hormis Chartres ?!!!  

Les.princes faisaient leur vie de leur côté, Paris, résidences de campagne...
Comme Marie-Antoinette avait fait comprendre dès 1781 qu'elle ne voudrait plus qu'accoucher dans une relative intimité suite à la catastrophe de ses premières couches, la famille royale et les princes de sang n'avaient plus aucune raison de faire antichambre durant plusieurs semaines.
Le dauphin étant né, il n'y a avait plus besoin de tralalas.

Par contre les réjouissances officielles étaient encore de rigueur.

Je ne suis pas d'accord.     Compliments et révérences, pour la naissance d'un Enfant de France semble le minimum syndical de l'étiquette de Cour .  Aussi choquante est cette absence des princes du sang.  Qu'il déplaisait à Marie-Antoinette d'accoucher en public, nous le comprenons ô combien, mais elle n'avait pas le choix.  Or là, pas un chat ...  si rtre .

Fersen ne dit aucunement qu'il n'y eut aucune réjouissances officielles, ni absence relative.

Louis XVI note qu'il n'y eut aucune révérence, ni compliment, un seul prince du sang présent mais il y a bien eu baptême et Te Deum sur place, ce n'est donc pas comme s'il n'y avait rien eu. 
Louis XVI assistera d'ailleurs de nouveau à un Te Deum le 1er avril à Notre-Dame de Paris.


Comment peut-on écrire hier qu'il n'y avait eu aucune réjouissances officielles devant de telles évidences ? Dixit Fersen et Louis XVI themselves !

Mme de Sabran a écrit:Je ne suis pas d'accord.     Compliments et révérences, pour la naissance d'un Enfant de France semble le minimum syndical de l'étiquette de Cour .  Aussi choquante est cette absence des princes du sang.  Qu'il déplaisait à Marie-Antoinette d'accoucher en public, nous le comprenons ô combien, mais elle n'avait pas le choix.  Or là, pas un chat ...  si rtre .

Que tu sois d'accord ou non n'y change rien.

Marie-Antoinette à partir de Louis-Joseph n'accouchait plus devant les princes du sang. 
Et pour les révérences et compliments d'usage, nous savons tous qu'elle ne s'y pliait pas du tout de bon cœur. Elle les avait refusés pour la naissance de Marie-Thérèse. Elle dut néanmoins s'y contraindre pour le dauphin, pas le choix. Pour ses troisièmes couches, elle put très bien négocier ce manquement à l’Étiquette, pas du tout le premier. Avec la complicité de son mari qui ne les supportait pas non plus. 
A quoi bon puisque la cour était pratiquement vide ? 
Il n'y avait que les dimanches et fêtes religieuses en semaine où la vie de cour redevenait louisquatorzienne. Le reste du temps, chacun vaquait à sa guise. Les princes du sang les premiers, détestant être à Versailles. Le duc d'Orléans s'arrange de se faire représenter par son fils de douze ans. L'honneur est sauf...

Louis XVI et Marie-Antoinette n'hésitaient pas à modifier des rituels multiséculaires de la monarchie. Ainsi, ils ont fait baptiser leurs enfants le jour même de leur naissance. Alors que normalement, on se contente de les ondoyer. 
Il n'y a donc pas à s'étonner d'un manque de fastes le jour de la naissance. Comblé comme il se doit les jours suivants.

Reinette a écrit:

Que tu sois d'accord ou non n'y change rien.

...

La formule est réciproque .

Mme de Sabran a écrit:

Reinette a écrit:

Que tu sois d'accord ou non n'y change rien.

...

La formule est réciproque .

Pas du tout ! Puisque réjouissances il y eut !

Réjouissances avec des têtes de guignon et pas de compliment ni révérences, ni acclamations .. .
Je n'appelle pas cela réjouissance .

Mme de Sabran a écrit:Le fait qu'il n'y eut aucune réjouissances officielles autour de cet évévement est singulier.

Ce n'est pas être d'accord ou pas qui compte, il suffit de lire les sources pour voir qu'il y en eut et pas qu'un peu. 
Certes, pas à l'égal de ses aînés, mais rien de plus normal.